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13 novembre 2024

Algérie. Une visite de figures du «Hirak» à l’ex-N°2 du FIS suscite un début de polémique


Publié par Gilles Munier sur 24 Février 2020, 16:20pm

Mostefa Bouchachi, Ali Belhadj, Lakhdar Bouregaâ, Samir Benlarbi (de gauche à droite)

Revue de presse : Ouest France avec AFP (22/2/20)*

Des figures du mouvement de contestation populaire en Algérie ont rendu visite à l’ex-numéro 2 du Front islamique du salut (FIS, dissous), Ali Benhadj, suscitant un début de polémique samedi sur les réseaux sociaux où circulaient des images de la rencontre.

En marge des manifestations du 1er anniversaire du « Hirak», le mouvement de protestation qui agite l’Algérie depuis le 22 février 2019, leur initiative a suscité la réprobation de certains militants de la contestation.

Ils dénoncent une «grave erreur», «une faute historique impardonnable» et «la compromission avec les islamistes!».

Pour d’autres internautes en revanche, ces personnalités ont agi personnellement et ne sauraient représenter le «Hirak».

Des vidéos mises en ligne montrent Lakhdar Bouregaâ, un vétéran respecté de la guerre d’indépendance, l’avocat Mostefa Bouchachi et l’activiste de la société civile Samir Benlarbi se rendant vendredi au domicile de l’ancien dirigeant islamiste.

«Nous lui avons rendu visite chez lui après avoir entendu quil avait été malmené (par les services de sécurité, N.D.L.R.). C’était pour le consoler et lui exprimer notre solidarité», a déclaré à l’AFP Me Bouchachi, connu notamment pour être proche des milieux islamistes.

«Ali Benhadj ne peut même pas se recueillir sur les tombes de ses proches ou assister à des fêtes familiales», a dénoncé l’avocat.

Souvenir douloureux

M. Benhadj, sous surveillance policière permanente depuis sa sortie de prison en 2006, est une figure qui continue à diviser en Algérie.

Condamné en 1991 par une cour militaire pour «complot contre lautorité de l’État», il a été libéré en 2003 après avoir purgé 12 ans de prison, puis réincarcéré en 2005 pour «apologie du terrorisme».

Il a été élargi en 2006 dans le cadre de l’amnistie prévue en vertu de la «Charte pour la paix et la réconciliation nationale» après la guerre civile des années 1990.

Le pays garde une mémoire très douloureuse de la «décennie noire» qui a fait officiellement quelque 200 000 morts, dont de nombreux civils, victimes d’attentats ou de massacres à grande échelle imputés aux groupes islamistes.

*Source : Ouest France

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