L’Italie base USA pour l’Afrique
5 octobre 2016
L’art de la guerreL’Italie base USA pour l’AfriqueManlio Dinucci
Mardi 4 octobre 2016 Pendant que les projecteurs politico-médiatiques sont braqués sur la Syrie, au centre d’une colossale psyop pour faire apparaître les agressés comme des agresseurs, reste cependant dans l’ombre ce qui arrive dans d’autres parties du Moyen-Orient et en Afrique.
Le U..S. Army Africa (Armée USA pour l’Afrique), dont le quartier général est à la caserne Ederle de Vicence (Vénétie), «fournit le commandement de mission et emploie des forces pour le théâtre opératif », en fournissant en même temps de l’assistance militaire aux partenaires africains pour établir « sécurité et stabilité » dans le continent. Avec ces forces, y compris les chasseurs des porte-avions et les drones armés basés à Sigonella (Sicile), les USA sont en train d’intensifier les opérations militaires en Afrique. Les raids aériens, effectués depuis le mois d’août en Libye sous le prétexte d’arrêter l’avancée de l’Isis (dont la menace a été largement agrandie), servent en réalité le plan de reconquête et de recolonisation de la Libye, où opèrent depuis longtemps des forces spéciales étasuniennes et européennes. Mais ce n’est là que la pointe émergée du « grand jeu » africain. Parmi ses nombreuses « missions », l’Africom est en train de construire au Niger une base de drones armés, officiellement en fonction « antiterrorisme ». Elle sert aux opérations militaires que les USA conduisent depuis des années, avec la France, dans l’Afrique du Sahel, surtout au Mali, Niger et Tchad. Pays parmi les plus pauvres du monde (avec un taux d’analphabétisme qui au Niger est de 70% chez les hommes et 90% chez les femmes), mais très riches en matières premières -coltan et or au Mali, uranium au Niger, pétrole au Tchad- exploités par des multinationales étasuniennes et françaises qui redoutent la concurrence des sociétés chinoises, lesquelles offrent aux pays africains des conditions beaucoup plus favorables.
Edition de mardi 4 octobre 2016 de il manifesto [1] Dorothée Olliéric n’y a pas assisté parce qu’elle était déjà embarquée -tenue «guérilla opex »- sur le porte-avions Charles de Gaulle, d’où elle nous fait partager son enthousiasme sur combien il y a d’avions, de marins, de tonnes de vivres, savonnettes etc. (jamais : combien ça nous coûte ?!), comme elle n’y manque jpa à chaque fois que notre ministère dit de la Défense le sort pour aller le mettre au service des USA, cette fois-ci au large du Levant, officiellement « à la re-conquête (sic) de Mossoul ». Note de la traductrice. Le sommaire de Manlio Dinucci |
Source: Marie-Ange Patrizio |