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29 mars 2024

L’Arabie Saoudite a décapité 59 personnes depuis le début de l’année dont 4 pour … trafic de haschisch. Qui en parle ?


L’Arabie Saoudite a décapité 59 personnes depuis le début de l’année dont 4 pour … trafic de haschisch. Qui en parle ?

L’Arabie Saoudite a décapité 59 personnes depuis le début de l’année dont 4 pour … trafic de haschisch. Qui en parle ?

 

Article MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Indignation sélective, compréhension tronquée. Pendant que l’Etat islamique décapite à tout de bras illégalement, leurs donnes d’ordres – l’Etat saoudien – décapitent légalement, dans un silence occidental assourdissant. Car l’Arabie saoudite est l’allié des Etats-unis.

 

Les Associations de défense des droits de l’Homme dénoncent une recrudescence des condamnations à mort en Arabie Saoudite. La méthode est gênante, au moment où on essaie de susciter l’indignation en Irak : la décapitation au sabre.

 

De janvier à octobre 2014, on compte déjà 59 condamnations à mort par décapitation, contre 69 pour toute l’année dernière, selon Human Rights Watch.

 

Durant le mois d’août, l’accélération du nombre d’exécutions a été claire, aboutissant à un rythme de plus d’un par jour (19 en fait) durant les deux premières semaines du mois.

 

Tradition locale diront certains commentateurs cyniques et malhonnêtes, méthode aussi humaine que l’injection létale aux Etats-unis rétorquent les autorités saoudiennes.

 

Soit, enfin les raisons pouvant justifier la peine de mort font froid dans le dos : adultère, apostasie, blasphème, cambriolage, fornication, trafic de drogue, sodomie, idolâtrie, rébellion, conduite sexuelle immorale, sorcellerie, vol, trahison, conduite irréligieuse.

 

Cette interprétation très rigoriste de la Charia – dont certains de nos intellectuels et politiques ont loué le rétablissement en Libye – laisse l’Etat saoudien libre d’envoyer à l’échafaud qui bon lui semble, dans un simulacre de justice.

 

La liste serait longue des cas concrets abracadabrantesques. Un est éclairant.

 

Le 18 août dernier, quatre saoudiens ont été décapités dans le sud-ouest du pays. Leur crime, avoir trafiqué du haschisch en Arabie saoudite. 22 hommes ont été décapités pour « trafic de drogue », une dénomination englobant des réalités très différentes.

 

Le 5 août, un autre homme – selon la Saudi Gazette – a été décapité pour « pratique soupçonnée de la sorcellerie ». Le Moyen-âge au XXI ème siècle.

 

Nos médias, prompts à s’indigner en Syrie, en Irak ou au Mali, restent bien silencieux. Le pays le plus obscurantiste du monde, qui légitime encore l’esclavage, l’inégalité homme-femme en droit, l’intolérance religieuse, bénéficie d’une étrange complaisance.

 

L’Arabie saoudite est depuis 70 ans l’allié privilégié – avec Israel – des Etats-unis dans la région. Un Etat qui n’a jamais menacé Israel, a toujours agi pour casser le nationalisme arabe, a financé le terrorisme fondamentaliste, de connivence avec les Etats-unis.

 

Si certains se demandent où les djihadistes ont appris ces méthodes barbares, dont la décapitation est une des faces, c’est vers l’Arabie saoudite qu’il faut se tourner.

 

Combien de temps encore va-t-on accepter l’inacceptable ? Combien de temps va-t-on encore supporter cette hypocrisie occidentale ? Combien de temps encore avant que les peuples arabes reprennent leur destin en main, loin de toute ingérence occidentale.

 

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