«La Turquie entre en guerre aux côtés de Daesh»
25 novembre 2015
«La Turquie entre en guerre aux côtés de Daesh»

Plusieurs dirigeants semblent sous le choc, après que les forces aériennes turques ont abattu un avion militaire russe à la frontière turco-syrienne, même si le bombardier n’avait pas violé l’espace aérien de la Turquie, d’après Moscou.
«La Turquie est officiellement entrée en guerre aux côtés de l’Etat islamique en abattant sur ordre d’Erdogan un avion russe qui participait aux opérations contre les terroristes islamistes en Syrie», a écrit sur sa page de Facebook Roberto Calderoli, membre dirigeant du parti italien Lega Nord. «Pourquoi est-ce que la Turquie est encore dans l’OTAN après ce qui s’est produit ?», se demande-t-il.
«Il y a des soupçons que la Turquie coopère d’une façon informelle avec l’Etat islamique. Etant donné que les forces aériennes russes luttent contre Daesh, cette attaque semble une mesure extrêmement radicale. Elle ne fera qu’aggraver la situation», a déclaré le président tchèque Milos Zeman suite à cet incident tragique.
L’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a précisé que d’abattre un avion était une «réaction dure pour une incursion». Selon les règles d’engagement suédoises, il aurait au moins fallu «tirer des coups de semonce» en pareilles circonstances, a-t-il ajouté.
Au vu de la tension ambiante, le président du Conseil européen Donald Tusk appelle le monde au calme. «En cette heure dangereuse après qu’un avion russe a été abattu, tout le monde devrait garder la tête froide et rester calme», a tweeté Donald Tusk.
Le porte-parole de l’ONU, Ahmad Fawzi, a estimé lors d’un point presse à Genève que cet incident, qui a poussé les forces turques à abattre un appareil russe, compliquerait l’effort antiterroriste en Syrie.
Lire aussi : Un bombardier russe abattu en Syrie, près de la frontière turque (VIDEO)
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, espère que la destruction du bombardier russe par la Turquie «ne nuira pas aux négociations sur la Syrie».
Le vice chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a qualifié d’«imprévisible» les actions de l’armée turque après que ses appareils ont abattu un bombardier russe. «Cet incident montre pour la première fois que nous faisons face à un acteur qui est imprévisible, c’est la Turquie, et pas la Russie», a-t-il déclaré. Pour l’homme politique allemand, la Turquie «joue un rôle délicat dans le conflit syrien».
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Afin de promouvoir «un islam tolérant et ouvert» en France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé la la mise en place d’une certification spécifique des imams de France.
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Le président russe a condamné, ce mercredi, la politique conduite «depuis des années» par les autorités de la Turquie qui profite, d’après lui, à la radicalisation de la population turque.
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Le fait que la Turquie a abattu un avion militaire russe témoigne de l’attitude ambiguë de la Turquie, estime le député socialiste Gérard Bapt. Il a partage sa vision de la situation avec RT France.
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La destruction d’un bombardier russe de type SU-24 à la frontière turco-syrienne est un incident d’une extrême gravité, estime l’économiste Jacques Sapir en présentant point par point ses conclusions sur l’avion abattu par les militaires turcs.
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La Turquie a abattu un avion de combat russe SU-24 à la frontière turco-syrienne, qui selon elle, a violé l’espace aérien turc. La Russie dément et affirme que son bombardier a été abattu sur le territoire syrien.