La leçon algérienne aux autres Africains
21 janvier 2013
Samedi 19 janvier 2013 1
18/01/13 Algérie : La leçon algérienne aux autres Africains ! |
Une bonne partie de la communauté internationale s’attriste de ce que le gouvernement en Algérie fier de son indépendance, de loin acquise par don d’ancien colonisateur mais de haute lutte, ai entrepris par la voie de la réponse armée de marquer de vitalité sa souveraineté en usant la violence des armes face à la prise d’otage intervenue dans un site d’exploitation gazier, à In Amenas, sur son territoire.
Beaucoup voudront y voir une simple connexité en conséquence à cette prise d’otage, qui au demeurant semblerait avoir été bien préparée au regard de la sécurité multiples (armée algérienne et force privée) autour du site d’exploitation gazier et en appui des dites revendications des auteurs de la prise d’otage d’employés locaux et expatriés divers (africains, asiatiques, occidentaux), d’avec l’intervention française au Mali. D’autres y verront peut être l’affirmation d’une mise en garde algérienne, renouvelée par l’intransigeance qui sera sienne, à destination des instigateurs des insurrections d’intérêts étrangers, teintée d’une belle leçon à vivre dignement l’indépendance à l’endroit des Africains.
L’Algérie qui mit prêt de 10 ans, par l’usage de la force des armes et d’âpres négociations, à faire taire ou contenir sur sol l’activisme de certains groupuscules imbibés d’une interprétation spécifique -non majoritaire (?)- de la pratique religieuse et qui fit pas moins de 60.000 morts durant cette période ; en connaissance de la conquête des espaces territoriaux du Nord Mali, n’eut de cesse d’inviter les maliens -et autres intéressés- à engager des tractations et négociations avec ses insurgés maliens assistés de mercenaires (autre forme de légionnaire) dont quelques uns seraient de nationalité algérienne. Fort d’une expérience récente de pas moins de dix années de combats de terrain contre ces nébuleuses de groupuscule en plus de celle de sa libération du joug coloniale, et bien que détenant une armée bien constituée et en mesure à elle seule de faire efficacement face aux insurgés maliens et leur acolytes, le gouvernement algérien en respect de nombres de doctrines et principes érigés (souveraineté, indépendance, non ingérence, non agression, etc.) par diverses chartes dont-il est lié en qualité d’Etat partie (Union Africaine, ONU, etc.) pris soin de porter sa sagesse dans le cadre de la crise malienne.
De cette sagesse éloignée de marque de faiblesse, tout scrutateur peut y déceler de présage que le gouvernement algérien n’entendait pas se porter au secours de voisins qui voudra emprunter la voie guerrière avec cette nébuleuse avant échec de négociation. Et de ce fait, n’entendait guère ouvrir son territoire à l’établissement et construction de camp de réfugier, et partant là, qu’il ne saurait encourager l’extension par déportation de tout conflit à ses frontières sur son sol. Il va s’en dire que pour se flatter de véridique à la sommation de telles observations et mise en garde, il faut être en mesure et capacité de vivre son indépendance. Ce serait de ces aperçus, qu’une fois la guerre ouverte par la France au Mali, avec la prétendue autorisation des autorités intérimaires (illégitimes ?) maliennes, et l’adoubement d’après coup des instances africaines, dont le chef actuel le béninois Yayi Boni s’est dit enchanté, que l’Algérie ferma ses frontières d’avec le Mali.
Soucieuse de ne pas caractérisée un obstacle à la bénédiction des instances africaines et la communauté internationale, l’Algérie autorisera le survol de son espace territorial ; sans pour autant ouvrir son espace territorial à quelconque cantonnement militaire et participer directement à cette épopée guerrière n’allant pas dans le sens de ses conseils. C’est alors qu’il s’en est suivi dès le 16 janvier 2013, une idoine (incitateurs ?) prise d’otage confrontant de difficulté la posture algérienne et dont la gestion souveraine par le gouvernement local, annonçant d’aussitôt qu’il ne négocierait pas avec les preneurs d’otages et subrepticement rappelant d’affirmation qu’il était indépendant et de ce fait entendait gérer souverainement cette situation de loin de compétence internationale et encore moins au-delà de ses capacités.
Ainsi donc, le gouvernement algérien entendit avoir la maîtrise et contrôle de l’information au titre de l’honneur de sa souveraineté. Et d’un parallélisme de forme, d’avec la nature de prise décisionnelle dans le contexte mondial, comme récemment au Mali ou l’intervention française fut décidée sans que les Etats africains soient consultés tout comme l’agression hier de la Libye et bien avant de l’Irak, etc., décida au nom de son indépendance et de sa souveraineté assumées de croiser le feu des armes avec les preneurs d’otages sans en informer de préalable qui que se soit.
Le raffut de mécontentement international, du moins des Etats dont les ressortissants étaient pris en otage, laisse transparaître biens des considérations à l’égard des Africains. Et révèle pour ainsi dire l’indécence qui galvaude l’émergence des territoires subsahariens. Ainsi donc pour certains esprits échaudés par l’affirmation étatique algérienne ; en Afrique, les décisions politiques -d’envergures- pour peu qu’elles puissent être d’importances se doivent d’être sous l’égérie étrangère ! L’Algérie ainsi démonterait aux autres Etats africains torturés de convenance étrangère dans l’expression de solution à leurs litiges ou différents propres, comme cela est actuellement au Mali où la France y intervient de toute puissante allant jusqu’à s’arroger le droit à organiser le déploiement et cadre d’intervention des forces africaines choisies d’aptitudes par elle, toujours réduit à attendre des présupposés ex-colonisateurs, que l’on ne saurait être indépendant et vivre indépendamment sa souveraineté si on ne la mérite pas pour ne pas dire l’avoir conquise…
De l’enseignement algérien, il en découle que bons nombres d’Etats Africains ne vivent guère l’indépendance et en sont de conséquence loin d’inspirer le respect à eux et leurs populations.
Joseph TAPA
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