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18 novembre 2024

*Depuis hier, le spectre de Qaddafi hante la Tunisie


*Depuis hier, le spectre de Qaddafi hante la Tunisie

par les Pacifistes de Tunis

Le spectre de Qaddafi hante désormais la Tunisie, ce petit pays ridicule qui, depuis sa lumpen-révolution de 2011 bénie par l’OTAN, prétendait donner des leçons de démocratie aux autres pays du monde (arabe, notamment) tout en cherchant à les déstabiliser (Syrie, Libye, Yémen).Ce nain géopolitique, colonisé et recolonisé, se prenait ainsi pour le nombril du monde (vrai pour ce qui est du FMI…) et se prétendait la seule démocratie du Grand Moyen Orient, juste après…. USrael. Alors, qu’est-ce qui n’allait pas avec cette « démocratie » pendant plus de 8 ans?Hier, les élections ont porté au pouvoir QAIS SAID (à droite sur la photo), que le peuple a préféré  à NABIL KAROUI, l’homme d’affaires véreux, sorte de BERNARD TAPIE local, qui, comble, avait engagé des négociations avec une agence canadienne de conseil en communication politique dirigée par un ex-officier du Maussade lequel, comble du comble, avait participé à l’assassinat du bras droit de ARAFAT sur le sol tunisien….L’avant-veille, lors d’un débat entre les deux candidats, regardé par 6 millions de Tunisiens, QAIS SAID, professeur de droit constitutionnel, a interloqué tous les observateurs en déclarant –d’une manière pédagogique qui rappelait celle de QADDAFI en diverses tribunes- qu’il refusait l’expression même de (délit de) « normalisation » (avec USrael) et lui préférait celle de « Trahison Suprême » (hiyana ‘uzma) qu’il martela deux fois. -Comme le fondateur de la Jamahiriya (qui rappelait que le sohyunisme est une chose différente du judaïsme et que son grand-père avait participé aux batailles contre le colonialisme italien), QAIS SAID a fait le même distinguo en soulignant que son propre grand-père avait protégé des  Juifs à Tunis, notamment la famille de GISELE HALIMI qu’il cita nommément.-Comme le fondateur de la Jamahiriya, QAIS SAID a affirmé qu’il ne se réclame et ne se réclamera jamais d’aucun parti (il y en a 200 en Tunisie…).-Comme le fondateur de la Jamahiriya, QAIS SAID est, sans se déclarer marxiste, apprécié et soutenu par nombre d’intellectuels et organisations de gauche et/ou patriotes-nationalistes.-Comme le fondateur de la Jamahiriya, QAIS SAID rejette toute bataille avec les milieux religieux (voir la récente question de l’héritage, sans parler de celle importée et artificiellement créée du Genre), d’où le soutien que lui apporte le parti des Frères Musulmans d’ANNE NAHDA.-Comme le fondateur de la Jamahiriya, QAIS SAID a surpris tous les observateurs en évoquant au cours de sa campagne son projet de Démocratie Directe par la mise en place d’assemblées locales pouvant révoquer à tout moment leurs députés au Parlement.Dans les milieux bourgeois, certains ont suspecté la similarité entre la démocratie telle qu’elle était pratiquée dans la  Jamahiriya et  le projet de QAIS SAID. Aussi, sont-ils déjà épouvantés…

PS: QAIS SAID porte le même nom de famille qu’un autre candidat à l’élection présidentielle, SAFI SAID qui, par coïncidence, a osé défendre publiquement l’héritage et les avancées sociales, culturelles, économiques, politiques-démocratiques, de Jamahiriya.

Voir notre commentaire historique du 3 février 2019: « L’homme qui fit de ses propres mains un tombeau a Qaddafi… » (CI-JOINT).*****************(*) Rappel essentiel: « Jamahiriyya » est un concept (et un néologisme) politique élaboré par QADDAFI (©) dans sa jeunesse lors de ses retraites en solitaire dans le désert.  C’est simultanément un intelligent jeu de mots puisque la racine en est « Jumhuriyya » (« république », entendue comme gouvernement de la « res publica », de la « chose publique »). QADDAFI a soudain saisi que la « Res publica » (« Jumhur ») était en fait plurielle (« Jamahir ») et que, dans une perspective hégélo-marxiste, un facteur externe (la Révolution) faisait défaut pour la laisser enfin jouer son rôle historique. Dans un tel processus dialectique, naquit donc,  non pas un Parti Communiste mais, un Pouvoir Populaire (« Sulta Sha’biya ») appelé à demeurer le seul Guide (et non pas QADDAFI lui-même comme il l’a répété jusque dans ses derniers discours radiodiffusés dans la clandestinité) en vue de la transformation de la société: toujours pour le peuple et par le peuple. Les GILETS JAUNES sont donc une hypostase de nature jamahirienne. La Télévision de la Jamahiriya, qui émet toujours, ne manque pas de couvrir les manifestations de ces derniers chaque semaine. On pourrait traduire, en collant à  l’étymologie latine: Rerum publicae popularis (déclinaison à corriger)…********************************************************************************

À moi, Hatem, Ahmed, Les, Alexandre, Bruno, Journalistes, fpucciarelli, Lilo, Lawrence, Maria, marcus
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