Vols quotidiens
Dès le 24 janvier, des Rafale français ont commencé leur mission de protection au profit des Emirats arabes unis. La France y dispose en permanence d’une base navale, d’une base aérienne et d’un régiment de l’armée de terre. Environ 650 militaires y sont déployés. Ils sont en train d’être renforcés par un détachement d’une cinquantaine de pilotes et mécaniciens, d’après le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major des Armées.
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Outre des moyens aériens, la France fournit à son allié des systèmes de défense sol-air Crotale de nouvelle génération. Un officier de liaison français est également inséré dans le poste de commandement émirien. Les vols des Rafale sont prévus pour être quotidiens et doivent se limiter à l’espace aérien des Emirats, ajoute l’état-major.
Guerre meurtrière
Les deux Etats ont conclu un accord de défense en 1995, renforcé en 2009, faisant des Emirats le principal partenaire et point d’appui de la France dans la région. Cette alliance n’a pas été remise en cause par la guerre meurtrière que les Emirats livrent au Yémen depuis 2015 au sein de la coalition. Elle a même été renforcée à la fin de l’année dernière par l’achat record de 80 Rafale par la richissime pétromonarchie, devenue le premier client de l’industrie de l’armement française.
Avec ce soutien, la France franchit un nouveau cap dans son implication dans le conflit au Yémen. Déjà épinglée pour ses fournitures d’armes aux belligérants, irrégulières au regard de ses engagements internationaux, elle en devient actrice, de façon défensive mais sans qu’aucun débat n’ait eu lieu au Parlement.