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18 avril 2024

[EXCLUSIF] TERRORISME. Boko Haram: Après Paris, les responsables africains à Londres


[EXCLUSIF] TERRORISME. Boko Haram: Après Paris, les responsables africains à Londres

Publié le juin 9, 2014 @ 12:18

Allain Jules

 

Abubakar Shekau

Il y a  près de huit semaines que 247 filles de l’école de Chibok ont été enlevées par Boko Haram. Depuis six semaines, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine ont proposé leur aide aux autorités nigérianes. Mais,  jusqu’à présent, rien ne s’est pourtant matérialisé sur le terrain. Et, malgré le tollé international suscité à coup de hastag #BringBackOurGirls pour la libération des filles,  l’imposition de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations Unies contre la secte islamiste, les actes de violence de Boko Haram ont considérablement augmenté avec des centaines de civils innocents tués, le personnel militaire aussi. Hélas, comme si ça ne suffisait pas, après le sommet de Paris, c’est maintenant au tour de Londres. Pourquoi donc ?

La réunion de Londres sera la deuxième rencontre internationale depuis l’enlèvement des filles de l’école de Chibok, ville située dans l’État du Borno, au nord-est du Nigeria, le 14 avril dernier. La première réunion des chefs dÉ’tat et de gouvernement du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin, convoquée par le président français François Holllande à Paris le 17 mai dernier a servi au juste à quoi ? Lors de ce sommet de Paris, les dirigeants africains avaient convenu de travailler ensemble et s’engageaient à lvrer contre Boko Haram,  une « guerre totale » contre Boko Haram, le représentant d’Al-Qaïda en Afrique noire. Visiblement, seul les autorités camerounaises ont pris le problème à bras le corps.

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Il est donc surprenant qu’aujourd’hui, Londres convoque à son tour les ministre des Affaires étrangères des pays concernés, pour encore parler de Boko Haram. Ainsi, le ministre nigérian des Affaires étrangères Aminu Bashir Wali ainsi que ses homologues du Tchad, Moussa Faki Mahamat,  du Bénin, El-Hadj Nassirou Bako-Arifari, du Cameroun, Pierre Moukoko Mbonjo, et du Niger, Mohammed Bazoum seront dans la capitale britannique, à Londres pour discuter des enjeux entourant le groupe islamiste Boko Haram. La réunion se tiendra le 12 juin prochain. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, grand artisan de ce sommet qui se tiendra en marge du Sommet mondial sur la fin de la violence sexuelle dans les conflits, a aussi convié la France, les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne. Intitulé «Conférence ministérielle de Londres sur la sécurité dans le Nord du Nigeria », c’est une humiliation supplémentaire pour les Africains incapables de régler leurs propres problèmes.

Derniers exploits de Boko Haram au Nigéria

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Selon les Britanniques, la réunion examinera ce qui peut encore être fait pour améliorer la coordination régionale, et sur ​​le développement économique et social pour contrer la menace de Boko Haram. Dans un communiqué publié la semaine dernière par le Foreign and Commonwealth Office, La CPI (La Haye) a déclaré:

«Depuis l’enlèvement épouvantable de plus de 200 filles, la communauté internationale travaille en étroite collaboration pour soutenir le Nigeria dans la lutte contre le terrorisme. Nous avons déjà conclu des accords sur le partage de renseignements; coordonné des patrouilles frontalières; mis sur pied l’élaboration d’une stratégie régionale de terrorisme contre Boko Haram, notamment, en soutenant les victimes de violences sexuelles et l’autonomisation des femmes et des filles. Cette action coordonnée a envoyé un puissant message d’intention…[…]

Franchement, que du vent, des mots ! Mais quand est-ce que les Africains apprendront à se passer de ces gens ?

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