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23 avril 2024

Mali : Le coup de poignard dans le dos.


 

    Analyse de la crise malienne

Mali : Le coup de poignard dans le dos.

Le 22 mars 2012 a eu lieu « le coup de force » contre le régime d’Amadou Toumani Touré mettant ainsi fin au processus des années de confiscation du jeu démocratique, et au disfonctionnement de l’Etat- malien, et de ses institutions pourtant nées d’une haute lutte que le peuple malien, et ses organisations démocratiques ont mené contre la dictature, et l’oppression du régime du Général Moussa Traoré vingt trois ans durant(1968-1991). Ainsi, le coup de force du 22 mars 2012 a révélé au grand jour « les trahisons multiples » de l’élite corrompue du sud- Mali avec « l’aristocratie tourego- songhoî » qui a vendu le pays, qui a été de mèche avec le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), qui a encouragé la naissance du terrorisme islamique dans le nord Mali, et qui a été « l’éclaireur de taille » pour les narco- trafiquants dans la bande sahalo- sahélienne.

En effet, pour éradiquer « l’action salvatrice du 22 mars 2012 » contre ses trahisons, l’élite à la base de tous les maux du pays, s’est érigée « démagogie oblige » en garante de la démocratie qu’elle-même a muselée, et confisquée. Elle a créée au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012 le FDR (Front pour la sauvegarde de la démocratie, et de la république) comme en fait le régime de Vichy pour assurer « la survie de l’Etat français » pourtant écrasé par la barbarie, et de la tyrannie nazi, et surtout du fait de la trahison, et de la collaboration que De Gaulle a dénoncé dès le 18 juin 1940 refusant ainsi toute forme de collaboration non seulement avec les vichystes, mais aussi avec l’ennemi nazi, enfin de sauver la France de l’abîme.

De même les patriotes de la COPAM (Coordination des organisations patriotiques du Mali) doivent refuser toute forme de collaboration avec « l’ennemis de l’intérieur le FDR, et ses alliés de la CEDEAO, ainsi que leurs parrains internationaux, car tout porte à croire que c’est eux qui ont trahi le Mali, et leur ont donné le coup de poignard dans le dos pendant des années. Au lendemain du 22 mars 2012, l’élite a fait appel à la CEDEAO non pas pour sauver le Mali, mais de faire intervenir cette dernière contre le Mali, et pour lui a assuré son système corrompu contre lequel l’aile patriotique, et républicaine de l’armée s’est érigé comme un seul homme pour la renverser.

C’est pour toutes ces raisons que les patriotes maliens, doivent refuser, et dénoncer l’intervention militaire de la CEDEAO, et leur collabo locaux, car l’histoire nous enseigne que « tôt ou tard, les forces étrangères se transformeront en force d’occupation », mieux les actuels tenants, et décideurs politiques de la CEDEAO sont loin d’être « les sauveurs du Mali du joug du terrorisme islamique, et ces plaisantins indépendantistes du MNLA ». (Nous allons y revenir largement sur l’implication de la CEDEAO dans le conflit malien, et quel doit être son rôle).

En effet, malgré les divergences des points de vue sur ce qui s’est passé le jour du 22 mars 2012, on est en droit de se poser la question si nous voulons être objectif dans les analyses sur « les origines de ce coup d’Etat brusque, et ses conséquences qu’a connu le Mali, alors que ce dernier était cité à tord raison, et du fait de la propagande Atteiste « comme havre de paix, et exemple de démocratie en Afrique subsaharienne ».

Ainsi, nombreux ceux qui ont été surpris, et n’ont pas compris le sens, et l’objectivité du coup d’Etat du 22 mars 2012 contre un régime en fin de mandat. En effet, vu de l’extérieur, le Mali était un pays démocratique, stable, mais de l’intérieur, il n’était qu’un volcan dormant. Rares  ceux qui ont su comprendre que le Mali du fait de la gestion chaotique de Mr ATT allait droit au mur, et que pour le peuple malien qui doit survivre à ATT, attendre deux mois de plus (ATT devrait passer le témoin selon l’article 35 de la constitution au nouveau Président élu le 08 juin 2012) serait synonyme de deux mois de trop, et même de trop- trop, car trop, c’est trop. En effet, sans se souscrire aveuglement à n’importe quel coup d’Etat militaire, je suis personnellement opposé à toute prise du pouvoir par la force, et surtout de la part de l’armée, car à mon sens aucun militaire n’a été à l’avant-garde de la lutte contre le colonialisme. Ainsi pendant que les populations, et les intellectuels panafricanistes, et progressistes luttaient contre la domination coloniale, et pour l’indépendance, les militaires indigènes (ou du moins les enroulés de force dans l’armée coloniale) de l’armée coloniale pourtant brimés, et humiliés  combattaient partout dans le monde pour l’hégémonie coloniale en Indochine, au Vietnam, en Algérie, en Guinée Bissau… De même c’est les peuples d’Afrique subsaharienne et les organisations démocratiques qui se sont levés au début des années 90 pour mettre fin aux régimes dictatoriaux, et pour l’instauration du multipartisme, et de la démocratie.

Ainsi, il n’est pas anodin de voir « ces enfants adoptifs de l’armée coloniale française » perpétrés des coups d’Etat partout en Afrique là ou sont remises en cause les intérêts de l’ancienne puissance coloniale. Partant de ce principe légitime, et historique, je n’ai jamais approuvé qu’un sac à dos vienne de nulle part pour s’accapare du pouvoir avec force. Ainsi, nous savons faire la part des choses, car on ne peut pas mettre « tous les coups d’Etat dans le même panier », car il y a une grande différence entre l’arrivée de Thomas Sankara au pouvoir, et celle de Blaise Compaoré. C’est pourquoi, me semble t-il le putsch du 22 mars 2012 n’était pas dirigé « contre la démocratie, mais contre celui qui a confisqué la démocratie dix ans durant enfin de servir ses propres desseins sombres au détriment de la démocratie elle-même ».

En effet, pour comprendre « les causes » du coup d’Etat du 22 mars 2012, il serait impératif de parler de l’héritage, et de la somme même de la révolution trahie de 1991 qu’ATT lui-même (le Pétain malien héro d’hier, maudit par son peuple, et par l’histoire) a joué un rôle majeur. En effet, la grande révolution de mars 1991appartient au seul peuple malien. Il est son patrimoine propre, l’expression de ses luttes pour la démocratie. Chaque malien dans ses actes, ses pensées, ses sentiments, et même dans ses oppositions, a apporté quelque chose à sa dynamique. Il (l’héritage démocratique) appartient donc à tous, et nul n’a le droit de le confisquer, de le ramener à lui tout seul ou  de le rejeter dans l’oubliette.

Certes comme tout bouleversement historique, l’avènement de la démocratie au Mali en 1991, a eu ses précurseurs, ses agitateurs, et son avant garde, mais cela n’exclu en aucune manière la paternité du  seul acteur véritable : le peuple malien. Mars 1991, ne peut être revendiqué par qui que ce soit contre qui que ce soit. Il explique le présent, et doit le réconcilier avec le futur, car un peuple n’est grand qu’en assumant sa responsabilité quelle que soit l’opinion qu’on puisse en avoir.

L’histoire de l’avènement de mars 1991, est un enseignement. Elle nous montre le destin du peuple malien dans sa volonté d’émancipation vers le progrès, sa lutte courageuse, ses succès, ses échecs, et les contradictions de toutes natures politiques, sociales ainsi que les limites imposées par la réalité. L’instauration de la démocratie au Mali en 1991 doit nous inciter à méditer, à tirer des leçons autant que cela sera possible pour avancer plus forts et plus loin.

En effet, suite à la longue lutte que le peuple malien a mené contre la dictature depuis 1968, le peuple s’est imposé en mars 1991 mettant ainsi fin à 23 ans de crimes de sang et du crime économique du General Moussa Traore. Le coup d’Etat contre le régime de Moussa Traoré (encore fau-il rappeler que seul le peuple malien, et ses organisations authentiques, et démocratiques ont payé une lourde tribu faisant des centaines de morts dont la grande majorité était des élèves, des étudiants, des femmes, et des enfants) a été une réaction salutaire, et républicaine non seulement pour arrêter « la folie meurtrière » du régime du Général Moussa Traoré qui tue de sans froid son peuple, mais aussi instaurer la démocratie, et le multipartisme au Mali. De même, le renversement d’ATT en 2012 a été une action de sauvetage collective que le CNRDRE (Comité national pour la restauration de la démocratie, et le redressement de l’Etat) a accompli. Le coup de force du 22 mars 2012 a été le choix du mal sur le pire pour un peuple qui doit survivre à ATT, car il était évident que ce monsieur en fin de règne avait perdu tout sens de bon sens, et conduisait le pays dans une catastrophe inconnue.

Pourquoi mars 1991 a été ?

Avec la révolution de 1991, il était évident que plus jamais « une seule personne, un seul groupe ou une seule entité ne peut plus s’accaparer du pouvoir, et le confisquer ». Dès lors, il était nette comme de l’eau limpide que « le nouveau Mali post- dictature » ne saurait mettre en œuvre les pratiques d’outre tombe qui ont caractérisées le régime militaro- civile du Général Moussa Traoré à savoir : la corruption, le népotisme, le verrouillage du jeu politiques du fait du parti unique constitutionnel. De même, que le pouvoir ne saurait être exercé par qui que ce soit sans mandat du peuple, que seul le peuple malien reste souverain pour le choix de ses dirigeants, que la somme de ce qui est convenu d’appeler « la démocratie, et le multipartisme » reste les élections libres, transparentes, que le seul combat qui reste peut être a mené, et pour le peuple malien, et pour les gouvernants reste la lutte implacable, et sans condition pour le bien être du peuple, contre les inégalités, et toutes les pratiques sombres qui ont caractérisé la dictature.

En effet, la récupération opportuniste, et réactionnaire des acquis démocratiques par l’élite « militaro- intello-civile » a été le point de départ pour « recycler, et repeindre les anciens dignitaires de la dictature, car les nouveaux maîtres du Mali en découverte du luxe, les palaces huppées avaient besoin d’expertise des anciens. Mieux la nouvelle élite de mèche avec l’ancienne classe orchestrait en permanence pour couper l’herbe sous le pied de l’élan populaire, et patriotique, et amorcer ainsi la logique du « coup d’Etat permanent » contre le peuple malien, et ses représentants authentiques. Comme le dit l’autre « contrairement à la pensée populaire, l’histoire n’est pas écrite par les grands hommes » ; Résultat ; la nouvelle élite dénudée de toute éthique est devenue « la fausse-héroïne » de mars 1991. Elle a alors été idéalisée, et les médiats à la solde répercutent sa propagande jusqu’aux burlesques.

C’est pourquoi aujourd’hui, il n’est pas anodin de voir cette même élite se hisse en défenseur de la démocratie, et appeler d’une voix honteuse soit –elle à une intervention militaire contre le Mali. Nous ne sommes pas dupes, l’intervention de la CEDEAO est sollicité par l’élite enfin d’écraser « les patriotes », et non de libérer le nord- Mali.

Ainsi me semble t-il le Mali vit depuis lors au rythme du coup d’Etat permanent orchestré savamment par cette élite politico militaire. De 1992 à 2012, l’élite militaro politique corrompue s’est accaparée de tous les biens publics : comptes bancaires, villas, vergers, voitures de luxe, châteaux: le luxe absolu en somme tout en mettant les droits sociaux et culturels de notre peuple dans le caniveau.   

Frauduleusement élu (trahissant ainsi le principe des élections libres, et transparentes l’un des fondamentaux de la révolution de mars 1991) contre vingt trois candidats pléthoriques, le candidat indépendant ATT n’avait que deux objectifs majeurs:

·        la réhabilitation des anciens dignitaires de la dictature déjà amorcé sous le régime du Président Alpha Oumar Konaré.

·       renforcer le coup d’Etat permanent contre le peuple malien en vue de laisser la place à une autre élite plus parasite, plus soumise, et plus corrompue pour couvrir les sales besognes de l’élite précédente.

Ainsi, le régime d’ATT commence alors de diriger le pays par la plaisanterie, la moquerie pour brouiller les pistes. Candidat « indépendant sans formation politique », il entame savamment avec des partis et associations satellites la propagande ignoble contre « les partis politiques patriotiques » enfin de convaincre, et monter les maliens contre les hommes politiques. Ce stratagème a été encré dans l’esprit des maliens à tel point que ces derniers s’empennent le long de la journée aux partis politiques tout confondus permettant ainsi à ATT et ses acolytes de gouverner sans difficultés majeurs, et mettre tout le monde au pas, et dans le même panier.

Ainsi les maliens ne manqueront plus d’occasion pour dire « qu’ils sont tous pareils ». Profitant du grand boulevard que les maliens eux même lui ont ouvert de par leur analyse caricaturale « de la politique » pour ne pas abuser « de par leur je m’enfoutisme » (je sais que ce mot n’existe pas en français, mais peu importe le lecteur voit ce que je veux dire par là), ATT met à genou l’économie du pays qui dépend de l’aide multiple dit du développement. Il entame la mise à sac de ce qui reste de l’arsenal vieillissant de l’armée malienne qui croupisse lourdement sous les programmes d’ajustement structurel, et l’avis des experts militaires français et américains. Pour mieux endormir « la fougue » de l’aile « bureaucrate » de l’armée malienne, il nomme en moins de neuf ans plus de cinquante « Généraux » dépassant l’ensemble du record « des ses prédécesseurs réunis Modibo Keita, Moussa Traoré, et Alpha Oumar Konaré ».

Ainsi, l’armée politisée, les officiers « de champs, et des salons climatisés » deviennent « les stratèges, et concepteurs » de la lutte contre la rébellion touaregs avec laquelle beaucoup sont en relation « de business, et d’affaire de drogue, de contre bandes de tout genre ». Les officiers affairistes sont couverts, et royalement traités pendant que « les vrais officiers patriotes » croupissent sous l’alcool, le chambre indien, et la drogue » du fait de l’amertume, et de la déception. C’est pourquoi, le coup d’Etat à « la ferme des animaux » a été exécuté par les officiers marginaux le 22 mars 2012.

Le projet de reforme constitutionnelle en 2012

S’il y a un homme qui a orchestré un complot contre le Mali, c’est bien ATT lui même. En effet, après ses injonctions, ses tentatives désespérées pour obtenir un troisième mandat, ATT le génie obscure n’avait pas dit son dernier mot. Il trouve je ne sais ou avec ses acolytes la formule magique: l’harmonisation des mandats, car il était clair, et nette qu’une reforme constitutionnelle engageait le Mali directement dans la quatrième république, et de facto une transition qui ne dit pas son nom dont tout portait à croire qu’ATT serait bel, et bien le Président. Ainsi ATT aurait bénéficié de deux ans « de bonus présidentiel », car on aurait prolongé le mandat de l’assemblée nationale, et du Président de la république jusqu’en 2014 enfin de les harmoniser avec le mandat des élus municipaux.

En effet, le peuple malien resté jusqu’ici spectateur impuissant devant le rouleau compresseur de « l’attcratie », et les trahisons multiples de certains leaders des grandes formations politiques qui n’ont jamais consulté leurs militants, ne pouvait avaler une telle potion magique pour davantage l’halluciner. C’est pour toutes ces raisons que les organisations démocratiques de tous les bords se sont réunies au sein du Collectif Touche pas à ma Constitution pour lui barrer la route.

 

 

Les rébellions touaregs ou la boite de pandore

Jusqu’ici tout était réussi pour ATT, mais cette reforme constitutionnelle ne pouvait en aucune façon passée. Incompris, et bloqué par le peuple malien dans son entreprise obscure de tripoter la constitution, que reste-il pour lui (ATT) si ce n’est d’ouvrir la boite de pandore; la rébellion touaregs; la plus grande plaie de notre pays depuis 1960.

En effet, lorsque la crise libyenne a commencé en février 2012, c’est ATT en personne qui a encouragé explicitement les jeunes touaregs à rejoindre les milices de Kadhafi avec lequel il avait fait du Mali un protectorat libyen. Egalement, il y a des fortes chances qu’ATT avait des accointances avec certains islamistes, car le leader actuel du groupe terroriste d’Ansar Dine qui s’est emparé de Kidal, et de Tombouctou Iyad Ag Aly n’était autre que le consul du Mali en Arabie Saoudite nommé par ATT lui-même en guise de reconnaissance. Nous savons qu’Iyad Ag Aly a été expulsé d’Arabie Saoudite pour trafique de drogue, et de connexion avec les réseaux islamistes.

Après la chute de Kadhafi, des centaines de jeunes touaregs rentrèrent au Mali avec armes, et bagages. ATT les accueille en grande pompe, leur donne de l’argent sans pour autant les désarmer. Ainsi ATT cherche à créer un petit chaos au nord du Mali croyant le cadrer, et le contenir enfin d’empêcher la tenue des élections, car selon certaines sources ATT aurait déposé des sommes faramineuses en Lybie, et l’on comprend alors toute sa perte, et son amertume « qui n’est caché à personne excepté ceux qui ne veulent rien voir, et qui sont purs que les aveugles » du fait de la chute de Kadhafi. C’est pourquoi, ATT le jour de la mort de Kadhafi aurait passé dit-on toute la journée les larmes aux yeux faisant comme s’il pleurait la « mort d’un grand parmi les grands hommes qui ont marqué l’histoire de l’Afrique » alors qu’il ne pleurait que sur son propre avenir !

Autre facteur, et selon des sources sûrs, les forces armés du MNLA, et certains islamistes armés ont traversé le long des frontières limitrophes du Mali (le Niger, et l’Algérie) sans y être inquiétés par les autorités de ces pays voisins du Mali. Ainsi me semble- t- il, il y a des fortes chances que les services secrets français, et même la CIA étaient au courant de ses mouvements militaires des forces rebelles, mais ont laissé faire pour la France sarkozienne d’abord « il s’agissait de faire tout pour ne pas fâcher les terroristes islamistes, et leur alliés de circonstance le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) enfin de sauver des vies françaises », et pour les Etats- unis ceux- ci étaient occupés, et préoccupés par la « gestion politique et économique » de la Lybie post- Kadhafi.

ATT aussi con soit-t- il, et aveuglé par ses propres desseins ; même s’il affirmait le contraire en publique travaillait à pied d’œuvre en cachette pour rester au moins deux ans de plus au pouvoir, n’a pas vu « le danger qui guettait son pays ». Pris dans son propre « jeu machiavélique », l’effet contraire s’est produit, car le MNLA  plus politique, et plus structuré que toutes les rebellions précédentes a vite pris le pas, et une dimension de taille. Enfin de montrer l’image d’un vrai Général ; ATT se targuait d’être un fin connaisseur de guerre, il n’arrêtait point de donner des leçons affirmant qu’il a fait la guerre, et qu’il sait de quoi s’agit- elle. Il se targuait également d’être un ancien émissaire des nations unis pour la paix en Centrafrique. Ainsi, le Sen-Tsu malien envoya ainsi au front du Nord- Mali des jeunes recrus (promotion 2010 selon les sources) des l’armée malienne sans formation digne de ce nom, non aguerris au combat, inexpérimentés, et peu habitués aux conditions dures du désert du Sahara. C’est ainsi, et d’une manière explicite, et en connaissance de cause que le Général ATT envoya à la boucherie les jeunes soldats. Tombés en embuscade entre les mains des rebelles touaregs, et les terroristes, ils ont été ligotés, égorgés, et éventrés en guise de représailles.

L’image des soldats humiliés nous viennent alors du front par le biais des réseaux sociaux, et les téléphonies mobiles. ATT cherche à étouffer l’affaire, et noyer le poisson dans l’eau. Il  raconte des âneries à la télévision nationale du Mali. Il va jusqu’à menacer les populations « à demi- mot- couvert de ne pas réagir  contre les touaregs restés fidèles au Mali, et enfin d’éviter selon lui l’amalgame, et la confusion ».

Les maliens appauvris à cause des politiques d’accaparement des biens du pays, des privatisations, licenciements, chômage, le clientélisme, la corruption, et la liquidation de l’école, et de la sante publique la mort dans l’âme sentaient alors atteints directement dans leur dernier périmètre carré de dignité nationale après l’intervention télévisée d’ATT qui n’a convaincu personne sauf lui-même, et sa femme.

Dans de telle circonstance aigue, les maliens attendaient de l’action, et de la réaction, mais au lieu de cela, le discours dorlotant prend place, et lieu de l’action, et de la réaction. Le lendemain de ce show télévisé manqué, des milliers de femmes, mères, sœurs et enfants des soldats du camp de Kati (d’où est parti le coup d’Etat du 22 mars 2012) victimes des politiques machiavéliques, ainsi que les probables accointances de leur propre Président avec les rebelles touaregs, et les terroristes ; soutenus par les populations de Bamako marchent sur le palais présidentiel de Koulouba. ATT une fois de plus minimise la portée de l’événement, et le qualifie du « mouvement d’humeur ».

Il organise encore un show télévisé a la hollywoodienne avec les femmes pour enfin s’expliquer oubliant que « qui s’explique s’accuse dans de tel moment ou les esprits se chauffent et bouillissent ». Une foi de plus, l’effet contraire se produit, car ce show télévisé s’est transformé en un procès public d’ATT lui-même suivi en direct par des millions de maliens.

Les femmes des soldats sans appel accusent ATT de tous les maux :

–        ATT, on raconte que vous êtes le vrai chef des rebelles ?

–        ATT, on rapporte que vous informez les rebelles sur les positions, et mouvements de nos troupes ?

–        ATT, on dit que nos maris soldats ne mangent pas en leur faim ?

–        ATT, on entend que les munitions manquent au front, car vous refusez de les livrer aux soldats ?

–        ATT, on affirme que vous refusez de donner les ordres pour attaquer, et de tirer ?

Entre autres accusations qu’ATT subissait en direct à la télévision nationale du Mali. Ainsi donc, il était clair, et nette pour tout observateur que le pouvoir qu’ATT a infantilisé, et banalisé tout au long de son règne était enfin par terre, et récupérable sans peine par le premier qui osera, et c’est ce que le CNRDRE (Comite national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat) a accompli le 22 mars 2012 chassant du pouvoir ce lui qui se croyait hors de portée, et intouchable.

Les conséquences attendues du coup de force du 22 mars 2012 :

Avec la chute d’ATT, en espace d’une semaine toutes les régions du nord Mali sont tombées entre les mains des islamistes terroristes. Cela a été accompli par le MNLA dans le wagon des terroristes sans combat, ni résistance de la part de l’armée malienne qui était totalement désintégrer, et dont la chaine de commandement corrompu a été décapité par les putschistes. Ainsi le Mali privé du deux tiers de son territoire national, la saga peut alors commencer pour les islamistes qui ont renvoyé les régions du nord dans le court- âge !

En effet, avant de rentrer dans les détails de cette analyse mesquine, mais pertinente pour l’histoire, et pour les générations futures, il me semble nécessaire de mentionner « le rôle néfaste » que le MNLA a joué lors de la prise des villes du nord alors que ce dernier se voulait un mouvement de libération !

Lors que Gao est tombé entre les mains du MNLA ce dernier dans une soif de vengeance contre l’élite politico- militaire a pillé les administrations obsolètes héritées de l’Etat malien. Les hôpitaux, et les médicaments maigres ont été volés. Le MNLA comme un ouragan a marché sur les maigres acquis que l’Etat malien a construits depuis 1960. Les jeunes touaregs hautins, et aigris n’ont pas hésité à violer les femmes, et dépouiller les commerces.

C’est pourquoi, les populations du nord- Mali n’ont pas hésité quand l’heure de la vérité a sonné entre le MNLA, et les islamistes à joindre les milices du MUJAO (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest), et ANSAR DINE (mot en arabe, il signifie les défenseur de l’islam) pour en découdre avec « les prétendus libérateurs, et indépendantistes du MNLA » lors que ce dernier n’en revenait plus à supporter la présence des groupes combattants islamiques qui ont pris une taille considérable dans les régions occupées, car pour le MNLA, les islamistes le gênait, et l’empêchait de savourer sa victoire militaire sur l’armée malienne en débandade totale après le chute d’ATT.

Ainsi le MNLA comme un chien perdu a été chassé du nord- Mali en une seule journée avec l’aide des jeunes qui ont pris les armes de fortune (bâtons, haches, marteaux, gourdins, fouets…) préférant ainsi le joug islamique que d’accepter un mouvement dit de libération dont l’arme est le vol, le viol, et le racisme.

En effet,  rentrer dans certains détails qui dépassent le cas malien en termes d’analyse de la question du terrorisme islamique international me détromperai largement de l’objectif de cette « analyse sur la crise malienne », et relève d’un ouvrage ou plusieurs ouvrages. Je pense qu’il y a des milliers d’ouvrage spécifiques qui abordent ce sujet combien complexe. Je sais également que la connexion entre différents réseaux jihadistes est une évidence en somme, et en ce sens ceux qui sévissent aujourd’hui dans le nord Mali sont connectés, et liés à certains pays du golf, et aux réseaux nébuleux qui frappent aveuglement les innocents de partout dans le monde.

Les facteurs exogènes de la crise malienne :

La crise actuelle du Mali a des facteurs exogènes dont le grand rôle peut être attribué aux Etats-Unis, et la France. Les Etats-Unis d’abord : pour renforcer leur hégémonie mondiale, les Etats-Unis voulaient installer une base militaire au nord du Mali non seulement pour mener leur prétendue lutte contre le terrorisme, mais aussi renforcer leur présence militaire dans cette zone géostratégique de haut niveau selon les spécialistes. Mais grâce à la pression des mouvements sociaux et certains partis politiques, ATT n’a pas pu satisfaire cette demande étatsunienne. Mais il était clair qu’ATT a toujours travaillé activement pour la réussite d’une telle entreprise, et s’ajoute à cela la France voyait d’un mauvais œil que son « périmètre carré »  soit envahit militairement par les Etats-Unis. Pour punir le Mali, les américains n’ont jamais pardonné une telle faiblesse d’ATT. C’est pourquoi, et au delà des annonces d’effet, des condamnations de principe, les Etats-Unis ont laissé faire AQMI, et n’ont jamais voulu aider le Mali activement, et effectivement à lutter contre les rebelles touaregs, et les terroristes islamistes. Enfin, la France sarkozienne, et droitière : suite au refus malien de signer « les accords de réadmission » ; une fois de plus grâce à la vigilance citoyenne, et politique des maliens et leur soutiens internationaux, la France avait commencé de bouder le Mali depuis 2006.

 

La question des otages français détenus par AQMI :

Neuf français sont détenus par AQMI dans le désert malien. On peut lire entre les lignes, et sans difficulté majeure les déclarations successives des dirigeants français (excepté le changement de discours intervenu avec l’arrivée d’Hollande à la tête de la France) que ceux-ci se soucient de la vie de leurs compatriotes que de la vie de plus de quatorze millions de maliens, et la stabilité d’un pays pauvre.

Ainsi, la France a toujours fermement empêché ATT de livrer réellement la guerre contre les rebelles touaregs, et les terroristes d’AQMI enfin de préserver la vie de ses otages, car AQMI dans le passé n’a pas hésité à exécuter un otage français suite à l’opération manquée de l’armée française pour le sauver.

En résumé ; entre les désirs expansionnistes américaines, le périmètre carre français, la vie des otages français, la présence islamiste, les groupes armes rebelles, les propres ambitions politiques d’ATT, une armée malienne morcelée sur avis des experts militaires français, et américains, une population abandonnée à elle-même, que pouvait-il rester du Mali si ce n’est la crise que nous connaissons aujourd’hui, et le démembrement ?

La CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) :

J’ai indiqué un peu plus haut que je reviendrai plus largement sur le rôle que la CEDEAO a joué dans cette crise malienne. En effet, la CEDEAO est un syndicat des Chefs d’Etats illégitimes qui agissent, et décident au nom des peuples de l’Afrique de l’ouest. En sanctionnant (économiques, politiques, diplomatiques) le Mali suite au Coup d’Etat du 22 mars 2012, la CEDEAO n’a fait que de jeter de l’huile sur le feu, et de donner le coup de poignard dans le dos à un peuple meurtri. Cette position de la CEDEAO nous montre sans appel qu’elle agisse sous les injonctions de la France, et les Etats-Unis, ce qui nous amène à se poser tas de questions.

Depuis quand cette organisation se soucie de la démocratie, et de l’Etat de droit ?

Quand se soucie- elle de l’intégrité territoriale du Mali ou de l’un de ses membres ?

Ou était-elle quand ATT entreprenait la reforme constitutionnelle enfin de se maintenir au pouvoir ?

Où était-elle quand les jeunes soldats ont été égorgés, et éventrés par les groupes terroristes ?

Comme si le calvaire que vit le peuple malien ne suffit pas, comme si l’humiliation que subit le Mali ne suffit pas, la CEDEAO bénie par les puissances impérialistes condamne ainsi tout un peuple à la mort à petit feu. Ainsi, la CEDEAO de par les sanctions a déclaré la guerre au peuple malien, et lui a donné le coup de poignard dans le dos.

En une semaine de sanction, les hôpitaux à Bamako ne sont plus alimentés en électricité; conséquences : des centaines de morts par jour faute de soins, les PME ne fonctionnent plus, les prix des denrées de premières nécessités ont explosé, le carburant, les médicamentes de base manquent, les banques n’ont plus de crédit, l’administration tourne au ralentit, le commerce bloqué, les mines sont serrées, les ventres creux, l’amertume se lit sur tous les visages (au grand bonheur du FDR, le front dit anti- coup d’Etat, et l’élite), que vous dire de l’intérieur du pays, dans nos campagnes, nos villages, nos hameaux, nos cercles ou vivent la grande majorité silencieuse dépassée, sonnée et assommée. Ainsi toutes les conditions sont réunies pour envoyer le Mali dans une guerre fratricide de cent ans.

Maliennes et maliens, l’heure est très grave, notre génie est défié, notre dignité bafouée, notre honneur souillé. L’heure est venue de parler d’une seule voix, de dépasser les égaux, les clivages, les fractions, les appartenances pour un sursaut national, et pour un peuple, un but, une foi.

En effet, les petits esprits pensent que « le dieu des crépuscules » a frappé le pays : Mali. Certes les temps sont difficiles. Notre armée est en difficulté, notre économie est en lambeau, nos concitoyens font comme ils peuvent, mais nous nous révélerons, nous nous battrons, et nous sommes confiants en la victoire, la victoire du bien sur le mal, la victoire de Dieu sur le Satan.

Ne nous trompons pas d’adversaire, car le problème du nord- Mali est un problème politique. Sans être de ceux qui pensent que « le malheur c’est les autres », je suis intiment convaincu que le malheur du Mali se trouve en trois niveau :

–        1l’élite politico- militaire (avec l’aristocratie Songhoî- touareg) corrompue qui a gouverné le pays depuis l’avènement du pseudo- crypto démocratie en 91 ;

–        2 les puissances impérialistes (la France en sa tête) qu’a tout fait pour que le Mali ne livre la guerre contre les « forces obscures » qui occupent le nord Mali aujourd’hui préférant ainsi sacrifier la vie de plus quatorze millions de maliens au profit de neuf vies françaises ; des prétendus otages qui ne sont que des espions de la cinquième colonnes.

–        en fin la Libye de Kdhafi qui voulais re- coloniser l’Afrique subsaharienne après son dérapage au moyen orient, et après que les pays arabes lui ont tourné le dos à cause de ses irritations, le laissant à la merci de l’embargo impérialiste pendant des longues années avant que ce dernier ne le liquide physiquement au nom de la prétendue liberté.

Maliens personne ne peut, et ne va mourir pour nous. Ni la CEDEAO, ni les Nations- désunies… ! Il appartient au peuple malien de livrer une guerre sans merci, et sans pitié contre « toutes les forces rétrogrades de l’intérieur, et les terroristes ». Les petits esprits pensent que la CEDEAO peut mener cette lutte en lieu, et en place du peuple malien. Non et mille fois non, car le Mali semble aujourd’hui à « un malade qui est prêt à avaler n’importe quel médicament pour se soigner » oubliant que certains médicaments sont faits pour achever le malade lui même. Il faut que toutes les énergies patriotiques se conjuguent de l’intérieur, et de l’extérieur pour enfin mener la lutte de libération, et cela passe par une « conférence nationale souveraine » qui permettra de poser le débat, de donner la parole, et la décision au peuple souverain pour le choix de sa politique, et de ses dirigeants. Certains diront que vu « la crise, et l’urgence de la situation, on peut se passer d’une telle initiative », c’est oublier que c’est exactement vu l’urgence, et la crise que nous devons aller vers une conférence nationale souveraine, car il ne faut jamais confondre rapidité, et précipitation. De même, certaines puissances impérialistes parlent d’élection comme solution de sortie de crise, et pourquoi pas « le peuple ne parle pas de conférence nationale enfin de se passer de la machine lourde, et bureaucrate des élections dont le résultat est connu d’avance?»

La première partie de cette « réflexion sur la crise malienne publiée au lendemain du coup d’Etat » me conduit aujourd’hui à ajouter cette dernière partie. En effet mon cher lecteur, je disais en son temps que compte tenu de la gravite de la situation (juste après le coup d’Etat, et l’occupation vertigineuse des régions du nord- Mali), je n’avais ni le temps, ni la tête de publier cette réflexion, car j’écrivais par tâtonnement, et en fonction de ma disponibilité. Des centaines de emails m’ont été adressé (inondant ma boite email) de partout dans le monde me demandant notre point de vue sur cette crise que connais notre pays.

Je n’ai pas voulu réagir à chaud pour éviter d’exprimer hâtivement un point de vue dont la somme serait faite sous l’émotion, le sentiment blessé d’un patriote, ou encore moins sous la pression. Egalement il y avait des pièces manquantes de cette crise qui n’est qu’a son début. Ainsi toute analyse précipitée ne pouvait que produire l’effet contraire, c’est pour toutes ces raisons que je suis reste égal à moi-même et surtout en ce moment cruel de l’histoire de notre pays. Ainsi, on peut au jour d’aujourd’hui se prononcer avec objectivité sur cette crise malienne d’où la présente modeste réflexion que les uns, et les autres sont en droit de le critiquer ou de le soutenir. En effet, suite à l’accord- cadre signé entre le CNRDRE, et la Cedeao le 06 avril 2012, cette dernière a levé ses sanctions criminelles contre le peuple malien, mais le mal est déjà fait. La révolution du 22 mars 2012 a révélé au grand jour les crimes politiques, et économiques de la rapace politico militaire du Mali qu’a dirigé le pays depuis vingt ans bientôt. Il est clair que le 22 mars 2012 sonnera le début d’une nouvelle ère pour le Mali, et que le peuple ne sera plus spectateur de son propre destin. Il se battra pour porter au pouvoir ses représentants légitimes, et authentiques. Les années à venir verront l’émergence d’une nouvelle classe politique de femmes et d’hommes soucieux des intérêts de notre peuple. Avec l’occupation du nord par le MNLA, les terroristes, les populations maliennes du nord feront ils confiance aux politicards du sud qui n’ont jamais étudié objectivement la question touaregs. Cette situation du nord laissera sans doute des séquelles inouïes, et les populations maliennes du nord constateront qu’elles ne peuvent compter que sur elles- même, car l’échec des politiciens qui ont vendu le pays est patent.

En ce sens, il faut le sens suprême de la responsabilité, et un pouvoir fort pour que tous les maliens soient traités au même pied d’égalité. Selon les témoignages de certains de nos amis de Gao, les administrations ont été pillées, les commerces, les banques éventrées, les femmes violés par les rebelles touaregs, s’ajoute à cela les amputations, les lapidations, les flagellations, les mariages forcés tout ça au nom de l’islam.

Sur le plan international :

De même cette crise vient de montrer que le Mali n’a pas d’amis, et que ni les Etats-Unis, la France encore moins la Russie, et la Chine ne lèveront effectivement le petit doigt pour sauver le Mali. Le Mali vient également de comprendre que le prétendu rôle (pays exemple en matière de démocratie) n’était que de lueur. Il se réveille brusquement dans la réalité amère, et cruelle pour affronter seul son destin.

Sur le plan sous régional :

La CEDEAO sous les injonctions de la France, et les Etats-Unis, veut envoyer des troupes au sol pour recouvrir l’intégrité territoriale du Mali. Mais l’histoire nous enseigne, et nous l’avons mille fois dit que « les forces étrangères se transformeront tôt ou tard en une force d’occupation ». En effet, il serait naïf de croire que les forces de la CEDEAO viendront mourir pour nous. De même le Président ivoirien Alassane Ouattara même s’il affirme le contraire, veut recaser ses anciennes milices en chômage au Mali. Le Mali doit rester vigilant sur ce point, et doit dire non aux forces de la CEDEAO. Si un rôle quelconque doit être attribué à la CEDEAO dans la crise malienne, cela ne peut être fait que sous un angle politique enfin d’aider le Mali à sortir de la crise. Ainsi me semble t-il, il appartient au Mali de reconquérir le nord politiquement ou militairement.

Ainsi et au delà de tout ce que nous venons de mentionner, la solution aux problèmes maliens doit venir de l’intérieur, et non de l’extérieur. Il faut à tout prix malgré l’urgence de la situation, et les difficultés dans lesquelles le Mali se trouve aujourd’hui, des solutions maliennes aux problèmes maliens sans quoi l’effet contraire se produira.

Toute solution extérieure n’aura d’effet que dans le court terme, mais le mal subsistera pour des longues années, et ressurgira tôt ou tard. Il appartient à l’ensemble des maliens de discuter, d’échanger sans tabou pour que « plus jamais de telle situation ne se produise plus dans notre pays, et dans l’Afrique tout entière ».

Tahirou Bah

BP : 2190, Tel : 64170444

Bamako, le 02 octobre 2012

Tahirou BAH
écrivain
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Bamako- Rép du Mali

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