Hallucinant ce qui se passe actuellement en Tunisie !

Le secrétaire général du principal parti de la coalition au pouvoir rencontre publiquement un ancien chef de la CIA et un haut responsable du Pentagone, alors qu’en tant que représentant d’un parti politique, il n’a aucune vocation de le faire, un ministre des finances qui donne en hypothèque un monument (au sens culturel et architectural) aux vautours des banques dites islamiques (sous les conseils de sa Secrétaire d’État d’obédience islamiste), pour soit disant boucler son budget, tout en faisant des déclarations, pour le moins choquantes, sur la probable banqueroute du système financier tunisien sachant qu’il est le ministre supposé chargé de rassurer les investisseurs, un ministre du « développement », héritier du portefeuille du prestigieux ministère du plan, principal garant, jadis, de notre souveraineté nationale, qui signe un contrat scandaleux avec une banque internationale connue par sa proximité avec l’État d’Israël et les lobbies mafieux et sionistes de la grande finance internationale avec un montant de 500.000 euros pour nous imposer une stratégie du « développement », l’annonce de la création d’une base de drones américains sur notre sol, non démentie par les autorités tunisiennes compétentes, sans parler de l’alliance d’un parti de la coalition avec les milices islamistes libyennes, qui agissent en Tunisie en terrain conquis.

Il y a même un chef d’un parti d’opposition, éradiqué par les dernières élections, qui propose sans rire de brader Tunis Air, un autre symbole de notre souveraineté nationale aux qataris ou au turques, tout cela, accompagné d’un silence assourdissant des partis de gauche qui contrôlent la commission des finances de l’ Assemblé, pourtant toujours prompts à sauter sur n’importe quelle occasion pour faire de la surenchère et que même le Président de cette commission, connue pour ses sorties incendiaires n’a pipé mot à propos de la Banque Lazard qui s’apprête à faire un OPA sur notre économie.

C’est vrai que la Banque Lazard est proche du parti socialiste français, fervent défenseur de la Gauche tunisienne.

Vassalisation du pays

Mais les faits qui attestent d’une perte de souveraineté continue, ne se limitent pas à ces décisions dont la caractéristique principale est la volonté de brader la sécurité et les richesses du pays. Depuis Janvier 2011, l’État tunisien a été mis aux enchères sur le plan politique, économique, financier et même culturel, car bientôt, on pourrait nous annoncer que le Musée du Bardo a été mis en hypothèque pour boucler le budget du Ministère de la culture. En réalité, depuis le départ « précipité » de l’ancien chef de l’État, la Tunisie en tant qu’État ressemble de plus en plus à la Régence de Tunis sous Sadok Bey, il ne manquerait que le traité de la Marsa pour annoncer la mise sous tutelle du pays de Bourguiba et d’Hannibal.

Un pas a été fait dans ce sens avec la signature d’un MoU avec les U.S.A, qui même s’il n’est pas encore un traité, il représente néanmoins les prémisses d’une mise sous tutelle systématique du pays dans tous les domaines qui d’ailleurs se fait sournoisement à travers des hommes de lobbies placés à la tête de ministères clefs et de départements stratégiques, depuis le fameux gouvernement Ghannouchi 1, dont les ministres nous ont étés envoyés par avions entiers pour commencer à mettre à genoux l’économie nationale, un des fleurons des économies des pays nouvellement indépendants. Cela a continué avec la Troïka, le Gouvernement Jomaa, mais ça a repris de plus belle avec le Gouvernement des lobbies de Habib Essid.

Tout se passe, comme si la Tunisie depuis 2011, est gouvernée par des forces occultes indépendamment, de la couleur et des idéologies des hommes et des partis au pouvoir. Un mince espoir a cependant existé avec la victoire de Nidaa Tounes qui a vite disparu, la réalité du pouvoir ayant échappé définitivement au gouvernement réel, pour tomber dans l’escarcelle des hommes de l’ombre, qui ne sont pas toujours, ceux qu’on croit l’être. Ceux-ci continuent à tirer les ficelles et à tourner la situation toujours à leur avantage, quelque soient les ministres et les gouvernements.

Certains vont nous reprocher de tomber dans la paranoïa, et la théorie du complot ! Cela ne nous importune nullement. Les prochains mois confirmeront notre approche.

En réalité les Hommes politiques au pouvoir et notamment BCE et Habib Essid sont prisonniers, qu’ils le veulent ou pas, d’un nouveau système, qui leurs accorde à tous les deux, le droit de présider et non de gouverner, système, dont le référentiel a été institué dans la nouvelle constitution, dite « constitution Feltman » qui a réduit à néant le pouvoir politique et juridique et du chef de l’État et du chef du Gouvernement ! Toutes les mesures prises, par ces deux derniers visant à restaurer la souveraineté nationale, ont été réduites à néant. Le gouvernement Essid tombera d’ailleurs, le jour où il ne sera plus utile à ces lobbies. Ainsi va la « démocratie » du « wifaq », un nouveau néologisme inventé pour les besoins de la cause du « Printemps arabe ».

En attendant, on continue à brader et l’État tunisien passe d’un État souverain à un État vassal !

Pourquoi Lazard ?

La Banque Lazard est dirigée par Matthieu Pigasse dont la famille contrôle le Journal Le Monde, et en plus il est en concubinage avec la fille Drucker dont le Père et l’Oncle sont les icônes des médias français et qui elle même devient une baronne de ces mêmes médias. Pigasse est passé par les cabinets de Dominique Strauss-kahn et de Laurent Fabius, deux éléphants du PS dont les rapports avec les scandales financiers ne sont plus à démontrer, le dernier en date est le mandat d’arrêt international lancé contre le fils Fabius, pour escroquerie aux USA d’une somme équivalente à 3 millions d’euros sans parler de l’affaire de l’appartement acheté à 7 millions d’euros à Paris et dont la justice française s’en est chargé. Le scandale a éclaté pour Pigasse lorsque ses amis socialistes ont voulu lui accorder via le Ministère français de l’économie le contrôle de la Banque publique d’investissement tout en sachant qu’il est délégué général de la Banque Lazard et Frères. Cette banque est dirigée par des juifs américains, comme Rothschild, et par des juifs français et ces deux banques contrôlent la finance mondiale. Les introduire en Tunisie sous couvert de « conseils », c’est introduire le loup dans la bergerie tout simplement. Or Lazard, contrairement aux déclarations du Ministre tunisien du développement, a été sollicitée pour la raison suivante : « La République tunisienne souhaite confier à la banque française privée Lazard, la mission de l’assister en qualité de conseiller stratégique et financier dans l’élaboration du document du plan de développement, ainsi que dans la sélection et la structuration, des programmes phares et leur promotion apurés des investisseurs ».

Si ce n’est pas brader l’économie du pays en la mettant entre les mains des vautours de la Finance mondiale qui ont saigné à blanc d’autres pays notamment africains, c’est que nos parents et nos martyrs de l’Indépendance se sont trompés sur le sens du mot « INDEPENDANCE », or de ça ce ministre n’a que faire ! C’est comme si les dizaines de hauts cadres du ministère issus pour la plupart des grandes écoles notamment française, ne servent pour ce ministre que de cache sexe, pour faire avancer ses propres intérêts au détriment des intérêts de la Tunisie. Mais Monsieur le Ministre, permettez moi de vous dire que cela ne passera pas, même si vous avez pour conseiller médiatique un ancien Ministre de l’Information de Ben Ali ! Déjà vous avez été humilié par un député de l’opposition qui vous a accusé de brader l’Indépendance du pays sans que vous osiez lui répliquer !

L’affaire ne s’arrêtera pas là. Quant à la Banque Lazard, elle vous sacrifiera sur l’autel de ses intérêts et vous êtes loin d’être le seul ou le dernier. Pauvre Tunisie, où les prétendus « révolutionnaires » se sont révélés de piètres serviteurs d’intérêts occultes. Notons aussi que Pigasse est non seulement actionnaire du Monde mais est patron du fameux magazine les Inrocks et du fameux site Huffing-Post qui s’est spécialisé dans les discours révolutionnaristes sur la Tunisie et où une pléiade de « révolutionnaires » tunisiens exerce ses talents « critiques ». Parions qu’ils ne piperont pas mot de cette affaire !

Pigasse était aussi un « Strausskiste » disait le magazine Marianne.

Le Ministre socialiste De Montebourg, accusé d’avoir fait nommé sa femme Audrey Pulvar à la tête du magasine les Inrockuptibles en contre partie du cadeau fait par l’État français à la banque Lazard s’est trouvé en mauvais drap, lui qui était le champion de la lutte contre la corruption. C’est cette même banque au passé sulfureux qui serait chargé de préparer l’avenir des générations futures de la Tunisie. Mais un Lazard cache toujours un autre.