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26 avril 2024

Justice internationale : Des intellectuels africains dénoncent la partialité de la Cpi


Justice internationale :  Des intellectuels africains dénoncent la partialité de la Cpi

Le Nouveau Courrier-10/11/2012

icc cpi

En prélude à la conférence internationale qui se tient à Addis-Abeba, les 4 et 5 décembre prochain sur le thème «Afrique / CPI : Bilan et perspectives, 10 ans après le statut de Rome», des intellectuels de divers horizons ont organisé une rencontre, le mardi 6 novembre dernier, à la Maison de l’Afrique (Harmattan), autour du thème : «Où va la CPI ? Entre omissions significatives et deux poids deux mesures». Et en présence du Directeur des Editions L’Harmattan, M. Denis Pryen. Selon le Pr Malick Ndiaye (Sociologue à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar), l’Afrique ne doit plus être maintenue dans le statut dans lequel des institutions internationales l’ont confinée. «L’Afrique est dans les institutions internationales. Mais toutes les décisions lui sont quasiment imposées et les pressions vont s’accentuant dans ce contexte de globalisation», a fait savoir le Professeur Malick Ndiaye. Le journaliste Léonard Guédé Pépé, plus connu sous l’appellation de James Cenach qui a disséqué le thème «Où va la CPI ? Entre omissions significatives et deux poids deux mesures», a montré les incohérences du Bureau du Procureur (BdP) de la CPI, dans le traitement des renseignements qui lui sont communiqués par les sources dignes de foi, aux fins d’ouverture d’une enquête. Malgré les indications précises de la Chambre préliminaire dans sa décision du 3 octobre 2011, explique Léonard Guédé, le Procureur n’a pas encore cru nécessaire de mettre en cause la responsabilité de M. Guillaume Soro dans la crise postélectorale. Après avoir expliqué la partialité de la CPI quant à sa saisine, le conférencier a insisté sur la nécessité pour les Africains d’agir pour qu’ils ne subissent plus l’histoire, mais qu’ils se donnent les moyens de participer aux décisions sur les questions universelles que le monde entier partage. «La CPI fait des omissions significatives et la justice est à géométrie variable, avec le «deux poids deux mesures» et une justice orientée vers l’Afrique», estime-t-il. Les intellectuels ont pour la plupart déploré le manque de vision qui a entraîné les Ivoiriens dans le piège de la CPI.

Puisqu’il n’y a aujourd’hui qu’un camp qui est visé malgré les graves exactions avérées et violations des droits de l’homme par le pouvoir en place à Abidjan. «Comment se sortir de l’impasse actuelle et aller vers une réconciliation», était la principale préoccupation des participants. Dont la plupart a soutenu que la paix n’est pas possible en Côte d’Ivoire sans Laurent Gbagbo. Pour les intellectuels africains et européens, au-delà de la question de la détention de Laurent Gbagbo et l’impunité qui règne en Côte d’Ivoire, se pose une vraie question de disfonctionnement tant au niveau de la justice ivoirienne que celle supposée internationale (la CPI). Ils se sont toutefois réjouis des positions de la nouvelle présidente de la commission de l’UA qui donnent espoir.

Frank Toti

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