Justice internationale en face des crimes de génocide et de la protection des civils.
11 novembre 2012
Communiqué
Ce texte vient d’un ancien opposant à Kadhafi qui est revenu en Libye après la victoire de l’OTAN, et qu’il a trouvé bien pire qu’avant…et il vient de se réfugier à nouveau à Strasbourg où il avait terminé ses études autrefois.
Communiqué
Justice internationale en face des crimes de génocide et de la protection des civils.
Les crimes d’une guerre violente qui ne cessent de se perpétrer actuellement en Libye peuvent être qualifiés de crimes supra-terroristes. Aux yeux du droit international des droits de l’homme, droit international humanitaire et la justice internationale, ces crimes sont des crimes du génocide contre les tribus d’El Mashashia, de Mezda, d’Echakika et des villages voisins. Ces régions libyennes ont subi des violences sous toutes leurs formes de la part des mercenaires et des groupes armés du conseil militaire de Zintan avec le soutien de quelques personnes armées d’autres tendances durant les deux premières semaines du mois de juin 2012. Il s’agit des crimes que le monde entier a vus, et que même le Conseil National de Transition et ses nouveaux dirigeants ont reconnus.
La propagande, la désinformation et la falsification de la vérité sont devenues des actes quotidiens dans les déclarations, en vue de camoufler le crime. Ces actes confirment que les crimes commis à l’encontre des civils ont été préparés, orchestrés et systématiques. L’électricité, les voies de communication et l’eau ont été coupées avant la commission des crimes. Plusieurs armes ont été utilisées contre les civils et les innocents : des armes lourdes de guerre, le recours aux gaz toxiques dont on ignore leur nature jusqu’à maintenant. Le nombre de victimes atteint les 200 personnes, des centaines de blessés, des dizaines de disparus, et des milliers de déplacés. Nous mentionnons que les autorités libyennes ont totalement abandonné ces victimes, il ne leur a offert aucune aide.
Ces crimes ont engendré des conséquences alarmantes, des milliers de personnes ont subi le déplacement forcé, elles sont obligées de quitter les régions sinistrées sans aucune aide, ni concours ni secours de la part du Conseil National de Transition. Des habitations, écoles, hôpitaux et autres établissements civils ont tous été bombardés et détruits suite aux attaques barbares des mercenaires et des groupes armés. Une autre preuve que ces actes ont bel et bien été préparés à l’avance en vue de semer la terreur au sein de la population et la dissuader.
Ce genre de crimes violents, en plus d’autres formes de violences qu’affronte le peuple libyen ces derniers temps se produisent sous le silence total des autorités et nouveaux dirigeants voire la complicité, nous laisse penser aux crimes de génocide à l’encontre des Juifs subi par les Nazis, le génocide arménien, des crimes contre les Musulmans en Bosnie et autres génocides et épuration ethnique qui se sont produits dans le monde contre l’humanité.
Les mercenaires et les groupes armés sèment encore leur terreur et crimes devant les yeux du monde entier. Ils ont violé tous les principes de la morale, les droits de l’homme, en faisant recours aux différentes armes de guerre, disparitions forcées, assassinats comme c’est le cas pour les tribus d’El-Mashashia. Ils légitiment leur projet terroriste au détriment du droit international et des conventions internationales relatives aux droits de l’homme.
Cette situation nous amène à nous interroger sur le silence des organisations internationales et de certains leaders politiques. Mais aussi nous pousse à nous interroger notamment sur :
• Le Conseil de Sécurité des Nations Unis surtout par rapport à ses résolutions de 1971 et 1973 sur la Libye ;
• La résolution du Conseil des Droits de l’Homme A/HRC/RES du 25 février 2011;
• La résolution du Conseil européen des Droits de l’homme du 1 mars 2011;
• Celles du Conseil de l’Europe et autres résolutions qui ont été élaborées en vue de protéger les civiles ;
• La résolution du Parlement européen du 10 mars 2011;
• Et autres résolutions élaborées en faveur des droits de l’homme et leur protection.
Nous sommes également amenés à nous interroger à la fois sur l’efficacité et l’application de ces résolutions dans la protection des civils vis-à-vis des crimes commis à leur encontre, tout en prenant en considération les points suivants:
• L’arrêt immédiat de la fusion du sang des innocents et du terrorisme organisé et l’éradication de l’idéologie terroriste;
• La prise en charge des victimes de la guerre, moralement et matériellement ; et favoriser les conditions adéquates pour le retour des déplacés ;
• La libération immédiate des militants des droits de l’homme et des opposants politiques ;
• Engagement d’une enquête effective sur les crimes perpétrés en Libye ;
• L’autorisation des médias nationaux et internationaux pour couvrir les évènements et éclairer la situation ;
• La vérité sur les disparitions forcées et les crimes perpétrés ;
• La comparution des criminels devant la Tribunal Pénal International ;
• Elaboration d’une ‘‘Initiative de Sécurité et de Paix Sociale’’ qui rassemble toutes parties concernées : locales, nationales et internationales.
• L’instauration d’une justice effective, indépendante et impartiale
Strasbourg 2012