Le Printemps Arabe brandi tel l’étendard de la liberté des populations musulmanes oppressées par leurs régimes dictatoriaux, a-t-il vraiment fait le bonheur de ces dites populations ?
Après quelques années de conflits internes qui ont surtout fait des victimes civiles, qu’en ressort-il ? Qui sont les vrais gagnants de ces guerres civiles qui enflamment le Proche-Orient et les pays du Maghreb ?
A y voir de près, il paraît clair qu’Israël est pour le coup apaisé par la situation, il n’est plus au centre de toutes les attentions et c’est l’âme en paix qu’il peut se divertir sur les Palestiniens en les piétinant sous sa botte tyrannique.
Israël grand gagnant n’est pas une hypothèse galvaudée, sortie de nulle part. C’est Weinberg, directeur du Centre d’études stratégiques Bigin-Sadat de Tel-Aviv, qui l’avait déjà déclaré haut et fort dans une conférence donnée le 13 juin 2013 en Norvège. Il s’était vanté qu’après la suppression de l’armée irakienne par les USA et de l’armée syrienne perdue dans ses propres conflits, la menace militaire arabe à l’égard d’Israël a disparu.
« Les sociétés arabes sont actuellement secouées par des conflits internes. Ces crises, qui n’ont malheureusement pas encore touché la Jordanie, ébranlent clairement la Libye, la Tunisie, l’Egypte et la Syrie. Durant les quatre prochaines décennies, d’autres agitations auront lieu et vont encore empêcher la stabilité dans ces pays, créant ainsi des déficits et disparités économiques dans chacune de ces nations. Ainsi, les dirigeants de ces pays n’auront plus les moyens d’envisager une attaque militaire coordonnée contre Israël », s’est réjoui le responsable israélien.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, Weinberg poursuit son analyse personnelle de la situation. La Syrie dit-il « divisée, ne constitue plus une menace pour Israël. Aucun autre leader en Syrie, ne pourra diriger le pays avec la même dictature efficiente basée sur le renseignement, tel était le cas pendant le règne d’Al Assad. Cela favorisera continuellement les conflits internes en Syrie et nous savons tous la quantité énorme des armes et roquettes qui y sont éparpillées un peu partout », souligne-t-il, omettant volontairement les armes de destruction massives dont dispose son pays.
Heureux des affrontements qui enflamment la région, il insiste « La crainte d’Israël d’une attaque militaire massive qui pourrait être organisée par certains pays arabes, à l’instar de celle ayant eu lieu en 1973, a pris fin ».
Voilà qui a au moins l’avantage d’être clair et limpide pour tous les suspicieux dévoués à la fameuse théorie du complot. Pour comprendre les dissensions qui sévissent actuellement, il suffit de se poser la question « A qui profite le crime ? ».