Accusé de longue date de violer les droits humains en Ouganda, « TotalEnergies a souvent rejeté la faute sur le gouvernement ougandais », exposent les Amis de la Terre et Survie. Pourtant leur enquête en Tanzanie révèle « les même violations […] exacerbées sur certains aspects ». Le rapport pointe en particulier d’importantes lacunes en termes de consultation et de consentement des populations affectées. Ainsi, alors que TotalEnergies assure avoir consulté plus de 35 000 personnes en Tanzanie, les deux associations n’en ont rencontré aucune se souvenant d’une quelconque information préalable au lancement du projet. Les compensations promises aux personnes expropriées, dont les montants ont été fixés par l’entreprise elle-même en 2018, n’ont toujours pas été versées. En revanche, les activités agricoles et économiques sur les terres sont soumises à des restrictions depuis lors. En raison de l’inflation importante (5% par an), les sommes ne reflètent pas, ou plus, les prix actuels des terres et des matières premières. A l’instar du parlement européen, les ONG réclament l’abandon « au plus vite » d’Eacop. |