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25 avril 2024

LA PRISE DE TRIPOLI PAR L’OTAN ET LES PSEUDO FORCES REBELLES : ACHEVEMENT DE LA GUERRE DE BRIGANDAGE CONTRE LE PEUPLE LIBYEN.


PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)

LA PRISE DE TRIPOLI PAR L’OTAN ET LES PSEUDO FORCES REBELLES : ACHEVEMENT DE LA GUERRE DE BRIGANDAGE CONTRE LE PEUPLE LIBYEN.

Depuis le 26 AOÜT 2011 dernier tout semble terminé en Lybie. Les agresseurs impérialistes franco-américano-britanniques sous couvert de l’OTAN et leurs sous-fifres dits forces de rébellion sont entrés à Tripoli et ont pris la capitale parachevant ainsi leur criminelle besogne.
Dans une Déclaration en date à Cotonou du 30 mars 2011, le Parti Communiste du Bénin écrivait : « Les puissances impérialistes, française, britannique et américaine qui craignent la perte de contrôle sur les peuples qui s’émancipent de leurs piliers dictateurs, se précipitent sur la Libye., soudoient et escamotent l’action populaire qui n’a pas encore toute la plénitude de sa puissance et la transforment en rébellion armée afin de la récupérer pour agresser la Libye et faire la guerre à Kadhafi. Tout s’enclenche et s’accélère. Utilisation de l’ONU pour donner un fondement « juridique » à l’agression sous la forme de « zone d’exclusion aérienne ». Une armada d’avions sophistiqués s’abat sur la Libye pour semer la mort et la désolation. On assiste à la violation sans état d’âme de la résolution de l’ONU avec les bombardements des troupes de Kadhafi au sol. De la « protection des populations civiles », Paris, Londres et Washington passent au « nécessaire départ de Kadhafi » et proclament ouvertement devoir « armer les rebelles anti-Kadhafi ». Tout ceci n’a qu’un nom : agression de type colonial contre la Libye. Aucun droit n’autorise des pays étrangers à aller bombarder un autre afin de « protéger les populations civiles » de ce pays en lutte contre leur président, fusse-t-il dictateur. C’est vrai, Kadhafi est un autocrate, un despote pour son peuple. Mais il appartient au peuple libyen de le chasser. Le soutien extérieur peut et doit être politique, moral mais en aucun cas des armées d’Etat étrangères ne peuvent et ne doivent être déployées. Personne ne doit se substituer au peuple libyen pour décider du sort de ses dirigeants. »

La suite, on la connaît désormais. C’est des milliers de morts que les agresseurs au nom de la liberté du peuple libyen, viennent de causer au sein de la population libyenne.

Des Conférences se tiennent pour le partage de la Libye et de ses richesses. L’entreprise de brigandage contre le peuple libyen est si grotesque et si barbare que cela suscite la réprobation des révolutionnaires et des peuples. Ainsi, dans une déclaration en date du 30 août 2011 intitulée : « Le PC Portugais dénonce un « bain de sang » dans la prise de Tripoli et appelle à intensifier la lutte contre les agressions impérialistes en Libye et dans l’ensemble du monde Arabe » [http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-pc-portugais-denonce-un-bain-de-sang-dans-la-prise-de-tripoli-et-appelle-a-intensifier-la-lut-82894182.html]. le Parti Communiste Portugais (PCP) écrit :

« Le PCP condamne le massacre perpétré par l’OTAN dans la ville de Tripoli dont le nombre de victimes s’élève, en seulement deux jours, à plus de 2 000 morts.
Après plus de cinq mois d’intenses bombardements et de guerre de l’OTAN, le véritable bain de sang perpétré contre la population de la capitale Libyenne dans ce qu’ils appellent l’ « Opération Sirène », tout comme les événements qui s’y déroulent confirment, une fois de plus, les objectifs réels et les véritables protagonistes de cette guerre colonialiste d’invasion et d’occupation.
La prise de Tripoli est surtout le résultat, non pas de cette victoire militaire médiatisée des pseudo « rebelles », mais plutôt de l’intervention directe de l’OTAN et d’un véritable massacre perpétré par cette structure politico-militaire.
Le peuple libyen fut et va être victime d’un crime et d’une violation flagrante du Droit international, de la Charte des Nations unies et même de la Résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réfère hypocritement à la protection des civils Libyens et reconnaît le rôle des Autorités libyennes.
Comme le PCP avait mis en garde à l’époque, et comme la réalité est en train de le confirmer, ce qui est en jeu avec la guerre d’invasion et d’occupation de la Libye ne sont pas les droits de son peuple ou quelque aspiration à la liberté et à la démocratie. Au contraire, ce qui est en jeu, encore une fois dans l’Histoire et avec l’exemple des guerres d’Irak, de Yougoslavie et d’Afghanistan est la satisfaction des intérêts stratégiques des principales puissances de l’OTAN quant au contrôle d’importantes richesses naturelles, le pillage des fonds souverains Libyens et le fait d’imposer la domination impérialiste dans la région de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient.
La guerre contre le peuple Libyen est indissociable du contexte international d’approfondissement de la crise structurelle du capitalisme, de la réponse de force impérialiste aux processus populaires qui ont lieu dans le monde Arabe, ainsi que des contradictions inter-impérialistes croissantes. Dénonçant l’hypocrisie et les campagnes médiatiques de mensonge et de désinformation qui soutiennent la stratégie agressive des principales puissances impérialistes, le PCP avertit que la guerre d’occupation de Libye, les menaces croissantes d’une intervention impérialiste en Syrie et les provocations israéliennes réitérées contre le peuple palestinien, sont des éléments dangereux de tension supplémentaire dans une situation déjà fortement marquée par l’instabilité et le danger réel de généralisation des conflits.
La prise de Tripoli par l’OTAN et les pseudo forces rebelles a constitué une nouvelle opération contre le droit de souveraineté et l’intégrité territoriale des nations. Mais, comme la réalité s’est déjà chargée de le démontrer dans diverses situations, cela ne signifiera pas la fin de la résistance du peuple Libyen à l’invasion et l’occupation de son Pays, et encore moins de la résistance des travailleurs et des peuples aux guerres, agressions et provocations de l’impérialisme ».
Le Parti Communiste du Bénin fait entièrement sienne cette analyse.
Au regard de cette situation, c’est avec un sentiment de tristesse et de honte que nous avons suivi la lâche déclaration du gouvernement de YAYI Boni reconnaissant le dit « Conseil National de Transition », organe fantoche d’agression impérialiste contre le peuple libyen. Le moins que pouvait faire notre Gouvernement, s’il avait encore quelque dignité, c’était de s’aligner sur la position de l’Union Africaine et attendre la fin définitive des hostilités et non en vrai traitre, accorder une caution à ce qui est, aux yeux de tous, considérée comme une agression inacceptable et intolérable pour le contrôle des richesses de la Libye notamment de ses immenses réserves pétrolières et avoirs monétaires.
Fait à Cotonou le 04 Septembre 2011.

Le Parti Communiste du Bénin

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