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24 avril 2024

L’esprit de l’homme blanc à l’origine de la loi fédérale indienne


L’ESPRIT DE L’HOMME BLANC À L’ORIGINE DE LA LOI FÉDÉRALE INDIENNE

par Le Yeti

Steven Newcomb est pour moi un ramasseur d’étoiles ;

Steven Newcomb –  Universitaire, juriste, chercheur et écrivain Shawnee-Lenape – Auteur du livre : « Pagans in the Promised Lands : Decoding the Doctrine of Christian Discovery » et grâce aux larges extraits de traduction de l’anglais au français par Résistance71 en version PDF {N°4} de 45 pages ici ► « Païens en Terre Promise décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte » nous emmène toujours plus loin dans la sémantique, car les mots sont une arme et bien utilisés ils nous permettront CONJOINTEMENT (Indigènes et Non-indigènes) de faire tomber TOUS les empires en retirant notre consentement, d’un coup sec sous les pieds de l’Oligarchie régnante et un chouïa aux abois quand même. Car elle ne se cache même plus comme vous pouvez le lire dans mon billet du 11 juillet ► Macron : un gouvernement au service du fric et des patrons ! Édito de la CNT-SO. Car en France, par la Nouvelle Voix de Son Maitre, le nouveau Zident véritable cheval de Troie américain placé à l’Élysée directement par les Maitres agissant dans l’ombre pour finaliser le Plan qui a toujours été de « Tuer l’Indigène pour sauver l’Homme » Blanc et de surcroit Chrétien…

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Résistance au colonialisme : La dictature de la pensée occidentale à l’origine des lois coloniales toujours en vigueur (Steven Newcomb)

L’esprit de l’homme blanc est à l’origine de la soi-disant loi fédérale indienne

Steven Newcomb | 28 juin 2017 | URL de l’article original ► https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/mind-white-man-origin-us-federal-indian-law/

Traduit de l’anglais par Résistance 71 ► URL de l’article ► https://resistance71.wordpress.com/2017/07/13/resistance-au-colonialisme-la-dictature-de-la-pensee-occidentale-a-lorigine-des-lois-coloniales-toujours-en-vigueur-steven-newcomb/

“Remonter à l’origine de la loi fédérale indienne est une tâche difficile.” – Felix S. Cohen

La loi est un pur produit de l’esprit humain.” – Steven L. Winter

Les concepts et les idées qui constituent la loi fédérale indienne américaine sont issus de là où toutes les idées ont leur origine, dans l’esprit humain. Mais pas n’importe quels humains ont créé ces concepts. Nos ancêtres indigènes n’ont pas créé les idées appelées aujourd’hui la “loi fédérale indienne”. Les descendants des colons européens créèrent les idées que vous lirez si vous prenez par exemple The Handbook of Federal Indian Law, de Felix Cohen. Je ne vois pas très bien pourquoi Cohen a eu des difficultés a comprendre un point clef : l’origine de la loi fédérale indienne est l’esprit de l’homme blanc.

L’esprit occidental, celui de l’homme blanc, a créé les idées qui ont été utilisées et continuent de l’être pour opprimer nos nations originelles. Lorsque les colonisateurs ont envahi nos territoires traditionnels, ils avaient avec eux des penseurs dont le boulot était de planifier et de comploter. Il y a eu de tels penseurs au cours des siècles. Ces esprits brillants étaient formés dès leur plus jeune âge à penser aux meilleurs moyens et pratiques pour phagocyter nos terres et territoires et pour imposer sur nos peuples et nations un vocabulaire limité et des idées qui créeraient un système de réalité dominatrice qui serait utilisé pour dominer et contraindre nos nations. Nous vivons aujourd’hui avec le résultat de cet héritage destructeur.

Nos ancêtres n’avaient pas le bénéfice de connaître en détail  la mentalité des colonisateurs. La plupart de nos ancêtres n’ont pas eu le bénéfice de pouvoir aller lire les archives des colons et, basés sur cette étude, de formuler des arguments en anglais, en français ou en espagnol/portugais, qui pourraient être utilisés pour identifier et fondamentalement défier les grands silences des colonisateurs et leurs assomptions les plus profondément cachées.

Lorsque les membres de nos familles furent forcés, enfants, dans les pensionnats blancs de la domination, la pédagogie du contrôle était faite “pour tuer l’Indien et sauver l’humain en lui”. On leur a appris à imiter et à embrasser le schéma mental du “dieu bénit l’Amérique” du colonisateur plutôt que de défier ces schémas dominateurs. “L’Indien” qui était désigné pour mourir était celui qui avait le plus de chance de défier ces schémas de l’agenda colonisateur de l’homme blanc. Ainsi, le système impérialiste américain de domination voulait dévorer nos ancêtres pendant leur enfance en les forçant dans les entrailles de l’empire (les rendant ainsi colon-isé), de façon à ce qu’ils puissent être “assimilés” (digérés) dans le corps politique de l’empire et finir par vivre tranquillement dans le corps de l’empire, captifs, si on peut dire, du “ventre” de la bête.

Enfants, nos ancêtres furent forcés à incorporer les pensionnats pour Indiens* dans un effort de retirer tout ce qui pourrait maintenir nos nations ensemble. Nos nations devaient être et furent démantelées en suivant les coutures. Pour la plupart, nos nations n’étaient même pas référées comme étant des nations ; au lieu de cela, on apprît à nos ancêtres de se référer à la notion de “tribu” au lieu de nation  ou à un bas-ordre de “nations tribales”. Après quelques générations, ce vocabulaire dénaturant est devenu une partie imbriquée de la fabrique même de notre existence colonisée. Nos langues, que nos ancêtres firent évoluer au cours des millénaires devaient être étouffées, suffoquées. Ceci devait se faire en ne laissant pas nos ancêtres “respirer un mot” de leur langue maternelle durant leur enfance. Un système de punition vicieux et psychologiquement endommageant tout autant que ridicule fut mis en place et appliqué à tous ces enfants qui voulaient continuer à parler leur langue maternelle, ce qui était de fait la chose la plus naturelle du monde à faire. Le plan tordu des colonisateurs était de s’assurer que nous ne serions plus capables de parler les mots, de penser ou de connaître les enseignements de nos ancêtres. Dans la plus grande des mesures, ce programme fut un succès, il n’a échoué qu’en quelques circonstances.

A cause de l’héritage de ces pensionnats de la domination, le cliché de “devoir obtenir une éducation” ne veut jamais dire d’avoir besoin d’apprendre le langage et le système de connaissance traditionnel de nos propres nations pré-américaines. Cela veut dire “vous devez obtenir une éducation d’homme blanc” en apprenant à penser de la même manière que dans le système occidental des colonisateurs, en adhérant au système de la domination fédérale sur les Indiens (érigée en “loi”). Personne n’a encore expliqué comment maîtriser et maintenir le système de domination des idées utilisé contre nos nations, est supposé les libérer.

Aujourd’hui, malgré tout ce qui s’est passé, nous avons le bénéfice de la connaissance interne [du système de domination]. Nous avons l’avantage de pouvoir lire et analyser les archives historiques de la structure de l’argumentaire de l’homme blanc ainsi que de ses processus mentaux. Nous avons la capacité d’utiliser la théorie cognitive, qui explique les opérations de l’esprit humain, d’examiner les concepts et les idées qui font et constituent le système de domination de la loi fédérale indienne américaine qui a été et continue d’être utilisé contre nos peuples et nations originels.

Le système fédéral indien de la domination des États-Unis assume que nos nations et nos peuples sont sujets, doivent obéir à l’esprit de l’homme blanc ; mais si nous demandons “sur quelle base assumez-vous que nos nations doivent être sujettes à l’esprit de l’homme blanc ?” La réponse qui revient en boucle est : “sur la base de l’esprit de l’homme blanc.” Comment nous sommes-nous donc retrouvés dans cet imbroglio dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui ? Simple. L’esprit de l’homme blanc a été capable de construire des idées et des arguments qui ont été utilisés pour donner l’impression [l’illusion] que nos nations sont de droit, sujettes à l’esprit (NdT: et donc à la domination) de l’homme blanc. Si nous ne faisons aucun effort pour défier ce raisonnement, alors nous nous sommes simplement résignés à notre propre destinée de dominés.

Si nous nous laissons mentalement conditionner à vivre nos vies selon le schéma conceptuel de l’homme blanc, nous continuerons à être mentalement emprisonné dans ce système conceptuel, qui continuera à être appelé “la loi”. Notre rechignement à défier les activités mentales de l’homme blanc a eu pour résultat que nous traitions les idées prévalentes de l’homme blanc comme “loi”. C’est “leur loi”. Alors que nos peuples et nations commencèrent à utiliser l’anglais comme langue principale de communication avec dans le même temps nos propres langues qui étaient réprimées et effacées au sein des pensionnats pour Indiens, nous internalisions dans nos esprits les assomptions très dominatrices qui sont toujours utilisées aujourd’hui pour dénaturer et retirer leur pouvoir à nos nations.

Nous avons besoin d’une approche différente et d’un genre différent de conversation au sujet du système de la loi fédérale indienne de domination, une approche qui questionne et défie la plus basique des assomptions qui dit que nos peuples et nations sont sujets à l’esprit de l’homme blanc par le simple fait que celui-ci a pensé de telle façon et parce qu’il l’a affirmé sur la base de la doctrine chrétienne de la découverte et de la domination.

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*les pensionnats pour Indiens ; Je ne puis que conseiller la lecture, en français, grâce à R71 qui en a traduit l’essentiel, du Contre-rapport de la Commission Vérité & Réconciliation MEURTRE PAR DÉCRET, version PDF {N°1} de 58 pages que j’ai mis à jour le 30 mai dernier. Page 9 sous le chapitre Comprendre la machine à tuer on peut lire : Comme tous les non-chrétiens partout dans le monde étaient décrétés sans âmes et sans aucuns droits, ils devaient être conquis et détruits pour leur salut. Mais ces non-personnes pouvaient éviter le massacre et acquérir un statut limité d’esclave en se faisant baptiser. De cette façon la conquête du monde par l’empire chrétien/catholique pouvait avancer de manière efficace et sur une base de “légitimité morale”, ce spécifiquement depuis la doctrine pontificale de l’Indulgence déclarant que les guerriers saints massacrant au nom de Rome étaient spirituellement lavés et placés dans un état de grâce originelle. (NdT : Pape Urbain II, concile de Clermont en 1095 avant la 1ère croisade). Bref, le génocide était une bonne chose à la fois pour le conquérant et le conquis : une idée qui est devenue à terme profondément ancrée dans la psyché du monde occidental.

Et non seulement Steven Newcomb a totalement raison, mais c’est bien cette idée que nous, les non-indigènes, les blancs et pour beaucoup d’entre-nous baptisés alors que nous n’avions que quelques jours, quelques mois tout au plus, pouvons agir aux côtés des Indigènes, aujourd’hui ► ICI & MAINTENANT & D’OÙ NOUS SOMMES qu’il faut développer le plus possible.

Ici, en France, en dénonçant la participation financière des banques françaises et des gros assureurs comme AXA, NATIXIS, dans la construction de l’oléoduc de Sioux Standing Rock et dans l’extension des colonies israéliennes en territoires occupés.

Mais également en reniant notre baptême en récusation de la doctrine chrétienne de la découverte. Sachant que l’église catholique romaine (soutenue par la Justice Française) refuse d’effacer nos noms du registre des baptêmes. Voici les raisons communément invoquées par la retranscription de la lettre qui m’a été envoyée par le Secrétariat de la Catholicité dans cette affaire :

[…] il s’agit d’un événement historique qui s’est tenu à la demande de vos parents alors que vous étiez encore mineure, événement qui ne préjuge en rien de ce que sont vos convictions une fois parvenue à l’âge adulte, vous laissant libre de votre cheminement dans le sens indiqué dans votre correspondance.

Il apparaît ainsi que les registres de baptêmes attestent en chaque acte, qui porte la signature de plusieurs témoins, un évènement public et historique, indéniable. Un fait historique ne s’efface pas.

L’acte ne peut de ce fait être rendu illisible ni être effacé.

Il faut remarquer que le registre n’est pas publiquement consultable ni communicable. Il n’est pas accessible à des tiers.

De plus la Cour de Cassation de Paris a rejeté le pourvoi le 19 novembre 2014. […]

La page de mon blog FAIRE TOMBER L’EMPIRE est entièrement consacrée à l’action en débaptisation que j’ai menée en 2015. Vous y trouverez le déroulé, copie des lettres, retranscription des échanges de courrier. Et surtout le lien vers l’Arrêt N° 1441 du 19 novembre 2014 derrière lequel se retranche (et comme à son habitude) l’église pour refuser l’effacement de nos noms des registres des baptêmes. Une fois que l’on est baptisé c’est pour l’éternité. C’est irréversible ! Et si nous agissons, en masse, pour nous faire débaptiser en récusation de la doctrine chrétienne de la découverte, voilà qui ébranlera le dogme absolu de cette doctrine sur lequel repose l’esprit de l’homme blanc et de surcroit chrétien, encore aujourd’hui, n’est-ce pas Monsieur Fillon ? Ou Mike Pence c’est pareil !

Vous trouverez également le lien vers la page R71 : https://resistance71.wordpress.com/abolir-lempire-mouvement-pour-la-repudiation-de-la-doctrine-chretienne-de-la-decouverte/ qui me soutient sans faille dans ce processus depuis le début.

Et comme la Nation Mohawk l’a expliqué : Lorsqu’un enfant est baptisé, les parents donnent le titre et vendent leur âme au fond fiduciaire propriété des banquiers. Depuis 1933, chaque enfant n’est pas connu comme étant un homme ou une femme, mais une créature ou un animal, parce que le Vatican a volé son “âme”. Dans ce billet de blog du 1er mai 2017 ► Terre Volée par Mohawk Nation News.

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Tout comme Steven NewcombKahentinethaThahoketotehRésistance71, Zénon, mézigue et de plus en plus nombreux, nous comprenons bien que si tout n’est pas à réinventer pour autant il nous faut changer radicalement notre mode de pensée comme le disait Einstein vous ne pouvez pas résoudre un problème en gardant le même processus mental surtout si c’est l’esprit de l’homme blanc…

Nous devons absolument rompre avec l’esprit de l’homme blanc. Il n’y a pas d’autre solutions. TOUTES et TOUS, y compris les africains enlevés, chassés, capturés comme Kunta Kinté, qui pour survivre ont du adopter l’esprit de l’homme blanc, un comble, eux qui furent mis en esclavage pour le seul profit mais aussi le seul plaisir de cet esprit de conquête de l’homme blanc…

C’est cet esprit-là qu’ont célébré le Canada et le Québec le 1er juillet dernier…

Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que le salut de l’occident viendra des peuples qui briseront les chaines du colonialisme, ensemble…

Debout, aux côtés des peuples autochtones de tous les continents et toujours colonisés, refusons de consentir au jeu mortifère qu’on nous force à jouer !

Disons ► NON ! nein, no, nee, na, não, pù shi ; En Zoulou même ; cha ! Ou en Mohawk si vous préférez : Iáhten. Et comme on me l’a fait remarquer il y a peu, en grec NON s’écrit όχί et se prononce ochi…

Niawen & Skennen ► Merci et Paix en Mohawk…

Mitakuye Oyasin ► Nous sommes tous inter-reliés expression Lakota (Sioux)

Le Yeti | 22 août 2021 à 0 h 00 min | Catégories : 7 au Front | Adresse URL : https://les7duquebec.net/?p=266227
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