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24 avril 2024

Hirak : Ahmed Bensaada, un journaliste adepte du copier-coller


Publié par Gilles Munier sur 26 Août 2020, 21:22pm

Alger: La chaîne 3 assure la promotion des ouvrages d’Ahmed Bensaada

 

Par Gilles Munier

 

Ahmed Bensaada n’a pas du tout apprécié mes articles critiquant son livre : « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien? » (ici et ici), où je l’accuse de chercher à torpiller le soulèvement populaire.

 

Coup de pied de l’âne, il m’accuse en retour d’être « d’extrême droite » pour avoir été, il y a plus de 50 ans, correspondant à Alger du mensuel « La Nation Européenne ».

Il a choisi de titrer son « droit de réponse-fleuve » : « Gilles Munier : de l’extrême-droite au Hirak » (ici – 24 pages avec photos et notes !), ce qui dans son esprit voudrait dire, sans doute, que l’extrême-droite occidentale soutient le soulèvement populaire (sic). Encore un procédé vicieux pour essayer de déconsidérer le mouvement.

Affligeant pour un universitaire algéro-canadien qui se dit de très haut niveau.

  1. Bensaada me somme presque de reconnaitre que j’ai rencontré Jean Thiriart à Bruxelles dans les années 60, ancien représentant de l’OAS en Belgique et chef de l’organisation Jeune Europe dont « La Nation Européenne » était le mensuel.

A l’époque, j’étais membre de l’UNR-UDT, un mouvement gaulliste de gauche qui avait milité pour l’indépendance de l’Algérie.

Ma rencontre puis ma relation avec Jean Thiriart, aujourd’hui décédé, n’est pas un secret, en tout cas pas pour les autorités sécuritaires algériennes, ni pour un conseiller du président Boumédiène.

J’irai même plus loin : suite à cette rencontre, le directeur de la revue, un Français, a séjourné à Alger où il s’est entretenu avec le secrétaire général du FLN

C’est suite aussi à cet entretien que je suis devenu correspondant en Algérie de « La Nation Européenne », avec une carte de presse délivrée par le ministère de l’Information. La revue a alors été diffusée par l’ANEP, – agence gouvernementales chargée de la diffusion des médias -, à une époque où l’hebdomadaire français L’Express était censuré.

Si j’écris un jour mes mémoires, j’en dirai plus sur cette courte période de ma vie militante.

Cela « avoué », je ne répondrai pas à tout ce dont Bensaada m’accuse en reprenant, sans précaution, des articles qui ont fait l’objet de mises au point ou de procès en diffamation. Pour un universitaire qui se targue d’être un journaliste d’investigation, c’est nul. Mais, cela en dit long sur la façon dont il a enquêté sur les « Printemps arabes » et le Hirak. Du copier-coller.

  1. Bensaada rappelle, par ailleurs, ma mise en examen dans l’« Affaire pétrole contre nourriture » en prenant pour argent comptant le rapport de Paul Volcker, ancien président de la Federal Reserve américaine, choisi par l’administration néo-conservatrice de George Bush fils.

Volcker avait été chargé de faire la chasse aux personnalités et entreprises qui, dans le monde, ont aidé l’Irak à réduire la pression de l’embargo qui affamait et martyrisait son peuple.

Comme je l’ai déclaré à la juge qui m’a interrogé : « Si c’était à refaire, je recommencerai ».

Pour qui roule Bensaada ? En Algérie, ses articles sont repris avec délectation par Algérie patriotique, le site de la famille du général Khaled Nezzar – en fuite à Barcelone,  condamné par contumace à 20 ans de prison pour « complot contre l’armée » – et qui devrait comparaitre en Suisse pour être jugé pour « crimes de guerre ». Qui se ressemble s’assemb

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