Le pétrole US flanche
5 mars 2016
En janvier, nous écrivions :
L’inexorable chute des cours du pétrole commence à avoir de sérieuses conséquences, les gros bras géopolitiques – à l’échelle mondiale (Etats-Unis, Russie) ou régionale (Arabie Saoudite, Iran) – étant également les plus gros producteurs d’or noir. Or, tous se retrouvent maintenant face à des défis difficiles.
En ouvrant les vannes afin de conserver leurs parts de marché (= mater la concurrence du schiste US, punir financièrement la Russie et couper l’herbe sous le pied de l’Iran « désanctionné »), les Seoud ont joué une carte bien dangereuse. Le gambit de Riyad n’a guère fonctionné jusqu’ici, pénalisant principalement l’Arabie Saoudite elle-même (…)
Le harakiri des Seoud provoque de sérieuses ondes de choc, tant au Texas qu’en Sibérie, ajoutant encore un peu plus à la complexité du grand jeu planétaire. La guerre d’usure est déclarée, qui fera ses victimes ; ceux qui y résisteront en sortiront renforcés.
Nous y voilà ! L’or noir américain vacille comme rarement. Un graphique est souvent plus parlant qu’un long texte :
Le nombre de puits aux Etats-Unis frôle son plus bas historique ! Certes, l’Etat fédéral américain ne dépend pas des revenus pétroliers comme ça peut être le cas pour l’Arabie Saoudite, l’Iran ou la Russie. Mais ce qui inquiète outre-Atlantique est l’éventualité de faillites en cascade entraînant celles des banques qui ont prêté à fonds perdus depuis le début du mirage du schiste. Krach en perspective ?