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26 avril 2024

ALERTE INFO ! Le Burkina Faso réclame au Maroc l’extradition de Blaise Compaoré Posted on nov 28, 2014 @ 11:48


ALERTE INFO ! Le Burkina Faso réclame au Maroc l’extradition de Blaise Compaoré

Posted on nov 28, 2014 @ 11:48

Allain Jules

 

Blaise Compaoré

C’est comme une blague. C’est sans doute une blague. Le Premier ministre intérimaire burkinabé Isaac Zida a annoncé jeudi que son pays allait demander aux autorités marocaines l’extradition du président déchu. Crise de conscience ou alors arnaque ? La fausse révolution se transformera-t-elle en vraie révolution ? 

Effet d’annonce ?

«Si au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc, bien qu’il n’y ait pas d’accord de justice (…), de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé», a déclaré M. Zida lors d’une rencontre avec la presse nationale dans son bureau dans la capitale du Burkina. Blaise Compaoré a fui son pays le 31 octobre pour se réfugier en Côte d’Ivoire avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre. Fer de lance du soulèvement contre l’ex-chef de l’Etat, la société civile appelle à des poursuites judiciaires contre l’ancien président.

Le lieutenant-colonel Zida a par ailleurs annoncé que le dossier du président Thomas Sankara serait «entièrement rouvert» et que la «justice» serait «rendue». Le capitaine Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui a porté au pouvoir son ami et frère d’armes Blaise Compaoré. Lors de sa prise de fonction, le président de la transition Michel Kafando avait annoncé que des investigations seraient menées pour identifier la dépouille présumée du capitaine Sankara, considéré comme le «Che africain». La famille Sankara demande depuis 1997 l’exhumation du corps pour vérifier que le corps enterré est bien le sien, ce que la justice burkinabè n’a jamais accepté.

Diendéré destitué

Michel Kafando a par ailleurs destitué jeudi le chef d’état-major particulier du président déchu Blaise Compaoré, considéré comme son plus fidèle compagnon d’armes. Dans un décret lapidaire, le président Kafando a annoncé qu’il «est mis fin aux fonctions du général de brigade Gilbert Diendéré». Aucune explication n’a été donnée à ce limogeage. Le général Diendéré, certainement le plus fidèle compagnon du président Compaoré, était resté à ses côtés durant l’intégralité de son règne, qui a duré 27 ans. Après le coup d’Etat de M. Compaoré contre le capitaine Sankara, le général Diendéré était devenu chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne de M. Compaoré, considérée comme «l’armée dans l’armée» au Burkina Faso.

Le président de la transition a aussi nommé le général de brigade Pingrenoma Zagré «chef d’état-major général des armées», selon un décret officiel. Le général Zagré, qui était jusqu’à présent chef d’état-major adjoint, remplace le général de division Nabéré Honoré Traoré, qui lui a été nommé «conseiller spécial» de M. Kafando.Le général Traoré s’était déclaré chef de l’Etat peu avant la démission du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre après 27 ans de règne par un soulèvement populaire. Considéré comme trop proche de l’ex-dirigeant, M. Traoré avait été rejeté par la foule avant d’être contraint de céder la place au numéro 2 du RSP, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida.

Nouvelle élection

Autre moment fort de la journée, un journaliste burkinabè a été élu jeudi président de l’Assemblée intérimaire de son pays. Patron du journal Bendré, Cheriff Sy, 54 ans, a obtenu 71 voix contre 14 à Ibrahima Koné, un responsable d’un parti politique, lors du vote des 90 conseillers que compte cette nouvelle institution appelée «Conseil national de transition» (CNT).

Juste après son élection, M. Cheriff a assuré qu’il allait donner le «meilleur de lui-même», rendant hommage aux «martyrs» du soulèvement populaire ayant poussé vers la sortie le président Blaise Compaoré après 27 ans de règne. L’Assemblée intérimaire du Burkina Faso a ouvert jeudi sa première session en présence de l’ensemble de ses 90 conseillers, parmi lesquels 25 militaires en uniforme.

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