Rapport de situation du mouvement Gilets jaunes De l’acte XV à l’acte XVIII
25 mars 2019
Par le Saker Francophone – Le 20 mars 2019
Durant ce début du mois de mars le rapport de force entre les Gilets Jaunes (Gj) et le couple gouvernement/médias s’est tendu de plus en plus, tout en restant, pour l’instant, dans une sorte de statu quo où aucun des deux bords ne veut céder. Les trois dernières semaines ont donc été rythmées par les manifestations du samedi, la répression gouvernementale et les attaques médiatiques, sans que la situation politique n’aie vraiment bougé. En voici les principales péripéties :
Les Actes hebdomadaires des Gj :
Toujours des manifestations dans toute la France et une répression policière très forte, bien documentée dans les médias sociaux mais totalement niée par le gouvernement et les médias. De leur coté ils cherchent à dénoncer les violences des Gj mais ils ont peu de vidéos pour la démontrer ou alors ils manipulent la réalité pour y arriver.
Chaque dimanche c’est la guerre des chiffres de participation.
Acte 15 : D’après un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur fait à 19h00, 46.600 Gilets jaunes ont manifesté en France ce samedi (23 février), alors que le syndicat Policiers en colère parlaient de 200.000 dès 15h30.
Acte 16 (2 mars), la guerre des chiffres continue. Au total, le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 39.300 manifestants en France, dont 4.000 à Paris. La page Facebook « Le Nombre jaune », qui fait le décompte des manifestants, annonce 92.053 personnes à 18 h dans toute la France. Mais pour le ministre de l’intérieur : « J’appelle à la responsabilité. Il y a chaque semaine 40.000, 50.000 personnes qui manifestent. C’est-à-dire à peu près autant que pour voir un match de foot de l’OM, c’est-à-dire, au fond, plus grand monde ».
Acte 17 (9mars). D’après les informations communiquées par le ministère de l’Intérieur, la mobilisation a atteint un plus bas historique, avec 28.600 manifestants en France, dont 3.000 à Paris. Ces chiffres sont pourtant sujets à polémique et France Police-Policiers en colère assure que 160.000 manifestants étaient mobilisés à 15h45. Toujours le même niveau de violences policières.
Acte 18 (16 mars). Si le ministère de l’Intérieur a recensé 32.300 participants lors de l’acte 18 des Gilets jaunes, le syndicat France Police-Policiers en colère parle, pour sa part, de 290.000 manifestants à travers toute la France à 19h30. À Paris, les forces de l’ordre ont procédé samedi à l’interpellation de 230 personnes, écrit Reuters qui se réfère au bilan de la préfecture de police, annoncé à 19h30. Toujours selon l’agence, 106 personnes ont été placées en garde à vue. Ce 18eme acte marque un tournant dans le drame Gilets jaunes avec l’arrivée en masse de « Black Blocs », français et d’autres venus d’Europe en renfort, pour volontairement casser. Visiblement, les policiers les ont laisser casser. Les violences et dégats sont donc montés d’un cran. Les médias en profitant pour montrer l’incendie du Fouquets et d’un kiosque à journaux en boucle et pour faire l’amalgame entre les Black Blocs et les Gj, cherchant toujours à discréditer ces derniers.
Les violences policières
Plus grand choses à en dire si ce n’est qu’elles ne se calment pas. Voici quelques preuves vidéos glanées sur les réseaux sociaux :
Quand un policier est filmé en train de viser un groupe et qu’il arrête quand il voit qu’il est filmé.
Une femme se fait insulter par un policier en cagoule.
Scène de violence policière. Une interpellation ratée
Des Gilets jaunes handicapés manifestent, mais même eux subissent les violences policières.
Les policiers s’en prennent toujours aux journalistes
Encore des violences policières
ministre de la terreur
Du coup, certains GJ répondent aux violences en utilisant des bombes à merde dites « Cacatov ».
Même un député de l’opposition s’est fait matraquer. Les journalistes lui reprocheront d’avoir été au milieu des manifestations sans même réaliser que c’est le boulot d’un député, un représentant du peuple, que d’être au milieu de ce peuple, surtout quand celui-ci en a besoin.
L’acte 18 est marqué par toujours beaucoup de violences. Des pillages cette fois-ci. Une banque incendiée. Un restaurant de luxe, mais il semble que ce soit les grenades lancées par les CRS qui aient déclenché l’incendie. Gros dégâts sur les Champs Elysées.
Mais ce regain de violence ne serait-il pas voulu par le gouvernement car, selon un syndicat de CRS « On a 12 compagnies de CRS qui ont été cantonnées et cloisonnées pour sanctuariser l’Elysée et on a laissé les débordements se faire. ». Les Gj se posent aussi des questions. Du coup le cabinet du 1er ministre est obligé de reconnaitre « des dysfonctionnements ».
Car faire l’amalgame entre les casseurs et les Gj est une tactique récurrente utilisée tant par les médias que par le gouvernement pour discréditer le mouvement aux yeux des Français qui préfèrent rester chez eux tout en soutenant le mouvement. Par exemple, selon le porte parole du gouvernement le Gj ont pour « seul objectif : casser ; piller ; voler ; brûler ; violenter, pour ne pas dire tuer, des représentants de l’ordre public ». Ce n’est pas vraiment ce que l’on appelle « comprendre son peuple ».
Et amalgame bien entretenu par la police elle-même comme le montre cette photo :
flic avec un Gilet jaune
Ces violences policières ont atteint un tel niveau que l’ONU se met à les condamner et exhorte la France à calmer le jeu. Un autre organe indépendant s’y met aussi. Même le Financial Times, lui qui ne manquait pas d’éloges pour Macron au moment de son élection. Bien sûr cela provoque une crise d’apoplexie chez les journalistes français. Quant à Macron il répondra par un lapidaire : « Je ne laisserai pas les forces de l’ordre sans aucun moyen d’assurer l’ordre public ni de se défendre, face à des gens qui arrivent armés et avec les pires intentions. » Mensonges, une fois de plus, car aucun Gj n’a encore été pris avec une arme sur lui, encore moins à s’en servir contre la police. Ou alors il nie effrontément les violences policières, alors que tout le monde peut les voir sur les réseaux sociaux. Quelle finesse stratégique.
Quant à Amnesty France, elle considère la « loi anti casseur » comme un danger pour la démocratie française. Ceci dit cette fameuse loi, applicable pour l’acte 18, n’a pas du tout empêché les casseurs de casser, au contraire ils ont cassé encore plus. Pour rappel, cette loi prévoit un an de prison, 15.000 euros d’amende, une peine d’interdiction de manifester et, enfin, une inscription sur le fichier national des personnes interdites de manifester. Cette peine peut s’appliquer à tout manifestant simplement soupçonné de vouloir casser pendant une manifestation.
D’ailleurs, cette violence qu’ils font subir aux Gj se retourne contre les policiers puisqu’on en est au 19eme suicide de policiers depuis le 1er janvier 2019. Suicides en partie dus à la fatigue, aux 1300 heures supplémentaires cumulées et non payées. Même avec eux le gouvernement ne tient pas ses promesses : « Castaner a promis 33 millions aux policiers et aux gendarmes. Nous attendons. Cela suffit, les effets d’annonce », lance, agacée, Aurélie Laroussie. Le gouvernement les force même à des actes illégaux.
Les Gilets Jaunes
Un groupe nommé « Gilets jaunes opérations spéciales » a lancé sa première action en s’invitant dans un Starbuck, en demandant un rendez-vous avec le directeur pour lui demander de payer ses impôts en France, car la société n’y paye aucun impôt alors que le café du coin en paye beaucoup. C’est donc de la concurrence déloyale au profit d’une société étrangère, avec la bénédiction de l’État. Après une promesse de discussion non tenue, Il est prévu d’envahir les Starbucks de toutes les grandes villes de France pour continuer à faire pression.
Ce qui sera fait pendant l’acte 18 : « Opération Spéciale Starbucks : le retour ! Plus de 200 Gilets Jaunes ont envahi le salon de l’Avenue de l’Opéra afin que la multinationale s’explique sur l’optimisation fiscale qu’elle pratique (0€ d’impôts). Nous avons donc demandé à être reçu par Pascal Laborde, directeur régional, qui avait pourtant promis de remonter nos ‘doléances’ lors de l’occupation du Starbucks des Champs-Elysées. La réponse a été sans appel : refus à la vente (nous voulions consommer un café), mise à la porte, fermeture du salon et refus catégorique de recevoir une délégation de Gilets Jaunes. La guerre entre Starbucks et les Gilets Jaunes est donc déclarée ! Préparons-nous à une grande opération nationale avec des occupations prévues sur tout le territoire… »
D’autres initiatives plus symboliques ont lieu comme celle qui consiste à décrocher la photo du président accrochée au mur de toutes les mairies de France. Même symbolique, « depuis le 21 février, 13 murs de mairie ont ainsi été laissés vides, les militants ayant fait face aux intimidations, 3 gardes à vue, 5 perquisitions ». Ou lorsque des sportifs se lancent dans le jogging du dimanche en gilet jaune
Plus politique, une Flash mob a été tenue à Roissy pour protester contre la privatisation en cours du grand aéroport parisien.
Un autre groupe s’est mis à calculer exactement le montant de l’évaporation fiscale, preuves à l’appui. Une première estimation est de l’ordre de 480 milliards d’euros par an. L’équivalent du budget du gouvernement. Alors que le gouvernement ferme école et hôpitaux parce qu’il prétend qu’il n’a plus d’argent
Étienne Chouard continue à promouvoir le Référendum d’initiative Citoyenne à travers toute la France.
L’avocat Francois Boulo, continue de défendre, avec talent, la cause des Gj auprès des médias qui veulent bien lui laisser la parole.
Un autre jeune avocat, Juan Branco, défend lui aussi le mouvement après avoir écrit un livre qui explique de l’intérieur comment fonctionne le système oligarchique qui a imposé Macron à la France.
Il semble qu’un réseau encore informel de Gj soit en train de se former pour prendre tout un tas d’initiatives politiques, au niveau local pour commencer et tenter de reprendre entre leurs mains les rênes politiques. Il est sûr que cela prendra du temps, le temps que la nouvelle génération arrive, pour en voir les effets au niveau du pays. Mais les graines, et l’espoir qui va avec, ont été semées grace au mouvement des Gj.
Dernière initiative lancée pour faire évoluer la situation, des Gj sollicitent une entrevue avec Macron. Sera-t-elle accordée ? Peu de chances car il est visible qu’il préfère réprimer que dialoguer.
La réponse du couple médias/gouvernement
Les RG sont dépassés par le phénomène Gilets jaunes. Les gouvernements précédents les ayant fait se focaliser sur le terrorisme, ils ont perdu les liens avec le tissu social français traditionnel.
Ils contredisent aussi Macron. « Le Président français avait évoqué ‘le concours d’une puissance étrangère’, notamment la Russie, qui, ‘à travers Russia Today ou Sputnik, affleure dans son discours’. Selon le journal Mediapart, ces ‘propos très surprenants’ contredisent les informations fournies à la même période par les services de renseignement français. Il peut donc s’agir d’une tentative de ‘masquer le fait qu’il y ait un problème dans le pays’. Mediapart souligne que la DGSI a conclu que ‘la scène d’ultradroite’ était ‘quasi inexistante au sein des cortèges’. Les services de renseignement ont également indiqué que l »ultragauche’ était, de même, ‘impliquée de manière limitée dans un mouvement perçu comme populiste et réactionnaire’. Concernant les accusations de M. Macron à l’encontre de Moscou, le média affirme avoir récemment recueilli des témoignages selon lesquels ‘la DGSI et la DGSE n’auraient toujours pas trouvé la moindre trace d’ingérence russe’. Mediapart évoque même ‘l’effarement’ d’un haut cadre du renseignement français en découvrant les propos d’Emmanuel Macron. Sur quelles statistiques le Président s’appuyait-il donc en évoquant ces milliers de ‘militants ultras’ et cette ingérence russe présumée ? Sollicité le 7 mars par Mediapart, l’Élysée n’a pas répondu… »
Grogne dans le milieu de la justice à cause des pressions de l’éxécutif. Le syndicat de la magistrature dénonce une violation « des principes fondamentaux d’une enquête. Privilégier les levées de garde à vue le samedi soir ou le dimanche matin, même si l’affaire est classée sans suite, et inscrire les gardés à vue sur le fichier du Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), telles sont les consignes qui ont été données en janvier par le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, nommé par Macron, aux membres du parquet à propos de la mobilisation des Gilets jaunes. ‘Il y a une atteinte à la liberté individuelle lorsqu’on donne pour instruction de maintenir les gardés à vue sur des gens dont on sait qu’ils ne seront pas poursuivis, et qu’on les maintient privés de liberté pendant plusieurs heures, voire pendant la nuit suivante, pour de pures nécessités de maintien de l’ordre. On est sur un détournement de l’objet de la garde à vue. De même lorsqu’on demande un fichage sur des gens dont on sait qu’il n’y a pas d’infraction caractérisée », a indiqué à France info Vincent Charmoillaux, secrétaire national du Syndicat de la magistrature.
Une fois de plus, le porte parole du gouvernement est à la hauteur de celui-ci. Interrogé sur un livre de Francois Ruffin – un des rares députés qui ose affirmer publiquement son soutien aux Gj – il déclare : « Ce livre exhude la haine à longueur de page » puis finit l’interview par « Je ne compte pas acheter ce livre et encore moins le lire ». On se rappelle qu’il avait déjà sorti le même genre de connerie à propos du rapport du comité sénatorial sur l’affaire Benalla.
Quant au ministre de l’intérieur, il n’est guère plus à la hauteur puisqu’il se fait interviewer au volant d’une voiture, sans ceinture, alors que les lois francaises obligent au port de la ceinture et interdisent l’usage du micro au volant pour les téléphones portables. S’il voulait rappeller aux francais, qui ne le savent que trop, que le gouvernement se sent au-dessus des lois, il a bien réussi.
Quant aux médias, les rares fois où ils invitent des Gilets jaunes ou des personnalités prenant leur défense, c’est pour les casser publiquement. Un exemple parmi tant d’autres ou le présentateur lance au Gj invité qui se plaint qu’on lui coupe la parole sans arrêt : « Non vous n’êtes pas le seul, vous avez autant de temps de parole que les autres et si franchement ça ne vous convient pas, la porte est ici ». Du coup le Gj est sorti.
De toute facon, les Gj perdent peut-être la bataille des médias ploutocratiques mais gagne celle des médias sociaux.
Et voilà, le 19 mars 2019, au lendemain de l’Acte 18, le premier ministre annonce : « Nous interdirons les manifestations des Gilets jaunes dans les quartiers les plus touchés, les Champs-Élysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse », a annoncé le Premier ministre, en promettant de procéder « à la dispersion immédiate de tous les attroupements ». Montrant ainsi que le gouvernement est décidé à ne faire aucune concession, à ne pas écouter et encore moins dialoguer avec les Gj. Le préfet de police est remplacé, les forces à Paris seront placées sous commandement unifié, des moyens nouveaux seront utilisés, dont des drones, des produits marquants et des moyens vidéo, selon le Premier ministre. Bref, la guerre totale est déclarée. Alors, les Gj capituleront-ils ou cela ne fera-t-il que renforcer leur détermination ?
Et bien nous avons la réponse le 20 mars quand, pour répondre aux menaces du premier ministre disant « Je souhaite non seulement qu’il y ait des poursuites pénales, mais il faut aussi qu’ils assument financièrement la casse », l’un des leaders du mouvement répond « Il apparaît aussi clairement que les citoyens n’auraient aucune raison de sortir dans la rue si votre politique était pensée pour l’humain, et non pour la finance. Toute cette casse et ce déchaînement de colère auraient largement pu être évités » et l’autre leader « Je souhaite pour tout le monde que ce gouvernement soit rapidement stoppé et que la destruction de notre pays par des élites vendues au capital et aux actionnaires cesse le plus vite possible. Je ne lâcherai rien ».
La situation politique en France
7 députés LREM, ont quitté le parti car, selon l’un d’eux, « La majorité de mes collègues ont une relation à Emmanuel Macron comme à un gourou. Ils sont maraboutés et perdent toute mesure et esprit critique sur ce que dit et fait le président ». Un autre se plaint que « Au sein de LREM, c’était difficile de décrypter et critiquer une loi, elle était forcément bonne puisqu’elle venait du gouvernement. […] On observe une absence de prise en compte des députés et du pouvoir législatif, et donc un non-respect de nos institutions ». Un autre, exclu du groupe pour avoir voté contre une loi proposée par Macron précise que « C’étaient toujours les têtes du groupe qui nous disaient quoi voter. »
À la veille des élections du parlement européen, parlement tronqué dont le rôle est plus consultatif que législatif, un sondage nous indique que 72% des Français sont non satisfaits du fonctionnement de l’Union Européenne.
Une des raisons de cette insatisfaction est montrée par cette nouvelle : « Alors que Coca-Cola a été désignée pour sponsoriser la présidence de l’UE par Bucarest à partir du 1er janvier, l’ONG de défense des consommateurs Foodwatch juge que ‘ce faisant, le géant des sodas se place au cœur du pouvoir, des instances européennes’. Elle a lancé une pétition afin de mettre un terme à ce partenariat. » Le combat contre le Junk food risque de se compliquer.
Une autre raison à cette insatisfaction est expliquée dans cet article du Figaro qui montre que les revendications demandées par les Gj sont impossibles à mettre en place tant que la France restera dans l’Europe. « Pour Coralie Delaume, si les revendications des Gilets jaunes sont légitimes, leur application ne pourra se faire sans une remise en cause du fonctionnement de l’Union européenne. En l’état actuel des traités, les États membres ne peuvent plus mener de politiques économiques et commerciales souveraines, explique-t-elle. »
Alors, pour faire oublier tous ces griefs, et à la veille d’élections européennes où son parti est mal placé, Macron propose son projet pour l’Europe. Projet creux qui sera accueilli avec dédain par l’Allemagne et les autres pays européens.
Pendant ce temps, pour satisfaire ceux qui l’ont fait président, Macron continue à dépouiller le patrimoine du pays. Privatisation d’Aéroport de Paris votée en douce « dans la nuit du 15 au 16 mars » par 45 de députés sur 577. « Pendant les débats, Nicolas Dupont-Aignan et Adrien Quatennens avaient entre les lignes soupçonné le gouvernement de favoritisme à l’égard d’un ‘banquier d’affaires qui a rejoint En marche !’ » [Bernard Mourad, soutien d’Emmanuel Macron en 2017], révèle le quotidien. Un groupe de Gj rencontre un groupe de députés opposés à cette privatisation. Ou manifeste devant l’assemblée nationale contre cette privatisation faite au nez et à la barbe des Français, en pleine révolte populaire.
Et puis, le 15 mars ce fut La fin et clôture du grand débat. Pour l’instant rien n’en est sorti puisqu’en fait de « grand débat » celui-ci s’est avéré être un « grand monologue ». D’ailleurs, les Gj ne croyant pas au « grand débat » de Macron, ils ont organisé le leur et voici le résultat. Pas moins de 128 propositions de décisions politiques, concernant le renouvellement des institutions démocratiques ; l’économie et le pouvoir d’achat ; l’écologie ; les transports ; l’éducation ; l’immigration… Le résultat de ce travail [Jetez vraiment un coup d’œil à ce lien, vous verrez que les propositions n’ont rien de révolutionnaires, elles sont même marquées du bons sens], montre à l’évidence que les Gj font un travail politique bien meilleur et bien plus efficace que ce gouvernement. Il ne reste plus qu’un RIC pour les faire approuver par le reste de la population.
Le Saker Francophone