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11 décembre 2024

Lancement de la Coordination No-Nato – Non à l’Otan – des pays européens


Lancement de la Coordination No-Nato – Non à l’Otan – des pays européens

Pacifisme. Un congrès international à Rome

Le Congrès international qui s’est tenu à Rome, à l’initiative du Comitato No Guerra No Nato*, s’est conclus par l’engagement de construire « une Coordination européenne pour que les pays appartenant à l’Otan ré-acquièrent leur souveraineté et leur indépendance, condition fondamentale pour créer une nouvelle Europe qui contribue à des relations internationales fondées sur la paix, le respect réciproque, la justice économique et sociale » et « collaborer avec tout mouvement démocratique dans le monde qui poursuive des buts analogues ». Premier pas opérationnel, la création d’un réseau international d’information, facteur clé pour faire opposition à la désinformation et mystification des grands médias ». Telles sont les conclusions d’une intense journée de travaux dans une salle bondée du Centre des Congrès Cavour.

Parmi les intervenants, venant d’Italie, Espagne, Portugal, Allemagne, Grèce, Chypre, Suède, Lettonie, et USA, les sénateurs Enza Rosetta Blundo et Roberto Cotti du M5S, et les sénateurs de la Fédération des Verts Bartolomeo Pepe et Paola De Pin, première signataire du projet de loi constitutionnelle « Normes en matière de déclaration de neutralité militaire de l’Italie et révocation de l’adhésion de l’Italie au Traité de l’Atlantique Nord ».

L’événement a vu en outre la participation des journalistes italiens Manlio Dinucci, Giulietto Chiesa, Fulvio Grimaldi, Pino Cabras, Enzo Brandi, de Père Alex Zanotelli, du Président Honoraire de la Cour Suprême de Cassation, Ferdinando Imposimato, du syndicaliste Giorgio Cremaschi, des professeurs Franco Cardini et Massimo Zucchetti, de la député européenne lettone Tatiana Zdanoka, du journaliste étasunien Webster Tarpley, du parlementaire chypriote Georges Loukaides, d’Ingela Martensson, ex parlementaire suédoise, de Dimitrios Konstantakopoulos, ex membre du comité central de Syriza, tandis que le Tribunal espagnol permanent contre la guerre et l’Otan était présent avec Angeles Maestros, et l’Allemagne avec Reiner Braun, du network international No to War – No to NATO.

Intervention d’une grande portée historique et politique du magistrat Ferdinando Imposimato, qui a notamment déclaré :

« Au cours des enquêtes que j’ai menées sur les massacres commis en Italie, de celui de Piazza Fontan à celui de l’Italicus, du massacre de Piazza della Loggia à celui de Bologne et à ceux de Capaci et Via d’Amélie, dans lesquels ont été tué mes collègues Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, et les hommes de leurs escortes, il a été asserté que l’explosif utilisé venait des bases Otan. Dans certaines de ces bases, se réunissaient des membres du terrorisme noir, des officiers de l’Otan, des mafieux, des hommes politiques italiens et des maçons, à la veille d’attentats. Ceci a été rapporté par des témoins directs. Et ceci se passe dès le début des années Soixante sans interruption, si bien que je suis, moi, convaincu que l’Otan a eu un rôle négatif dans la dynamique démocratique de ce pays mais aussi d’autres pays de l’Europe ».

Le Président Honoraire de la Cour Suprême de Cassation a ensuite conclu :

« Le problème est que la désinformation et le silence de la presse empêchent une grande partie de l’opinion publique de connaître ces terribles vérités qui doivent être portées à l’extérieur de cette salle parce que, en menaçant la paix et la sécurité, elles peuvent provoquer une guerre dévastatrice pour nous tous ».

Manlio Dinucci 

Edition de Il manifesto,

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

bre 2015

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