Aller à…
RSS Feed

3 mai 2024

L’Assemblée générale de TotalEnergies fortement perturbée par des organisations écologistes


L’Assemblée générale de TotalEnergies fortement perturbée par des organisations écologistes

Ce vendredi matin à Paris, de nombreux activistes ont perturbé la tenue de l’Assemblée générale du pétrolier alors qu’un impressionnant dispositif policier a permis aux actionnaires d’accéder à l’événement. Vert y était.

«Patrick, on est là, ton AG ne passera pas», ont scandé 700 manifestant·es (selon les organisateur·ices), assis·es aux abords de la salle Pleyel à Paris, où se tenait l’Assemblée générale de la multinationale. Avec 19 milliards d’euros (20,5 milliards de dollars) de bénéfices en 2022, Total prévoit de distribuer des dividendes record de 9,4 milliards d’euros. Mais les associations environnementales avaient prévenu : l’Assemblée générale ne devait pas avoir lieu.

Chants, musique et danses, les activistes occupent les lieux depuis six heures dans un esprit festif devant le barrage policier. © Vert / Alban Leduc

«Total s’en met plein les poches alors que les français galèrent», explique le porte-parole d’Alternatiba Paris, mégaphone à la main. «Total veut nous faire croire qu’ils ont changé, mais ils ont construit leur empire sur la prédation de ressources naturelles et les violations de droits humains», rappelle Juliette Renaud, porte-parole des Amis de la Terre qui dénonce une «stratégie d’expansion agressive».

Le spécialiste de la géopolitique du climat et membre du Giec, François Gemenne, précise : «il faut détourner cet argent et l’investir dans les énergies renouvelables plutôt que dans les fossiles.» C’est ce que comptent appuyer 17 actionnaires du collectif d’activistes Follow This, qui détiennent 1,5 % de l’entreprise. Le groupe, notamment composé de La Banque postale et d’Edmond Rothschild soumet au vote une résolution demandant à TotalEnergies d’aligner ses objectifs climatiques sur l’accord de Paris pour le climat.

Les forces de l’ordre empêchent le blocage de la rue en tirant les manifestant·es à terre et à l’aide de gaz lacrymogène. © Vert / Alban Leduc
Pour garantir l’accès des actionnaires à l’Assemblée générale, un important dispositif policier est déployé qui n’hésite pas à gazer et matraquer les bloqueurs et bloqueuses. Les premiers actionnaires peinent à se frayer un chemin, traité·es de «criminels» par certain·es militant·es. «C’est pas nous les pollueurs, c’est les Chinois et les Américains», lance l’un d’eux. «C’est nul, on est agressés, on nous prive de liberté alors qu’on n’a rien demandé», s’époumonne une autre. Si le raout financier s’est finalement tenu «désormais, plus aucune multinationale de l’énergie n’échappera à des perturbations», conclut Jean-François Julliard de Greenpeace.

Lire le reportage en intégralité sur vert.eco

Partager

Plus d’histoires deCLIMAT