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26 avril 2024

Tunisie: spectacle du terrorisme et « CLONO-nialisme »


nov 25 à 11h34 PM

Tunisie: spectacle du terrorisme et « CLONO-nialisme »

LES PACIFISTES DE TUNIS

La Tunisie (rappel: Etat d’Afrique septentrionale devenu récemment Allié Majeur non-[encore] membre de l’OTAN) se prépare à la remise, le 10 décembre prochain à Oslo, de son Prix Nobel 2015 de la Paix (appuyé par les Etats membres de l’OTAN, à commencer par le Chef d’Etat de l’un d’entre eux, lauréat du titre en 2011…).

La tuerie d’hier, mardi 24 novembre, dans le centre ville de la capitale confirme, par les réactions d’indignation quasi unanimes observées localement, que ce pays a désormais dépassé avec succès le stade du néocolonialisme (concept désormais acquis) pour enter dans celui du « clono-nialisme ».

Le néologisme « clono-nialisme » provient du terme « clone » qui désigne en biologie une cellule (dans un ensemble) dérivant d’une seule cellule originelle dont elle est (avec les autres) une copie exacte.

Sociologiquement parlant, le phénomène aurait dû, depuis 2011, retenir l’attention des experts du printemps « arabe » en raison de l’existence d’une série d’indicateurs frappants.  Nous avons déjà cité nombre d’institutions qui sont des « copies-conformes » (donc des clones) de celles existant en France et qui furent imposées par la forces des choses de l’évolution « démocratique » (ou totalitaire, à voir…) dans ce dernier pays depuis les années 80. Cette dernière date correspond en gros à l’arrivée du « Parti Socialiste » et d’autres partis « frères » en Europe, lesquels ont fait le lit de l’atlantisme, désormais ouvert et de caractère ouvertement sioniste: participation aux « aventures » en Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, etc…

Par exemple, et sans parler de la préparation de la nouvelle Constitution elle-même (qui a mentalement épuisé le peuple pendant deux années) et de l’omniprésente (et parachutée) « société civile », on trouve la Haute Autorité à l’Audiovisuel (HAICA) qui est en fait une copie importée du Conseil de l’Audiovisuel en France. Son travail consiste à « réguler » (sic) et les Tunisiens peuvent s’attendre  à voir bannir le mot « sioniste » des médias dans les temps prochains. Au passage, et s’agissant de la quasi-dictature de la «  »société civile » », notons que si la grande majorité de la population tunisienne savait (avant 2011) ce que signifiait un « Za’im » (c’est-à-dire, chef nationaliste, défendant les intérêts de sa patrie , ici comprise au niveau macro-arabe; en d’autre termes, une personne qui n’a pas bradé et vendu son pays aux intérêts étrangers), la même population reste incapable de comprendre ce que signifie ce « truc »…

« Bilan de compétences » et terrorisme….

Juste avant le journal de 20 heures, à la Télévision « Nationale », laquelle allait couvrir l’événement de la tuerie du centre-ville, une étrange conférence de presse montrait le porte-parole de la Présidence présentant un « nouveau » « plan pour l’emploi ». Lors de l’exposé, on pouvait l’entendre employer des mots français comme « bilan de compétences » et autres expressions issues du jargon officiel du secteur florissant du business du chômage (pardon, de la « recherche d’emploi ») en… France… Nous nous sommes demandés:

-« Des « bilan de compétences » pour qui ? Pour les millions de non-suicidés par immolation de la « révolution de jasmin » encore chantée dernièrement Oslo lors de l’annonce du lauréat du Prix? »

Quant à la mise en spectacle par l’Etat « révolutionnaire » tunisien (et son inséparable « société civile »…) de l’indignation devant la tuerie de la part des, elle va au-delà de la recherche d’une simple « Union Nationale » de type Charlie. A ce propos, un autre clone fut la marche officielle, semblable à celle de Paris du 15 janvier, qui avait eu lieu à Tunis. Elle comptait toutefois moins de chefs d’Etat, probablement terrorisés, sur un terrain aussi imprévisible, à l’idée de voler en éclats….

Notons également qu’en raison de la puissance de leurs parrains atlantistes (de Paris à Londres et de Washington à 0slo maintenant), les mêmes acteurs tunisiens se posent en donneurs de leçons de « démocratie » aux autres Etats arabes. Ce fut le cas récemment avec l’Algérie, mise à l’index pour ne pas avoir fait son printemps. Ce fut cependant la Jamahiriya Libyenne qui en en fit les frais en premier: 250 000 morts pour lesquels l’Etat Tunisien n’a jamais présenté d’excuses au peuple libyen en raison de sa collaboration militaire officieuse mais désormais reconnue officiellement avec l’OTAN. Il y a aussi la Syrie avec un nombre de morts équivalent. De la même manière, l’Etat Tunisien n’a jamais présenté d’excuses au peuple syrien après avoir laissé nombre de ses hauts responsables inciter au départ des  milliers de paumés IST-islamistes tunisiens à se rendre dans ce pays pour y faire le « jihad » afin d’y contribuer au succès d’une « révolution » « démocratique » « comme la leur ».

La logorrhée des arrivistes « révolutionnaires » de la « société civile » verse carrément, et de manière caricaturale, dans la surenchère nationaliste. Ces jours-ci, on entend des chants patriotiques partout, y compris de nature panarabe et palestinien, comme le fameux « Samidun, Samidun! [Nous résistons, nous résisterons ! »] »)… Nous sommes en pleine confusion.

Les rapaces de la Maison Blanche doivent se délecter devant un peuple aussi docile et puérile malgré 5 années d’une lumpen-« révolution » dans laquelle il a littéralement tout perdu (jusqu’à son stade de football de Rades désormais hypothéqué au Capital transnational) et qui s’est traduite par près d’1 million de morts dans l’ensemble du monde arabe. Ce n’est pas la légitimité de sa révolte populaire initiale qui est remise éthiquement en question mais le silence et la complicité de l’Etat tunisien avec les désormais reconnues comme acquises « ingérences extérieures » (que quasiment personne n’ose nommer ouvertement: les USA pur commencer) dans les affaires des pays (de la Jamahiriya Libyenne à la Syrie et au Yémen).

En Tunisie, le spectacle du terrorisme (et ses techniques) est importé de France (clonage). Les médias se chargent d’enseigner à la menue population à s’indigner « comme il faut » et « selon les nouvelles normes » « démocratiques » dont le modèle en vigueur reste celui de l’Opération Charlie. Les slogans sont étrangement et quasiment les mêmes….

« Cherchez l’erreur » (jeu)

1) Aujourd’hui, mercredi 25 novembre, à la Radio « Nationale » Tunisienne,  à 10heures précises, le journaliste commençait une émission en tenant à qualifier les terroristes de lâches et de… « Jorden » (« rats »)(sic). Cela ne rappelle-t-il pas quelque autre événement dans la Jamahiriya Libyenne voisine, lequel fut suivi de l’orchestration d’une « indignation » générale, à commencer par celle des mêmes médias tunisiens qui allaient participer (avec Al-Jazeera, la BBC, France 24, etc.) au bombardement (médiatique) visant à couvrir les raids de l’OTAN contre un homme, un seul homme, qui n’aimait pas non plus les rats (étrangers) dans son pays…? … Cherchez l’erreur…

2) En Tunisie, depuis la lumpen-« révolution » de 2011, antinationaliste, antisocialiste et anti-internationaliste, USrael n’est, de loin, plus l’ennemi numéro un. C’est DA’SH, le monstre des apprentis-sorciers néocolonialistes assisté par les clonolianistes indigènes), qui l’est devenu… Cherchez l’erreur…

Par Les Pacifistes de Tunis (écrits vite, sur le vif et dans  l’horreur des méthodes importées d’indignation)

 

Sent: Saturday, November 21, 2015

Subject: A propos du cirage « TESTA DI MORO » en vente chez « MG »

A propos du cirage Testa di Moro » en vente chez « MG »

Ginette,

Ci-joint une image d’un produit de consommation dorénavant disponible dans les rayons de supermarchés (par exemple « Al-Magaza ‘Amma, « Magasin Général », « MG » pour les intimes ou les clients avec « carte fidélité »….) »dans la Tunisie de l’OTAN [allié majeur non-[encore] membre).

Il s’agit d’un cirage pour chaussures dont la couleur (marron foncé) indiquée en italien est « Testa di moro », soit « Tête d’Arabe » (équivalent de « Tête de Maure » ou « Tête d’Africain »)….  En France, on trouve (ou on trouvait) dans les pâtisseries des « Têtes de nègre », n’est-ce pas?

Cela illustre non seulement l’état de recolonisation mais pas seulement parmi le « petit peuple » car l’équivalent de ce produit existe parmi les élites intellectuelles: par exemple quand l’un d’eux publie un article expliquant l’intérêt pour la Tunisie d’héberger une base militaire de l’OTAN, en fait le déménagement de celle en Italie (Sicile) dont les habitants (qui, donc n’aiment pas les « Testa di Moro ») ne veulent plus…

A quel saint, blanc ou noir, se vouer après tout ça?

Par Les Pacifistes de Tunis (écrits sur le vif)

 

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