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30 avril 2024

781 fusils à pompe Winchester ont été saisis jeudi 26 novembre à Trieste, ville portuaire frontalière avec la Slovénie.


Un énorme chargement d’armes turques saisi à la frontière italienne
781 fusils à pompe Winchester ont été saisis jeudi 26 novembre à Trieste, ville portuaire frontalière avec la Slovénie.

781 fusils à pompe Winchester ont été saisis jeudi 26 novembre à Trieste, ville portuaire frontalière avec la Slovénie. C’est la Guardia di Finanza, autorité compétente en matière de douane, qui a procédé à la confiscation, alertée par la nature du chargement et son itinéraire : un semi-remorque hollandais, en provenance de Turquie (comme son conducteur), se dirigeant en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. Une action rendue possible par l’élévation du niveau d’alerte terroriste en Italie.

M. Alfano, ministre de l’Intérieur, a immédiatement affirmé qu’il ne s’agissait que d’un arrêt administratif. En effet, toute la documentation douanière internationale était en règle, ne faisait défaut qu’une autorisation de l’Autorité de sûreté publique italienne : une normative concernant le transport des armes de gros calibre qui exige que, pour pénétrer le territoire italien, une demande d’autorisation ait été présentée avant le début du trajet.

Pour s’assurer de l’absence d’autres armes dissimulées, le camion a ensuite été soumis à l’analyse au scanner. Une plainte pour un éventuel « délit de commerce d’armes non autorisé » a été déposée contre le fabricant turc.

S’il ne nous est pas encore donné de connaître le motif de l’exportation, on est en droit de se demander si la cargaison aurait fait l’objet de la même vigilance sans alerte antiterrorisme puisque, selon le responsable antifraude de l’Agence des douanes, « en ce moment, une attention particulière est portée ».

Rappelons que les confins orientaux de l’Italie sont la porte d’entrée favorite de la contrebande d’armes à destination d’Europe de l’Ouest : les arsenaux, dissimulés en petites quantités dans toutes sortes de véhicules provenant de l’Europe de l’Est et des Balkans, viennent approvisionner les zones de non-droit que sont les banlieues, dont l’artillerie en libre circulation n’est plus un secret pour personne.

Un trafic qui avait littéralement explosé avec la fin du bloc soviétique, et en particulier des guerres d’indépendance des pays de l’ex-Yougoslavie, qui avait fait affluer sur les marchés noirs fusils d’assaut (comme les populaires kalachnikov), mitrailleuses et autres armes légères. Remarquable est le cas de ces révoltes albanaises de 1997, durant lesquelles les dépôts d’armement avaient été pillés, et dont plus de 3 millions d’armes – que l’on sait vendues en Europe occidentale ou envoyées aux terroristes musulmans de l’UCK pour chasser les Serbes du Kosovo – manquent encore à l’appel.

Un trafic considérable, rendu possible par la perméabilité de nos frontières extérieures et l’absence de toute frontière intérieure.

Mais, silence ! Ne parlons pas de frontières, c’est réac, c’est « has been » !

Et puis, de toute façon, il paraît qu’on ne « peut » pas les fermer. Ce serait aller à l’encontre de la marche du monde, nous dit-on… sauf quand quelques membres de l’hyper-classe mondiale se sentent menacés (réunions G8, OTAN, COP21). Alors là, oui, miraculeusement, rétablir les contrôles aux frontières est chose possible.

Mais il n’en reste pas moins qu’en temps normal, le ravitaillement en armes de nos ennemis intérieurs est assuré sans de trop grandes inquiétudes.

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