APPEL PASTEF DIASPORA EN FRANCAIS ET ANGLAIS ET PORTUGAIS
7 août 2023
De : roland diagne <rolandfode@gmail.com>
Envoyé : lundi 7 août 2023 12:17
APPEL PASTEF DIASPORA EN FRANCAIS ET ANGLAIS ET PORTUGAIS
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Appel du peuple du Sénégal, aux organisations progressistes et démocratiques, aux peuples d’Afrique et du monde pour le respect effectif de l‘état de droit et de la démocratie dans notre pays !
Macky Sall, ses juges aux ordres et son ministre de l’intérieur viennent, sans surprise du reste, de prendre dans la même journée la double décision, arbitraire et irresponsable, de mettre en prison le président Ousmane Sonko, et de prononcer la dissolution du parti PASTEF-Les Patriotes dont il est le leader. Le Bureau Politique National de PASTEF a retenu d’attaquer le décret de dissolution devant les juridictions nationales et internationales compétentes, dès sa notification au parti.
Cette double forfaiture marque un gigantesque bond en arrière de 63 ans dans le processus de construction de la démocratie au Sénégal ; elle nous renvoie en effet à la dissolution du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) le 1er août 1960, suite au hold-up des élections municipales à Saint-Louis sous le régime senghorien.
Tous les réactionnaires, adeptes ouverts ou cachés du système, en bons complices des turpitudes du régime, se sont mis à jubiler ! Pour eux, Macky Sall a démontré à la face du monde que le Sénégal est un Etat fort !!! Mais, un Etat fort est fondé sur la volonté du peuple, dont il bénéficie du respect et de la confiance ; loin de se glorifier de l’usage de la violence d’état pour réprimer les citoyen-ne-s, il assure leur protection et leur sécurité, leur bien-être et leur vivre-ensemble dans la liberté, la vérité, la paix, la justice et la solidarité.
Macky Sall peut prendre tous les décrets du monde, ni lui, ni son appareil idéologique et répressif ne réussiront jamais à faire mourir PASTEF, parce que tout simplement des millions de Sénégalais -es et d’Africain-e-s se sont approprié le PASTEF, dans leur cœur et dans leur âme, en tant que Projet, Esprit, Vision et creuset de Valeurs, bref un Espoir impérissable pour les générations présentes et futures.
Pas moins de huit (08) charges ont été alignées contre Ousmane Sonko : appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, atteinte à la sûreté de l’État, vol de téléphone portable, diffusion de fausses nouvelles ! Notre pays le Sénégal, réputé à travers le monde comme le pays de la téranga, c’est à dire de l’ouverture et de l’hospitalité, a sombré, sous l’ère Macky Sall, dans le gouffre de l’injustice, de la corruption, de l’arbitraire et de la tyrannie. Jamais l’image du Sénégal n’a autant pali en Afrique et dans le monde. Pour sûr, Macky Sall sortira par la petite porte, celle du reniement et de la trahison des engagements pris devant la Nation, celle de l’Etat hors-la-loi des brigands et pilleurs de la république.
Surenchère des affaires et des dossiers, procès en sorcellerie montés contre de soi-disant populistes, terroristes, salafistes et djihadistes, jamais acharnement et persécutions n’ont été autant déployés contre un opposant politique au Sénégal. De Majhmout Diop à Cheikh Anta Diop en passant par Omar Diop Blondin et Mamadou Dia, avec une pensée respectueuse à l’endroit des Amilcar Cabral ou autres Thomas Sankara, que de rêves, d’espoirs et de vies brisés au Sénégal et en Afrique sur l’autel d’intérêts égoïstes de classe, de caste et de famille, au grand dam de l’intérêt général et de la patrie toute entière !
Il appartient aux peuples, aux forces progressistes et démocratiques d’y mettre un terme définitif, solidairement. C’est là tout l’enjeu du combat qui se déroule au Sénégal. La soif intarissable de pouvoir hyper-présidentialiste confinant à la monarchie, la volonté d’accaparement et de prédation, la peur bleue du devoir de rendre compte, poussent nombre de présidents d’Afrique à vouloir se cramponner ou se pérenniser au pouvoir, fût-ce par procuration ou à travers des tripatouillages donnant lieu à de véritables coups d’état constitutionnels, quitte à plonger nos pays dans le chaos ! Dans le Sénégal de Macky Sall, cette obsession se présente sous la forme du « TOUT SAUF PASTEF, TOUS SAUF SONKO », au nom de la perpétuation du système néocolonial de servitude volontaire, d’autocratie, de prédation et de pillage des ressources nationales. Sont alors en jeu non seulement la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024, mais aussi sa santé et même sa vie, car il ne saurait être question, aux yeux des partisans de la servitude volontaire, que son exemple puisse faire tache d’huile dans la sous-région voire sur le continent africain tout entier !
Comment une justice digne de ce nom peut mettre sur le dos d’Ousmane Sonko les violences, les destructions de biens publics ou privés et les dizaines de meurtres avec balles réelles enregistrés au Sénégal de mars 2021 à nos jours, alors même que ses partisans en sont les principales victimes ? Accusations fantaisistes du reste, proférées par un procureur en mission commandée, sur la base de montages grotesques d’audios et de vidéos, ou de propos tronqués, sortis de leur contexte et manipulés sciemment dans l’unique but d’éliminer Ousmane Sonko et le parti PASTEF ! Où sont les résultats des enquêtes sérieuses et indépendantes attendues depuis plus de deux ans pour faire la lumière sur les évènements, identifier et punir les auteurs, commanditaires ou responsables ? Que font Macky Sall et ses magistrats du droit imprescriptible à la résistance démocratique face à l‘oppression, à l’injustice, à l’arbitraire, à la dictature et à la tyrannie, droit garanti par la Constitution ? Peut-on imaginer vivre dans un Sénégal de paix, de stabilité et de travail, à l’occasion ou au lendemain d’une élection organisée sur la base de l’exclusion antidémocratique et préméditée du principal favori aux yeux de la majorité des citoyens dans le pays comme dans la diaspora ?
Depuis un certain temps, nous vivons de fait au Sénégal sous état d’urgence ou régime d’exception non déclaré, avec interdictions systématiques et brutales des manifestations, arrestations et emprisonnements en masse, fermetures ou blocus de sièges de partis politiques légalement constitués, restrictions répétées de l’accès à internet, coupure prolongée du signal de la radio-télévision Wal Fadjri, etc. Il n’est pas anodin dans ce contexte de voir subitement le ministre de l’intérieur venir porter à la connaissance de l’opinion publique un « attentat terroriste et barbare commis au cocktail molotov contre un bus de transport en commun », qui aurait occasionné 02 morts et 05 blessés graves. Le Bureau Politique National de PASTEF-Les Patriotes s‘est démarqué publiquement de tels agissements et les a condamnés fermement. Il n’en reste pas moins des zones d’ombre qui rendent perplexe tout observateur quant aux circonstances, aux acteurs, au déroulé et aux témoignages contradictoires liés à cette affaire.
La vigilance s’impose. Ousmane Sonko lui-même a tenu assez tôt à alerter sur des montages d’actes criminels de ce genre, conçus en haut lieu pour être mis sur le dos de l’opposition patriotique, dans le but d’installer un climat de terreur susceptible de justifier la prise « légale » de mesures du genre état d’urgence, état de siège et autres mesures d’exception aux motivations antidémocratiques. Les enjeux sont énormes, pour le présent et pour l’avenir des peuples du Sénégal, de l’Afrique et du monde. Ces peuples partagent fondamentalement les mêmes intérêts et font face aux mêmes ennemis vivant de l’oppression des nations ainsi que de l’exploitation des travailleurs et des masses laborieuses. Voilà pourquoi, par- delà le sort de PASTEF-Les Patriotes et de son leader le président Ousmane Sonko, le peuple sénégalais mobilisé et déterminé à aller jusqu’au bout du combat libérateur, en appelle à la solidarité des peuples d’Afrique et du monde, au soutien de toutes les forces et organisations progressistes et démocratiques, pour exiger, sous les formes qu’ils jugeront les plus appropriées :
- La libération immédiate et sans condition du président Ousmane Sonko et de tous les détenus politiques ;
- L’arrêt de l’acharnement et des persécutions dirigés contre Ousmane Sonko, les militants et sympathisants du parti PASTEF, les journalistes, artistes et autres citoyens patriotes ;
- Le respect effectif de l‘état de droit, de la démocratie, de l’ensemble des droits et libertés conquis de haute lutte et garantis par la Constitution ;
- Le droit à la protection et à la sécurité, à l’emploi et au bien-être, à des conditions de vie et de travail dignes et décentes pour tous et toutes ;
- L’organisation diligente d’enquêtes sérieuses et indépendantes pour faire la lumière sur les évènements meurtriers survenus dans notre pays de mars 2021 à nos jours, afin d’identifier et de punir les auteurs, commanditaires et responsables ;
- La tenue à date échue, le 25 février 2024, d’une élection présidentielle démocratique, libre, transparente et inclusive, à laquelle prendront part Ousmane Sonko et les autres candidats de l’opposition, loin de tout artifice politico-judiciaire visant à les écarter de la compétition, à charge pour le peuple sénégalais souverain d’élire le candidat ou la candidate de son choix, seul gage de paix civile et de stabilité nationale dans notre pays.
Vive la solidarité de lutte des peuples, seule la lutte libère !
Rabat, le 03 Août 2023
Secrétariat National à la Diaspora de PASTEF
CALL OF THE SENEGALESE PEOPLE
to progressive and democratic organizations, to the peoples of Africa and the world, for effective respect for the rule of law and democracy in our country!
Unsurprisingly, President Macky Sall, his judges under orders and his Interior minister have come, on the same day, to take the double decision, arbitrary and irresponsible, to imprison President Ousmane Sonko, and to dissolve the PASTEF-Les Patriotes party of which he is the leader. PASTEF’s National Political Bureau has decided to challenge the presidential executive order of dissolution before the competent national and international courts, as soon as it is notified to the party.
This double forfeiture marks a gigantic backwards leap 63 years into the past, in the process of building democracy in Senegal; it refers us to the dissolution of the Parti Africain de l’Indépendance [African Party for Independence] (PAI) on August 1, 1960, following the hold-up of municipal elections in Saint-Louis under the Senghorian regime.
All the reactionaries, oligarchs, open or hidden followers of the ruling system, in good complicity with the regime’s turpitudes, are jubilating. For them, Macky Sall has demonstrated to the world that Senegal is a strong state! But a strong state is based on the will of the people, from whom it enjoys respect and trust. Feeling boastful in the use of state violence to repress citizens demonstrates a lack of empathy and the end of the rule of law in Senegal. Far from being repressive, the role of the state is to ensure the protection and security of its citizens, their well-being and their living together in freedom, truth, peace, justice and solidarity.
Macky Sall can take all the decrees in the world, neither he nor his ideological and repressive apparatus will ever succeed in killing PASTEF, simply because millions of Senegalese and Africans have appropriated PASTEF, in their hearts and in their souls, as a Project, Spirit, Vision and crucible of Values, in short, an undying Hope for present and future generations.
No less than eight (08) charges have been lined up against Ousmane Sonko: call for insurrection, association of criminals, association of criminals in connection with a terrorist enterprise, conspiracy against the state authority, acts and maneuvers such as to compromise public safety, undermine state security, steal cell phones, spread fake news! Our country Senegal, renowned throughout the world as the country of teranga–that is, openness and hospitality–is sinking, under the Macky Sall era, into the abyss of injustice, corruption, arbitrariness and tyranny. Never before has Senegal’s image so tarnished in Africa and around the world. For sure, Macky Sall will go out through the back door, that of the denial and betrayal of the commitments made before the Nation, that of the outlaw state, of the brigands and looters of the Republic.
With the overhyping of cases and files, the witch trials mounted against so-called populists, terrorists, Salafists and jihadists, never before have there been so much relentlessness and persecution against a political opponent in Senegal. From Majhmout Diop to Cheikh Anta Diop to Omar Diop Blondin and Mamadou Dia, with a respectful thought for Amilcar Cabral and Thomas Sankara, so many dreams, hopes and lives have been shattered in Senegal and Africa on the altar of selfish class, caste and family interests, to the detriment of the general interest and the whole country!
It is up to the peoples, to the progressive and democratic forces to put a definitive end to it, in solidarity with each other. This is the whole point of the fight that is taking place in Senegal. The unquenchable thirst for hyper-presidentialism bordering on monarchy, the desire to monopolize and predate, and the morbid fear of accountability, drive many of Africa’s presidents to cling to or perpetuate their hold on power, albeit by proxy or by tampering with the constitution, even if this means plunging our countries into chaos! In the Senegal of Macky Sall, this obsession comes in the form of « All but PASTEF, All but SONKO, » in the name of perpetuating the neocolonial system of voluntary servitude, autocracy, predation and plunder of national resources. At stake are then not only Ousmane Sonko’s presidential candidacy to the February 2024 elections, but also his health and even his life, because there can be no question, in the eyes of the supporters of voluntary servitude, that his example could have unfavorable spill-over effects in the sub-region or even on the entire African continent!
How can a justice worthy of the name blame Ousmane Sonko for the violence, the destruction of public or private property and the dozens of murders with live ammunition recorded in Senegal from March 2021 to the present day, even though his supporters are the main victims? These are fanciful accusations by a public prosecutor under orders, based on grotesque montages of audios and videos, or truncated remarks, taken out of context and knowingly manipulated for the sole purpose of eliminating Ousmane Sonko and the PASTEF’s party. Where are the results of the serious, independent investigations that have been awaited for over two years to shed light on the events, and identify and punish the perpetrators, sponsors and those responsible? What are Macky Sall and his magistrates doing about the imprescriptible right to democratic resistance in the face of oppression, injustice, arbitrariness, dictatorship and tyranny, a right guaranteed by the Constitution? Can we imagine living in a Senegal of peace, stability and work, on the occasion or in the aftermath of an election organized on the basis of the anti-democratic and premeditated exclusion of the main favorite in the eyes of the majority of citizens in the country as in the diaspora?
For some time now, Senegal has been living under a de facto state of emergency or undeclared regime of exception, with systematic and brutal bans on demonstrations, mass arrests and imprisonments, closures or blockades of the headquarters of legally constituted political parties, repeated restrictions on internet access, prolonged signal blackouts on Wal Fadjri radio and television, and so on. Against this backdrop, it is significant that the Interior Minister has suddenly informed the public of a « barbaric terrorist attack using Molotov cocktails against a public transportation bus », which is said to have left 02 people dead and 05 seriously injured. The National Political Bureau of PASTEF-Les Patriotes publicly distanced itself from such actions and strongly condemned them. Nevertheless, there remain gray areas that perplex any observer as to the circumstances, the actors, the course and the contradictory testimonies related to this case.
Vigilance is required. Ousmane Sonko himself issued an early warning that such criminal acts were being set up in high places to be blamed on the patriotic opposition, with the aim of creating a climate of terror likely to justify « legal » measures such as a state of emergency, a state of siege and other anti-democratic measures of exception. The stakes are enormous for the present and for the future of the peoples of Senegal, Africa and the world. These peoples fundamentally share the same interests and face the same enemies who live by the oppression of nations and the exploitation of workers and toiling masses. This is why, beyond the fate of PASTEF-Les Patriotes and its leader, President Ousmane Sonko, the Senegalese people, mobilized and determined to see the liberation struggle through to the end, call on the solidarity of the peoples of Africa and the world, and on the support of all progressive and democratic forces and organizations, to demand, in whatever form they deem most appropriate:
– The immediate and unconditional release of President Ousmane Sonko and all political detainees;
– The end of the relentlessness and persecutions directed against Ousmane Sonko, the militants and sympathizers of the PASTEF party, the journalists, artists and other patriotic citizens;
– Effective respect for the rule of law, democracy, all the rights and freedoms won through hard struggle and guaranteed by the Constitution;
– The right to protection and security, employment and well-being, dignified and decent living and working conditions for all;
– The diligent organization of serious and independent investigations to shed light on the deadly events that have occurred in our country from March 2021 to the present day, in order to identify and punish the perpetrators, sponsors and those held accountable;
– The holding by the due date, on February 25, 2024, of a democratic, free, transparent and inclusive presidential election, in which Ousmane Sonko and the other opposition candidates will take part, far from any politico-judicial artifice that aims to keep them out of the competition, leaving it up to the sovereign Senegalese people to elect the candidate of their choice, the only guarantee of civil peace and national stability in our country.
Long live the solidarity of peoples’ struggles – only the struggle liberates!
Rabat, August 03, 2023
PASTEF National Diaspora Secretariat
Apelo do povo do Senegal às organizações progressistas e democráticas, aos povos de África e do mundo para o respeito efetivo
do Estado de direito e da democracia no nosso país!
Macky Sall, os seus juízes e o seu ministro do Interior acabam de tomar, sem surpresa
no mesmo dia, a decisão arbitrária e irresponsável de prender o Presidente Ousmane Sonko e de dissolver o partido PASTEF-Les Patriotes, do qual é dirigente.
Patriotas, do qual é dirigente. A Mesa Política Nacional do PASTEF decidiu contestar o
o decreto de dissolução perante os tribunais nacionais e internacionais competentes, logo que o partido for notificado.
Este duplo ataque marca um gigantesco retrocesso de 63 anos no processo de construção da democracia no Senegal. Remete-nos, com efeito, à dissolução do Partido Africano da Independência (PAI), a 1 de agosto de 1960, na sequência do assalto às eleições municipais de Saint-Louis, sob a égide do regime de Senghor.
Todos os reaccionários, seguidores abertos ou ocultos do sistema, em boa cumplicidade com as torpezas do regime, começaram a regozijar-se! Para eles, Macky Sall demonstrou ao mundo que o Senegal é um Estado forte! Mas um Estado forte baseia-se na vontade do povo, de cujo respeito e confiança goza; longe de se gloriar no uso da violência do Estado para reprimir os seus cidadãos, assegura a sua proteção e segurança, o seu bem-estar e a sua convivência em liberdade, verdade, paz, justiça e solidariedade.
Macky Sall pode emitir todos os decretos do mundo, mas nem ele nem o seu aparelho ideológico e repressivo conseguirão jamais matar o PASTEF, porque muito simplesmente milhões de senegaleses e africanos fizeram seu o PASTEF, no seu coração e na sua alma, como um Projeto, um Espírito, uma Visão e um cadinho de Valores, em suma, uma Esperança imperecível para as gerações presentes e vindouras.
Ousmane Sonko é acusado de oito (08) crimes: incitamento à insurreição, conspiração criminosa, conspiração criminosa no âmbito de um projeto terrorista, conspiração contra a autoridade do Estado, actos e manobras susceptíveis de comprometer a segurança pública, atentado à segurança do Estado, roubo de um telemóvel, difusão de notícias falsas! O nosso país, o Senegal, reputado no mundo inteiro como o país da teranga, isto é, da abertura e da hospitalidade, afundou-se, sob a era Macky Sall, no abismo da injustiça, da corrupção, da arbitrariedade e da tirania. Nunca a imagem do Senegal esteve tão manchada em África e no mundo. Com certeza, Macky Sall sairá pela porta das traseiras, a porta da negação e da traição dos compromissos assumidos com a Nação, a porta do Estado fora da lei dos bandidos e dos saqueadores da República.
Nunca antes, no Senegal, foram instaurados tantos processos contra um adversário político e nunca antes foram instaurados tantos processos contra os chamados populistas, terroristas, salafistas e jihadistas. De Majhmout Diop a Cheikh Anta Diop, passando por Omar Diop Blondin e Mamadou Dia, com um pensamento de respeito por Amílcar Cabral e Thomas Sankara, tantos sonhos, esperanças e vidas foram destruídos no Senegal e em África no altar dos interesses egoístas de classe, de casta e de família, em detrimento do interesse geral e do país no seu conjunto!
Cabe aos povos e às forças progressistas e democráticas pôr-lhe um fim definitivo, de forma solidária. É isso que está em causa na luta que está a ter lugar no Senegal. A sede insaciável de um poder hiper-presidencialista, que beira a monarquia, o desejo de monopólio e de prepotência, e o medo terrível de serem responsabilizados, levam muitos presidentes africanos a quererem agarrar-se ou perpetuar-se no poder, ainda que por procuração ou através de manobras que dão origem a verdadeiros golpes de Estado constitucionais, mesmo que isso signifique mergulhar os nossos países no caos! No Senegal de Macky Sall, esta obsessão assume a forma de « TUDO EXCEPTO PASTEF, TUDO EXCEPTO SONKO », em nome da perpetuação do sistema neocolonial de servidão voluntária, autocracia, predação e pilhagem dos recursos nacionais. O que está em jogo não é apenas a candidatura de Ousmane Sonko às eleições presidenciais de fevereiro de 2024, mas também a sua saúde e até a sua vida, porque, aos olhos dos partidários da escravidão voluntária, o seu exemplo não pode ser espalhado por toda a sub-região ou mesmo por todo o continente africano!
Como é que um sistema de justiça digno desse nome pode responsabilizar Ousmane Sonko pela violência, pela destruição de bens públicos e privados e pelas dezenas de assassinatos com munições reais registados no Senegal entre Março de 2021 e hoje, quando os seus apoiantes são as principais vítimas? Estas são acusações fantasiosas, além disso, feitas por um procurador em missão encomendada, com base em montagens grotescas de gravações áudio e vídeo, ou declarações truncadas, retiradas do contexto e deliberadamente manipuladas com o único objetivo de eliminar Ousmane Sonko e o partido PASTEF! Onde estão os resultados dos inquéritos sérios e independentes que são aguardados há mais de dois anos para esclarecer os factos e identificar e punir os autores, os patrocinadores e os responsáveis? O que é que Macky Sall e os seus juízes estão a fazer em relação ao direito imprescritível à resistência democrática face à opressão, à injustiça, à arbitrariedade, à ditadura e à tirania, um direito garantido pela Constituição? Será que podemos imaginar viver num Senegal de paz, de estabilidade e de trabalho, por ocasião ou na sequência de um ato eleitoral organizado com base na exclusão antidemocrática e premeditada do principal favorito aos olhos da maioria dos cidadãos do país e da diáspora?
Há já algum tempo que o Senegal vive sob um estado de emergência de facto ou um regime de exceção não declarado, com proibições sistemáticas e brutais de manifestações, detenções e prisões em massa, encerramento ou bloqueio das sedes dos partidos políticos legalmente constituídos, restrições repetidas ao acesso à Internet, apagão prolongado do sinal da rádio e da televisão Wal Fadjri, etc. Neste contexto, não é de estranhar que o Ministro do Interior tenha subitamente informado o público de um « bárbaro ataque terrorista com um cocktail Molotov contra um autocarro de transporte público », que terá feito 02 mortos e 05 feridos graves. A Mesa Política Nacional do PASTEF-Les Patriotes distanciou-se publicamente de tais actos e condenou-os veementemente. No entanto, subsistem ainda algumas zonas cinzentas que intrigam os observadores quanto às circunstâncias, aos intervenientes, ao desenrolar dos acontecimentos e aos testemunhos contraditórios relativos a este caso.
A vigilância é essencial. O próprio Ousmane Sonko não tardou a alertar para actos criminosos deste tipo, concebidos em altas instâncias para serem imputados à oposição patriótica, com o objetivo de criar um clima de terror suscetível de justificar medidas « legais » como o estado de emergência, o estado de sítio e outras medidas de exceção com motivos antidemocráticos. O que está em jogo é enorme, para o presente e para o futuro dos povos do Senegal, de África e do mundo. Estes povos partilham fundamentalmente os mesmos interesses e enfrentam os mesmos inimigos que vivem da opressão das nações e da exploração dos trabalhadores e das massas trabalhadoras. É por isso que, para além do destino do PASTEF-Les Patriotes e do seu dirigente, o Presidente Ousmane Sonko, o povo senegalês, mobilizado e determinado a levar até ao fim a luta libertadora, apela à solidariedade dos povos de África e do mundo, e ao apoio de todas as forças e organizações progressistas e democráticas, para exigir, sob as formas que considerem mais adequadas :
- A Libertação imediata e incondicional do Presidente Ousmane Sonko e de todos os presos políticos;
- O fim do assédio e da perseguição a Ousmane Sonko, aos activistas e apoiantes do partido PASTEF, aos jornalistas, aos artistas e a outros cidadãos patriotas;
- O respeito efetivo pelo Estado de direito, pela democracia e por todos os direitos e liberdades duramente conquistados e garantidos pela Constituição;
- O direito à proteção e à segurança, ao emprego e ao bem-estar, bem como a condições de vida e de trabalho dignas para todos;
- A rápida organização de investigações sérias e independentes para esclarecer os acontecimentos assassinos que ocorreram no nosso país desde março de 2021 até aos dias de hoje, a fim de identificar e punir os autores, patrocinadores e responsáveis;
- A realização, na data prevista, 25 de fevereiro de 2024, de eleições presidenciais democráticas, livres, transparentes e inclusivas, nas quais participarão Ousmane Sonko e os outros candidatos da oposição, longe de qualquer artifício político ou judicial que vise excluí-los da competição, deixando ao povo senegalês soberano a eleição do candidato da sua escolha, única garantia da paz civil e da estabilidade nacional no nosso país.Viva a solidariedade das lutas dos povos, só a luta libertará!
Rabat, 04 de Agosto de 2023
Secretariado Nacional do PASTEF para a Diáspora