Aller à…
RSS Feed

11 mai 2024

Dossier de Libye par C. Broeder et M. Lemaire


Dossier de la Libye
n°38 07-09
C.De broeder & M.Lemaire

Honte aux journalistes de radio France-Intertraitant de la Libye !
Nous publions ici copie d’un courrier qu’une auditrice avisée a adressé aux rédacteurs de radio France Inter. Ceci pour leur rappeler que la liberté de la presse n’est pas un droit pour les journalistes mais un droit des gens à être correctement informés ; que le devoir de chaque journaliste est d’informer le public dans le respect de la vie humaine, dans le respect que l’on doit aux victimes ; qu’il est d’autant plus impératif que les journalistes envoyés dans des pays en guerre s’attachent à éclairer des faits que les puissances belligérantes s’emploient à camoufler. (Silvia Cattori)
Des journalistes aux ordres.
En 2003, la France s’oppose à la seconde guerre d’Irak, les journalistes de la radio nationale soutiennent alors la décision de leur gouvernement. Ils défendent la légitimité morale de ne pas attaquer un pays souverain.
En 2011, le pouvoir en France a changé de mains et dès l’annonce de la résolution du Conseil de Sécurité de l’Onu, les journalistes de France-Inter se sont mis en rang derrière la coalition occidentale et l’Otan. Ils ont systématiquement rapporté et commenté les événements depuis la perspective des « rebelles ». Leurs experts en tous genres entendus à l’antenne renforcent régulièrement ce parti-pris.
Pourtant à leur corps défendant, les mensonges se dévoilent parfois d’eux-mêmes. Ainsi « Le téléphone sonne » du lundi 22 août, animé de façon enjouée par le journaliste et ses invités alors que Tripoli est sous les bombes de l’Otan, commence par évoquer la nécessité de « protéger les civils » en Libye pour en venir somme toute assez vite à la véritable nécessité : l’Europe doit se rendre maître des moyens de sa puissance si elle veut encore exister entre les États-Unis et la Chine.
« Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris lalala…. »
« France-Inter en dit tant, France-Inter en fait tant, France-Inter est pour l’Otan ! »
Un langage désobligeant, violent et indécent.
Puisqu’officiellement, il n’y a pas de guerre en Libye, que l’Otan est venu au secours d’un peuple qui lutte pour la démocratie, il ne reste qu’un seul personnage à abattre, le Colonel Kadhafi et les « quelques fidèles qu’il compte encore »…
La Libye demeure néanmoins pour l’heure un État souverain. Un État qui n’a violé aucune résolution de l’Onu, qui n’a menacé ni attaqué aucun autre État, proche ou lointain.
Les journalistes vont alors docilement jouer le rôle qu’ils ont accepté de jouer : ridiculiser, discréditer et diaboliser le dirigeant de la Libye et ignorer les nombreux Libyens qui ne sont pas d’accord de voir leur pays détruit par des envahisseurs étrangers. Ces journalistes n’ont aucun problème à répéter que Kadhafi est « un criminel », « un tyran » détesté, « un dictateur » redouté, qu’il amuse parfois la galerie avec ses « bouffonneries ». Ses déclarations ne sont que des « diatribes », il « harangue ses partisans » qui sont des gens « impitoyables », « le numéro 1 libyen est-il fou ? », etc…, etc…etc.
L’arrestation non vérifiée de deux de ses fils est annoncée comme une nouvelle réjouissante. Les mauvais traitements que subissent les prisonniers ne les dérangent pas. Alors que des images permettent de comprendre que les rebelles se conduisent en barbares et procèdent à des exécutions sommaires, les journalistes les suivent comme s’ils étaient des héros, ils vont même jusqu’à les trouver « sympathiques », et ils présentent leurs actes de barbarie comme des victoires !
Le sommet de l’indécence est atteint quand les rédactions des différents journaux acceptent d’annoncer une fois encore d’un ton plaisant que « la tête de Kadhafi est mise à prix à …. de $ » ! Quelle barbarie ! Auditrice de France-Inter à qui une telle information est destinée, je suis remplie d’effroi : comment est-il possible de diffuser de tels messages piétinant toutes les règles du droit national et international ? Tous les droits humains fondamentaux ? Comment la radio nationale publique peut-elle se faire complice d’une incitation au meurtre pur et simple d’un être humain en dehors de tout tribunal ?
Des reportages de perroquet.
Pourquoi avoir des « envoyé,e,s spéciaux » s’ils sont « embedded » ? Pour faire illusion sur l’authenticité et la réalité des enquêtes sur place ? Au fil des comptes rendus et des entretiens avec « les correspondant,e,s », on est fixé sur le manque de sérieux et l’objectivité de leur travail.
Ainsi, les journalistes envoyés en Libye nous abreuvent de témoignages individuels d’ « insurgés » s’exprimant souvent en anglais, sans intérêt parce qu’ils n’éclairent rien et n’apportent aucune information sur ce qui se passe réellement, sur ce que ressent la population que l’on ne voit pas. Ou encore, de leur propre aveu, ils rapportent des rumeurs. Quand il y en a, les communiqués lacunaires de l’Otan sont fidèlement répétés, ponctués de ce commentaire puéril : « On n’en saura pas plus » !
A Paris, à la rédaction de France-Inter, on entend des journalistes connus, qui ont des années de métier, dont les commentaires se situent invariablement du côté des rebelles et des forces de l’Otan ; leurs analyses se bornent à évaluer ou à vanter les moyens d’action aérien, naval, et terrestre de la plus puissante organisation militaire du monde contre un petit pays de 6 millions d’habitants.
Par ailleurs, bien qu’il soit établi que les membres du Conseil de transition soient pour la plupart d’anciens hauts responsables du gouvernement de Kadhafi qui, lui, doit être liquidé, les journalistes de France-Inter évitent soigneusement de parler de leur activité passée et de mener des enquêtes à leur sujet.
La responsabilité du « crime contre la paix ».
Le contrôle de l’information constitue le premier acte de la guerre. Un journaliste qui se met au service d’un camp renonce de facto à exercer son métier. Ridiculiser, diaboliser, répandre sans vérification des informations incitant au mépris, à la haine et au meurtre contre le camp des perdants, engage la responsabilité de celles et ceux qui contribuent ainsi à la guerre. Ils prennent de graves responsabilités car ils devront répondre de « crime contre la paix », tel que définit par la Charte des Nations Unies en 1948. En plus de devoir rendre des comptes à leur conscience, ils pourraient un jour avoir à rendre des comptes publiquement.
Dans un article récent, Thierry Meyssan, actuellement en danger à Tripoli sous la férule des « démocrates » du Conseil de transition, rappelle précieusement « qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale des Nations Unies a par quatre fois légiféré pour interdire et condamner ce type de pratique .
La Résolution 110, du 3 novembre 1947, relative aux « mesures à prendre contre la propagande en faveur d’une nouvelle guerre et contre ceux qui y incitent », sanctionne « la propagande de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ».
La Résolution 381, du 17 novembre 1950, consolide cette condamnation en condamnant la censure des informations contradictoires comme partie intégrante de la propagande contre la paix.
Enfin, la Résolution 819, du 11 décembre 1954, sur « la suppression des obstacles au libre échange des informations et des idées », pose la responsabilité des gouvernements à supprimer les obstacles qui entravent le libre-échange des informations et des idées.
Ce faisant, l’Assemblée générale a élaboré sa propre doctrine en matière de liberté d’expression : elle a condamné les mensonges qui conduisent à la guerre et a érigé la libre-circulation des informations et des idées et le débat critique en armes au service de paix. »
Michelle Verrier
Philosophe
Courrier adressé à radio France Inter par Mme Michelle Verrier le 28 août 2011
1er septembre 2011 par Sylvia |
1 Dossier
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.
1-1 A la recherche en Libye de la Fiat 500 Castagna « Capri » de Kadhafi !
Pour préparer la venue de ceux qui bradent à tour de bras le pétrole libyen et favoriser l’entrée triomphale des renégats de Benghazi, l’OTAN bombarde depuis 4 jours la ville.
Semer la terreur, tuer des civils sont devenus leurs sports favoris.
Quant à leurs sous-fifres, c’est pire.
Les nervis d’Al Qaïda aidés et financés par l’OTAN, ont installé des check-points pour filtrer toutes les personnes qui tentent de fuir ces bombardements.
Des familles entières sont refoulées.
On leur demande de retourner dans la ville…, tout homme est arrêté et molesté et même tué, soupçonné d’être, soit un militaire, soit un pro-Kadhafi, parce que de Syrte sur Glane.
Dans un silence de cathédrale, assourdissant et complice, les médias « meanstream » aux bottes de Sarkozy, Caméron et leur clique, montrent les soldats de pacotille du CNT à Tripoli, dépareillés et dégingandés comme toujours, qui donnent un ultimatum à la population de Syrte sur Glane, véritablement victime d’un vrai génocide qui est entrain d’y être perpétré, justifiant au passage leur suprématie militaire, évitant de dire que les forces spéciales françaises sont à quelques centaines de mètres derrière eux et que l’OTAN tue impunément des populations civiles en ce moment.
Ce n’est plus tout à fait la même stratégie des années 44 et 45 appliquée par les « alliés » : détruire les populations civiles pour créer la panique, comme à Dresde, comme à Hiroshima, Nagazaki…, comme au Viet-Nam, au Cambodge…, aussi comme en Afghanistan et en Irak, comme au Liban et à Gaza aussi…, puisque maintenant on peut « cibler » en « frappes chirurgicales », c’est à dire détruire un hôpital et préserver une banque ou la maison d’un informateur sympathisant…
Mais le résultat est le même, on tue des femmes et des enfants… et les massacres sont enjolivés, minimisés, modifiés, via le sourire angélique de Claire Chazal et autres présentateurs des médias sous ordres, qui débitent les intoxications gouvernementales, la propagande industrielle, les désinformations… en accomplissant leur plan de carrière, en lobotomisant nos têtes et en percevant leur salaire…, qui soit-dit en passant est cent fois plus important que les pauvres femmes tuées ou estropiées à vie parce qu’elles sont nées du mauvais coté de nos barrières….
Mais, jusqu’à quand va-t-on se taire ?
On nous entraîne sur la soi-disant colère du CNT, qui annonce que l’Algérie lui a fait une déclaration de guerre en accueillant des membres de la famille Kadhafi…
On nous montre les villas pillées de la famille Kadhafi, les…, les…, les… mais, rien de Syrte sur Glane, entre autres massacres.
Tiens, c’est la ville natale de Kadhafi et toute chose qui peut être reliée à sa personne est vouée aux gémonies…
Mêmes les pauvres innocents de Syrte sur Glane et d’ailleurs.
Quel est leur crime ?
Qu’ont-ils fait ?
Que leur reproche-t-on ?
Et la soi disant protection des civils ?
J’ai de la honte de dépendre d’un despote comme Sarkozy, honte d’être Français, Européen, Occidental…, tout comme les belges de Léopold II devaient avoir honte qu’on génocide le Congo pour la gloire de la Générale et l’extraction forcée du caoutchouc…, tout comme les allemands ont fini d’avoir honte d’avoir été nazis…
Mais quand on se soumet au Nouvel Ordre Mondial, qu’on accepte d’être les esclaves d’un système…, quand on s’allie à l’Amérique, avec un peuple qui a génocidé les indiens et largué deux bombes atomiques sur des populations civiles, rasé Dresde, le Viet-nam et le Cambodge, menti sur la réalité du 11 septembre 2001 et créé la fable des armes de destruction massive de Saddam Hussein pour justifier de massacrer un million d’innocents en Irak…, rien d’humain ne peut en sortir sur le long terme…
On nous fait étudier l’histoire du monde, les massacres du monde, l’Empire Romain, l’Inquisition du Moyen-âge, non pas pour nous apprendre à faire la paix, mais pour nous apprendre à ne pas commettre les erreurs des perdants.
La ferme verdoyante de Mouammar Kadhafi près de Tripoli contrastait-elle vraiment avec l’image du bédouin vivant au milieu du désert et s’alimentant frugalement de dattes et de lait de chamelle que se donnait l’ancien « Guide » Libyen ?
Depuis que les « libérateurs » sont passés avec la force militaire de l’Otan, c’est désolation.
« Avant, ici, on se croyait en Europe méridionale, maintenant c’est Bagdad », s’étonne l’un des vieux visiteurs (92 ans) de la vaste plantation dissimulée dans une immense exploitation agricole à 25 km au sud-ouest de Tripoli…, « même du temps de Rommel et de l’Afrika-Korps, tout était agréable, les nazis n’ont jamais détruit à ce point ni massacré les civils, mais avec Sarkozy, c’est un recul de civilisation, c’est un désastre. Beaucoup, ici, maintenant, crient ‘vive la France’, mais n’en pensent pas moins, avec des envies de vengeance et de meurtre »…
Ahmad Ramadan, 27 ans, employé du port de Tripoli, dit : « Avant que l’Otan ne bombarde et que les forces soi-disant révolutionnaires ne viennent tout piller et détruire pour le plaisir de détruire, voler aussi, le panorama d’arbres fruitiers bien alignés, de pieds de vigne bien soignés et de massifs de fleurs, était magique pour toute la population »….

Au détour d’une superbe allée pavée et bordée de palmiers, se dresse maintenant les ruines pillées du petit château de style marocain, aux stucs blancs explosés qui étaient finement ouvragés, mais pulvérisés par les bombardements de l’Otan.
Des centaines de morts jonchent le sol, surtout des femmes et des enfants, un cheval aussi dont le cadavre cache celui d’une mère coupée en deux et d’un bébé défiguré…
L’horreur…
Si c’est cela libérer et protéger les populations civiles, le mandat de l’Otan…, on nous a menti !

Si Ahmad Ramadan quitte les lieux sans oser charger sa voiture de mobilier, de tapis ou d’autres trouvailles, beaucoup d’autres n’hésitent pas à se servir.
Un jeune démonte un climatiseur en déclarant : « C’est pas que j’en ai besoin, mais je vais le revendre »… et quelques mètres plus loin, un homme robuste armé d’un gros poignard s’acharne sur une berline allemande de luxe, une BMW blanche, blindée, dont il arrache les pièces : « Je n’ai pas trouvé les clés, la voiture est blindée, j’ai tiré dans les vitres sans résultat, alors je me venge »…
Après la forteresse de Bab al-Aziziya, ancien quartier général de Kadhafi dans le centre de Tripoli devenu une attraction pour les Libyens qui s’y pressent en famille pour observer les vestiges d’un règne, la ferme de Kadhafi est promise à un bel avenir !
C’est une étrange découverte qu’ont faite les rebelles libyens en pénétrant dans le palais de Muammar Kadhafi.
Si, à leur grand dam, ils n’ont pas réussi à mettre la main sur le Guide, ils ont en tout cas retrouvé sa voiture.
Mais on est loin de sa Jeep crème qui lui a permis de prendre le pouvoir il y a 42 ans, encore plus de la Lamborghini que son fils Hannibal avait conduite à contre-sens sur les Champs-Élyséens.
Non, il s’agit d’une minuscule Fiat 500 !
Malgré ses allures de poids plume, il a tout de même fallu pas moins de deux soldats pour la tirer hors des interminables tunnels souterrains que compte le bunker présidentiel.
Cette belle italienne ne figure pas sur le catalogue de la marque de Turin ; elle est en réalité l’œuvre du carrossier transalpin Castagna.
Baptisé Capri, ce modèle unique dérivé de la Fiat 500 cabriolet ne possède aucune porte.
Mais toutes les options sont au rendez-vous.
Les plus classiques : bois et cuir à volonté, jantes alliage de 17 pouces…, comme les plus farfelues : un intérieur couleur crème avec des finitions vertes, une capote couleur sable, une carrosserie vert et or.

Tout a commencé en juin 2009 lorsque le carrossier reçoit la mystérieuse commande, sans aucun commentaire, mais avec des garanties et une seule exigence : que le véhicule soit prêt pour septembre.
Un détail met cependant la puce à l’oreille de Gioacchino Acampora, architecte et propriétaire de Castagna : l’ordre de commande est accompagné du livre vert de Muammar Kadhafi.
Le doute se transforme en certitude quand arrivent les dernières spécifications du client : sur le flanc gauche du véhicule doit apparaître l’image rétro-éclairée du lion du désert, emblème du colonel…, sur sa droite doit être apposé le symbole de la nation libyenne.
Mais le plus étonnant reste le nez de la voiture : en lieu et place de la marque Fiat sera placé un logo inédit décrivant la silhouette noire de l’Afrique, avec en vert la Libye, entourée des trois livres du « Guide ».
C’est un homme qui voulait être en phase avec son époque, fini les bolides supersoniques, telle la « Roquette » que le colonel avait personnellement dessinée pour ses 40 ans de règne.
Non, la petite Italienne possède un moteur électrique de 34 kW construit à Gênes, alimenté par des batteries au lithium… et le réservoir de carburant laisse sa place à une pompe géante de climatisation.
Mais il ne s’agit pas non plus de faire de la figuration…., le véhicule atteint une vitesse de pointe de 160 km/h et possède une autonomie de 260 kilomètres, pour un temps de chargement n’excédant pas les dix minutes.
Cette prouesse a été rendue possible par la livraison de deux charges centrales géantes importées de Suède.
Comble du raffinement cher au Guide, rien n’indique que la Capri est électrique, puisque c’est dans le nez, derrière le logo, que se cache la prise de recharge.
Le prix d’une telle voiture est d’environ 200.000 euros, batteries comprises.
Seule ombre au tableau, le transport de la voiture et de ses lourdes charges.
C’est finalement en avion via la France que la Fiat 500 révolutionnaire arrivera à Tripoli.
Le mystérieux client paiera sans mot dire, la firme italienne se permettra simplement de lui demander en récompense une photo du colonel au volant de Capri.
Elle ne recevra rien.
Mais de sources sûres, le travail aurait été très apprécié.
Deux ans plus tard, en apprenant la chute du tyran, Gioacchino Acampora a pour la première fois osé contacter les autorités libyennes au sujet du véhicule.
D’après lui, il serait « juste » de les informer de la manière de le faire fonctionner.
C’est bien peu de chose que cette Fiat 500 « Capri »…
Ce qui est important, c’est de se rendre compte…, à l’occasion de ce reportage, des mensonges qui ont été utilisés pour justifier la guerre de l’OTAN contre la Libye !
Ils ont surpassé tous ceux créés pour justifier l’invasion de l’Irak.
Amnesty International et Human rights Watch, toutes deux avaient des observateurs honnêtes au sol dès le début de la pseudo-rébellion dans l’Est de la Libye…, en réalité une guerre de gangsters pour s’approprier des richesses Libyennes… et tous ont répudié toute accusation majeure utilisée pour justifier la guerre de l’OTAN contre la Libye.
En accord avec l’observateur d’Amnesty International, qui parle couramment l’arabe, il n’y a pas une seule vérification confirmée de viol par les combattants de Kadhafi, même pas un témoignage de médecin qui en aurait connu un.
Toutes les histoires de viols de masse sous viagra étaient des fabrications.
Amnesty n’a pas non plus pu vérifier une seule de ces histoires de “mercenaires africains” de Kadhafi… et les dires de la télévision satellite internationale, de mercenaires africains violant les femmes, qui furent utilisés pour répandre la panique dans la population de l’Est de la Libye et la forcer à fuir leurs maisons, ne sont aussi que des fabrications.
Il n’y a aucune confirmation d’attaques d’hélicoptères des forces de Kadahfi contre les populations civiles, pas plus que de confirmation d’avions gouvernementaux (pro-Kadhafi) bombardant leur propre peuple, ceci invalide totalement la justification de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, que le conseil de sécurité des Nations-Unies a utilisé comme excuse pour déclencher les attaques de l’OTAN contre la Libye.
Après avoir passé trois mois au sol avec les forces rebelles et dans les zones contrôlées par les rebelles, l’enquêteur d’Amnesty n’a pu confirmer que 110 morts à Benghazi, presque tous supporters de Kadhafi.
Seulement 110 morts à Benghazi ?
Attendez une minute, on nous avait dit que des milliers avaient trouvé la mort là-bas, 10.000 même !
Non…, seulement 110 ont perdu leur vie presque tous pro-gouvernements.
Pas de viols, pas de mercenaires africains, pas d’hélicoptères de l’armée de Kadhafi mitraillant la foule, ni de bombardiers rasant des populations entières, pas de charniers non plus, chaque affirmation médiatique était un mensonge.
Mais aujourd’hui, la Croix Rouge de pair avec le Croissant Rouge libyen, ont dénombré plus de 11.000 civils libyens tués par les bombes de l’OTAN, ceci incluant 4.000 femmes et enfants.
Plus de 6.000 civils libyens ont été blessés, pour certains très grièvement, ils sont estropiés à vie, paraplégiques, hémiplégiques, des morts vivants…, merci l’Occident !
Ce n’est pas l’oeuvre de Kadhafi qui n’a jamais massacré son peuple, c’est notre oeuvre…
En comparaison avec la guerre d’Irak, ce nombre est infime, mais les raisons d’avoir lancé cette guerre infâme contre la Libye n’ont aucune validité, sinon les mêmes objectifs, voler, s’approprier des ressources énergétiques…
Saddam Hussein lui aussi était un ami de la France et des Etats-Unis, il a été manœuvré pour entrer en conflit contre l’Iran, afin d’être affaibli en attente du moment ou les USA ont décrété qu’il possédait des armes de destruction massive sous la forme de gaz mortels.
La Libye du colonel Kadhafi n’a jamais envahi ses voisins, Kadhafi n’a jamais utilisé d’armes de destruction massive contre quiconque, encore moins contre son propre peuple.
Par contre, dans l’Algérie voisine, l’armée algérienne a combattu une guerre de contre-insurrection pendant plus de dix ans, guerre qui a vue la mort de quelques 200.000 Algériens.
Rien de similaire ne s’est jamais passé en Libye.
En Égypte et en Tunisie, les marionnettes de l’occident comme Moubarak et Ben Ali n’avaient quasiment aucun soutien de leur population et certainement très peu ayant la volonté de se battre et mourir pour les défendre, la majorité du peuple libyen s’est rassemblé derrière le gouvernement libyen et le “guide” Mouamar Kadhafi, avec plus d’un million de personnes ayant manifesté pour leur soutien le 1er Juillet à Tripoli, la capitale de la Libye.
Des milliers de jeunes Libyens sont montés en première ligne combattant les rebelles, des renégats, des gangsters et des membres d’Al-Quaida… et malgré les milliers de raids aériens de l’OTAN, d’authentiques journalistes au sol, en Libye occidentale ont fait état de leur grande motivation.
En Égypte, l’explosion populaire qui vît l’armée prendre le pouvoir de Moubarak commença dans les quartiers les plus pauvres du Caire et des autres ville égyptiennes, là où le prix des denrées alimentaires de base comme le pain, le sucre ou l’huile de cuisson était monté en flèche et avait mené à des conditions de malnutrition généralisées.
Dans beaucoup de quartiers pauvre égyptiens, il est toujours plus facile de trouver de l’essence que de l’eau potable à boire…, l’aide médicale et l’éducation ne sont que pour ceux qui ont l’argent pour se le permettre.
La vie des gens en Tunisie n’est pas bien mieux.
Par contraste, le peuple libyen avait la plus grande espérance de vie du monde arabe.
Le peuple libyen avait le meilleur système de santé publique gratuit du monde arabe.
Le peuple libyen avait la meilleure éducation gratuite du monde arabe.
La plupart des familles libyenne possédait leur propre maison et la plupart des familles libyennes avaient leur propre automobile.
La Libye était bien mieux lotie que ses voisins, ce qui provoquait chaque année, une migration de dizaines de milliers de gens des pays voisins de l’Egypte et de la Tunisie vers la Libye, pour gagner l’argent afin de nourrir leur famille chez eux.
Quant à savoir comment Kadhafi a géré l’augmentation impressionnante des conditions de vie du peuple libyen malgré des décennies de sanctions du conseil de sécurité de l’ONU contre l’économie libyenne, les observateurs honnêtes doivent constater et admettre que Kadhafi dominait de la tête et des épaules tous rois, cheikhs, émirs et autres dictateurs qui continuent de dominer le reste du monde arabe…, parce qu’ils sont soumis aux diktats occidentaux !

Alors pourquoi l’OTAN a-t-elle déclenché cette guerre contre la Libye ?
– Dans un premier temps, Kadhafi était sur le point de créer un nouveau système bancaire en Afrique…, un système qui allait pousser dehors le dollar américain en déficit de plus de 200.000 milliards de dollars, y inclus le déficit « autorisé » par le Congrès américain, de 14.500 milliards de dollars, avec la bénédiction de la Réserve Fédérale américaine, de la Banque Mondiale et autres business associés des banksters.
Curieusement, considérant l’affaire qui a été montée contre Dominique Strauss Kahn, qui devait rencontrer Kadhafi quelques jours après son arrestation à New-York afin de finaliser la création de la nouvelle monnaie mondiale remplaçant le dollar en crise…, le système de prêts prédateurs occidental utilisé pour freiner et endommager les économies africaines à été réactivé avec l’égérie Sarkozienne nommée au FMI…
Au lieu de cela, il y aurait eu une banque d’investissement africaine pesant 4.200 milliards de dollars… et qui aurait été responsable des prêts majeurs à des taux d’intérêt pouvant même être de zéro en faveur des pays en développement. La Libye a financé des projets d’infrastructure majeurs en Afrique qui ont commencés à connecter les économies africaines entre-elles et les aider à s’émanciper de le dépendance perpétuelle d’avec les pays occidentaux concernant les importations.
– Dans un deuxième temps, on devrait se demander à combien s’élèverait la commission que pourrait demander un intermédiaire bien placé, proposant un hold-up du siècle à une bande de gangsters avec l’assistance de la France et de l’OTAN… et proposant simultanément à un président de pouvoir effacer son ardoise envers un « dictateur » peu recommandable…, tout en positionnant l’Occident tout entier aux premières places pour exploiter la totalité du pétrôle Libyien à des prix imbattables, et pour avoir une base de premier plan sur l’Afrique…, sans oublier que cela annihilerait définitivement la création de la monnaie devant remplacer le dollar… Astronomique, non ? Plusieurs milliards, assurément, même bien plus…, inestimable… Or…, il se fait qu’un homme, justement…

Outre que Kadhafi a financé une grande part de la campagne électorale de Sarkozy, ce que ne manquait pas de lui rappeler le « Guide » et son fils…qui ne voyaient aucun retour d’ascenseur…, ce qui a définitivement fait pencher la balance en faveur d’une intervention militaire directe de l’occident en Libye fut la demande par Kadhafi que les compagnies pétrolières américaines, qui sont des facteurs économiques de longue date en Libye, devaient commencer à compenser la Libye de quelques dizaines de milliards de dollars pour les dégâts occasionnés à l’économie libyenne par les sanctions de l’ONU imposées à la Libye pour “l’attentat de Lockerbie”, sanctions qui s’étendirent des années 1990 aux années 2000.
Ceci devant l’émergence des preuves établies que la CIA avait payé des millions de dollars à des témoins du procès de l’attentat à la bombe de Lockerbie afin que ceux-ci changent leur histoire pour impliquer la Libye qui réellement n’avait rien à y voir !
Encore une manipulation de l’opinion publique, celle-ci étant utilisée comme base d’instauration des sanctions de l’ONU contre la Libye, sanctions qui eurent de graves conséquences économiques pour le pays.
Le gouvernement des États-Unis a menti et endommagé la Libye; ainsi les compagnies pétrolières américaines devaient commencer à payer plus… pour couvrir les dégâts occasionnés par les actions de leur gouvernement.
Pas difficile de voir pourquoi Kadhafi ne pouvait rester en place !

Ajoutez à cela le fait que Kadhafi avait clairement signalé qu’il voyait le futur du développement économique de la Libye et de l’Afrique avec la Chine et la Russie plutôt qu’avec l’occident… et ce n’était juste qu’une question de temps pour que le plan contingent de la CIA pour renverser le gouvernement libyen ne prenne corps et soit mis à l’ordre du jour, une réactivation assistée par un homme qui a compris qu’il pouvait espérer toucher d’inestimables commissions.
La guerre de l’OTAN contre la Libye a bien plus à voir avec la guerre de l’OTAN au Kosovo contre la Serbie.
Ce sont des guerres de pouvoir et d’argent, il n’y a aucune révolution populaire, ni aucune volonté démocratique là-dedans…
Nous sommes les esclaves d’un système dont les bénéficiaires doivent avoir « Mein Kampft » en livre de chevet… et quand nous serons devenus trop pauvres pour consommer, que nous serons des bouches inutiles…, nous serons éliminés !
Et…, pour en revenir à la Fiat 500 Castagna « Capri » de Kadhafi…, elle a disparu…, point barre…
Tout le monde s’en f…
Fin…
www.GatsbyOnline.com
1-2 Sarkozy réussit son coup en Libye. Les français sont fiers!
Un rapide bilan de la guerre de Libye
– Vol du pétrole
– Vol de l’argent libyen placé à l’étranger (pour le public on dit : « geler les avoirs libyens »)
– Avec l’argent volé au peuple libyen, les « rebelles » peuvent acheter des armes, ainsi la présentation morale est respectée: on a pris l’argent des libyens pour le donner aux rebelles (personne ne fera les comptes pour s’apercevoir que les armes ont été facturées comme si elles étaient en or massif)
– Parlant d’or, la Libye était un gros détenteur d’or…probable qu’on n’en entendra plus parler, ou qu’un tour de passe-passe le fera disparaître…
– Destruction de l’un des rares pays au monde qui n’avait pas de dettes envers le FMI ou les banques centrales
– Installation d’un gouvernement à la solde de l’agresseur qui signera les contrats de « reconstruction et développement du pays »
– Pour financer cette reconstruction: le FMI offrira des prêts.
– Par ailleurs, pour simplifier et faire comme tous les pays modernes, on créera une banque centrale qui émettra la monnaie (comme en Tunisie où elle est déjà active)…
Le tour est joué: plus de 30.000 morts (pour l’instant), une déstabilisation totale du pays qui justifiera l’installation de bases permanentes, et comme l’Irak et l’Afghanistan, une guerre civile sans fin qui s’installe, des marchands d’armes qui accroissent leur fortune, des contribuables occidentaux mis un peu plus à contribution pour l’effort de guerre nécessaire à l’installation de la « démocratie », et des banques et multinationales qui se gaveront sur la « reconstruction et développement » du pays, principaux outils du pillage à long terme!
Quoi de changé pour les Libyens?
Après une période d’épuration, donc de massacres, un faux gouvernement style CNT établira un semblant d’ordre à coup de fusils, épaulé par des bases militaires françaises ou italiennes supervisées par les USA. Les habitants qui se rebelleront seront tués ou emprisonnés, d’autres émigreront, et ceux qui resteront pourront demander des prêts pour survivre et nous rejoindre dans le bonheur démocratique!
COMPAREZ AVEC VOS CONDITIONS DE VIE:
Sous le régime de terreur de Kadhafi:
– logement: prêt sans intérêts
– électricité: gratuite
– eau: gratuite
– téléphone fixe: gratuit
– éducation: gratuite à 100%
– santé: sécurité sociale intégrale pour tous
Il était temps d’intervenir!
Parlant d’intervention visant à aider les rebelles d’un pays à renverser leur gouvernement corrompu:
Les habitants du Wisconsin, de l’Ohio, et de quelques autres états d’amérique sollicitent l’aide internationale… Sarkozy va-t-il envoyer les troupes françaises?
Sérieuses révélations de maître Marcel Ceccaldi qui ne passent pas sur la presse française:
L’AVOCAT DE L’ETAT LIBYEN NOUS FAIT DES GRAVES. révélations. por afriqueredaction :
http://www.dailymotion.com/video/xktc41_l-avocat-de-l-etat-libyen-nous-fait-des-graves-revelations-sur-la-guerre-en-libye-et-nous-parle-de-l_news?start=0#from=embediframe >>
2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.
2-1 ELAC : Kadhafi ‘le combattant’ : Voici le temps de la résistance.
Vendredi 2 septembre 2011
Le combat continue :
 » Nous devons mener une campagne d’usure jour et nuit, jusqu’à ce que ces terres soient purifiées de ces gangs et des traîtres »
ELAC-RESISTANCE – ALAC – MEDD-MCR – PCN-NCP
Mouammar Kadhafi a affirmé qu’il ne « se rendra pas » et « poursuivra le combat », dans des extraits d’un message audio diffusés ce jeudi en bandeau par la courageuse télévision Arrai. « Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat », a-t-il indiqué selon ces extraits diffusés par la chaîne satellitaire Arrai basée en Syrie, qui a annoncé que le message sonore serait diffusé ultérieurement. « Même si vous n’entendez pas ma voix, poursuivez la résistance », a déclaré le colonel libyen à l’adresse de ses partisans dans cet enregistrement retransmis à la date anniversaire de la Révolution qui l’a porté au pouvoir le 1er septembre 1969.
« La Libye ne se rendra pas et ne sera pas colonisée », a déclaré le guide libyen dans un deuxième message sonore de la journée diffusé par la chaîne de télévision syrienne Al Raï. « Nous les combattrons partout et nous brûlerons la terre sous leurs pieds (…) vous ne trouverez pas le sommeil et le repos sur cette terre ! « La résistance grandit à Tripoli, qui sera libérée pied à pied », a-t-il ajouté. « Le drapeau vert (de la Jamahiriya et de la Démocratie Directe, ndlr) flotte partout, des frontières avec l’Algérie, le Niger et le Tchad, jusqu’aux rivages de la Méditerranée ». « S’ils veulent une longue bataille, qu’elle soit longue. Si la Libye brûle qui pourra la gouverner? Qu’elle brûle ». Il a affirmé que les rebelles ne pourraient pas prendre le contrôle des villes encore libres. « Qui peut soumettre Bani Walid, Syrte ou Tarhouna? Ces villes abritent des tribus armées et personne ne peut gouverner la Libye sans leur consentement ».

Le fils de Mouammar Kadhafi Seif al-Islam a juré ce mercredi de se battre jusqu’à la mort, en insistant que pas un des partisans du régime se rendrait aux rebelles.
Seif al-Islam a dit qu’il parlait de la  » banlieue de Tripoli  » et a insisté que son père allait bien. « Nous allons mourir sur notre terre », a-t-il dit dans une déclaration audio diffusée sur la télévision syrienne Al-Rai, affirmant qu’il parlait pour les leaders loyalistes qui s’étaient rencontrés dans le bastion de Kadhafi de Bani Walid. « Personne ne va se rendre. »
 » Nous devons mener une campagne d’usure jour et nuit, jusqu’à ce que ces terres soient purifiées de ces gangs et des traîtres », a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé sur la chaîne de télévision basée en Syrie. « Nous assurons aux gens que nous tenons bon et le commandant est en bonne condition », a dit Saif, ajoutant qu’il y avait 20.000 soldats loyalistes prêts à défendre Syrte.

Le premier porte-parole de Kadhafi, notre frère Moussa Ibrahim, a également rejeté un ultimatum des rebelles aux loyalistes à Syrte de se rendre avant samedi ou de faire face à une attaque. « Aucune nation digne et honorable n’accepterait un ultimatum de bandes armées », a-t-il dit.
Le combat continue !
RESISTANCE, MOBILISATION !
ELAC-RESISTANCE / Euro-Libyan Action Committees
ALAC / African-Libyan Action Committees
MEDD-MCR / Mouvement européen pour la Démocratie Directe ( Réseau pan-européen du Mouvement des Comités révolutionnaires libyen)
PCN-NCP

Source : ELAC
http://www.elac-committees.org/
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.ELAC.020911.htm
2-2 Seif Al Islam réapparait à Tripoli … la guerre se poursuit.
Ar Rai TV est la chaine de TV qui a repris la suite de la TV libyenne d’Etat après sa destruction par l’OTANAfrique: Saif Al-Islam par téléphone pour Al Rai TV 31-08-2011
Je vous parle aujourd’hui, à partir de la banlieue de Tripoli. Aujourd’hui, je tiens à rassurer nos frères partout dans le monde. Tout à l’heure, nous sommes passés à Al-Azizya, nous avons rencontré les jeunes là-bas, nous avons également rencontré nos frères dans Wershefana, ainsi que des gens de El Arbaa Nawahiy.
Nous avons visité les zones adjacentes à Tripoli et avons vu la population avec un très bon moral ; nous avons aussi rencontré certains jeunes des régions intérieures, comme celles d’Abu Sleem et aussi ceux d’El-Hadba.
Ils m’ont rassuré concernant la situation intérieure, je tiens également à rassurer la population que nous sommes présents, tout est bon, la lutte se poursuit et la victoire est proche.
Aujourd’hui, nos frères m’ont aussi relayé un message, selon lequel, il y avait une grande réunion tribale Werfalla & Bani Walid, dans laquelle ils ont décidé de répondre aux menaces verbales faites par les rebelles armés et les rats, qui ont affirmé, qu’ils doivent se rendre ou alors ils allaient utiliser la force militaire et déclencher la tempête sur les Bani Walid. Ces derniers ont pris une décision à la majorité :  » Allez en enfer, et que l’OTAN aille en enfer ! C’est notre pays : nous vivons et mourons ici”.
Les Werfalla n’ont pas peur de vous ou de vos alliés (OTAN). Nous sommes déterminés, à la lutte et à la résistance, jusqu’à la victoire ; en dépit du fait, que l’OTAN frappe des maisons dans la ville et tuent des familles
entières, mais ils ont enterré leurs martyrs et cela n’a fait qu’augmenter leur détermination.
Comme pour la zone du Fezzan, qui est entièrement unie, avec toutes ses tribus et sa loyauté envers le leader (Mouammar Al Kadhafi). Ils ont eu divers réunions aujourd’hui, avec la même conclusion : “ Que personne n’est effrayé, et que personne ne se rendra ”.
Ils ont également dit que nos grands-pères et les parents ont combattu les forces coloniales italiennes, quand ils étaient pieds-nus et démunis, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
En ce qui concerne les menaces contre la ville de Syrte, ils leur ont répondu : essayez de prendre Syrte ; vous pensez que l’entrée de Syrte est une promenade dans le parc ! Syrte a plus de 20 000 jeunes armés,entièrement équipés pour la défendre et nous sommes prêts. Nous sommes passés à Syrte par plusieurs épreuves et nous sommes sur notre chemin vers les victoires, et les régions revendiquent la même chose et elles parlent de rester sur la même position que Syrte !
Il s’agit d’une campagne médiatique visant à déformer la perception du public et de créer le chaos et la confusion.
Nous voudrions aussi dire aux autres villes, que nous sommes en résistance, et que la direction est en bonne forme et que le chef lui-même se porte bien et que nous sommes heureux et que tout est normal (thé et café) et que nous sommes dans notre pays, à le défendre.
Il y a aussi un autre message pour nos frères de Tobrouk, Al Bayda, à Benghazi, El Marj, Zlitan, Tripoli. Ils doivent être prêts à agir maintenant, en tout lieu qui est infesté de rats, vous ne devriez pas rester immobile, vous devez les attaquer, les points de contrôles doivent également être attaqués et détruits, vous devez les saigner, jour et nuit jusqu’à ce que ce pays soit nettoyé de ces rebelles armés. Tous, vous êtes responsables et votre Guide est responsable de vous.
Tous les Libyens sont Muammar Al Kadhafi ; tous les Libyens sont Saif El-Islam ; tous les Libyens sont Khamis Mouammar ; partout où vous trouvez l’ennemi, vous devez frapper ! L’ennemi est faible et ils ont subi de grandes pertes et ils guérissent de leurs blessures.
Aux mensonges sur Bab Al-Azizya. C’est une base militaire qui a été rasée suite à 64 missions de sortie de l’OTAN au cours des sept derniers mois et cette base militaire était ouverte aux masses. Nous avons retiré notre personnel militaire à partir de là, en prévision des frappes aériennes de l’OTAN sur une base quotidienne, les entrées et sorties de Bab Al-Azizya ne signifient rien du tout, tous les jours, il y avait des festivités et des spectacles musicaux qui s’y passent et les gens ont monté des tentes là-bas.
Elle a été rasée au sol et tous les équipements militaires ont été déplacé ailleurs.
Ces rebelles armés tentent de créer une guerre psychologique, d’effrayer et de troubler les gens. Je tiens à dire aux gens de ne pas avoir peur et que l’armée est bien, les dépôts d’armes sont en bonne condition. Toutes les tribus ont reçu des menaces; Tarhoona, Khums, Bani Walid, Syrte, Wershefana, El Arbaa Nawahiy, El Ejilat toutes les tribus que j’ai contactés personnellement et ont affirmé avoir reçu des menaces du type : « soit vous vous rendez ou alors nous vous tuons » et leur réponse a été que « c’est notre pays que nous n’abandonnerons pas et nous nous battrons jusqu’à la dernière balle».
Tout est bien Alhamdoulillah, et la victoire est à paraitre très bientôt InchaAllah. C’est notre pays ce sont eux qui seront exilés et devront partir avec leurs comparses de l’OTAN, la France etc devraient faire leurs valises et partir. La meilleure preuve de cela est que ces convois de traitres et de rebelles armés a été détruit dans la rue Al-Shaat à Tripoli, le peuple de Tripoli connais cette histoire de la présence de mercenaires étrangers et des combattants qui ne sont même pas arabes au sein de ce convoi qui a été détruits.
Ils ont fait venir les forces spéciales britanniques pour combattre à leurs côtés. Parmi eux les entités Italiennes et françaises et autres luttent avec eux pour de l’argent, contrairement à nous, nous nous battons pour le bien de la Libye et pour le peuple de la Libye et sur notre terre.
Quant à nos frères qui ont fait des aveux enregistrés, ils m’ont appelé plus tard pour dire que leurs filles et leur femme, ont été prises en otages sous la menace des armes, et que ces aveux ont été fait sous la contrainte. Il leur a été dit de dire ce qu’on leur disait de dire ou leur famille serait tuées. Cela ne veut rien dire: ils ont fait irruption au sein de quelques familles clefs du gouvernement libyen, ils se sont tout de suite jetés sur leurs fermes, lorsqu’ils ont pris conscience que ces rebelles armés les avaient encerclés, ils ont été pris comme captifs et il leur a été dit «soit vous dites ce que nous voulons, ou nous tuons vos fils et filles « . C’est l’un des sales coups des rebelles armés qui n’ont pas de manières.
Quant à l’OTAN, vous êtes l’alliance la plus stupide au monde et vous êtes des gens stupides, même la personne que vous avez installé et qui se trouve sur le théâtre des opérations à Tripoli, n’était-il pas membre d’Al-Qaïda? ,
N’était-il pas capturé par la CIA et remis à la Libye puis on lui a pardonné alors qu’il est un terroriste que le monde entier voulait capturer. Il est là maintenant avec ses amis complices terroristes et menant les opérations, vous les gens stupides êtes désormais en train de soutenir ces serpents et j’espère qu’ils vont se retourner contre vous.
En conclusion, je tiens à vous rassurer, et confirmer à notre peuple que c’est vrai que lors de ma visite a Wershefana, El Arbaa Nawahiy et Al-Azizya les rats étaient nulle part, on ne pouvait les voir nul part et les checkpoints étaient vacants. Je voudrais dire à ceux de notre peuple qui ont peur et restent enfermés chez eux, de ne pas l’être et de sortir et résister et faire face à l’ennemi, nuit et jour, jour et nuit, les gens d’Abu Sleem et El-Hadba et les martyrs de Sidi Abdul Jalil et le district du 2 Mars et les autres quartiers, d’organiser et de s’armer et de continuer le combat et que nous arrivons à libérer la place verte si Dieu le veut (Inch’Allah) et que nous sommes bien et « la victoire ou le Martyre» et que Dieu est grande (Allahou Akbar).”
Traduction amateur pour stcom.net
http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=6170
2-3 Julie de la Brosse : Pétrole: qui va profiter de la chute de Kadhafi?.
De nombreuses entreprises sont dans les starting-blocks pour profiter des gisements pétroliers en Libye. Les anciennes terres de Khadafi sont en train de se transformer en champ de bataille économique. Etat des forces en présence.
C’est une autre guerre qui se joue actuellement en Libye. Une guerre plus discrète, mais tout aussi stratégique. Selon des informations de Libération, la France aurait dès juillet dernier conclu un accord avec le Conseil national de transition (CNT) dans l’objectif de récupérer 35% du pétrole libyen en échange du soutien total et permanent du gouvernement français. Une information fermement démentie côté français, par Alain Juppé, le ministre des affaires étrangères, mais aussi côté libyen, par le CNT lui-même. Chez Total, on affirme carrément ne jamais avoir entendu parler de cette affaire.
En coulisses néanmoins, les entreprises ne le cachent pas, elles sont dans les starting-blocks pour préparer l’après Khadafi, et leurs futurs contrats. Depuis le mois de juin par exemple Total a envoyé à deux reprises des représentants à Benghazi, le fief de la rébellion, afin d’établir des contacts avec le CNT. Dans ses pas, d’autres entreprises françaises devraient entamer leur pèlerinage sur les anciennes terres du dictateur libyen. Le mois prochain, une mission de sociétés françaises est organisée en Libye. Des représentants d’Alstom, d’EADS, de Thales ou encore d’Alcatel Lucent devraient faire partie du voyage, ainsi que des représentants de sociétés plus petites du secteur hospitalier ou pétrolier.
L’enjeu est de taille. Pour l’heure la machine pétrolière libyenne est quasiment l’arrêt, et la situation ne devrait pas revenir à la normale avant plusieurs mois. Mais le pays est le 17è producteur mondial de pétrole, et concentre les plus grosses réserves en Afrique, loin devant le Nigeria. Chaque jour, avant la rébellion, il produisait 1,8 million de barils, soit 2% de la production mondiale. Ceci est assez faible, mais à terme, les experts estiment que la Libye a les moyens de doubler sa production à 4 millions de barils par jour. Par ailleurs, l’or noir libyen présente un sérieux avantage. Il est léger et pauvre en souffre, ce qui le rend moins cher à raffiner.
Julie de la Brosse –
Publié le 01/09/2011
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/petrole-qui-va-profiter-de-la-chute-de-kadhafi_261625.html
3 Analyse – Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
4-1 David Gakunzi : Sarkozy, l’Otan et la Libye: détruire pour posséder.
Il fut un temps où le Droit portait en soi le respect de l’égale dignité de tous les humains; un temps où on réclamait la liberté au nom du Droit, au nom du Droit associé ontologiquement aux valeurs de justice et d’équité. Le Droit était alors cette force morale mobilisable, mobilisée pour contester toutes les dominations impériales, toutes les iniquités et oppressions; le Droit était ce bouclier, cet étendard haut brandi pour affirmer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Que ce temps-là semble, hélas, aujourd’hui lointain, éloigné!
Désormais seule la force des bombes est fondement du Droit; désormais, seule la volonté de toute-puissance de quelques uns est Loi fondamentale: retour aux temps du code colonial élevant le droit du plus fort en droit naturel. Le message est clairement énoncé dans le fracas des bombes jetées sur Tripoli: le Droit, dorénavant, peuples du monde, c’est selon le caprice, c’est selon le bon vouloir, c’est selon les intérêts des plus puissants. N’est dorénavant juste, légitime que ce qui correspond et répond aux intérêts des puissances du jour; la seule parole globale, juridique, autorisée et contraignante pour tous est désormais, exclusivement celle des pays surarmés.
Rupture radicale: le Droit confondu avec l’opinion des plus violents, le Droit au service des plus musclés, voilà le mouvement, voilà le principe organisateur qu’on voudrait nous imposer aujourd’hui, de nouveau, comme un absolu infini, comme un absolu immuable, révélé, indiscutable car émis de Paris, car commandé de Washington, car intimé de Londres.
Et il y a dans cette brutale volonté de soumettre le reste du monde aux quatre désirs des coalisés de l’OTAN, quelque chose qui participe de cette éternelle tentation de toute puissance narcissique si caractéristique de l’histoire impériale de l’Occident; quelque chose de ce fâcheux narcissisme agressif, belliqueux, sadique qui ne reconnait l’autre que soumis, conquis, dominé, obéissant, à genoux ou alors tout simplement aboli. Que nous disent en effet, les bombes larguées, balancées, jetées sur la Lybie? Que dorénavant le destin de tout pays sans défense dissuasive est tributaire du bon vouloir de l’Elysée, de la Maison blanche et de Down street; que la puissance de juger et de tuer, la potence ou la pitié, c’est Paris, c’est Washington, c’est Londres ; et que toute velléité libertaire, toute propension à la dissidence est délit qui ne saurait valoir à ses auteurs qu’humiliations et mort.
Morts. Morts les enfants libyens éclatés par les bombes de l’OTAN; mortes les femmes, mortes les mères, éventrées, démembrées; morts les hommes, carbonisés, déchiquetés. Morts! Morts, tous brûlés, réduits en cendre. Tués! Oui, tués, assassinés! Assassinés au nom de la démocratie! Massacrés au nom des droits de l’homme! L’ignominie au nom de la démocratie. Un exemple? Un seul exemple concret? Zliten, le 8 août 2011: raid de l’OTAN sur un quartier résidentiel. Carnage: 75 victimes dont 33 gamins.
Et pourtant, il est dit; et pourtant, il est écrit dans toutes les civilisations que « tu ne tueras point »; et pourtant il est dit dans toutes les cultures que le mal absolu c’est de donner la mort. Mais voilà maintenant qu’on vient nous dire que ce mal ne serait plus aussi absolu que ça, mais plutôt discrétionnaire; car acquitté d’office par une raison supérieure: la démocratie. Nos jeteurs de bombes de l’OTAN: « L’Eglise c’est le Pape, et la démocratie c’est nous! Nous sommes la démocratie! Et hors notre domination, hors notre surveillance, hors notre contrôle, point de démocratie! Oui, tout régime qui n’est pas de chez nous, tout régime non façonné à notre image, est porteur de tous les élans dictatoriaux».
Tout le mal du monde est là, ancré dans ce raisonnement, noué dans ce discours, enraciné dans ce charabia menaçant pour l’humanité de l’homme, car ne parlant d’autrui que pour le nier, n’évoquant l’autre que pour le réduire. Tout le mal du monde est serré dans ce baragouin mortifère, sentencieux qui affirme que tout régime qui ne sacrifie pas aux mêmes rites, qui n’accomplit pas les mêmes gestes, qui ne parle pas la même langue que Paris, Washington et Londres n’est que folklore du mal dictatorial. Folklore maléfique à manipuler, maltraiter, éliminer, annihiler, anéantir, tuer à merci. Il faut détruire « cette chose, cette chose-là » car la démocratie ne saurait souffrir aucune exception.
La démocratie prescription sans frontières. Questions mais qu’est-ce donc cette obligation transnationale armée du droit de vie et de mort sur tout pouvoir qui ne lui revient pas? Qu’est-ce cette nouvelle théologie enflammée de violence totale et de guerres tous azimuts? Qu’est-ce vraiment la démocratie, cette « démocratie »? La limitation du pouvoir par d’autres pouvoirs? Non. Le combat contre l’arbitraire? Non plus! Mais alors? C’est très simple: Quand l’OTAN dit démocratie, démocratie dans le monde, l’organisation pense soumission. Oui, quand Paris dit, quand Londres dit, quand Washington dit démocratie, traduisez tout de suite: hégémonie sans frontières, « universalisation de nos intérêts »! Oui, Sarkozy et les démocrates de Washington disent démocratie dans le monde comme Voulet et Chanoine disant en leur temps civilisation. Même vision de la planète, mêmes instincts, mêmes pulsions, mêmes justifications, mêmes ambitions, même ressorts. Oui mêmes ressorts.
Car ne nous y trompons pas: derrière cette nouvelle bigoterie fanatisée, intégriste, cannibalesque qui se dit humanitaire, se terre des mobiles d’une nature plus abrupte, plus terre-à-terre, moins idéelle: la cupidité, la soif inextinguible du profit, la domination, la restauration coloniale. On veut le pétrole de la Libye. Alors tout est bon: mystifications, impostures, l’éthique traficotée, la propagande colportée, répandue, propagée de média à média: « Kadhafi a bombardé les populations civiles libyennes »; « Kadhafi a fait des dizaines; non, des centaines; non, un millier; non, des milliers de morts! »
Flots de mensonges, torrents de mensonges déversés dans les medias; les médias mis au service du mensonge; le mensonge usiné, produit, distribué en masse; le mensonge répété, multiplié, diffusé à l’infini. Falsification des faits, mépris total et absolu de la vérité; tromperie froidement organisée, régulée, calculée, marketing de la guerre; bannissement de la vérité. C’est que l’enjeu est majeur: l’opinion est une force qu’il faut berner, qu’il faut manipuler, duper, abuser, tromper afin de manœuvrer en toute impunité. L’entendement humain doit donc être charmé; les cerveaux doivent être possédés; l’opinion doit être dépossédée de ses yeux, dépossédée de ses oreilles, dépossédée de son jugement, dépossédée de sa capacité de douter! Il faut mystifier la raison humaine; il faut rendre la future agression naturelle, normale, banale, morale. La réalité doit être diluée et le mensonge érigé, institué en réel.
Alors: internement de l’opinion dans un discours médiatique unique imposé à toutes les plumes, imposé à toutes les lèvres ; haro sur tout autre discours susceptible de fissurer, de bousculer le pouvoir des puissants du jour de décréter le réel. Tout discours contradictoire, tout discours non aligné sera asphyxié, ostracisé, ridiculisé. Le mensonge doit devenir réalité: « Kadhafi a bombardé les populations civiles libyennes ». Viol verbal de la vérité qui en annonce un autre.
La suite? La réalité renversée, culbutée, la volonté du plus fort peut se mettre en actes: sous le fallacieux prétexte de protection des populations civiles menacées, on peut décoller, franchir la ligne de souveraineté du corps de cette terre libyenne, planter, déverser bombes sur bombes dans ses entrailles. Avec rage et sauvagerie.
Ainsi Tripoli bombardée; ainsi Tripoli terrorisée, martyrisée pendant six mois! Et chaque jour le même discours: tant que Kadhafi ne se sera pas accusé du crime qu’il n’a pas commis, nous continuerons de bombarder Tripoli! Ainsi Tripoli réduite en cendres. « Tant que Kadhafi… Il faut que Kadhafi ratifie notre accusation… Il faut que Kadhafi avoue qu’il est bel et bien un odieux dictateur… Il faut que Kadhafi… Que Kadhafi quitte le pouvoir… Qu’il quitte le pouvoir sinon… Sinon nous continuerons de bombarder Tripoli… Sinon nous continuerons de tourmenter Tripoli. Sinon… Les bombardements vont se poursuivre. Sinon… nous frapperons ses proches… Sinon…nous frapperons sa famille; nous frapperons ses enfants ». Le 30 avril, trois missiles sur la maison de Saïf al Arab, le plus jeune fils de Kadhafi. Saïf assassiné avec ses trois enfants. Meurtre prémédité. Le terrible crime commis par les victimes? Etre nés fils et petits fils de Kadhafi. Crime de filiation.
« Tant que Kadhafi… Kadhafi doit… » On frappe, on mutile, on estropie. Terreur. Terrorisme du muscle. Fracas des bombes. On frappe, on étrangle, on tue. « Tant que Kadhafi… » Vingt mille libyens tués. « Tant que Kadhafi… » Chasse aux Noirs. « Tant que Kadhafi… » Les Noirs, tous les Noirs Libyens pourchassés. Pourchassés dans Benghazi, pourchassés dans Misrata, traqués dans Ras Lanouf, traqués à Brega, traqués, massacrés, massacrés les mains attachées, liées derrière le dos, massacrés par des rebelles mis au monde par la France en couche étrangement avec des féodaux nostalgiques de l’ancienne royauté et des éléments d’Al-Qaïda. On combat Al-Qaïda en Afghanistan et au Maghreb et on fait le coup de feu avec lui en Libye. Etrange paradoxe. Les troupes les plus performantes de cette rébellion? Des anciens d’Afghanistan, des anciens de Tchétchénie, des anciens du Soudan; des salafistes du Maghreb. L’officier le plus efficace de la rébellion? Abdel Hakim Belhadj, fondateur du GICL, le Groupe islamique combattant de Libye, membre de la mouvance Al-Qaïda, connu de tous les services de renseignement.
On injurie, on exècre les djihadistes en Afghanistan et on les loue comme des révolutionnaires humanistes dès lors qu’ils sont regroupés dans le CNT libyen; le CNT, ce mouvement très hautement démocratique aux ambitions extrêmement nobles: purger la Libye de tous ses Nègres, purifier la Libye de tous « ses esclaves à la peau noire ». Ibrahim al-Halbous, commandant de la rébellion: « Il faut que les Noirs Libyens fassent leurs valises ». Purification raciale ouverte, déclarée, assumée au grand jour, assumée devant toutes les caméras du monde. C’est que la démocratie est en marche et qu’au nom de la démocratie, on peut tout; au nom de la démocratie, tout est permis.
Le racisme explose donc dans toute sa brutalité dans les villes arborant le drapeau tricolore et la bannière étoilée; l’orgie klux-klux-klanienne bats son plein à Benghazi; on s’arroge le droit de tuer les peaux noires; on tue les Noirs parce qu’ils sont Noirs. On tue les Noirs en toute bonne conscience, en toute impunité. Et pendant ce temps-là que fait-on à Paris; que fait-on à Washington? On plaisante, on rit, on boit, on se congratule. Les Noirs peuvent être massacrés; les Nègres ne comptent pas; ils sont peu de choses. Silence du côté de la Cour Pénale Internationale.
Silence du côte de cette cour si prompte pourtant à aboyer sur Kadhafi et ses partisans. Normal. Qu’est-ce en effet cette fameuse cour internationale sinon un outil bricolé par les pays dominants afin de légitimer la reproduction de l’ordre mondial actuel? Oui, qu’est-ce cette CPI, sinon une juridiction discriminatoire, une cour ségrégationniste, une institution destinée à juger les dirigeants des pays faibles? Le message de cette Cour est très limpide: tout chef d’Etat de pays non doté d’une défense dissuasive peut être arrêté, de jour ou de nuit, arrêté sous n’importe quel prétexte, arrêté, ficelé, ligoté et déporté pour être jugé et condamné comme le vulgaire malfrat du coin. Par contre, tout suppôt au service des puissances du jour ou tout chef d’Etat d’un pays puissant peut, lui, massacrer, tuer allègrement à coup de machettes, de bombes lasers ou de drones, la CPI ne se sentira en aucun cas concernée par cette barbarie-là. Ses auteurs ne seront jamais accusés de crime de guerre, de crime contre l’humanité: bien au contraire, ils seront honorés, glorifiés, commémorés, ovationnés et couverts de médailles: « gloire aux messies sauveurs et libérateurs de l’humanité » !
On tue donc les Noirs dans les territoires libyennes libérées par les bombes de l’OTAN et, à Paris, à Washington, à Londres, on festoie: la machine démocratique occidentale cuirassée de plomb est en marche en terre libyenne. Et quand Kadhafi et l’union africaine proposent l’arrêt des combats et la négociation, on s’esclaffe, on rigole. Désolé, on est occupés, très occupés. On verra plus tard. Pour l’instant, on est occupés. On voulait cette guerre. On voulait cette guerre depuis le début, alors pas de temps à perdre. On est occupés. Occupés à bombarder ; occupés à transformer ce pays en gouffres et en fumées; occupés à démolir. A démolir les hommes, à démolir les femmes, à démolir les enfants, à démolir les ponts, les hôpitaux, les routes. On démolit et on célèbre. C’est étrange mais c’est ainsi: il est des âmes ainsi faites; détruire leur procure une incompressible et incompréhensible jouissance. Jouissance mortifère sur les plateaux de télévision, jouissance exhibée dans les colonnes de journaux. Spectacle obscène: d’un plateau à l’autre, d’une colonne à l’autre, quelques petites gueules voraces posent et s’exposent. Soucieux de leur apparence sur les pellicules de l’histoire, agités de se montrer, ils commentent, glosent sur la chute de Tripoli. Avec une certaine délectation jubilatoire, avec un certain plaisir haineux, sadique. Les bombes larguées sur Tripoli, c’est bon, trop bon, n’est-ce pas?
Ils parlent en Maréchaux; fantasme d’omnipotence, sentiment de toute-puissance: « Sommes-nous satisfaits? Oui. Très satisfaits. Sommes-nous justifiés? Oui, plus que justifiés! Puisque la démocratie est en marche en Libye; puisque la démocratie a été mise en actes; puisque Tripoli a été libérée. C’est une très belle journée ». La raison vaincue par la folie des grandeurs, l’œil torve entre deux exhibitions médiatiques et deux campagnes électorales, nos universels démocrates posent en nombril du monde; show médiatique, slogans, perversion de la réalité et du sens des mots: « Regardez! Regardez-nous: admirez-nous! Par ici les caméras! La bonté humanitaire debout pour la défense de tous les malheureux de ce monde? C’est nous! Les protecteurs globaux au bon cœur et à la juste cause? Encore Nous! Oui, Nous! Nous! La preuve? A Benghazi: ils crient vive la France!»
Terrible constat: on croyait l’élan colonial, cette abomination honteuse, aboli à jamais; on croyait l’Afrique et le monde protégés pour toujours du rapt colonial; on croyait… N’était-il pas gravé dans le Droit international qu’aucun Etat n’a le droit de contraindre un autre Etat à subordonner l’exercice de ses droits souverains? N’était-il pas souligné et re-souligné dans la Charte des Nations Unies qu’aucun Etat n’a le droit d’organiser, de fomenter, de financer, d’encourager, de tolérer des activités subversives ou terroristes destinées à changer par la violence le régime d’un autre Etat? N’était-il pas dit et reconnu par toutes les instances internationales qu’aucun Etat n’a le passe-droit de renverser le gouvernement d’un autre Etat, même en alléguant que ce pouvoir-là ne répondrait pas à la volonté de son propre peuple? N’était-il pas consigné dans la Charte des Nations Unies que le recours à la guerre ne saurait être le moyen approprié pour veiller ou imposer le respect des Droits de l’homme? N’était-il pas admis que l’égalité de droit de tous les Etats était un principe sacré, intangible du droit international? On croyait la récidive coloniale donc impossible, impensable ; on croyait la conscience humaine en progrès; on croyait….
Et voilà qu’on découvre soudainement, au détour d’abord de la guerre contre la Côte d’Ivoire puis de cette guerre de l’OTAN contre la Libye, qu’en réalité, il n’ya jamais eu dans certains esprits de coupure, de séparation claire, définitive entre l’hier colonial et aujourd’hui; qu’en réalité la volonté impériale est toujours tapie dans l’ombre, tapie dans les coulisses, guettant son heure, les muscles tendus, la mâchoire acérée, prête à ressurgir, à bondir toutes griffes dehors, la violence déchaînée et sans retenue; prête de nouveau à tout détruire pour posséder. Voilà qu’on réalise brutalement qu’au-delà de ses nouveaux attributs et visages, la volonté coloniale est loin d’avoir changée de nature depuis la dernière fois: même pulsion d’emprise, même obsession de domination, même violence pulsionnelle, même voracité, même soif démesuré, inextinguible du profit. Mais plus inquiétant, c’est que, depuis la dernière fois, elle a gagné en malignité gangrenant jusqu’à la racine l’inconscient collectif, rongeant jusqu’à la moelle les défenses immunitaires de la conscience humaine. Honnie et mise à l’index hier, cachée comme on cache une maladie honteuse, la voilà maintenant vantée, chantée comme on chante une épopée héroïque, humaniste, chevaleresque!
Et ses victimes? Les milliers de morts tués de mille morts; les vies réduites en lambeaux à coups de bombes à Tripoli, à Misrata, à Brega et ailleurs? Protestation outrée, protestation véhémente de nos Messieurs de Paris, de Washington et de Londres: « Mais donner la mort n’a jamais figuré dans nos objectifs. Qui ne sait d’ailleurspas que c’est pour sauver des vies humaines que nous sommes là-bas? Aucune tâche de sang sur nos mains. Même Kadhafi n’est pas notre cible! » Mains propres, immaculées donc nuits calmes, paisibles, sereines, consciences tranquilles. Vraiment ? Sûrs? Sûrs et certains de n’avoir jamais tué ? Oui, tuer. « Mais fichtre, de toutes les façons, nous sommes à l’aise: la guerre, la tuerie est un mal nécessaire dans certaines circonstances historiques et puis nous n’avons fait – après-tout – que tuer des viles créatures. C’est notre dû, que disons-nous, notre honneur! » La tuerie magnifiée, louée, prônée, légitimée comme exception humanitaire! C’est ainsi: quand la raison de la force devient loi, l’humanité se perd, l’humanité recule et s’enfonce vers des dédales lugubres et caverneux. Les dédales du profit maximum. Au milieu du fracas des bombes, les multinationales du pétrole s’affairent déjà autour de la Libye. Exon, Total, BP, Eni, Shell… Maîtres du capital, du sous-sol, de l’or noir. Curée, ruée vers le pétrole, vers le gaz, vers le magot libyens. Le poignard est dans la gorge de l’animal. Chacun veut sa part; chacun aura sa part. Des nouvelles lois garantissant l’ouverture du marché libyen sans aucune condition aux capitaux qui veulent investir dans le sous-sol libyen seront bientôt adpotées, édictées. Il s’agissait d’agrandir le périmètre du monde libre et démocratique, n’est-ce pas?
Et maintenant? Une interrogation demeure: pourquoi, oui pourquoi? Comment l’inacceptable d’hier – la récidive, la restauration coloniale – a-t-il pu être imposé ainsi, aussi facilement comme une nécessité humanitaire? Comment expliquer le succès de cette duperie? Quelle est l’énigme tapie derrière le succès de cette entreprise de mystification générale? De quoi cette mystification est-elle le symbole? Trois possibles réponses.
Primo: La mutilation de l’esprit critique par une redoutable technologie planétaire de manipulation des consciences, de massification du mensonge. Jamais sans doute, les mots n’auront été autant usés, utilisés pour dire le contraire des réalités. C’est que le pouvoir de dire le réel est de plus en plus un pouvoir censitaire propriété exclusive de quelques tartuffes qui parlent à tout vent de droits de l’homme et de démocratie et qui, pratiquent dans les faits, le contraire. Tout le contraire. Tripoli a été bombardée, la Libye a été saccagée non pas – comme à l’époque des Voulet- Chanone, Léopold II et bien d’autres conquérants – non pas au nom de la suprématie d’une race, mais au nom d’une idéologie qui se veut humanitaire, au nom de la défense d’une haute idée: la démocratie. Procédé plus vicieux dissimulant le même totalitarisme que celui des massacreurs de Sétif, des tueurs de Madagascar, de la sauvagerie de Léopold II au Congo sous un paravent humanitaire; procédé plus retors, plus difficile à exposer, à dénoncer, à combattre qu’un discours classique affirmant le droit de conquête comme un droit naturel, comme un droit racial.
Deuxio: Il faut le rappeler l’inconscient collectif occidental demeure traversé, habité, hanté par des vestiges d’un certain racisme, héritage du passé colonial. Une frange de l’opinion des pays du Nord est manifestement toujours, encore imprégnée, gangrenée par une certaine vision de « ces pays là-bas », « ces pays étranges dont l’essence politique primitive ne saurait être que régime dictatorial ». Et cette opinion-là est flattée, exaltée dans sa conscience de groupe, chaque fois qu’on lui susurre à l’oreille ce qu’elle souhaiterait entendre: qu’elle appartient encore au monde des plus puissants, qu’elle appartient au monde mandaté pour définir et fonder la règle du bien et du mal; qu’elle appartient – dans ces guerres transformées en jeu vidéo – au camp des bons, des gentils en prise avec ces « étranges, méchants et menaçants barbares ».
Tertio; Il faut le dire aussi: l’agression contre la Libye pose la question des failles et des limites des dirigeants africains. Toute l’Afrique a été outragée, pietinée, rabaissée à Tripoli, et qu’ont fait nombre de dirigeants Africains? Ils ont choisi de regarder ailleurs espérant ainsi – sans doute – sauvés leurs propres têtes. Naïveté politique, ignorance de l’histoire: l’obéissance n’a jamais sauvé aucun mouton de l’abattoir impérial. Le sacrifice de la Libye a été nourri – dans une certaine mesure – par ces silences-là, par ces désapprobations à peine audibles, par ces nombreux abandons et lâchetés africaines. Thabo Mbeki, une des rares voix africaines courageuses, le dit bien: « La question que nous devons nous poser est la suivante : pourquoi sommes-nous si silencieux ? Ce qui est arrivé en Libye peut très bien être un signe précurseur de ce qui peut arriver dans un autre pays. Je pense que nous devons tous examiner ce problème, parce que c’est un grand désastre. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes incapables d’empêcher ces pouvoirs occidentaux d’agir comme ils agissent parce qu’ils agiront de cette manière demain. Je pense que nous pouvons, pourvu que nous agissions et qu’ils voient que s’ils continuent ce type d’actions, ils rencontreront la résistance de tout le continent africain. Mais malheureusement, notre voix est trop faible et nous devons faire quelque chose pour la rendre plus forte et pour revendiquer clairement le droit des Africains de décider de leur propre avenir ».
Et maintenant? La guerre, toute guerre aussi brutale et totale, engendre des souffrances et des tragédies indicibles. Elle laisse des blessures indélébiles, inguérissables dans les corps et les mémoires. La terre de Libye ne fera pas exception: elle restera longtemps marquée par ces coups de bombes infligés par la France, les Etats Unis et l’Angleterre. Mais que sortira-t-il demain de toutes ces blessures? Que sortira-t-il de toutes ces humiliations? Que sortira-t-il des décombres actuels? Une autre guerre sans doute. Car il en est ainsi: toute guerre coloniale, toute velléité de domination, d’occupation coloniale lève tôt ou tard des troupes contre elle-même ; des troupes n’ayant plus rien à perdre, des troupes n’ayant pas, n’ayant plus d’autre choix, des troupes déterminées à lui faire face, à la combattre, à l’acculer. A la vie, à la mort. Les conquérants viennent un jour et dictent le silence par la force du plomb puis un autre jour, le conquis se lève, retrouve et sa voix, et sa mémoire et sa terre.
Et maintenant? La scène internationale semble hélas, de nouveau prête pour accueillir d’autres Libye. Mensonges, agressions, violences, guerres… Des pays saisis les uns après les autres par la force brutale de l’OTAN. Les mensonges vont se suivre; les guerres vont se suivre. Répétition. Le risque de la répétition est là, réel, palpable, tangible. Les guerres vont se suivre car il n’y a plus pour Sarkozy, Cameron et Obama de loi internationale qui tienne. L’ère des égorgements – commencé avec les bombardements sur Abidjan – va continuer si nous acceptons sans aucune protestation l’imposture libyenne. Avaler et couvrir cette agression par notre silence, par notre indifférence et passer aussitôt à autre chose, ce serait accepter la restauration de la barbarie coloniale ; ce serait ratifier la redéfinition de l’homme ; ce serait approuver cette idéologie qui dit qu’il est des hommes plus égaux que d’autres, qui affirme qu’il est des hommes nés pour commander d’autres; ce serait ratifier le retour à la loi de la jungle, le retour à la loi du plus armé; ce serait entériner la remise en question du droit des peuples, de tout peuple à disposer de lui-même. Or aucun peuple ne saurait être la propriété d’un autre peuple; or aucun pays ne saurait être la possession d’un autre pays. Notre devoir d’homme est de le rappeler aujourd’hui. A haute et intelligible voix.
David Gakunzi
02-09
http://unebourriche.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/09/02/sarkozy-l-otan-et-la-libye-detruire-pour-posseder.html
3-2 Des «djihadistes» au pouvoir à Tripoli.
L’Algérie avait donc de bonnes raisons de s’inquiéter de la présence de membres d´Al Qaïda dans les rangs de la rébellion qui est venue à bout du régime du colonel Kadhafi. Ses craintes se sont vérifiées puisque les Etats-Unis, son principal allié au monde dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, semblent s’inquiéter, eux aussi, de la possible accession au pouvoir du courant salafiste.
Mme Hillary Clinton n’a pas omis, à la Conférence des Amis de la Libye, qui s’est tenue jeudi à Paris, de faire part de ses craintes à ce sujet à ses alliés et au Conseil national de transition (CNT).
La Secrétaire d’Etat américaine a déclaré attendre des autorités libyennes qu’elles «neutralisent» la présence des extrémistes dans ses rangs.
Ces extrémistes, ce ne sont pas seulement ces groupes incontrôlés d´insurgés qui voient dans tous les pauvres immigrés africains des mercenaires à la solde du régime déchu, ou qui ont saccagé l´ambassade d’Algérie, mais ces fondamentalistes djihadistes que l’on ne nomme pas encore comme. Alger comme Washington savent de quoi ils parlent.
La réponse à ces craintes est venue d’abord du président du CNT, Mustapha Abdeljalil, lui-même, lorsqu’il avait clairement annoncé la couleur du futur régime politique de la nouvelle Libye, dans la ‘Feuille de route» qu’il avait présentée à Paris. «L’Etat islamique sera l’axe autour duquel s’articuleront les institutions de la future Libye démocratique où la charia sera la source de la jurisprudence», annoncera le chef du CNT.
Les émirs du GILL
Ce projet d’Etat semble être le résultat d’un rapport de force sur le terrain, après la prise de Tripoli par les insurgés, qui a tourné à l’avantage des djihadistes.
En effet, le rôle déterminant joué par les groupes islamistes dans les combats durant ces six derniers mois a octroyé à ces djihadistes un grand pouvoir d’influence, à la mesure de la nouvelle configuration du rapport de force politique en Libye où le pouvoir a été réparti entre les milices les plus agissantes.
Les plus puissantes de ces milices sont celles qui sont venues de Misrata, de Zintane ou de Djefren, les localités qui ont le plus résisté aux bombardements de l’armée de Kadhafi. Ce sont elles qui contrôlent, aujourd’hui, les plus importants secteurs de la capitale.
Elles sont parvenues à placer leur leader, le djihadiste Abdoul Hakim Belhak, l’ancien émir du Groupe islamique libyen de lutte, à la tête du commandement militaire de Tripoli. Les «alliés» occidentaux, plus motivés par le partage du gâteau de la «reconstruction» et des richesses pétrolières du pays maghrébin, ne se préoccupent pas de ce gros détail, en continuant ce faisant comme si ces islamistes radicaux étaient des insurgés comme les autres
Un sujet tabou
Il s’agit, pourtant, de djihadistes qui se sont montrés hostiles à l’envoi de Casques bleus au pays pour superviser le processus de transition.
Ce sont ces islamistes qui ont exprimé et imposé leur désaccord sur le déploiement militaire de l’ONU ou de toute autre organisation dans leur pays, comme ils voient d´un mauvais œil la future mission de l’ONU qui aura pour tâche, selon le conseiller de l’organisme pour la planification post-conflit, Ian Martin, «d´aider les nouvelles autorités à développer un processus de transition vers la démocratie».
«Ces dizaines de milices, qui ont pris part au djihad face à l’Union soviétiques en Afghanistan, ont joué un rôle déterminant sur le front», a reconnu, cette fin de semaine à Tripoli, un responsable rebelle du CNT qui a tenu à garder l’anonymat. Selon cette source, «toute référence aux djihadistes est taboue», pour le moment, les alliés comme la rébellion préfèrent éviter durant cette phase «post-Kadhafi» d´évoquer le facteur islamiste dans la chute du régime libyen.
Des anciens de Guantanamo
Le nombre d’insurgés avoisinerait les l1000 miliciens, rompus à l´art de la guerre, selon différents sites web spécialisés dans le djihadisme, qui font observer que les commandos fondamentalistes ont été les artisans de la prise de Bab Al-Aziziya, le quartier général de Kadhafi et véritable symbole du régime.
A la tête de cette opération qui a abouti à la chute du régime de Tripoli, il y avait Abdoul Hakim Belhhaq, récemment nommé responsable militaire de la province de Tripoli.
Il avait à ses côtés d’autres émirs qui ont fait leurs classes en Afghanistan. C´est le cas d’Abdelkarim Al-Gasadi et d’Abou Soufian Bin Qoumou, tous deux originaires de Derna et ex-prisonniers à Guatanamo pour leur supposé lien avec Al Qaïda.
Le fait d´avoir fait du coude à coude avec l’OTAN contre Kadhafi n´en fait pas, pour autant, des alliés de la démocratie dans la future Libye, même si certains d´entre eux se veulent rassurants en niant avoir été des membres actifs de Al Qaïda. L´avenir le dira.
H. A.
03/09/2011
http://www.letempsdz.com//content/view/61832/182/
3-3 William Blum: La Libye et le monde dans lequel nous vivons.
« Pourquoi nous attaquez-vous ?
Pourquoi tuez-vous nos enfants ?
Pourquoi détruisez-vous nos infrastructures ? » –
(intervention télévisée de Kadhafi, 30 avril 2011)
Quelques heures plus tard, l’OTAN frappait Tripoli, tuant le fils de Kadhafi, Saif al-Arab, 29 ans, et trois de ses petites-filles, la plus âgée n’avait pas 12 ans, ainsi que plusieurs amis et voisins.
Dans son intervention télévisée, Kadhafi a demandé à l’OTAN un cessez-le-feu pour négocier, après six semaines de bombardements et d’attaques par des missiles de croisière contre son pays.
Voyons ce que nous pouvons tirer comme enseignements de la situation en Libye.
La Sainte Trinité – les Etats-Unis, l’OTAN et l’Union Européenne – ne reconnaît aucun pouvoir supérieur et croit, littéralement, qu’elle peut faire ce qu’elle veut, où elle veut, quand elle veut, à qui elle veut et qualifier son action comme bon lui semble, comme « humanitaire » par exemple.
Si la Sainte Trinité décide qu’elle ne veut pas renverser les gouvernements de Syrie, Égypte, Tunisie, Bahreïn, Arabie Saoudite, Yémen ou Jordanie, peu importe si ces gouvernements sont répressifs, cruels ou intolérants, peu importe si le peuple est affamé ou torturé, peut importe le nombre de manifestants abattus sur leur Place de la Liberté, la Sainte Trinité ne les renversera pas.
Si la Sainte Trinité décide qu’elle veut renverser le gouvernement de la Libye, même si le gouvernement est laïque et qu’il a consacré ses richesses aux peuples Libyen et d’Afrique, peut-être plus qu’aucun autre gouvernement du Moyen orient ou d’Afrique, mais que ce gouvernement persiste pendant des années à défier les ambitions impériales de la Trinité en Afrique et durcir ses exigences envers les compagnies pétrolières de la Trinité, alors la Trinité renversera le gouvernement de la Libye.
Si la Trinité veut punir Kadhafi et ses fils, elle s’arrangera avec ses amis de la Cour Pénale Internationale pour émettre des mandats d’arrêt. Si la Trinité ne veut pas punir les dirigeants de Syrie, Égypte, Tunisie, Bahreïn, Arabie Saoudite, Yémen et Jordanie, elle ne demander pas à la CPI d’émettre des mandats d’arrêt.
Depuis la création de la Cour en 1998, les Etats-Unis ont refusé de la ratifier et ont fait de leur mieux pour la dénigrer et dresser ses obstacles , parce que Washington craint que des officiels Américains puissent un jour être inculpés pour leur nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Bill Richardson, l’ambassadeur US à l’ONU, a clamé haut et fort en 1998 que les Etats-Unis devraient être exemptés de poursuites à cause de leurs « responsabilités globales particulières ». Ce qui n’empêche pas les Etats-Unis de recourir à la Cour lorsque cela convient à leur politique internationale.
Si la Trinité veut soutenir la force armée rebelle pour renverser le gouvernement de la Libye, peu importe leur degré de fanatisme religieux, lié à Al-Qaeda, peu importe les décapitations, exécutions, tortures, peu importe la monarchie ou les factions qui s’affrontent, la Trinité la rébellion, comme elle a soutenu certaines forces en Afghanistan et en Irak, en espérant qu’après la victoire en Libye elle ne se transformera pas en une force aussi djihadiste qu’en Afghanistan ou aussi fratricide qu’en Irak. Une source de problème potentielle pour les rebelles, et pour le pays si ces derniers prennent le pouvoir, est la déclaration constitutionnelle faite par le Conseil rebelle qui stipule, tout en garantissant la démocratie et les droits aux non-Musulmans, « L’Islam est la religion d’état et la principale source de la législation sera la jurisprudence islamique ». (2)
Pour en rajouter dans les charmantes qualités de nos rebelles, nous avons aussi le rapport d’Amnesty International selon qui les rebelles ont effectué de nombreuses arrestations de noirs à travers le pays, en les qualifiant de « mercenaires étrangers » mais où il apparait de plus en plus qu’ils ne sont en fait que de simples travailleurs immigrés. Selon l’agence de presse Reuters (29 août) : « Samedi, des journalistes ont aperçu les cadavres en décomposition de 22 hommes d’origine africaine sur une place de Tripoli. Des volontaires qui se sont présentés pour les enterrer ont dit qu’il s’agissait de mercenaires abattus par les rebelles. » Pour compléter le portrait de ces nouveaux chéris de l’Occident, nous avons ce rapport du quotidien The Independent de Londres (27 août) : « Ils ont tué sans pitié. Cela s’est déroulé dans un hôpital de campagne, une tente qui portait clairement les insignes du Croissant Rouge. Certains morts étaient sur des brancards, encore reliés à des intraveineuses. Certains se trouvaient à l’arrière d’une ambulance sur qui ils avaient tiré. Quelques uns étaient par terre, et apparemment tentaient de ramper à l’abri lorsqu’ils ont été abattus »
Si la propagande de la Trinité est suffisamment intelligente et trompeuse et brosse un tableau effrayant d’une grande tragédie provoquée par Kadhafi en Libye, de nombreux progressistes américains et européens affirmeront que jamais au grand jamais ils ne soutiendraient l’impérialisme mais que pour cette fois-ci ils feront une exception, parce que….
– Le peuple libyen est en train d’être sauvée d’un « massacre » – à la fois en cours et potentiel. Cependant, ce massacre semble avoir été grossièrement exagéré par la Trinité, Al Jazeera et le propriétaire de cette chaîne, le gouvernement du Qatar. Rien qui puisse ne serait-ce que ressembler à une preuve n’a été présentée, pas de fosse commune, rien. Le massacre s’apparente aux histoires de viols commis sous Viagra diffusées par Al Jazeera (le Fox News du soulèvement Libyen). Il faut noter que le Qatar a joué un rôle actif ux côtés de l’OTAN dans la guerre civile. Il faut noter aussi que le plus grand massacre commis en Libye a été la campagne de bombardement effectuée par la Trinité et qui a duré six mois, tuant un nombre indéterminé de civils et ruinant une bonne partie des infrastructures. Juan Cole, professeur à l’Université du Michigan et l’archétype de celui qui croit dur comme fer aux bonnes intentions de la politique étrangère des Etats-Unis mais qui arrive malgré tout à s’imposer dans les médias progressistes, a récemment écrit que « Kadhafi n’est pas un homme à faire des concessions.. son appareil militaire, si on le laisse faire, massacrerait les révolutionnaires. » Message bien reçu ? Car nous savons tous, bien sûr, que Sarkozy, Obama et Cameron sont des hommes qui ont sans cesse fait des concessions dans leur destruction de la Libye, ne serait-ce que par exemple en s’abstenant d’employer des armes nucléaires.
– L’ONU a autorisé l’intervention militaire, c’est-à-dire que les pays dirigeants de la Trinité l’ont autorisée, après que la Russie et la Chine se soient lâchement abstenues au lieu d’exercer leur droit de veto (peut-être dans l’espoir d’un renvoi d’ascenseur de la part des Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France le jour où la Russie ou la Chine seront les agresseurs)
– Le peuple Libyen est en train d’être « libéré », quelle que soit la signification de ce mot, présente ou future. Kadhafi est un « dictateur », insistent-ils. Ce qui est peut-être bien le cas, mais posons-nous la question suivante : est-il un dictateur relativement bénin ou fait-il partie de cette autre catégorie de dictateurs que les Etats-Unis aiment tant ? Autre question : puisque les Etats-Unis ont l’habitude depuis cent ans de soutenir les dictateurs, pourquoi pas celui-ci ?
La Trinité et ses médias aux ordres voudraient nous faire croire que les évènements en Libye auraient quelque chose à voir avec le Printemps Arabe, un soulèvement populaire non violent contre un dictateur en faveur du désormais célèbre liberté et démocratie, soulèvement qui se serait répandu depuis la Tunisie et l’Egypte, respectivement situés à l’ouest et à l’est de la Libye. Mais il y a plusieurs raisons pour douter de cette version et de lui préférer celle d’un soulèvement violent et planifié de rebelles pour une prise de pouvoir au nom de leur propre mouvement politique, aussi hétérogène que puisse paraître le mouvement. Par exemple :
– Ils ont très tôt brandi le drapeau de la monarchie que Kadhafi avait renversée.
– Il s’agissait pratiquement dès le début d’une rébellion armée et violente. En l’espace de quelques jours, nous pouvions lire que des « citoyens armés ont pris le contrôle de bases militaires. » (3) et que « des policiers impliqués dans des affrontements ont été pendus par les manifestants. » (4)
– La révolte a été déclenchée non pas dans la capitale mais dans le cœur de la région pétrolière. Ils ont ensuite relancé la production du pétrole et annoncé aux pays étrangers que ces derniers seront récompensés avec du pétrole en fonction de l’aide qu’ils apporteront à la cause.
– Ils ont rapidement crée une Banque Centrale, initiative plutôt étrange de la part d’un mouvement de protestation.
– Le soutien international est arrivé très vite, et même avant, du Qatar et Al Jazeera jusqu’à la CIA et les services secrets français.
Et l’idée qu’un dirigeant n’aurait pas le droit de mater un soulèvement armé contre l’état est trop absurde pour être débattue.
Il n’y a pas si longtemps, l’Irak et la Libye étaient les deux états les plus laïques et modernes du Moyen Orient et de l’Afrique du nord avec peut-être le plus haut niveau de vie de la région. Puis les Etats-Unis sont arrivés et ont décidé d’en faire des cas d’école. La volonté d’en finir avec Kadhafi a été patiemment construite depuis des années ; le dirigeant Libyen n’était pas un pion fiable, et le Printemps Arabe a fournit une excellente opportunité et une couverture. Quant à la question « Pourquoi ? », choisissez parmi les réponses suivantes :
– les projets de Kadhafi d’effectuer les échanges commerciaux de la Libye des matières premières et du pétrole dans une nouvelle devise – le dinar-or africain, un changement qui aurait été un sérieux coup contre la position dominante des Etats-Unis dans l’économie mondiale. (En 2000, Saddam Hussein avait annoncé que le pétrole irakien serait commercialisé en euros au lieu de dollars. Les sanctions et l’invasion n’ont pas tardé.) Pour plus d’informations, voir ici http://www.finalcall.com/artman/publish/World_News_3/article….
– Un pays hôte pour Africom, la Commande Africaine des Etats-Unis, une des six commandes militaires régionales avec lesquelles le Pentagone a quadrillé le monde. De nombreux pays africains contactés ont décliné, parfois en des termes très durs. L’Africom est actuellement basée à Stuttgart, en Allemagne. Selon un officiel du Département d’Etat : « Nous avons un sérieux problème d’image là bas… L’opinion publique est véritablement opposée à fricoter avec les Etats-Unis. Ils ne font tout simplement pas confiance aux Etats-Unis. » (5)
– Une base militaire US pour remplacer celle que Kadhafi a fermé lorsqu’il a pris le pouvoir en 1969. Il n’existe qu’une seule base similaire en Afrique, à Djibouti. Attendez-vous à en voir surgir une autre, bientôt, probablement située près des puits de pétrole américains. Ou peut-être que le peuple libyen aura le choix : entre une base américaine et une base de l’OTAN.
– La nouvelle illustration de la recherche désespérée de l’OTAN, depuis la fin de la guerre froide et du Pacte de Varsovie, d’une raison d’exister.
– Le rôle de Kadhafi dans la création de l’Union Africaine. Les patrons n’aiment pas voir leurs esclaves créer un syndicat. Le dirigeant Libyen a aussi soutenu les Etats-Unis d’Afrique car il savait que les 54 états indépendants de l’Afrique seront encore et toujours pris à partie, un par un, et violés et exploités par les membres de la Trinité. De plus, Kadhafi exigeait des pouvoirs accrus pour les petits pays aux Nations Unies.
– L’affirmation du fils de Kadhafi, Saif el-Islam, que la Libye avait participé au financement de la campagne électorale de Sarkozy (6) et pourrait humilier le président français et expliquerait son obsession à vouloir se positionner comme un acteur majeur de la mise en place d’une zone de restriction aérienne et d’autres mesures contre Kadhafi. Autre facteur qui a pu jouer, la France a été affaiblie dans ses anciennes colonies et néo-colonies en Afrique et au Moyen orient, en partie à cause de l’influence de Kadhafi.
– Kadhafi a été un soutien important de la cause palestinienne et un critique de la politique d’Israël. A plusieurs reprises il s’en est pris aux autres pays africains et arabes, et occidentaux, pour ne pas être à la hauteur de son discours ou de sa politique, une raison supplémentaire pour expliquer son impopularité auprès des dirigeants, toutes tendances confondues.
– En janvier 2009, Kadhafi a fait savoir qu’il envisageait de nationaliser les compagnies pétrolière étrangères en Libye (7). Il avait aussi une autre carte dans la manche : la possibilité de faire appel à des compagnies pétrolières Russes, Chinoises ou Indiennes. Au cours de la période actuelle d’hostilités, il a proposé à ces pays de compenser le manque à gagner dans la production de pétrole. Mais cela n’arrivera pas. La Trinité cherchera au contraire à privatiser la compagne nationale du pétrole, remettant ainsi la richesse pétrolière de la Libye entre des mains privées étrangères.
– L’Empire Américain est attentif à toute menace envers son hégémonie. Au cours de l’histoire récente, l’empire a été préoccupé principalement par la Russie et la Chine. La China a des investissements considérables dans l’énergie et la construction, en Libye et ailleurs en Afrique. L’Américain moyen ne le sait pas et s’en fiche. L’impérialiste américain moyen, lui, ne s’en fiche pas du tout, ne serait-ce que parce que de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger des réductions dans le budget militaire et qu’il est donc essentiel de trouver et désigner de nouveaux et puissants « ennemis ».
– Pour d’autres raisons, voir l’article Why Regime Change in Libya ? (Pourquoi un Changement de Régime en Libye ?) http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=25… par Ismael Hossein-zadeh, ainsi que les câbles de Wikileaks – référence 07TRIPOLI967 11-15-07 http://wikileaks.org/cable/2007/11/07TRIPOLI967.html (on y trouvera une complainte du « nationalisme relatif aux matières premières » de la Libye)
(…)
William BLUM
http://killinghope.org/bblum6/aer97.html
Traduction « ah, c’est dommage d’apprendre tout ça après le massacre. On fera plus attention la prochaine fois, c’est promis » par VD pour le Grand Soir avec probablement les fautes et coquilles habituelles.
(1) For example, see : The Telegraph (London), August 30, 2011 : « Abdel-Hakim al-Hasidi, the Libyan rebel leader, has said jihadists who fought against allied troops in Iraq are on the front lines of the battle against Muammar Gaddafi’s regime. » There is a plethora of other reports detailing the ties between the rebels and radical Islamist groups.
(2) Washington Post, August 31, 2011
(3) McClatchy Newspapers, February 20, 2011
(4) Wikipedia, Timeline of the 2011 Libyan civil war, February 19, 2011 http://en.wikipedia.org/wiki/Timeline_of_the_2011_Libyan_civ…
(5) The Guardian (London), June 25, 2007
(6) The Guardian (London), March 16, 2011
(7) Reuters, January 21, 2009
William BLUM
URL de cet article 14541
http://www.legrandsoir.info/la-libye-et-le-monde-dans-lequel-nous-vivons.html
3-4 Le Grand Soir
Voici les nouveautés de la semaine :
La guerre de l’OTAN contre la Libye est une guerre contre le développement de l’Afrique (Countercurrents)
par Rebel Griot
« L’Afrique est la clé du développement économique mondial » ; ce récent titre du Washington Post est d’une honnêteté rafraîchissante, mais pas vraiment un scoop. La main d’oeuvre et les ressources africaines —comme vous le dirait n’importe quel historien économique décent— sont la clé du développement économique mondial depuis des siècles. Quand les Européens ont découvert l’Amérique il y a 500 ans, leur système économique s’est disséminé à vive allure. Les puissances européennes ont pris de plus en plus (…) lire la suite
Libye : le piège
par Djamel LABIDI
Il fallait s’y attendre : la prise de Tripoli a aiguisé les appétits de l’OTAN envers d’autres pays arabes. Dans les pays arabes, dont l’Algérie, elle a redonné vigueur aux partisans de l’ingérence occidentale. Ayant craint, un moment, l’enlisement de l’OTAN en Libye, ils manifestent d’autant plus leur joie à cet évènement. Ils y voient la confirmation de la justesse de leurs thèses sur « le bien fondé de cette ingérence du moment qu’elle débarrasse la Libye d’un tyran ».. Mais peut-on s’en réjouir. (…) lire la suite
Le Rapport Anti-Empire
La Libye et le monde dans lequel nous vivons
par William BLUM
« Pourquoi nous attaquez-vous ? Pourquoi tuez-vous nos enfants ? Pourquoi détruisez-vous nos infrastructures ? » – intervention télévisée de Kadhafi, 30 avril 2011 Quelques heures plus tard, l’OTAN frappait Tripoli, tuant le fils de Kadhafi, Saif al-Arab, 29 ans, et trois de ses petites-filles, la plus âgée n’avait pas 12 ans, ainsi que plusieurs amis et voisins. Dans son intervention télévisée, Kadhafi a demandé à l’OTAN un cessez-le-feu pour négocier, après six semaines de bombardements et d’attaques (…) lire la suite
Les tyrans pétroliers dans le monde.
par COMAGUER, Francisco VIELMA
(COMAGUER : ) Nous avons choisi de traduire et de diffuser ci-après l’article d’un sociologue vénézuélien mis en ligne la semaine dernière car il est intéressant à plusieurs titres : – Il souligne que tout pays détenteur d’une matière première stratégique pour la puissance impérialiste dominante et ses alliés est sous surveillance et que selon la politique qu’il mène pour la gestion de cette ressource nationale il va tomber ou non dans la catégorie des « tyrans » ou rester un « ami ». – Le classement (…) lire la suite
La vengeance d’Israël contre les enfants qui jettent des pierres (The Independent)
par Catrina STEWART
Catrina Stewart a vu une vidéo qui dévoile toute la brutalité des interrogatoires des jeunes Palestiniens. L’enfant, frêle et de petite taille lutte pour rester éveillé. Sa tête dodeline et à moment donné tombe sur sa poitrine. « Lève la tête ! Lève la tête ! » hurle un de ceux qui l’interrogent en le giflant. Mais à ce stade le gamin s’en moque car, depuis qu’il a été arraché à sa famille à la pointe du pistolet à 2H du matin, cela fait 12 heures qu’il ne dort pas. « Laissez-moi partir » supplie-t-il en pleurant, (…) lire la suite
Comment Al-Qaeda est arrivé à régner sur Tripoli (Asia Times)
par Pepe ESCOBAR
Son nom est Abdelhakim Belhaj. Certains au Moyen-orient ont peut-être entendu parler de lui mais en occident et ailleurs son nom est pratiquement inconnu. Alors voici une séance de rattrapage. Parce que l’histoire de comment un agent d’Al-Qaeda a pu se retrouver haut-commandant militaire à Tripoli va – une fois de plus – briser l’immense champ de miroirs qu’est « la guerre contre le terrorisme » et compromettre sérieusement la propagande patiemment concoctée par l’OTAN sur son « intervention (…) lire la suite
Manipuler le soutien populaire en Libye, ou l’art des médias de prendre les gens pour des nuls
par Jean-Luc GUILMOT
Depuis six mois, les mass médias s’évertuent à entretenir l’idée que les bombardements de l’OTAN sur la Libye visent à protéger des civils de la brutalité des forces de Kadhafi et à leur apporter paix et démocratie. Pour entretenir cette vue des choses, quelques prises de liberté avec l’évocation des faits se sont imposées. Tout d’abord, quelques rappels de faits indiscutés. En dépit des frasques de son dirigeant en place depuis 42 ans – contre 59 ans pour la reine Elisabeth d’Angleterre et 43 ans pour le (…) lire la suite
BREVES
Cuba rejette le CNT de Libye et rappelle ses diplomates à Tripoli
Le gouvernement cubain refuse de reconnaître le Conseil national de transition (CNT) de Libye, et a rappelé ses diplomates à Tripoli, a indiqué samedi le ministère cubain des Affaires étrangères. « Cuba ne reconnaît pas le CNT ni aucune autre autorité provisoire, et ne devra reconnaître qu’un (…) lire la suite

Partager

Plus d’histoires deLibye