La réponse d’Ansarallah à Riyad : ” La guerre pour la libération du Yémen se poursuivra jusqu’au bout ! “
26 mars 2021
La vraie-fausse offre de paix de Riyad qui a bombardé le Yémen, massacré sa population et détruit pendant six ans ses infrastructures civiles et administratives, lui imposant un embargo causant une famine touchant des millions de personnes a reçu sa réponse : » La guerre pour la libération du Yémen se poursuivra jusqu’au bout ! «
Le “non” d’Ansarallah s’explique, selon Rai al-Youm de façon suivante :
” Premièrement, Ansarallah qui fait avancer ses forces à Maarib, bien que lentement en raison des frappes intenses de la coalition ne peut s’engager dans aucune négociation ou aucun cessez-le-feu sauf après avoir contrôlé cette ville historique, qui est très riche en réserves de pétrole et de gaz.
Deuxièmement : La Résistance yéménite n’a aucune confiance après six ans de guerre déloyale de Riyad et Cie, en la partie saoudienne et dans son discours sur l’ouverture de l’aéroport de Sanaa qu’elle dit être conditionnée et limitée. En fait, Riyad cherche surtout à y maintenir son emprise et faire de cette ouverture un moyen de chantage.
Troisièmement : Les garanties internationales n’ont aucune valeur, les autorisations qui ont été délivrées par les Nations-Unies via leur siège à Djibouti pour que les navires entrent dans le port de Hudaydah n’ont jamais été respectées.
Quatrièmement : Lier le dossier humanitaire au dossier militaire, qui est l’un des éléments les plus importants de l’initiative saoudienne, n’a pas été accepté par Ansarallah, car la levée du siège sur les aéroports et les ports est un droit fondamental pour les vingt millions de Yéménites, et ce, indépendamment de l’action d’Ansarallah.”
Et le journal de poursuivre : ” Cinquièmement, l’initiative saoudienne ignore la souveraineté yéménite, celle des îles yéménites occupées et du retrait des forces étrangères, saoudiennes et émiraties, israéliennes et américaines. Et puis la gestion de la guerre par Ansarallah au cours des dernières années a été très efficace et l’adoption d’une politique de patience stratégique à long terme a remarquablement bien fonctionné. Le mouvement est de loin le vrai gagnant et c’est à lui d’imposer ses conditions.
Et le texte de conclure : ” Ce que les dirigeants saoudiens semblent être incapables de réaliser, c’est que le Yémen de 2021 n’est pas celui de 2015 et qu’Ansarallah est une puissance émergente en mer Rouge avec qui il faut compter. Mieux vaut se rendre à cette évidence avant qu’il ne soit trop tard”.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Arnaud Develay, juriste international, s’expriment sur le sujet.