Les autorités australiennes, à l’instar de celles de Grande-Bretagne, d’Allemagne et des Pays-Bas, ont appelé leurs ressortissants à quitter sans délai la ville libyenne de Benghazi, a annoncé le ministère australien des Affaires étrangères cité vendredi par le quotidien The Australian.

« Nous sommes au courant de la menace concrète qui commence à peser à Benghazi sur les ressortissants des pays occidentaux », a indiqué un porte-parole de la diplomatie australienne.

Ce dernier a confirmé que son ministère disposait d’informations selon lesquelles les étrangers seraient prochainement attaqués en raison de l’opération militaire de la France au Mali.

Des déclarations analogues avaient antérieurement été adressées à leurs ressortissants par les ministères des Affaires étrangères de Grande-Bretagne, d’Allemagne et des Pays-Bas.

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« Menace imminente contre les Occidentaux à Benghazi », selon Londres

Publié le jeudi 24 janvier 2013

LONDRES (AFP)

Le Royaume-Uni a mis en garde jeudi contre « une menace spécifique et imminente » visant les Occidentaux à Benghazi, et appelé les citoyens britanniques à quitter immédiatement cette ville côtière de l’est de la Libye en proie à une insécurité grandissante.

« Nous sommes maintenant au courant d’une menace spécifique et imminente contre les Occidentaux à Benghazi et demandons aux Britanniques qui sont là-bas en dépit de nos conseils de partir immédiatement », a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

« A l’heure qu’il est, nous ne pouvons pas faire de commentaire sur la nature de la menace », a ajouté le ministère, précisant que « l’ambassade britannique à Tripoli est en contact avec les ressortissants britanniques dont elle a les coordonnées » pour leur demander de quitter Benghazi.

Depuis septembre 2012, Londres déconseille aux citoyens britanniques de se rendre en Libye, notamment à Benghazi, à l’exception de la capitale Tripoli et de quelques autres villes de ce pays d’Afrique du Nord.

Berceau de la révolution qui a renversé le colonel Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi a été le théâtre récent de plusieurs explosions et d’une vague d’assassinats.

Ces actes de violence ont notamment ciblé des diplomates étrangers avec l’attentat le 11 septembre 2012 contre le consulat américain qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur en Libye Chris Stevens, et l’attaque le 12 janvier contre le consul d’Italie.

En raison de ces violences meurtrières, plusieurs missions diplomatiques et des organisations internationales comme les Nations Unies ont réduit ou mis fin à leurs opérations à Benghazi.

Ces attentats sont généralement attribués aux islamistes radicaux, sévèrement réprimés sous Mouammar Kadhafi et qui tenteraient de se venger de leurs anciens bourreaux.

A Davos, en Suisse, dans le cadre du 43e Forum économique mondial, le Premier ministre David Cameron a répété jeudi que la lutte contre le terrorisme serait l’une des priorités de sa présidence du G8 cette année, notamment après la prise d’otages sanglante en Algérie la semaine dernière.

« Je pense que nous sommes au début d’une longue bataille contre des terroristes meurtriers et l’idéologie toxique qu’ils soutiennent », a-t-il déclaré. « De la même façon que nous avons fait pression, avec succès, sur Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan, des franchises d’Al-Qaïda ont prospéré depuis des années au Yémen, en Somalie et dans des régions d’Afrique du Nord », a-t-il poursuivi.

« Pour venir à bout de cette menace, nous devons être solides, intelligents et patients », a-t-il lancé, estimant que des « actions militaires étaient parfois nécessaires », en référence à l’intervention française actuellement au Mali.