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20 avril 2024

La tragedie des Noirs en Libye par la FETAF


Fédération des Travailleurs d’Afrique en France (F.E.T.A.F)

Agence spécialisée de l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine (O.U.S.A/O.A.T.U.U)
Membre Observateur de l’Unité Africaine (U.A)

La tragédie des noirs en Libye !
Nous l’avons déjà dit, le temps de la démocratie n’est pas le temps de la diplomatie. Sous ce rapport, on jugera sur pièce les actes que les nouvelles autorités vont poser.
Mais ce temps d’attente ne peut être prolongé indéfiniment. Aucun prétexte ne pourra justifier la poursuite mortifère des frappes de l’OTAN, alors que des pans entiers de la population active de la Libye , en l’occurrence ici les africains noirs vivent dans la terreur !
Depuis le déclenchement des événements, les ressortissants africains du sud du SAHARA sont victimes d’exactions et de jugements extrajudiciaires, si on croit à des ONG aussi crédibles qu’Amnesty International, Médecins sans Frontières ou des journalistes présents sur le terrain.
Concernant donc, ces africains noirs, exilés ou émigrés en Libye, la Fédération des Travailleurs Africains en France exige :
la mise sur pied d’une commission d’enquête sur les signes avant coureurs d’un éventuel génocide d’africains noirs en libye. Tout cela ne peut que nous horripiler, nous qui en tant que FETAF avions organisé la première manifestation contre le processus génocidaire du Rwanda.
l a mobilisation par les pays africains – gouvernements, société civile – côté de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) de moyens appropriés pour le rapatriement de tous ceux qui le veulent.
A ce sujet du reste les déclarations du Président de la Commission de l’Union Africaine, son Excellence Jean Ping, selon lesquelles les dirigeants du Conseil National de Transition (CNT) vont veiller à la sécurité de nos compatriotes africains au Sud su SAHARA peuvent certes rassurer…
Mais, il faut le dire cela n’est pas suffisant d’autant plus qu’aucun dirigeant du Conseil National de Transition (CNT) n’a fait jusqu’ici à ce sujet une déclaration claire à la face du monde.
Notre préoccupation reste entière; à preuve lors de la Conférence de Presse qui a clôture la Rencontre Internationale des « Amis de la Libye » – tenue à Paris, 1er septembre 2011, aucun des animateurs de cette conférence de Presse n’a eu cure d’évoquer ce sujet.
Il s’agit là d’un paradoxe préoccupant car l’Amitié n’a pas de frontières d’autant plus que ces mêmes travailleurs africains noirs du sud Sahara ont amplement contribué au développement de la Libye et au renforcement, par ce biais, des liens de solidarité et d’assistance entre le peuple libyen et les autres pays africains surtout ceux frontaliers.
Ils ont constitué jusqu’ici un chaînon important du vaste mouvement panafricain qui prend forme à l’échelle du continent et au niveau de la Diaspora Africaine érigée en une sixième région de l’Afrique par l’Union Africaine (U.A).
Tout doit être mis en œuvre pour éviter, selon nous la FETAF , de racialiser le conflit en cours en Libye, le réduire à la seule dimension arabe.
Car comme, l’a dit le chercheur français Patrick Haimzadeh, lors de l’émission de la chaîne 5 d’Yves Calvi « c’est dans l’air » du jeudi 1er septembre 2011. Il est commode aujourd’hui, voire dangereux de présenter tout noir comme un « mercenaire » alors que la région du sud de la Libye est essentiellement peuplée de noirs. Noirs libyens que nous, à la FETAF, nous évaluons à plus de deux (2) millions d’individus sur un total de six (6) millions de la population libyenne.

Fait à Paris le 02/09/2011
Pour la FETAF ,
Le Président,
Sidi Tidiane GUEYE

Avec le soutien de la Fédération des Exilés en Europe (F.E.E) et la Confédération Générale des Partis politiques africains (COGEPPA)
NB. Une délégation de la Fédération remettra la présente déclaration aux Autorités du CNT accréditées à Paris.

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