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25 avril 2024

Libye : le technochrate Moustapha Abou Chagour élu Premier ministre


 

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Libye : le technochrate Moustapha Abou Chagour élu Premier ministre

jeudi 13 septembre 2012, par La Rédaction

Le technocrate libyen Moustapha Abou Chagour, considéré comme proche des islamistes, a été élu mercredi soir Premier ministre avec comme priorité de rétablir la sécurité en Libye, quelques heures après une attaque à Benghazi qui a fait quatre morts américains dont l’ambassadeur.

Près d’un an après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, M. Abou Chagour, qui succède au chef de gouvernement de transition, Abdelrahim al-Kib, aura également pour tâche de conduire une nouvelle période de transition.

Mais le nouveau gouvernement qu’il formera disposera de plus de légitimité et d’une plus grande marge de manoeuvre que le cabinet sortant dont l’unique mission était de gérer les affaires courantes.

M. Abou Chagour a obtenu 96 des votes à l’Assemblée nationale libyenne réunie à Tripoli, devançant de seulement deux voix le chef de l’alliance des libéraux Mahmoud Jibril. Au premier tour, M. Jibril avait obtenu 68 voix contre 55 pour M. Abou Chagour et 41 pour le candidat islamiste Awadh al-Barassi.

Agé de 61 ans, cet actuel vice-Premier ministre a pu l’emporter grâce aux voix des députés du Parti de la justice et de la construction (PJC) issu des Frères musulmans, après la défaite de leur candidat au premier tour.

Entré au gouvernement libyen en tant que vice-Premier ministre en novembre 2011, M. Abou Chagour a fait ses études notamment aux Etats-Unis, où il a obtenu son doctorat en ingénierie électrique.

Opposant au régime Kadhafi, il s’était exilé aux Etats-Unis dans les années 1980, avant de se joindre au Front de salut national libyen, une formation de l’opposition à l’étranger.

Aux Etats-Unis, il se forge un CV impressionnant : après avoir obtenu son doctorat au California Institute Technology, il a enseigné à l’Université de Rochester à New York puis à l’Université de l’Alabama.

Durant sa carrière professionnelle, il a participé au programme spatial de la Nasa et a collaboré avec le Pentagone.

Au total huit candidats étaient en lice pour son poste. Ils s’était succédé lundi et mardi à la tribune pour convaincre les 200 membres du Congrès général national (CGN), plus haute autorité politique du pays issue des élections du 7 juillet.

Les programmes des candidats étaient axés sur la sécurité et l’intégration des ex-rebelles ayant combattu le régime Kadhafi. La construction d’une armée et d’une police professionnelle, de même que la surveillance des frontières constituent la pierre angulaire des programmes présentés.

Les graves problèmes de sécurité ont encore été illustrés mardi soir avec la mort de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Chris Stevens, et de trois fonctionnaires américains, tués dans une attaque menée par des hommes armés contre le consulat américain à Benghazi (est).

Selon des sources de sécurité libyennes, les assaillants voulaient protester contre un film d’un réalisateur américano-israélien jugé offensant pour l’islam.

Malgré les incidences de cette attaque condamnée par les autorités libyennes et la communauté internationale, le CGN a maintenu l’élection du Premier ministre.

L’économie, le volet social et la réconciliation nationale étaient aussi parmi les thèmes abordés par les candidats qui étaient d’accord pour une suppression des subventions des produits alimentaires et du carburant, couplée avec une amélioration des revenus et la construction de logements sociaux.

Dans un rapport rédigé fin août et transmis mardi à l’AFP, les Nations unies ont estimé que « la sécurité publique en Libye ne sera améliorée que si le nouveau gouvernement consent des efforts importants pour appliquer des réformes ».

L’ONU a appelé à « un nouveau gouvernement qui associe toutes les parties et qui recueille l’aval du peuple libyen. Ainsi, les problèmes immédiats pourront être effectivement abordés, surtout la difficile instauration d’institutions publiques solides et modernes, la collecte des armes et l’intégration des révolutionnaires dans les institutions chargées de la sécurité (…) ».

L’Alliance des forces nationales (AFN) de Mahmoud Jibril, une coalition d’une soixantaine de petits partis libéraux menée par des architectes de la révolte de 2011, détient 39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques.

Le PJC, issu des Frères musulmans, est la deuxième formation politique avec 17 sièges. Les 120 sièges restants ont été attribués à des candidats indépendants aux allégeances et convictions encore floues.

(13 Septembre 2012 – Avec les agences de presse)

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