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16 octobre 2024

SOMMET DE L’UMA À TUNIS + Crise au Mali


L'Expression - Le Quotidien

SOMMET DE L’UMA À TUNIS

Mohammed VI n’en voulait pas

Par Mohamed TOUATI – Dimanche 25 Novembre 2012 –

Le roi multiplie les manoeuvresLe roi multiplie les manœuvres

La dernière sortie médiatique du souverain marocain a eu pour objectif de faire capoter cette rencontre que son gouvernement avait déjà considérée, dès son annonce, comme une simple formalité.

Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne, a évoqué l’absence de consensus et un manque de minutie dans la préparation de ce rendez-vous maghrébin raté. «L’échéance d’octobre 2012 a, certes, été évoquée, mais n’a jamais été consensuelle. Lors de la dernière rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, nous avons convenu que l’organisation d’un tel Sommet – lequel, qui plus est, ne s’est pas tenu depuis une quinzaine d’années (le dernier a eu lieu à Tunis, en 1994, Ndlr), -méritait une préparation minutieuse.
À l’issue de cette étape préparatoire – sur laquelle travaillent les experts et hauts fonctionnaires des cinq pays membres [Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie]-, sa date sera arrêtée lors d’une réunion ministérielle» a déclaré M.Medelci. Le Maroc avait, quant à lui, annoncé la couleur.
Le prochain Sommet de l’UMA «sera seulement de pure forme… Les conditions de la tenue d’un Sommet ne sont pas encore mûres et tant que les frontières entre le Maroc et l’Algérie ne seront pas rouvertes», avait souligné le chef de l’Exécutif marocain, Abdelilah Benkirane dans une interview parue le 26 juillet dans le quotidien Attajdid, organe du PJD (Parti pour la justice et le développement) dont il est aussi le secrétaire général.
Finalement il ne se tiendra même pas en 2012. L’axe Alger-Rabat qui doit servir de colonne vertébrale à un tel projet n’est pas encore débarrassé de ses embûches. Le ministre algérien des Affaires étrangères donne d’autres indices qui montrent que la relance du projet d’édification du Maghreb était vouée à l’échec: la question du Sahara occidental, entre autres. «Je comprends que l’on puisse évoquer cette question, mais je ne partage pas ce point de vue.
La question du Sahara occidental est antérieure à la création de l’UMA. Elle figure sur l’agenda du Comité de la décolonisation de l’ONU depuis 1964, alors que la naissance de l’UMA date de 1989», a-t-il fait remarquer, tout en restituant ce dossier dans son contexte. «On ne peut pas lier la préparation d’un sommet de l’UMA à l’évolution de ce dossier, qui n’a jamais été inscrit au planning de l’organisation, laquelle est chargée de questions exclusivement plurilatérales. De même, il n’apparaîtra pas dans les discussions bilatérales avec nos frères marocains, pour la simple raison que le sujet se traite dans un cadre onusien», a tenu à préciser Mourad Medelci.
Le trône marocain, qui ne semble pas l’entendre de la même oreille, a jeté de l’huile sur le feu au risque de compromettre la petite lueur d’espoir qui laissait présager de relations plus apaisées entre les deux pays. «Le Maroc appelle à une forte implication de la communauté internationale pour mettre fin au drame enduré par nos enfants à Tindouf, à l’intérieur du territoire algérien, où sévissent, dans toute leur cruauté, la répression, la coercition, le désespoir et les privations…» a déclaré Mohammed VI dans un discours adressé à son peuple le 6 novembre 2012 à l’occasion de la célébration du 37e anniversaire de l’invasion du Sahara occidental.
Une énième sortie médiatique du souverain marocain qui a eu pour objectif de faire capoter le Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Maghreb qui devait se tenir en principe au mois d’octobre à Tunis, que son gouvernement avait déjà considéré, dès son annonce, comme une simple formalité. Une oraison funèbre qui présage d’un enterrement royal de l’UMA.

 

Par Abdou Semmar | novembre 25, 2012
Mali nord aqmi

 

Jean-Christophe Rufin, ex-amabassadeur français au Sénégal et en Gambie, a sonné la charge contre l’Algérie. Samedi sur les ondes de Radio France Culture, ce diplomate français a accusé l’Algérie de s’accommoder de la présence des groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Pis encore, l’ancien ambassadeur français a révélé que l’Algérie a infiltré «ces groupes radicaux tout en les laissant partir dans le sud, au Sahara !»

 

Au sujet de l’intervention militaire au nord du Mali pour déloger les groupes djihadistes, Jean-Christophe Rufin a affirmé que la position algérienne a changé désormais car l’Algérie  s’est rendu compte « aujourd’hui qu’elle n’a pas intérêt à voir s’installer à ses frontières un État islamiste fixe et stable d’une part, et un État touareg, de l’autre ».   »De tout cela, Alger n’en veut pas. C’est la raison pour laquelle l’opinion d’Alger a tourné. Et donc l’Algérie s’est rangée à cette idée d’intervention », a-t-il encore expliqué. Cependant, auparavant,   »l’Algérie s’accommodait de la présence de ces groupes », a dénonce ce diplomate proche la droite française.

« A l’époque, l’Algérie jouait un autre jeu, un jeu très dangereux d’ailleurs et qui consistait à infiltrer ces groupes radicaux tout en les laissant partir dans le sud, au Sahara. Au fond, l’Algérie se disait qu’ils étaient chez les autres mais ils étaient toujours dangereux car ces groupes bénéficiaient de nombreuses complicités à l’intérieur du territoire », a déclaré encore  Jean-Christophe Rufin lors de son intervention au sujet de l’occupation du Nord-Mali par les milices armées proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique.

Crise au Mali: Alger sollicite le soutien de Moscou  25/11/2012

Crise au Mali: Alger sollicite le soutien de Moscou
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel effectuera lundi une visite officielle à Moscou, qui entre dans le cadre des consultations entre les deux pays.

Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines s’entretiendra lors de sa visite à Moscou avec Mikhaïl Margelov, représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour la coopération avec les pays africains, président du Comité des Affaires étrangères du Conseil de Fédération (chambre haute du Parlement), précise-t-on de même source, a-t-on appris du porte-parole du ministère des affaires étrangères, Amar Belani.

Au cours de son séjour, Abdelkader Messahel aura également des entretiens avec M. Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le Proche-Orient et vice-ministre des Affaires étrangères. M. Messahel sera aussi reçu en audience par le ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, indique-t-on de même source.

La crise malienne serait probablement au cœur des discussions entre Abdelkader Messahel et les responsables russes.

Il est utile de rappeler que la Russie et la Chine s’opposaient à une éventuelle intervention militaire au nord du Mali, ce qui constitue une opportunité à Messahel pour convaincre ses hôtes de privilégier la solution négociée pour une sortie de crise au Mali.

Les deux pays, Algérie-Russie coopèrent significativement en matière d’armement, dont le budget d’armement est passé de 2008 à 2011 à 2.3 milliards de dollars, selon des rapports émanant d’organes habilités.

http://www.echoroukonline.com/ara/articles/148734.html http://www.echoroukonline.com/ara/articles/148734.html 

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