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27 avril 2024

Sur le parcours des réfugiés de Samos aux portes de l’Europe


Sur le parcours des réfugiés de Samos aux portes de l’Europe

MONDE | Mis à jour le mardi 25 novembre 2014 à 9h33

  • Après l’Italie, la Grèce est le deuxième pays le plus touché par l’arrivée de réfugiés en Europe. L’île de Samos voit tous les jours des dizaines de Syriens et d’Afghans tenter de joindre sur ses rivages. Comment les autorités grecques gèrent elles cet afflux ? Que deviennent les réfugiés une fois arrivés sur l’île ? Reportage sur l’île la plus proche de la frontière turque.

    Au rythme des marées, la vie s’écoule paisiblement à Samos. Le ballet des vols charters s’est interrompu. Les touristes de l’été ont quitté l’île natale de Pythagore. Mais des étrangers arrivent encore tous les jours sur l’île, par la mer, des réfugiés. Evangelos, qui tient un hôtel sur le port, nous confie : « Cela n’arrête jamais, en été comme en hiver. C’est vraiment un drame pour la Grèce car nous sommes en fait la première étape de ce gens dans leur voyage ».

    Voir ci-dessous le reportage de Frédéric Gersdorff:

    1200 mètres à peine séparent, au point le plus proche, les côtes turques des côtes grecques de Samos. Atteindre cette île, c’est donc arriver en Europe. A la nuit tombée, les migrants s’entassent sur des bateaux pneumatiques, payant leur place plus de 1000 euros à des passeurs. Les gardes-côtes les interceptent. Ils patrouillent nuit et jour.

    Nous montons à bord d’une de ces vedettes rapides. Arme, gilet pare balles, les gardes sont sur les dents à la vue de chaque bateau suspect. Depuis 8 ans, Evangelos Karedas surveille ces côtes. Son métier a changé ces derniers mois. « Si nous voyons des gens dans l’eau en danger, nous devons les embarquer. De garde frontière on devient des sauveteurs en mer. Les mafias turques savent cela. Les passeurs disent aux migrants illégaux : quand vous voyez les gardes-côtes grecs, dégonflez le bateau, coulez le et ils le font, tous ».

    Se saborder pour ne pas être renvoyé en Turquie

    Sur les plages, nous trouvons les traces des ces bateaux éventrés. Des gilets de sauvetage, des vêtements et des médicaments sont ramenés par les vagues. Pourquoi les réfugiés se sabordent ainsi ? Pour éviter que les gardes côtes ne les ramenent directement en Turquie.

    Mais beaucoup touchent terre sans être repérés. Ils ne se cachent pas et se remettent d’eux même aux autorités. Ce matin là, sur une petite route, ils sont 6 à être arrêtés. Ils sont Syriens. Direction, le centre pour réfugiés. Sur les hauteurs de Samos, bien à l’écart des sites touristiques. Les policiers grecs nous y emmmènent, dans leur propre véhicule.

     

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