Cameroun : la France en panique face à l’influence russe
24 octobre 2019
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Sommet Russe/Afrique. La France est entrain de perdre de son influence sur le continent Africain dont elle n’a jamais cessé de piller les richesses. Paris tente de convaincre le président du Cameroun de ne pas y participer.
Rédaction du site :
Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Coopération bilatérale Gabon – Nigeria : La NNPC en soutien à la GOC
Coopération sino-sénégalaise : Les deux pays mettent en place un groupe de travail pour la mise en œuvre des infrastructures.
Le Bénin vise une production d’un million de tonnes de riz dès 2022.
Les analyses de la rédaction :
Cameroun : la France en panique face à l’influence russe
En plein sommet Russie-Afrique, sommet qui intrigue l’Occident depuis que le président russe a fait son annonce, Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères a décidé de se rendre au Cameroun !
Paul Biya, invité depuis mars 2019 à prendre part de cet évènement, ne pourra donc pas faire le déplacement pour ce forum russe.
« En dehors des sujets de coopération économique entre Yaoundé et Paris, les deux personnalités devraient parler du climat sociopolitique qui prévaut au Cameroun. La situation dans les zones anglophones continue de se dégrader… Les pertes humaines sont de plus en plus lourdes », s’était inquiété M. Le Drian, le 28 mai 2019, devant l’Assemblée nationale française.
En effet après avoir perdu de l’influence en Centrafrique, où le mathématicien Touadéra a pris en main le destin de son pays en diversifiant ses relations internationales et en se tournant surtout vers le bloc de l’Est ; et après le Mali dont l’armée nationale se montre de plus en plus autonome et la population qui remet de jour en jour en question la présence des militaires occidentaux, la France craint un scénario similaire au Cameroun. Alors que la crise « anglophone », outil occidental visant à semer la Zizanie et couper le Cameroun en deux, peine à atteindre ses objectifs jusqu’ici grâce à la vigilance du peuple camerounais, le ministre français des Affaires étrangères est sorti de ses gonds, suite à l’invitation de Paul Biya et plusieurs d’autres dirigeants africains par Vladimir Poutine de prendre part au forum Russie-Afrique.
Le Quai d’Orsay tente le tout pour le tout afin de redorer son blason aux yeux de la population africaine, car c’est surtout elle qui est contre la présence française sur son territoire à cause de la mauvaise image qu’elle a véhiculée avec des violences contre les populations et le pillage de ses ressources.
Si les tentatives de Paris sont vouées à l’échec, c’est pour la simple et bonne raison que la population africaine reste soudée, ce qui complique les plans de déstabilisation des Occidentaux.
Éthiopie/Égypte : à qui profite le trouble ?
Décidément, le clan occidental digère très mal le sommet Russie-Afrique qui se tient à Sotchi. Alors que le ministre français des Affaires étrangères se précipite à se rendre au Cameroun afin d’empêcher comme il peut, le président Biya de se rendre à ce sommet, les choses se passent différemment dans la Corne de l’Afrique et l’Afrique du Nord et un plan de guerre semble être en cours de préparation.
À la veille de ce grand forum, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, a tenu des propos pour le moins agressifs mardi lors d’une séance de questions-réponses au Parlement.
Alors que la tension est vive avec Le Caire, le Premier ministre éthiopien a déclaré « qu’aucune force ne pourrait empêcher l’Éthiopie de construire le barrage ».
« Si nous devons entrer en guerre, nous pouvons mobiliser des millions de personnes. Si certains peuvent tirer un missile, d’autres peuvent utiliser des bombes », a-t-il lancé aux députés.
Des propos surprenants de la part d’un Abiy Ahmed célébré dans le monde entier depuis son prix Nobel de la paix décerné il y a à peine quelques jours. Les Éthiopiens refusent d’ailleurs tout intermédiaire.
Après l’Afrique de l’Ouest, la Corne de l’Afrique se montre de plus en plus intéressée par le bloc de l’Est et ceci n’est pas du tout au goût d’un clan occidental qui voit en Afrique un terrain de colonisation et de pillage de ressources. Quoi de mieux donc de lancer une guerre interafricaine via son pion éthiopien ?
Surtout que c’est avec l’Afrique du Nord que la Russie entretient les échanges commerciaux les plus importants. En tête, l’Égypte et l’Algérie. Grâce à ces deux pays, la Russie est le premier exportateur d’armes vers le continent.
Sommet Afrique-Russie ; les enjeux :
Les chefs d’État de 47 pays africains, sur les 54 invités en total, ont confirmé leur participation au sommet Russie-Afrique à Sotchi qui se déroulera du 23 au 24 octobre, selon le porte-parole du Président russe. Le géopoliticien Luc Michel revient sur ce forum et nous donne plus de détails à ce sujet.