LES SPÉCIALISTES DE LA DÉSINFORMATION : UNE PROFESSION DE PLUS EN PLUS EN VOGUE
13 juin 2014
LES SPÉCIALISTES DE LA DÉSINFORMATION : UNE PROFESSION DE PLUS EN PLUS EN
VOGUE
VOGUE
Oscar Fortin
Québec
Le temps où il suffisait de dire « je l’ai lu dans le journal, je l’ai
entendu à la radio, vu à la télévision » pour faire taire tous les incrédules
est désormais dépassé. Ce qu’on écrit dans le journal, ce que l’on dit à
la radio, ce qu’on nous montre à la télévision n’a plus la crédibilité d’
antan. Une nouvelle profession s’y est taillé une place pour en faire le
lieu privilégié de la désinformation aux allures de ce qu’il y a de plus vrai
et de plus convaincant. Un métier qui se vend aux plus offrants. Des
vendeurs d’images et d’opinions qui savent se vendre ainsi que ce qu’ils
produisent. Ils ont tous et toutes l’allure de personnes qui ne sauraient mentir ou
tromper leur public.
entendu à la radio, vu à la télévision » pour faire taire tous les incrédules
est désormais dépassé. Ce qu’on écrit dans le journal, ce que l’on dit à
la radio, ce qu’on nous montre à la télévision n’a plus la crédibilité d’
antan. Une nouvelle profession s’y est taillé une place pour en faire le
lieu privilégié de la désinformation aux allures de ce qu’il y a de plus vrai
et de plus convaincant. Un métier qui se vend aux plus offrants. Des
vendeurs d’images et d’opinions qui savent se vendre ainsi que ce qu’ils
produisent. Ils ont tous et toutes l’allure de personnes qui ne sauraient mentir ou
tromper leur public.
Déjà, nous connaissons les fonctions des attachés de presse des ministres
et des représentants des grandes institutions nationales et
internationales. Ils ont pour tâches de mettre en évidence tous les beaux et bons côtés de
leurs patrons tout en faisant apparaître subtilement tous les mauvais
côtés de leurs adversaires. Qu’il en soit ainsi dans le cadre d’une
institution ou d’un ministère gouvernemental, ne surprends personne et c’est normal
qu’il en soit ainsi. On se souviendra du spécialiste en communication que
le nouveau maire Labaume de la ville de Québec avait fait venir de France
pour lui confier le maintien d’une bonne image publique devant à ses électeurs
et électrices. Dans ce cas précis, ce fut un grand fiasco, puisque le
maire a dû le remercier de ses services peu de temps après l’avoir engagé, ses
compétences n’étant pas à la hauteur des attentes.
et des représentants des grandes institutions nationales et
internationales. Ils ont pour tâches de mettre en évidence tous les beaux et bons côtés de
leurs patrons tout en faisant apparaître subtilement tous les mauvais
côtés de leurs adversaires. Qu’il en soit ainsi dans le cadre d’une
institution ou d’un ministère gouvernemental, ne surprends personne et c’est normal
qu’il en soit ainsi. On se souviendra du spécialiste en communication que
le nouveau maire Labaume de la ville de Québec avait fait venir de France
pour lui confier le maintien d’une bonne image publique devant à ses électeurs
et électrices. Dans ce cas précis, ce fut un grand fiasco, puisque le
maire a dû le remercier de ses services peu de temps après l’avoir engagé, ses
compétences n’étant pas à la hauteur des attentes.
Dans le cas de la presse écrite et des bulletins d’information nationales
et internationales, la situation est différente. Le public s’attend à ce
que ces grands réseaux d’information leur fournissent des faits, des analyses
qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans telle ou telle
région du monde. C’est là la seule façon pour plus de 80 % de la population de
se faire un jugement sur ces faits et d’exprimer leurs attentes par
rapport aux engagements de leurs gouvernements respectifs. Des dizaines de
milliards de dollars sont engagés chaque année en armements et en interventions
militaires dans divers pays du monde. Les dirigeants politiques et les
médias de communication qui leur sont soumis en arrivent à convaincre par divers
montages les citoyens et citoyennes de la justesse de ces dépenses et de
ces interventions.
et internationales, la situation est différente. Le public s’attend à ce
que ces grands réseaux d’information leur fournissent des faits, des analyses
qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans telle ou telle
région du monde. C’est là la seule façon pour plus de 80 % de la population de
se faire un jugement sur ces faits et d’exprimer leurs attentes par
rapport aux engagements de leurs gouvernements respectifs. Des dizaines de
milliards de dollars sont engagés chaque année en armements et en interventions
militaires dans divers pays du monde. Les dirigeants politiques et les
médias de communication qui leur sont soumis en arrivent à convaincre par divers
montages les citoyens et citoyennes de la justesse de ces dépenses et de
ces interventions.
Au cours des dix dernières années, nous avons vécu une sorte de sommet
dans la mise en place des moyens permettant de tromper carrément les auditeurs
et auditrices sous le couvert d’une présentation erronée de faits et d’
analyses, fabriquées à dessein pour qu’elles soient reprises par tous les
médias officiels (meanstream). Souvent, ce ne sera que plus tard que les
langues se délieront pour mettre au grand jour la tricherie.
dans la mise en place des moyens permettant de tromper carrément les auditeurs
et auditrices sous le couvert d’une présentation erronée de faits et d’
analyses, fabriquées à dessein pour qu’elles soient reprises par tous les
médias officiels (meanstream). Souvent, ce ne sera que plus tard que les
langues se délieront pour mettre au grand jour la tricherie.
On nous a convaincus qu’il y avait en Irak des armes de destruction
massive, qu’il était urgent d’intervenir avant que Saddam Hussein ne vienne nous
empoisonner tous. Ce n’est que plus tard que nous avons appris que ce
n’était qu’un grand mensonge soutenu par nos médias.
massive, qu’il était urgent d’intervenir avant que Saddam Hussein ne vienne nous
empoisonner tous. Ce n’est que plus tard que nous avons appris que ce
n’était qu’un grand mensonge soutenu par nos médias.
On nous a également convaincus qu’en Libye, Kadhafi bombardait des
populations civiles entières comme par plaisir de tuer. Ce fut également là un
grand mensonge, entretenu par nos médias. Le chef de la fausse révolution
libyenne admet que Kadhafi n’a pas tué de manifestants.
populations civiles entières comme par plaisir de tuer. Ce fut également là un
grand mensonge, entretenu par nos médias. Le chef de la fausse révolution
libyenne admet que Kadhafi n’a pas tué de manifestants.
En Syrie que n’a-t-on pas dit pour que le monde sache que le président
Al-Assad est un dictateur sanguinaire qui n’a aucun respect des de la personne
et qui prend une sorte de plaisir à tuer d’innocentes victimes. Encore là,
le mensonge et les demi-vérités ont fait leur travail auprès de l’opinion
publique.
Al-Assad est un dictateur sanguinaire qui n’a aucun respect des de la personne
et qui prend une sorte de plaisir à tuer d’innocentes victimes. Encore là,
le mensonge et les demi-vérités ont fait leur travail auprès de l’opinion
publique.
Que dire de ce qui se passe en Ukraine? Depuis des mois on nous dit que
l’ex-président ne répondait plus à ses obligations et que le peuple ukrainien
ne pouvait plus le supporter. Il fallait donc se porter au secours de ce
peuple pris en otage par un Président sans conscience. Les faits nous
révèlent de plus en plus qu’on nous a menti pour mieux agir dans le sens
d’intérêts qui vont bien au-delà de celui de se porter à la défense d’un peuple.
Ce même stratagème s’applique à Cuba et à Fidel Castro depuis plus de
cinquante ans. Que n’a-t-on pas dit sur Fidel et que n’a-t-on pas fait pour le
faire disparaître. L’homme qu’on cherche à détruire moralement et
physiquement est toujours là, vivant simplement dans une demeure sans luxe et sans
éclat. La dernière manipulation à paraître en fait un pacha milliardaire
dont la fortune serait cachée dans une île secrète. Un autre grand mensonge,
présenté comme la pure vérité.
l’ex-président ne répondait plus à ses obligations et que le peuple ukrainien
ne pouvait plus le supporter. Il fallait donc se porter au secours de ce
peuple pris en otage par un Président sans conscience. Les faits nous
révèlent de plus en plus qu’on nous a menti pour mieux agir dans le sens
d’intérêts qui vont bien au-delà de celui de se porter à la défense d’un peuple.
Ce même stratagème s’applique à Cuba et à Fidel Castro depuis plus de
cinquante ans. Que n’a-t-on pas dit sur Fidel et que n’a-t-on pas fait pour le
faire disparaître. L’homme qu’on cherche à détruire moralement et
physiquement est toujours là, vivant simplement dans une demeure sans luxe et sans
éclat. La dernière manipulation à paraître en fait un pacha milliardaire
dont la fortune serait cachée dans une île secrète. Un autre grand mensonge,
présenté comme la pure vérité.
Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement du Venezuela révèle le plan
mis en place par la droite vénézuélienne et Washington pour assassiner le
président Maduro. Depuis plusieurs mois, une véritable campagne de
dénigrement du Président et de la révolution bolivarienne est largement entretenue
et soutenue par nos médias officiels. On dit de Maduro qu’il est un
dictateur, qu’il opprime les étudiants qui manifestent pacifiquement, qu’il ne
respecte pas les droits de la personne, etc. Encore là, des mensonges plus que
nécessaires. Ils sont mis à jour par le gouvernement avec des preuves qui
en démontrent la grande tricherie.
mis en place par la droite vénézuélienne et Washington pour assassiner le
président Maduro. Depuis plusieurs mois, une véritable campagne de
dénigrement du Président et de la révolution bolivarienne est largement entretenue
et soutenue par nos médias officiels. On dit de Maduro qu’il est un
dictateur, qu’il opprime les étudiants qui manifestent pacifiquement, qu’il ne
respecte pas les droits de la personne, etc. Encore là, des mensonges plus que
nécessaires. Ils sont mis à jour par le gouvernement avec des preuves qui
en démontrent la grande tricherie.
Plus les évènements avancent dans le temps, plus nous découvrons les
mensonges mis à la disposition d’une manipulation machiavélique de l’opinion
publique. Des spécialistes de la désinformation se consacrent comme de
véritables artistes à créer l’illusion et la ressemblance avec la vérité pour
mieux assurer les interventions militaires et autres à des fins qui n’ont rien
à voir avec les intérêts des peuples visés.
mensonges mis à la disposition d’une manipulation machiavélique de l’opinion
publique. Des spécialistes de la désinformation se consacrent comme de
véritables artistes à créer l’illusion et la ressemblance avec la vérité pour
mieux assurer les interventions militaires et autres à des fins qui n’ont rien
à voir avec les intérêts des peuples visés.
Sur l’ensemble des questions relatives aux interventions des États-Unis
dans le monde, je vous réfère à cet article portant sur la guerre asymétrique
et la violence des États-Unis. Je ne crois pas que vous trouverez cet
article dans les journaux qui servent le système.
Pour terminer, je vous laisse avec le témoignage d’une journaliste, Sharyl
Attkisson, qui a démissionné pour des raisons professionnelles après avoir
œuvré dans les plus grands réseaux d’information des États-Unis, dont CNN
et CBS. Elle nous dit comment ça se passe dans le milieu de la
désinformation.
dans le monde, je vous réfère à cet article portant sur la guerre asymétrique
et la violence des États-Unis. Je ne crois pas que vous trouverez cet
article dans les journaux qui servent le système.
Pour terminer, je vous laisse avec le témoignage d’une journaliste, Sharyl
Attkisson, qui a démissionné pour des raisons professionnelles après avoir
œuvré dans les plus grands réseaux d’information des États-Unis, dont CNN
et CBS. Elle nous dit comment ça se passe dans le milieu de la
désinformation.
Pour le moment le père du mensonge arrive encore à s’imposer comme le père
de la vérité, mais il est possible que ses heures soient comptées. Les
langues se délient et les consciences s’éveillent.
Oscar Fortin
Québec, le 11 juin 2014