DAESH : QUAND LA BARBARIE COLONIALE ACCOUCHE D’UN MONSTRE
17 novembre 2015
DAESH : QUAND LA BARBARIE COLONIALE ACCOUCHE D’UN MONSTRE
NADIA GENJI
17/11/2015
La République française s’est encore levée avec un goût amer dans la bouche, et le cœur en berne. Des jeunes innocents qui pensaient être en sécurité, voire qui ne se doutaient même pas que quelque danger pouvait s’abattre sur eux et voler leur vie, les mutiler, les marquer dans leur chair ou leur âme, voire les deux, ont eu la triste et terrible expérience de voir, que non, nul n’est à l’abri et que la Sécurité c’est pour les chefs d’Etats avant tout.
Personnellement, ce Vendredi 13 Novembre, je dormais à poings fermés, tant j’étais fatiguée d’avoir accumulé des jours de travail. sans repos. Travailler plus pour gagner moins. Et Samedi je me suis levée à 4h00 du matin, les chiens sont sortis dans le jardin. Tout était calme et il faisait aussi bon que la veille, le fameux Vendredi 13.J’ai quitté la maison vers 5h45. Et c’est arrivé à l’Hôpital pour prendre mon Service, que j’ai appris la nouvelle. Je n’ai vu les visages des premières victimes que dimanche. J’ai appris que 10 blocs avaient tourné 24H sur 24 de Vendredi soir à ce jour. Voilà pourquoi les médecins parlent de « situation de guerre ». Quant à ceux qui évoquent des « blessures de guerre », évidemment qu’avec des kalachnikov et autres type de mitraillette on ne peut qu’obtenir des blessures de guerres. Et j’en ai vu des tas mais jamais autant d’un coup, c’est ce qui donne envie de vomir, et qui rappelle une situation de guerre. Des dizaines de blessés, plus ou moins graves arrivant par hélicoptères pour les plus graves, via le Samu et autres. Autant vous dire, que ma colère était grande et ma tristesse immense. Surtout, que comme vous le savez tous, je fais partie de ceux qui critiquent la politique pro-islamistes de la France depuis l’assassinat crapuleux de Kadhafi.
Je suis contente d’être en repos pour ne pas voir l’horreur et son lot de souffrances. Les familles qui n’arrivent pas à parler. Qui doivent trouver une nouvelle organisation car ils ont perdu ou leur fils ou leur fille qui leur laisse souvent un enfant en bas âge. Des veufs ou veuves de 25 ou 30 ans, qui eux-mêmes sont mutilés. Une horreur. Une tragédie. Le prix trop lourd d’une politique dirigée par les « grands manitou de la fourberie sioniste » Sarko, BHL, Kouchner, Fabius et Hollande, puis autres dindons de la farce qui n’ont jamais rien compris à rien.
Comme ce Vendredi soir bien tranquille, où un vent bien frais et paisible soufflait, fut trompeur. Pourtant, deux de mes chiennes ont refusé de s’attarder dehors, alors que d’habitude, quand il y a du vent, elles se roulent dans l’allée, et me font « galérer » pour rentrer. On dit que les bêtes sentent les choses, et quand je revois la terreur dans les yeux de la plus jeune, l’étonnement dans les yeux de mon plus vieux chiens –qui a peur des pétards-, je me dis que eux savaient qu’un drame était en cours. Moi, j’étais loin du compte. Je n’ai pas regardé les infos, j’avais les yeux trop fatigués pour aller sur Internet ; Je suis allée « roupiller sec », comme on dit de façon populaire. J’aime ce mot « roupiller ».
Vendredi 13 décrété « Vendredi 13 de la malédiction, où l’enfer, le diable devient maître du jeu, ne serait-ce que l’espace d’un temps ». Personne, n’a relevé ce fait, cependant, je ne suis pas étonnée qu’un groupe violent comme Daesh, en soit à perpétré des attentats un Vendredi 13. Il faut rappeler que le Vendredi c’est aussi jour de prière commune à la Mosquée pour les musulmans, et début du Shabbat pour les juifs.
Des attentats, 12 jours après la Fête de La Toussaint (1er novembre), et 11 jours après la « Fête des morts » (toujours le lendemain de La Toussaint, c’est le jour où l’on prie pour l’âme des défunts). En France, on fête les morts avec les Chrysanthèmes Dans les pays anglo-saxons à dominante protestante, les bougies remplacent les Chrysanthèmes.
Quant aux pays d’Amérique latine, à dominante catholiques, ils fêtent les morts dans la joie, en faisant des offrandes aux morts dans les cimetières (nourriture, fleurs, des statuettes à tête de mort sont aussi de la partie, etc…).
Je tenais à rappeler ces faits, ces traditions cultuelles et culturelles pour rappeler l’importance, la symbolique de ces attentats perpétrés par des « machines à tuer » et non des musulmans, au cœur de Paris, qui ont ciblé la jeunesse, la joie de vivre et l’insouciance.
J’ai eu l’impression que des machines à tuer s’étaient abattues sur l’insouciance de la jeunesse française, comme des chasseurs sans scrupules attendent une myriade d’oiseaux migrateurs, pour se laisser aller à une chasse barbare et macabre. Une chasse qui tue le Printemps avant même son arrivée, une chasse qui tue l’hirondelle annonciatrice du Printemps et des semailles, du dégel, qui extermine la liberté et la nature, qui massacre ce poème, cette poésie qu’est la vie…
La rosée matinale, les larmes dans les yeux à la vue d’un magnifique spectacle, la fin éclats de rire, la mort de l’écho humain ; écho humain, remplacé par les klaxonnes des autos, le bruit des métros, des avions, et hier soir par les pétarades macabres des mitraillettes. La faucheuse s’était invitée au bal de la jeunesse, et le glas sonnait déjà sans que nous l’entendions, car nous ne savons plus voir, écouter, entendre et parfois ni même rire et pleurer, tant nous sommes programmés pour travailler, acheter et voter. La vie s’est petit à petit déshumanisée.
Privé de la nature, nous avons poussé pour beaucoup, comme des arbres pris dans le béton, comme des pigeons s’adaptant à la ville, et fabricant des nids de misère sous un pont, dans une usine laissée à l’abandon…
Voici le monde dans lequel nous vivons.
Mais, ne nous voilons pas la face. Souvenons-nous aussi que la Presse française comme la majorité de la Presse européenne, a soutenu les « rebelles » libyens et syriens. La France des extrémistes sionistes comme Kouchner continue de faire le jeu du « grand Israël » et de soutenir que Bachar al Assad est le « bourreau de son peuple », et qu’il massacre son « opposition ». Mais voilà, l’opposition de Bachar Al Assad c’est la même que celle de Kadhafi : des islamistes qui massacrent le peuple, et leur impose une doctrine sectaire, qui se sert de l’Islam comme d’un bouclier, mais qui n’a rien à voir avec l’Islam.
Leur doctrine interdit la musique, la télévision, le sport, déteste les chiens, les chats, tout ce qui est amusement ou animal de compagnie est pour eux « diabolique ». Nous l’avons vu s’appliquer Vendredi 13 contre la jeunesse qui se détendait en allant voir un match de foot, un concert de rock ou fêter des anniversaires, boire un verre entre amis.
Les algériens ont tous reconnu cette idéologie qui a fait taire des voix comme celle de Cheb Hasni, d’une balle dans la tête.
Combien de générations cette secte a-t-elle englouti en Algérie de 1989 à 2000, dans le silence du monde entier ? Qui a l’époque à rendu hommage aux victimes algériennes ? A-t-on vu en France un édifice recouvert aux couleurs algériennes ? Non ! Au contraire, ce ne fut que haine et moquerie de la part de la majorité des médias français « qui tue qui en Algérie ? »
De plus, je tiens à rappeler « le devoir d’ingérence » du sioniste Kouchner. Ingérence qui équivaut à « Colonialisme », qui a frappé en Irak et en Libye. Et là, où certains disaient « Kadhafi et Saddam Hussein » étaient des sanguinaires, des bourreaux de leur peuple, nous avons vu tous, comme les colonialistes étaient les pires bourreaux des peuples. Kouchner s’est glissé dans l’émission de Morandini, sur Europe1 un ce matin, pour distiller son venin anti-libanais et anti-palestinien en refusant d’avouer que la France ne tenait plus Assad comme ennemi, qui continuait sa besogne de sioniste arabophobe en hurlant « non, Assad n’est pas notre ami, pas plus que le Hezbollah »… Et là voilà, la raison de la haine du pouvoir français envers El Assad : il suffit d’un passage à l’antenne de Kouchner pour même pas cinq minutes, pour que le venin sorte, El Assad soutient Hezbollah et Hamas et voilà donc son crime aux yeux des sionistes, dont Hollande et Fabius font partie.
Agacée, j’ai fait une chose qui ne m’effraie pas : j’ai appelé Europe 1, rappelant que nous étions en France, qu’il n’était pas question que la France fasse la guerre au Liban et à la Palestine, sacrifie son territoire, sa légitimité politique, et sa liberté à Israël et à ses guerres coloniales. J’ai rappelé que Hamas et Hezbollah ne frappaient pas partout mais seulement Israël qui est un Etat colonial qui continue d’occuper non seulement la Palestine mais aussi une partie du Sud Liban. Et j’ai conclu, en disant que rien n’empêchait Kouchner d’aller se faire soldat israélien et se batte là-bas, mais qu’il fallait arrêter de prendre la France en otage au nom du Sionisme israélien, comme on le fait en offrant un poste politique à Klarsfeld qui est un soldat de Tsahal et qui n’a rien à faire au Conseil d’Etat !
Tous les chemins mènent à Rome dit le proverbe, mais concernant la France, en matière de politique internationale, trop souvent, tous les chemins mènent à Israël car la stratégie politique française est minée par le sionisme et le communautarisme de trop de politiciens pour des raisons cultuelles ou culturelles.
Fabius et Hollande doivent servir la France et non Israël en respectant la population française, dans tout son ensemble, car malgré ce que disent les sionistes tels Finkielkraut, les Mohammed, Youssouf et autres Aminata sont bien des français, et qu’ils prient à la Mosquée n’est pas un problème.
Il est grand temps que ce climat de haine, qu’une certaine Presse a instauré en France, soit chassé ! Il est grand temps que tous, nous n’ayons pas peur de dénoncer la politique israélienne du Gouvernement aux dépends de la France libre.
Pour ma part, je tiens à féliciter tous les français qui résistent, et contrairement aux sionistes qui entonnent la Marseillaise, ces français là, comme moi, préfèrent de loin le Chant des partisans, parce que résister c’est avant tout prendre partie pour des positions politiques et dénoncer la dérive impérialiste et sioniste, la position suiviste de la France qui a fait allégeance à l’Otan, et qui sert de vassal aux Etats-Unis d’Amérique.
Au sommet de la pyramide, ils s’installent au banquet, dessinent des guerres, écrivent des politiques inhumaines et égoïstes, et quand survient l’attaque, le Président de la République est exfiltré du Stade de France, et le « petit peuple », ou encore « la France d’en bas » selon Raffarin demeure seule face à sa peur, et se débrouille pour rentrer chez elle. C’est la triste et sombre réalité.