Pour Hatem Nafti, il est difficile de dire « quelle sera la portée politique de ces manifestations ». Il indique que trois groupes bien distincts s’opposent actuellement à Kaïs Saïed: « les islamistes d’Ennahdha qui ont longtemps été au pouvoir, des partis de centre gauche et de la gauche radicale ainsi que des personnes de l’ancien régime qui sont regroupés autour d’
Abir Moussi, même si cette dernière n’a pas appelé à manifester vendredi ». Le 14 janvier, les partis de gauche et de centre gauche se sont démarqués des islamistes d’Ennhada en organisant leur manifestation devant le siège de la Banque de Tunisie, avenue Mohammed-V pour dénoncer les discussions que mène le gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI). En fait, la pression contre le Président tunisien n’est pas seulement politique, elle est également financière à cause de la crise économique.