Revue de presse : Al Manar (14/3/21)*
La Turquie serait sur le point d’intervenir elle aussi dans la guerre du Yémen, au côté de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite.
Plusieurs médias ont publié des informations selon lesquelles l’Arabie saoudite a demandé à la Turquie son aide dans sa guerre de près de 6 ans contre le Yémen.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, tribune médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale avait lui aussi, l’an dernier, évoqué que «les services de renseignement turcs ont recruté des mercenaires dans le nord de la Syrie pour les envoyer au Yémen».
Bien que la participation des forces turques à des opérations militaires à l’intérieur du Yémen nécessite une décision du Parlement, qui n’a pas été annoncée jusqu’à présent, mais les données indiquent que des drones turcs participent bel et bien aux frappes menées par l’Arabie saoudite aussi bien contre les forces armées yéménites que contre les civils yéménites.
Le porte-parole des forces armées yéménites de Sanaa, le général de brigade Yahya Saree (Sarii), a confirmé dans un tweet que les défenses aériennes avaient « abattu un drone de combat Karayel de fabrication turque appartenant à l’armée de l’air saoudienne alors qu’il effectuait des missions hostiles dans l’espace aérien dans la région d’Al-Marazeq dans le gouvernorat d’Al-Jawf ».
L’année dernière, l’Arabie saoudite a signé un contrat avec la société turque Vestel pour Defence Industries, d’une valeur de deux cent millions de dollars, dans le cadre d’une joint-venture pour la production de drones Karayel .
Depuis l’avènement au pouvoir du président américain Joe Biden, lequel a annoncé la fin du soutien aux opérations militaires au Yémen, y compris l’échange d’informations de renseignement et la fourniture de conseils aux forces saoudiennes, les voix s’élèvent parmi de responsables en Arabie saoudite et en Turquie appelant à un rapprochement entre le deux pays.
Le vendredi 12 mars, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé que son pays était prêt à « faire un pas vers l’amélioration des relations avec l’Arabie saoudite si une mesure positive était franchie ».
*Source : Al Manar