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24 avril 2024

Etranges protections de l’ancien chef kadhafiste du sud de la Libye


MONDAFRIQUE

Etranges protections de l’ancien chef kadhafiste du sud de la Libye

Bien que figurant sur l’arrêté du 27 janvier 2014 signé par le ministre nigérien de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, le général libyen Ali Kana n’a pas été expulsé vers la Libye, à l’inverse de Saadi Kadhafi, le fils de l’ancien Guide ( voir la photo ci contre) et de 14 autres dignitaires de l’ancien régime libyen, remis à la Libye dans les premiers jours de mars. Cet ancien homme fort du régime du « Guide » libyen a bénéficié de la protections des service secrets d’une grande puissance avant de regagner la Libye sans être inquiété!.

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Crédit photo: Tous droits réservés d.r.

Selon des informations recueillies par Mondafrique auprès de sources proches de l’ancien général, Ali Kana, ancien chef militaire du Sud de la Libye, a été prévenu par un service de renseignement étranger et exfiltré par des réseaux amis.Touareg arabisé proche du colonel Kadhafi, le général Ali Kana commandait avant la chute du régime les 3000 hommes de la Brigade Maghawir à Oubari, dans le sud de la Libye.

La manne libyenne

Il était arrivé au Niger avec l’ancien rebelle touareg Aghali Alambo, alors que s’effondrait le régime libyen, un mois avant la mort du Guide, en septembre 2011. Cette arrière garde libyenne avait été accueillie au Niger au nom de l’amitié entre les deux peuples et pour des raisons humanitaires. La fortune de ces riches Libyens avait facilité les choses …

Depuis lors, Ali Kana avait effectué de nombreux voyages dans la région. Avec le général Abdallah Mansour et Saadi Kadhafi, ils avaient comploté pour renverser leurs adversaires, n’hésitant pas à approcher des groupes terroristes. Alertées par les autorités libyennes, les autorités algériennes avaient demandé à Kana, qui vivait alors en Algérie, de quitter le pays. Le général était donc revenu à Niamey.

Retour en Libye

Dans les derniers mois, les intentions de Niamey commençaient à se dessiner et Ali Kana a préféré quitter le Niger en toute discrétion, par des canaux touaregs du Niger. Les contacts pris avec les autorités libyennes ont abouti et il est retourné chez lui, entre Ghat et Oubari, où les autorités libyennes ont finalement toléré sa présence.

Le chercheur Wolfram Lacher, auteur de Libya’s Fractious South and Regional Instability (février 2014), explique que du temps du Guide, la brigade commandée par Ali Kana était essentiellement constituée de Touaregs d’origine malienne. Les deux forces armées principales d’Oubari sont d’ailleurs l’ancienne brigade Maghawar, devenue brigade Tendé, et les dissidents de cette brigade, à l’origine du premier groupe armé révolutionnaire de la région, la Brigade du Ténéré. Selon le commandant de la Brigade Tendé, la grande majorité des soldats qui ont fui au Mali en 2011 ont regagné depuis leur unité.

Il y a plus d’un an, Ali Kana, le puissant sénateur de Djanet Hama Amani dit Hama Beida, Aghali Alambo et un chef toubou avaient participé à une rencontre à l’initiative d’un ancien ambassadeur de France au Niger pour tenter de sanctuariser le sud libyen contre les tentatives d’installation des groupes terroristes dans la région.

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