Libye Présidentielle du 24 décembre : Saïf Al-Islam en campagne à Dakar
9 décembre 2021
A quinze jours de la Présidentielle libyenne, Saïf Al-Islam Kadhafi continue de travailler son image à l’étranger. En conférence de presse hier, le Comité de soutien à sa candidature estime qu’il est le meilleur profil pour réconcilier les Libyens, déchirés par 10 ans de guerre, née de la chute de son père.
Par Ousmane SOW – Pour appuyer la candidature du fils cadet du défunt colonel Kadhafi, le Comité de soutien au Dr Saïf Al-Islam a appelé à la tenue d’élections «inclusives» et «transparentes» en Libye. Même si la situation politique et sécuritaire sur place ne permet pas d’espérer un processus électoral sans entraves. «Un nouvel espoir est possible», note-t-il. Que faire pour que cet espoir ne reste pas une nouvelle fois lettre morte ? «Nous demandons à tous les acteurs politiques nationaux du pays, (Libye) la communauté internationale et toutes celles et ceux qui tiennent la Libye dans leur cœur, de se mobiliser pour faire en sorte que ces élections soient un succès», avance Yaya Diallo, porte-parole du Comité de soutien au Dr Saïf Al-Islam Kadhafi, qui a tenu hier une conférence de presse.
10 ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours plongée dans le chaos. Mais, cette Présidentielle prévue le 24 décembre est la première élection libre de l’histoire du pays. Considéré du vivant de son père comme l’héritier de la révolution, Saïf Al-Islam est aujourd’hui encore «le candidat idéal, le plus sérieux». Selon Yaya Diallo, il est le seul à être capable de faire le travail d’un chef d’Etat, «de par son expertise, son expérience», mais aussi par le capital sympathie dont jouirait toujours son père. «Il a le ressort et le soutien de 200 tribus en Libye qui peuvent aujourd’hui réunifier la Libye», assure Yaya Diallo. «On appelle toute la diaspora africaine, européenne et du monde pour que l’Afrique soit écoutée et entendue, pour que la Libye retrouve la paix. Parce qu’aujourd’hui, tout le monde ne dort pas tranquille. Et nous avons tous le devoir de citoyen de mettre la pression pour que la Libye sorte de cette léthargie», enchaîne M. Diallo. Conseiller spécial de Saïf Al-Islam, Tayeb Benabdearrahmane est à Dakar pour faire partager «cet espoir», né de la candidature du fils du défunt guide libyen. Il condamne le jeu d’influence en cours dans son pays. Il dit : «Le jeu des puissances étrangères n’a en aucun cas permis de faciliter la sortie de crise, bien au contraire ; chaque puissance, étant trop occupée à défendre ses propres intérêts au détriment de ceux du peuple libyen. Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’avenir de notre continent se joue à l’extérieur de ses frontières.»
Avocat à la Cour de Paris, Me Fadli Nabil estime que la validation de sa candidature est un signal très «positif» et «fort» pour la Libye. «La confirmation de la candidature de Saïf Al-Islam n’est pas uniquement dans son intérêt personnel, mais ça reflète une certaine maturité de la justice libyenne, qui a pu valider cette candidature malgré les pressions internes et internationales qui pouvaient être subies. Donc, c’est un signal fort qu’aujourd’hui, les conditions sont réunies pour que ce scrutin puisse avoir lieu dans des bonnes conditions», analyse-t-il.
Stagiaire