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18 novembre 2024

Quand la France coloniale, Macron en tête, s’ingère dans les affaires d’un pays indépendant…


0 Juillet 2023

Publié par El Diablo

Quand la France coloniale, Macron en tête, s’ingère dans les affaires d’un pays indépendant… – Par Jean LÉVY

 

Coup d’État au Niger : le général Tchiani s’autoproclame « président du Conseil national », la France « ne reconnaît pas les autorités issues du putsch »

 

 

Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, a lu vendredi 28 juillet un communiqué à la télévision nationale en tant que « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », terme désignant la junte qui a renversé mercredi le président élu Mohamed Bazoum, et qui le retient captif depuis.

À Niamey, l’armée a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes, qui ont accusé la France, dont 1 500 soldats se trouvent au Niger, d’avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l’aéroport international de Niamey. Ils ont appelé « une fois pour toutes au respect strict des dispositions » prises par la junte.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) (*) « exige la libération immédiate du président Mohamed Bazoum qui reste le président légitime et légal du Niger reconnu par la CÉDÉAO ». la cheffe de la diplomatie française, « la CÉDÉAO s’est expliquée avec la plus grande clarté ».

 

(*) La CÉDÉAO, c’est, l’instance de coercition économique créée par la France coloniale pour garder sous contrôle l’économie des Etats soumis à l’impérialisme.

Au nom de quoi les autorités françaises interviennent-elles dans les affaires intérieures d’un Etat, prétendument indépendant ?

 

 

La France ne considère pas comme définitive la « tentative » de coup d’État au Niger, où des militaires putschistes séquestrent le président Mohamed Bazoum, a déclaré vendredi 28 juillet 2023 la ministre française des Affaires étrangères. Catherine Colonna a évoqué «  des possibilités de sortie de crise si les responsables de cette tentative entendent le message de la communauté internationale ».

Emmanuel Macron a condamné vendredi, depuis la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a rappelé, lui aussi « avec la plus grande fermeté a condamné le coup d’État militaire » en cours au Niger, « dangereux, pour la région, et a appelle à sa libération du président Mohamed Bazoum ».  

À Niamey, l’armée a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes, qui ont accusé la France, dont 1 500 soldats se trouvent au Niger, d’avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l’aéroport international de Niamey. 

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) organe indigène de la colonisation, « exige la libération du président Mohamed Bazoum ».

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LES COMMENTAIRES DE JEAN LÉVY :

À Paris, à l’Élysée, c’est l’inquiétude qui domine : tous les États du Sahel, hier encore, colonies françaises, se libèrent tour à tour du joug colonial. Dernier de la liste et, allié fondamental de l’armée française, le Niger. Situé juste au nord de la Centrafrique, déjà perdue, il s’émancipe de la tutelle française après le Mali et le Burkina Faso.

Quand on se souvient du discours à la fois moralisateur et inquisiteur de Macron aux Nations-Unies, appelant les pays d’Afrique à se détourner de Moscou pour rester dans le giron européen, on mesure la portée de l’admonestation du locataire de l’Élysée sur les peuples encore sous domination occidentale. Depuis cette allocution, les États africains se bousculent au portillon pour en sortir.

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