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20 avril 2024

Bagbo est de retour


« Union libre des peuples libres d’Afrique. Solidarité internationaliste des travailleurs »

N° Février 2021

fernentbirane@gmail.com Blog : http://fernent.blog4ever.com/articles –

https://www.facebook.com/fernentbirane/ – twitter : https://twitter.com/FBirane

 

Patriotes militants du Sénégal ! Union et vigilance

(Alla Kane)

Tous les patriotes de ce pays, de quelque bord qu’ils soient, qui militent en faveur d’un changement tendant à l’avènement enfin d’un Sénégal réellement souverain, maître de son destin, se doivent d’être extrêmement vigilants. Une vigilance de tous les instants pour ne pas se laisser détourner de leur objectif. Leur ennemi commun usera de tous les moyens à sa disposition pour stopper leur marche en avant, surtout quand il constate les progrès continus qu’enregistre le travail qu’ils accomplissent sur le terrain de l’action.

Dans cette situation, l’arme la plus prisée par cet ennemi est la DIVERSION qu’il faille absolument rejeter pour poursuivre le travail militant qui garantit la victoire. Ne jamais accepter de se laisser divertir par l’ennemi.

Ce qui préoccupe au plus haut point aujourd’hui les éléments du système en vigueur dans notre pays depuis plus de 60 ans c’est ce que j’appelle la COURBE SONKO.

Toute analyse de la situation politique qui n’en tient pas compte passe à côté.

La COURBE SONKO représente l’évolution du pourcentage de voix obtenu par le candidat Ousmane Sonko entre les élections législatives du 31 juillet 2017 et, la présidentielle du 24 février 2019. Soit respectivement 35.705 voix (1,15%) et 687.523 voix (15,67%). En moins de deux ans, le pourcentage a été ainsi multiplié par plus de 10.

Le coup d’accélérateur traduisant une peur bleue a été l’éclatante réussite de la campagne de levée de fonds qui devait servir au financement de la tournée nationale (Nemmeku Tuur) que le Président Ousmane Sonko devait faire à travers les régions du Sénégal. Ce sont les images de la Caravane du Président Ousmane Sonko à travers le pays prise d’assaut par les masses populaires qu’il fallait éviter par tous les moyens. Images qui allaient signer avant 2024 la victoire éclatante du président Ousmane Sonko à l’élection présidentielle prévue à cette date.

Cela préoccupe profondément tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur, sont les bénéficiaires des privilèges exorbitants du système en place depuis plus de 60 ans. Cela les préoccupe profondément quand ils savent que le président Ousmane Sonko a manifestement proclamé dans son programme qu’il a pour objectif de mettre fin à ce système.

Tous les coups, passés, présents et à venir, portés contre le président Ousmane Sonko n’ont été et ne le seront que pour stopper sa marche sûre vers la victoire; pour inverser sa courbe ascendante traduisant l’adhésion de plus en plus massive du peuple à son programme anti système.

Les patriotes militants laisseront-ils faire ? Démissioneront-ils ? Baisseront- ils les bras ? Sont-ils prêts à continuer le combat jusqu’à la victoire ?

Pourquoi sous d’autres cieux, dans d’autres pays de divers continents, les patriotes ont-ils mené cette lutte jusqu’à la victoire ? Pourquoi ne pas s’inspirer de leurs expériences pour mener notre peuple à la victoire sur ses oppresseurs ?

Des patriotes chinois, derrière Mao Tsé Toung, ont fait face à leurs ennemis de 1921, date de création du Parti Communiste Chinois jusqu’à la victoire du 1er Octobre 1949. Ils ont légué à l’histoire la longue marche de 10.000 Km d’une durée d’un an (16 octobre 1934 au 22 octobre 1935) au cours de laquelle des dizaines de milliers de combattants y ont laissé leurs vies. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la notre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes algériens, derrière le FLN, ont mené la lutte armée du 1er Novembre 1954 jusqu’aux accords d’Evian-les-Bains du 16 mars 1962 consacrant leur victoire. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la notre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes vietnamiens, derrière Ho Chi Min et Van Guyen Giap, ont engagé leur lutte de libération nationale de Novembre 1946 jusqu’à la victoire de Dien Ben Phu le 7 mai 1954 consacrée par les accords de Genève du 20 juillet 1954. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la nôtre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes camerounais, derrière l’UPC, ont mené la lutte contre le colonialisme français jusqu’au sacrifice suprême de leurs compagnons Ruben Um Nyobe tué dans le maquis le 13 septembre 1958, Félix Roland Moumié empoisonné en Octobre 1960 à Genève par les services secrets français, Osende Afana assassiné le 15 mars 1966 dans le sud Est du pays et Ernest Ouandié jugé, condamné et fusillé le 15 janvier 1979. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la nôtre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes tunisiens, derrière Habib Bourguiba et son parti le Néo Destour crée en 1934, se sont battus jusqu’à l’indépendance de leur pays proclamée le 20 mars 1956. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la notre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes cubains, derrière Fidel Castro, Camilio Cienfuegos, Raoul Castro et Ernesto Ché Guevara, ont mené la guérilla dans la Sierra Maestria jusqu’à la victoire avec l’entrée victorieuse de leurs troupes à la Havane le 1er janvier 1959. En débarquant du GRANMA le 2 décembre 1956, sur la Côte Sud-est de l’île de Cuba, ils étaient 82 guérilleros ; 16 seulement survécurent aux balles de l’armée du dictateur Fulgencio Batista. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la nôtre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes marocains, derrière l’Istiqlal et Sidi Mohamed ben Youssef (futur roi Mohamed V), ont combattu avec détermination le protectorat français de 1944 au 2 mars 1956 date de la proclamation de l’indépendance de leur pays. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la nôtre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes sud-africains, derrière l’ANC crée en 1912 et ses dirigeants comme Nelson Mandela, Oliver Tambo et autres, ont consenti les sacrifices les plus élevés dans leur combat contre l’Apartheid jusqu’à la libération de Mandela le 11 février 1990 après 27 ans d’emprisonnement et son élection comme premier Président noir d’Afrique du Sud en avril 1994. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la notre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le notre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Des patriotes français, au sein du Conseil national de la Résistance, ont mené des actions les plus téméraires contre les forces d’occupation de l’Allemagne nazie et le gouvernement de Vichy, depuis l’armistice du 23 Juin 1940, jusqu’à la libération en 1944. Engagement payé par 60.000 disparus qui ne sont jamais revenus et 30.000 fusillés. Sont-ils plus patriotes que nous ? Aiment-ils leur patrie plus que nous aimons la nôtre ? Ont-ils un esprit de sacrifice plus élevé que le nôtre ? Sommes-nous capables de faire et de réussir ce qu’ils ont fait et réussi ? Quelles réponses à ces questions ?

Ainsi va le patriotisme; le patriotisme militant. Il y va toujours jusqu’à la victoire. Sommes-nous réellement des patriotes militants ? Si nous le sommes, sommes-nous alors prêts à consentir tous les sacrifices liés au militantisme patriotique ?

Comme partout ailleurs notre combat doit se poursuivre jusqu’à la victoire. Et comme partout ailleurs nous devons être prêts à payer le prix qu’il faut pour cette victoire.

Notre objectif est de mettre fin au système néocolonial senghorien qui régit toutes les activités du pays depuis 1963. Plus le peuple adhère au programme anti-système, plus la victoire est proche et plus les épreuves se démultiplient : chasse à l’homme, arrestations, tortures, jugements, condamnations, emprisonnements, empoisonnements, grenades lacrymogène, tirs à balles réelles, infiltrations, assassinats, etc. La seule réponse est de faire face. La lutte patriotique n’est pas une soirée de TANN BEER. Nos forces de police présentent aujourd’hui l’image des TONTON MACOUTES du président François Duvalier et de son fils Jean Claude Duvalier d’Haïti.

Aujourd’hui les meilleurs fils du peuple, ses enfants les plus valeureux sont traqués, violentés, arrêtés et jetés en prison comme des criminels. Leur place n’est pas la prison. Tous les progressistes, les démocrates, les patriotes, les militants du respect des droits de l’homme, les membres de la société civile, les jeunes, et les femmes de notre pays doivent exiger leur libération immédiate et sans condition. La rafle des patriotes doit cesser.

Le travail de conscientisation, d’organisation et de mobilisation des masses populaires qu’ils abattent sans répit ne doit souffrir d’aucun arrêt jusqu’à la libération de notre pays des griffes du néocolonialisme implanté par les accords du 4 avril 1960.

Le peuple sénégalais ne doit plus accepter le traitement dégradant que les agents de ce système continuent de réserver à ses vaillants enfants que sont les patriotes militants qui se donnent corps et âme dans la lutte de libération pour la souveraineté nationale.

Face au développement de la situation la devise du Parti africain de l’indépendance (PAI) est plus que d’actualité, à savoir : « ORGANISATION – DISCIPLINE – COMBAT » dans l’Union et la vigilance.

Alla KANE,  Membre du SP de Yoonu Askan wi / Mouvement pour l’Autonomie populaire

 

COMMUNIQUE CONJOINT

YOONU ASKAN WI / FRAPP France DEGAGE

COMPLOT D’ETAT CONTRE OUSMANE SONKO :                                             LIBERTE IMMEDIATE POUR FATIMA MBENGUE                                                             ET TOUS LES OTAGES POLITIQUES DU PRESIDENT DICTATEUR !

Fatima M’bengue a été encore arrêtée, pour la deuxième fois en l’espace de quatre jours alors que, comme d’habitude, elle allait apporter à manger aux personnes arrêtées et détenues arbitrairement par le pouvoir du président Macky Sall, nouveau converti aux méthodes de la dictature. Fatima Mbengue, membre de FRAPP et de Yoonu Askan Wi, une jeune femme courtoise, sereine, pleine de respect à l’égard d’autrui, et en même temps une militante convaincue, engagée, courageuse et infatigable, constante et ferme sur les principes. Dans leur communiqué commun du 03 janvier 2021, le MRDS, le RND et Yoonu Askan Wi écrivaient ceci : « Monsieur le Ministre de l’Intérieur inaugure bien mal et son magistère et l’année 2021 » en ne trouvant mieux à faire que de « brandir une menace de dissolution à l’encontre du parti PASTEF », coupable à ses yeux de s’adresser, en toute transparence, aux citoyens sénégalais de l’intérieur et de la diaspora, pour une collecte de fonds dans le cadre du déploiement de ses activités !

C’est ce même ministre qui annonce à présent, selon la presse, sa décision d’assurer une « protection policière » à l’accusatrice du député Ousmane Sonko, laquelle serait pourtant déjà placée en lieu sûr, invisible et injoignable, dès le lendemain du dépôt de sa plainte ! Pauvre victime, elle aussi ! Pendant ce temps, on organise la chasse à l’homme contre tous les supposés proches de Sonko, traqués et jetés au gnouf sans autre forme de procès que « la loi du plus fort » ! Le procureur de la République a formulé une plainte contre X, mais par un simple tour de passe-passe, on ne sait sur la base de quel dossier et de quelle procédure, les lettres de transmission du procureur général près la cour d’appel et du ministre de la justice adressées au président de l’Assemblée nationale et le déclenchement par ce dernier de la procédure de levée d’immunité parlementaire décident tout de go que monsieur X, c’est monsieur Sonko, un point un trait, au ‘’pays de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs’’ ! Dans le même temps, sous le couvert commode de la pandémie à coronavirus, dont soit dit en passant, les ravages ne cessent de monter en flèche chaque jour qui passe, le président dictateur prolonge les pleins pouvoirs qu’il s’est octroyés, confisque nos libertés, fait décréter couvre-feu sur couvre-feu et même interdire la vente d’essence au détail. De quoi ou de qui a-t-on peur ?

Mais qu’ils se le tiennent pour dit : toutes les intimidations, tous les micmacs du monde n’empêcheront pas la vérité d’éclater au grand jour et de triompher des autocrates prédateurs. Liberté pour Fatima Mbengue, Abasse Fall, Birame Soulèye Diop et son épouse, ainsi que pour l’ensemble des militants pourchassés et des citoyens injustement détenus, de Dakar à Bignona et ailleurs ! La résistance du peuple vaincra !

Fait à Dakar le 2 1 février 2021

Pour le FRAPP : Le Secrétariat Exécutif               Pour Yoonu Askan Wi : Le Secrétariat Permanent

 

Intervention Conférence de presse de l’opposition sénégalaise en France

20 février 2021

 

La Démocratie est un acquis au Sénégal. Toute l’histoire politique de notre pays nous montre que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. En 2012, dans la lutte qui a conduit à l’arrivée de Macky Sall à la magistrature suprême, des Sénégalais ont donné de leur vie, dans la rue, ne l’oublions jamais !

Mais la Démocratie est fragile et les Sénégalais l’ont peut-être oublié. Depuis quelques années, ils se sont habitués à voir les hommes et les femmes politiques en prison mais c’est un danger de croire que c’est ça la normalité.

Dans les années 60, certains militants politiques ont connu la clandestinité. D’autres ont été envoyés manu militari dans l’armée puis au front. Ils se sont battus malgré les difficultés et ont obtenu une démocratie exemplaire pour notre pays. Mais c’était un combat de tous les jours.

Notre Démocratie est en danger !

En 2011, c’est également par la lutte que le Peuple sénégalais a préservé ses acquis démocratiques grâce aux mouvements de la société civile mais également grâce à cette jeunesse devenue consciente et qui refuse désormais de mourir de faim de soif et d’ignorance. Nous avons tous vus ces milliers de jeunes se jetant à la mer en criant Barça Mba Barsakh ! (Barcelone ou la mort !). Qu’est-ce qui peut pousser un jeune plein de vie à préférer la mort ? La pauvreté ? Non, plutôt le désespoir ! Le désespoir de n’avoir aucune perspective dans son pays car n’oublions pas que dans les années 80, il n’y avait même pas de visas entre la France et le Sénégal mais aucun raz de marée vers l’Europe à l’époque. La situation s’est aggravée et les laissés pour compte sont surtout les jeunes, cette jeunesse oubliée parce qu’un 4×4 vaut bien mieux pour un ministre qu’un emploi pour un jeune.

Notre Démocratie est en danger !

Ousmane Sonko, arrivé troisième aux dernières élections présidentielles et pour une première participation a proposé aux Sénégalais un programme de rupture. Radié de la fonction publique, diffamé, insulté tous les jours, le Peuple l’a malgré tout choisi comme un élu de la République, un représentant du Peuple. Et aujourd’hui, tout semble indiquer qu’on veut le museler grâce à ce qui s’apparente pour nous à une machination. Mais le mensonge peut courir une année, la vérité le rattrape en une journée.

De jeunes activistes du Front pour une révolution Anti-impérialiste Panafricaine et Populaire – FRAPP sont arrêtés et mis en prison ainsi que des représentants de PASTEF, le parti d’Ousmane Sonko. Est-ce pour préparer une arrestation prochaine de Sonko en essayant de déstabiliser ces organisations de résistance qui ont prouvé toute leur capacité à faire front et à mener le combat dans la rue ?

Ces jeunes comme Fatima MBENGUE du FRAPP et de YAW qui ont découvert la lutte pour la plupart en 2011 et ont certainement contribué à l’arrivée au pouvoir de M. Macky Sall. Leur place n’est pas en prison mais plutôt en tant qu’icône de la Liberté guidant le Peuple contre l’injustice et l’arbitraire. Nous demandons la libération de tous les jeunes activistes et militants politiques et le respect de la liberté d’expression et de manifestation garantie par notre constitution.

Nous demandons au Président de la République de faire le choix de la paix des cœurs et des bonnes volontés. C’est au Peuple souverain de choisir ses représentants et notre pays a choisi la Démocratie et non pas les coups bas et l’emprisonnement des opposants. Ce n’est pas notre Sénégal que nous partageons tous !

La Démocratie est une lutte de tous les jours alors résistons contre cette dérive autoritaire, autocratique et dangereuse pour notre pays !

Moulaye AIDARA – Yoonu Askan Wi

Collectif Afrique /FranceCA -_collectifafrique1@gmail.com

SENEGAL

TENTATIVE D’ÉLIMINATION DU LEADER DE L’OPPOSITION PAR L’AUTOCRATE MACKY SALL

Une accusation privée aussitôt démentie sans respect de la présomption d’innocence et sans jugement est utilisée pour placer des contingents de policiers devant la maison de celui qui est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019 au Sénégal. Alors que l’accusatrice est accusée d’avoir obtenu 40 millions de francs CFA pour faire sa fausse accusation et que la propriétaire du salon de massage remet en cause les allégations non prouvées, le président de l’Assemblée Nationale du Sénégal convoque les présidents des commissions pour statuer sans le dire sur « la levée de l’immunité parlementaire » du député Ousmane Sonko.

Voilà ce qui met le feu au pays de la « téranga » comme on peut le lire dans la presse sénégalaise : « Bignona brûle », « l’Ambassade à Paris est envahie par plus de 200 patriotes », « les populations se révoltent », etc.

Après avoir utilisé l’Etat pour éliminer arbitrairement des élections Karim Wade, Khalifa Sall, après avoir fait usage de faux et l’arbitraire pour mettre fin à la fonction d’inspecteur des impôts de O. Sonko, après avoir acheté le ralliement de I. Seck arrivé second de la présidentielle selon les résultats préfabriqués, après avoir exclu de sa « majorité présidentielle » tou(tes) ceux et celles qui lui rappellent que la Constitution du pays interdit formellement et solennellement tout troisième mandat avec de surcroît la formule  » nulle ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », voilà la tentative en cours d’empêcher Sonko de briguer la présidentielle de 2024.

Le coup foireux et totalement non crédible d’instrumentaliser le sexe féminin pour disqualifier un concurrent et fausser la compétition électorale présidentielle à laquelle Macky n’a constitutionnellement pas droit est un signe de la mise à mort de la démocratie formelle et la mise en place d’une autocratie libérale apatride néocoloniale.

Le fait que personne ne sait quand est-ce que doivent se tenir les élections locales, renvoyées plusieurs fois déjà, fait entrevoir la supercherie électorale qui consisterait à faire coïncider les élections locales, les législatives prévues en 2022 avec la présidentielle en 2024.

Et voilà que des citoyens Sénégalais mettent la main à la poche pour donner en millions de francs CFA une souscription à Pastef.

La peur du candidat Sonko empêche le dictateur Macky de dormir, il faut stopper par la mobilisation populaire l’autocrate Macky Sall que manifestement la poule aux œufs d’or de la manne du pétrole et du gaz rend « fou » au point d’oublier qu’il déclarait contre les manœuvres liberticides de son mentor libéral A. Wade le 20 juin 2011 que : « J’appelle tous les militants républicains soucieux de l’avenir de notre pays et de nos institutions de venir nous rejoindre dans la rue pour faire cesser le processus de monarchisation du Sénégal. Le combat contre le régime se fera dans la rue« .

A l’époque plus d’une dizaine de jeunes Sénégalais ont payé le lourd tribut sur l’autel de la mort pour sauver la démocratie dont l’actuel locataire devenu dictateur avait été le bénéficiaire. Alors Macky, bas les pattes devant Sonko.

09/02/21

SENEGAL

SCANDALEUX KIDNAPPINGS D’ETAT ET PROCÉDURE

DE LEVÉE DE L’IMMUNITÉ DU DEPUTE DU PEUPLE SONKO:

STOP A LA FORFAITURE DU DICTATEUR MACKY SALL

           Macky Sall ne s’embarrasse plus du plumage du label donné au Sénégal de « vitrine démocratique » de la françafrique.

Il y va à coups de répression aveugle, de prise d’otages de militants de Pastef, de leurs demander leurs « ethnies », d’arrestations d’épouse d’un responsable de Pastef, de militants qui apportent à manger et des habits aux arrêtés, d’activistes qui ne portent soi disant pas le masque, de faire disparaître la malheureuse accusatrice après l’avoir escortée illégalement pendant le couvre feu pour qu’elle porte plainte, de maltraiter voire torturer les témoins qui démentent l’accusation, d’envoyer un chef d’accusation portant la mention X pour faire lever l’immunité parlementaire du député Sonko, ce que dénoncent, dans un sursaut de salubrité publique, les députés de l’opposition lesquels ont boycotté la mascarade de la commission ad-hoc de l’Assemblée Nationale, etc.

L‘apprenti dictateur perd son sang froid, s’affole et chaque acte de son complot devient un flagrant délit mafieux d’un président qui n’hésite même plus à piétiner la Constitution, les lois du pays et les droits des citoyens.

Même sa propre administration se rebiffe tellement ce qu’on lui demande est gros, trop, c’est trop. Les PV d’auditions, les rapports médicaux démasquant les mensonges de l’accusation arrivent sur les tables de la presse TV, journaux, radios, réseaux sociaux.

Les autorités des différentes religions et confréries commencent à s’inquiéter publiquement des agissements autocratiques illégaux du président de ce qui était censé être jusqu’ici une « République Démocratique exemplaire citée en modèle en Afrique ».

Les aveux liberticides de Macky Sall, disant le 31 décembre 2020, toute honte bue, qu’il a le pouvoir irresponsable de mettre le feu au pays ou pas parce qu’en dernière instance le pouvoir judiciaire lui est soumis.

Macky Sall a peur, il est obsédé par son troisième mandat que lui interdit pourtant la Constitution laquelle dit clairement « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ».

Macky sait que même s’il bafouait, comme son mentor A. Wade en 2011, la loi fondamentale du pays en candidatant une troisième fois, Sonko le battrait à plate couture et sera élu président de la République.

Voilà le cauchemar de l’aventurier mafieux Macky Sall, voilà ce qui l’empêche de dormir, voilà pourquoi il est prêt à marcher sur des cadavres pour assouvir sa soif de continuer à brader le pétrole, le gaz, le fer, le poisson, le foncier de cette terre d’Afrique qu’est le Sénégal.

IL FAUT ARRÊTER LE DICTATEUR EN METTANT FIN AU COMPLOT EN COURS ET EN BLOQUANT LE PROJET FUNESTE DU MANDAT DE TROP: LE TROISIÈME QUI LE REND « FOU ».

Fait le 17/02/21

SENEGAL

DES ARRESTATIONS ARBITRAIRES, AUX KIDNAPPINGS ET AUX PRISES D’OTAGES DE L’ETAT AUTOCRATIQUE

Macky déchaïne les prises d’otages qui sont Guy Marius Sagna, Clédor Sène, Assane Diouf en violant l’article 33 de la Constitution qi interdit toute violation de domicile. Dans sa fuite en avant répressive d’autres vont suivre.

Ces prises d’otages de l’autocrate Macky Sall succèdent aux kidnappings de Fatima Mbengue, Birame Souleye et son épouse, Abass Fall, Abdoulahi Diène, Dahirou Thiam, Pape Malick Seck et aux arrestations de plusieurs dizaines d’autres militants de Pastef, du FRAPP ou tout simplement de démocrates qui s’opposent à la dictature.

Le complot étant démasqué devant l’opinion publique avec l’étalage de toute la saleté politico-judiciaire fomentée contre le leader de l’opposition Sonko, Macky Sall croit pouvoir encore duper les Sénégalais avec le même mépris cynisme pour la vérité qu’il n’a cessé d’afficher à chacun des actes liberticides successifs de sa mal-gouvernance devenue légendaire.

Le voilà avec aplomb, après le pschitt public de sa campagne de désinformation tendant à masquer son « watergate » anti-Sonko, déclarer : « Je ne sais pas ce qu’il en est dans le fond et je ne peux pas souhaiter, même à mon pire (sic!) adversaire une telle situation. Il y a une accusation, une procédure en cours, et il ne faut pas mêler (sic!) le Président à des choses qui ne le regardent aucunement ».

Les mots ont un sens sont :  » Je ne peux souhaiter à mon PIRE adversaire » avec « je NE SAIS PAS ce qu’il en est DU FOND » et « ne pas mêler le président ». Il suffit de comparer ceci avec la sortie de Macky Sall, le 31 décembre 2020, disant devant tout le pays qu’il a le « POUVOIR DE DÉCIDER » en matière de justice parce que « les procédures judiciaires remontent » jusqu’à lui pour voir pointer les longues oreilles du comploteur en chef qui a osé afficher son arrogante volonté de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Malgré le flagrant délit de conspiration révélé aux yeux de tous, Macky veut faire prendre aux Sénégalais « des vessies pour des lanternes » alors que tout prouve, comme il en a été coutumier dans les affaires précédentes qui le rattrape aujourd’hui, l’instrumentalisation illégale sans scrupule du Judiciaire et du Législatif par l’Exécutif.

Macky Sall à peur du vrai suffrage universel et il est prêt à toutes les abjections pour imposer sa troisième candidature : acheter les opposants véreux, mettre ceux qui lui résistent en prison en rendant servile le judiciaire et le législatif et bafouer tous ses serments sur l’équité et la loyauté dont parle la loi fondamentale du pays.

Il y a chez Macky Sall une ignorance crasse et un dégoût ignoble de toute culture de la séparation et de l’indépendance des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire.

Mais il y a aussi les graves faits d’ethnicisation révélés dans cette scandaleuse cabale pour éliminer le leader de l’opposition.

Ces exemples inadmissibles d’arrestations arbitraires suivies de maltraitances et souillées par des demandes sur les origines ethniques sont un piétinement inimaginable de mémoire de Sénégalais de la Constitution selon laquelle  » Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi » (article 5). Macky est responsable d’infraction ouverte à la loi du pays dont il devrait pourtant être le « garant de l’inviolabilité »

Dans un pays où un Sérère de confession catholique a été président, il apparaît clairement que Macky Sall met le pays de la « téranga » en danger de « rwandisation » parce que la voie la plus courte et la plus directe de devenir milliardaire dans la néo-colonie de la françafrique est la mauvaise gestion bureaucratique de l’Etat.

Il est clair qu’il est hautement patriotique de RÉSISTER et FAIRE ECHEC aux manigances mafieuses de l’actuelle bourgeoisie bureaucratique d’Etat incarnée par la perversion vénale et dictatoriale du libéral Macky Sall.

Le peuple peut et doit stopper dans l’UNITE la dictarure néocoloniale de Macky Sall aux abois, car comme le proclame l’article 1 de la la Constitution : « Le principe de la République du Sénégal est : gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple« .

23/02/21

 

[Petite compilation des mensonges et contradictions d’Adji Sarr]

 

Alioune Badara MBOUP

 

Le niveau intellectuel élémentaire d’Adji Sarr, son impréparation au banditisme d’État, la médiocrité du scénario proposé par les commanditaires et surtout sa facilité à mentir systématiquement sans réfléchir sur la cohérence d’ensemble de ses propres mensonges font que nous sommes carrément en face d’accusations totalement fantaisistes qui ne feront perdre du temps à aucun juge sérieux.

I-Sur l’auteur de la plainte

Version A : A la question « êtes-vous la rédactrice de la plainte », Adji Sarr répond en toute naïveté qu’elle a bien rédigé la plainte.

Remarque : Toute personne objective sait qu’elle ment. Elle ne peut dans l’absolu rédigé la plainte. Adji sarr a donc commencé son audition par un mensonge flagrant. Aussi, entre la plainte et les PV, les déclarations de la plaignante sont discordantes. Signe d’un manque de coordination entre Adji et les commanditaires sur ce point.

Version B : La plainte a été rédigée par un avocat ou une avocate. Preuve : Sidy Ahmed Mbaye, dans son PV d’audition, dit avoir pris contact avec un avocat qui leur a aussi mis en relation avec un médecin.

Entre l’évidence qu’elle n’a pas rédigé la plainte et l’implication de l’avocat (e) dont parle Sidy A. Mbaye on sait où se situe la vérité : elle n’a jamais écrit la plainte.

II- Sur la date de son prétendu premier viol, Adji Sarr a eu un trou de mémoire !

1°) C’était quand la date du premier viol, elle répond : « je ne sais pas, j’ai oublié »,

2°) Elle oublie la date de son premier viol, mais n’a pas oublié les dates et jours où elle a massé Sonko : 31 décembre, 21 janvier, 2 février. Mieux, elle donne avec une relative précision les heures de passage de Sonko : le 2 février c’était à 21 h ; le 31 décembre 2020 c’était à 19 h00 ; le 21 décembre c’était entre 14 h et 15 h

NB : Quand on imagine on n’a pas toujours le temps et le réflexe intelligent d’inventer avec une date précise. L’essentiel étant de sortir l’accusation et non de la dater. Comment ne pas connaitre le jour clé à partir duquel, comme elle l’a dit dans la plainte, sa « vie a basculé » ?

III- Sur les circonstances des supposés viols

Entre son PV d’audition et sa plainte, Adji Sarr a du mal à présenter une seule version des faits ; elle prétend pourtant avoir rédigé seule sa plainte rappelez-vous :

1°) Version A – Dans son PV d’audition, Adji Sarr déclare que lors du premier viol que : « Pour me violer, Sonko m’a menacé de me faire licencier…» ; donc chantage.

2°) Version B – Dans sa plainte cette fois-ci, Adji Sarr dit plutôt que pour la violer Ousmane Sonko l’a « étranglé et contrainte d’avoir des rapports sexuels avec lui » ;

3°) Version C – Dans la plainte aussi Adji Sarr dit qu’Ousmane Sonko vient toujours avec 2 armes et c’est avec ces armes qu’il l’a menacé pour avoir des rapports sexuels non consentis avec elle ;

NB : Mensonge : lors de son AUDITION Adji Sarr décrivant les circonstances des ‘‘viols’’ ne parle ni de menaces de mort, ni d’armes, ni de strangulation, mais SEULEMENT de chantage au licenciement. En présentant alors les faits différemment dans sa PLAINTE, nous avons preuve qu’elle n’a pas écrit la plainte et qu’elle a oublié le scenario inscrit dans la plainte.

IV- Sur sa prétendue grossesse et l’introuvable plainte de son père contre Sonko

1°) Pour quitter son logement dans le domicile de sa patronne Adji sarr a prétendu être en état de grossesse, avoir été engrossée par Ousmane Sonko et que son père avait porté plainte contre Sonko

2°) Tout est faux ici :

-Elle n’a jamais été en état de grossesse, sinon le gynécologue, Alfousseyni Gaye l’aurait constaté dans son bilan.

-Son père n’a jamais porté plainte contre Sonko

NB : ce mensonge (grossesse) elle l’a produit juste pour pouvoir quitter le domicile de Ndeye Khady Ndiaye qui la logeait.

V- Adji et les messages écrits de Sonko qu’elle prétend avoir reçu

Version A : Dans sa plainte, Adji Sarr écrit : « Hier seulement (le 2 février) il a envoyé un message écrit pour dire qu’il allait venir, de l’attendre » ;

Version B : Le gendarme lors de son audition lui demande de lui montrer le message. Adji Sarr change aussitôt de version : « NON, ce n’est pas à moi qu’il a écrit le message mais plutôt à ma patronne. C’est ma patronne qui m’a transféré le message.

NB : ce changement de version entre sa plainte et le PV montre qu’elle n’a pas écrit la plainte et qu’elle ne maitrisait pas du tout le scénario.

Version C : Lors de l’audition de Ndeye Khady Ndiaye, propriétaire du Salon, les mensonges de Adji Sarr font jour : à la question de savoir si Sonko envoie des messages avant de venir à l’institut, elle répond : « Non je ne me rappelle pas ».

La propriétaire contrairement à ce qu’à dit Adji Sarr, dément avoir transmis le 2 fevrier à Adji Sarr un quelconque message lui disant qu’Ousmane Sonko allait venir. Le message transmis concernait un client arabe et non Ousmane Sonko et ce message sur ce client arabe elle l’a transféré le 1er février et non le 2 février.

NB : Interrogée sur la preuve de ce message d’Ousmane Sonko que lui aurait transféré sa patronne, Aji Sarr dit l’avoir supprimé, car la mémoire de son téléphone était pleine.

On remarquera aussi, comme elle le reconnait, avoir informé Sidy Ahmed Mbaye de l’arrivée de Sonko dans l’institut. À quelles fins ?

VI- Sur la sortie de Aminata BA de la salle de massage le 2 février 2021

1°) Version A : Adji Sarr dans son PV : « C’est Sonko qui lui a demandé de faire sortir Aminata BA.

2°) Version B : selon Aminata BA : « c’est Adji Sarr qui m’a demandé de sortir et de la laisser seule avec Sonko. Elle dit aussi que dans l’Institut il n’est pas autorisé de rester seul avec un client.

VI- Virginité

Dans son PV Adji Sarr, faisant référence au premier viol qu’elle aurait subi de la part de Sonko, dit : « je tiens à préciser que c’était la première fois que je faisais un rapport sexuel » ;

N’est-ce pas, la même Adji Sarr qui, dans une autre affaire, avait déjà accusé de viol un de ses maitres ?

VII- Adji Sarr et la moto Jakarta

Avec quel moyen de transport Adji a-t-elle quitté l’institut de massage la nuit du 2 février ?

Version d’Adji sarr: Lors de son audition, la propriétaire de l’institut dit qu’Adji Sarr, après lui avoir annoncé sa grossesse, lui a dit que c’est une moto Jakarta qui viendra la prendre.

Version d’Ibrahim Koulibaly mari du Propriétaire du salon de massage : C’est un véhicule noir qui est venu la prendre

Version de Sidy Ahmed Mbaye : elle m’a appelé pour que la conduise à l’hôpital

Version d’Adji Sarr après confrontation : « Je suis sortie la nuit à bord d’un véhicule pour aller à l’hôpital et faire un prélèvement ».   Cette dernière version peut être considérée comme la version de la résignation puisqu’elle reconnait avoir menti à sa patronne sur son moyen de transport.

Au total, de sa plainte qu’elle n’a jamais rédigé jusqu’au Jakarta qu’elle n’a jamais pris, tout est mensonge chez Adji Sarr.

 

COMMUNIQUÉ DE DOOLEEL PIT-SÉNÉGAL

SUR L’AFFAIRE SONKO-ADJI SARR

23 Février 2021 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE

 

Depuis le début du mois de février 2021, la scène médiatique nationale est dominée par une affaire judiciaire, dont des indices laissent entrevoir une manipulation politique orchestrée par des personnes proches du pouvoir.

La pandémie de Covid-19 et ses terribles conséquences sanitaires et socioéconomiques n’a pas émoussé le zèle comploteur de certains !

L’accusation de viol proférée contre le leader du PASTEF Ousmane Sonko par une jeune masseuse, a donné lieu à des manipulations médiatiques et une célérité procédurale contrastant avec le temps habituellement long de la justice, qui confortent plus d’un dans l’idée que cette affaire a des relents de règlement de comptes politique.

Quand on y ajoute que certains des protagonistes sont des proches de dirigeants de la Coalition BBY connus pour la haine qu’ils vouent au leader du PASTEF, les derniers doutes s’envolent. Que dire de l’attitude équivoque de Macky Sall, qui se serait mis en première ligne, dès le début, en donnant des consignes à ses partisans de « ne pas se mêler de cette affaire » qui serait « privée » ?  En fait d’affaire privée, il semble bien s’agir d’une tentative de liquidation du leader de PASTEF.

En effet, après l’exil forcé de Karim Wade et la détention arbitraire de Khalifa Sall, la majorité ne rêve que de faire emprisonner le député Ousmane Sonko, un des derniers obstacles à leur projet totalitaire. Ce faisant, elle ambitionne de donner un coup de grâce à l’Opposition sénégalaise, qu’elle pense agonisante, depuis les défections inattendues de certains de ses leaders les plus en vue, ce qui est supposé créer des conditions plus propices d’obtention par le président Macky Sall d’un troisième mandat illégal. Ils auraient, ensuite, comme la volonté d’organiser, à leur guise, la transmission du pouvoir, à travers des élections tronquées, afin d’assurer la pérennité de leur régime honni, au-delà de 2035.

Aujourd’hui, les Sénégalais ont tous compris les raisons de cette obstination à garder le pouvoir :

  1. Macky Sall et ses partisans ne veulent pas avoir à rendre compte de leur gestion de notre pays devant un gouvernement qui leur succédera et qui sera déterminé à défendre les intérêts des populations,
  2. L’État français, à la solde de ses multinationales, voit en Macky Sall le principal soutien à ses politiques de pillage des ressources de nos pays africains.

Cette cabale traduit aussi une fragilité de nos institutions, car s’inscrivant en droite ligne de l’aggravation de la domestication du pouvoir législatif, de la démission de l’institution judiciaire et d’un hyper-présidentialisme exacerbé, sources de mal gouvernance et d’arrogance dans l’exercice du pouvoir.  Autant de reculs graves de l’État de droit, sur lesquels les militants de la Démocratie n’ont cessé d’alerter l’opinion ces dernières années. D’autant plus que ces dérives résultent du refus obstiné du président Macky Sall de mettre en œuvre les conclusions pertinentes des Assises Nationales et l’avant-projet de constitution de la C.N.R.I, qui, entre autres, prônaient la séparation et l’équilibre des différents pouvoirs, ainsi que le respect de toutes les libertés.

Par ailleurs, cet épisode confirme la transformation progressive de notre État de droit en État policier, qui épie ses citoyens et essaie de les contrôler, voire de les domestiquer, en s’abritant derrière des motifs comme la lutte contre le terrorisme, l’atteinte à la sûreté de l’État…etc.

Les citoyens sénégalais ne sauraient jouir de la liberté politique sans l’acheter par quelques sacrifices, et ils ne s’en emparent jamais qu’avec beaucoup d’efforts et sous ce rapport, notre Comité de la plateforme de réflexion (C.P.R) « DOOLEEL PIT-SENEGAL NGIR DEFARAAT REEWMI » salue tous les compatriotes qui se sont soulevés pour défendre nos libertés, notamment les jeunes et appelle à la résistance toutes les forces sociales soucieuses de la préservation de la justice, notre bien le plus précieux pour vivre en paix, et construire notre pays.

Nous ne terminerons pas, sans rappeler le traitement discriminatoire, dont ont été victimes l’imam Alioune Ndao, Boubacar Seye et Samba Tall, arbitrairement arrêtés, comparativement aux cas de Penda Ba et des députés Doumbourou Sow et Boughazelli, qui montre le visage hideux d’une justice à deux vitesses.

DOOLEEL PIT-SENEGAL NGIR DEFARAAT REEWMI exige du Président de la République la prise de toutes les dispositions utiles pour :

  • mettre fin à cette tragi-comédie et assurer les conditions d’un exercice serein, crédible et égalitaire de l’action judiciaire,
  • arrêter immédiatement les persécutions dirigées contre les membres du parti PASTEF et libérer tous les jeunes sénégalais arbitrairement détenus, dont le seul crime est d’avoir résisté à l’injustice.

Il dénonce vivement les manœuvres politico-judiciaires dirigées contre un homme politique qui, ces dernières années, est devenu le symbole vivant du refus de la domination néocoloniale par la jeunesse patriotique de notre pays.

Dakar, le 22 février 2021

Le CPR  » Dooléel PIT-Senegal ngir defaraat reewmi  »

 

LE PAYS EN DANGER

LA LIBERTÉ,VALEUR PREMIERE

(…) Une constance du Parti a sa fidélité par rapport à la défense des principes et acquis démocratiques .

SONNER LA RÉSISTANCE !

Dans le contexte actuel le poème de Louis Aragon : La Rose et la Réseda qui appelle a l’union de

« Celui qui croyait au ciel

Celui qui n’y croyait pas…

Que l’un fut de la chapelle

Et l’autre s’y dérobat.» me vient à l’esprit.

«La Liberté du Renard libre dans un poulailler libre.» ne saurait prospérer dans une République démocratique. « Quand la force opprime, c’est la loi qui protège !». Nous appelons solennellement au respect des Lois et Institutions de la République, la Séparation des pouvoirs particulièrement.

Au Sénégal l’hyperpresidentialisme laisse déjà peu d’espace à l’Assemblée Nationale. Le pouvoir judiciaire est ombilicalement attaché à l’Exécutif. L’adoption récente de lois liberticides, comme l’Etat de siège, le couvre feu, l’Etat de sécurité sur les catastrophes et calamités sanitaires, laisse libre cours aux dérives sans limites d’un pouvoir et d’homme car le pouvoir absolue rend fou absolument.

SOUTIEN TOTAL A OUSMANE SONKO

La célérité la diligence avec laquelle l’Appareil d Etat s est saisi de l’Affaire Adja Sarr/Sonko, témoigne d’un empressement à liquider un opposant irreductible. Soyons tous le bouclier d’acier de Sonko.

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne » (Martin Niemöller).

COURAGE ET DETERMINATION DE LA JEUNESSE COMBATIVE : Gage du  Succés futur.

Un peuple qui s’est débarrassé de la PEUR, emprunte déjà le chemin de la Liberté. Les jeunes n’ont plus peur. La jeunesse a répété le geste de la journée glorieuse du 23 juin.

La jeunesse combattante a repris le drapeau de la résistance des mains de Mamadou Diop, un héros national pour la jeunesse consciente. Rien d’étonnant car la jeunesse est frappée de plein fouet par la crise de l’emploi, de l immigration clandestine. Elle souffre dans le secteur informel et artisanal délaissés en milieu de crise sanitaire Covid 19. C’est là que l’Etat doit faire des efforts. C’est là où se trouve l’urgence et l’intérêt de toute la nation. Nous appelons à l’apaisement et saluons respectueusement les forces de l’ordre. La Liberté ou la mort, nous vaincrons!

Camarade BABA, militant du PIT-S.

 

UNE DÉMOCRATIE SOUILLÉE (Boris Diop)

Le paradoxe des événements en cours, c’est que tout en étant graves, ils ont l’allure d’une farce grotesque. Le sentiment que Macky Sall ne se fixe aucune limite est inquiétant.

Boubacar Boris Diop de SenePlus  |   Publication 11/02/2021

Réagir à chaud est rarement une bonne idée. On peut comprendre que, dans le feu de l’action, les politiques y soient contraints quasi tout le temps : d’une certaine manière, le moindre doute peut leur être fatal. Mais aujourd’hui, avec l’affaire du « Sweet Beauté », l’éthique républicaine est à ce point tournée en ridicule que l’urgence de sonner l’alerte s’impose également, et de toute urgence, à tous.

Le paradoxe des événements en cours, c’est que tout en étant graves, ils ont l’allure d’une farce grotesque. Ainsi donc, l’homme le plus surveillé du Sénégal, si méfiant qu’il ne fait jamais enregistrer de valise en soute lors de ses voyages en avion, aurait choisi un lieu public pour violer, les armes à la main, une jeune masseuse de 21 ans. Cette dernière déclare avoir été sexuellement abusée à plusieurs reprises dans cet endroit où sont installées, nous dit-on, des caméras de surveillance. Mais surtout, pas une seule fois l’on n’a entendu l’accusatrice du leader de Pastef appeler au secours ou se débattre pour mettre fin à son « calvaire ». Après tout, les faits incriminés sont supposés s’être déroulés dans une maison qui n’a pas l’air bien grande et où vivent une dizaine de personnes, dont la famille de la propriétaire du Sweet Beauté.

Heureusement pour Sonko, les apprentis-sorciers à l’esprit un peu dérangé n’avaient pas prévu que cette dernière n’entrerait pas dans leur jeu. Sa prise de parole, d’une remarquable clarté, a bien montré que des gens cyniques tapis dans l’ombre ont exploité l’inexpérience – pour ne pas parler de fragilité psychologique d’Adja Raby Sarr – et sa détresse financière, pour détruire un homme davantage perçu comme un ennemi mortel que comme un simple adversaire politique.

Le comble de l’amateurisme a été de s’imaginer que, dans notre pays tel qu’il va, une telle affaire pouvait rester strictement privée. Il a suffi de quelques heures pour qu’elle se politise au point de reléguer au second plan tous les autres sujets de la vie nationale, y compris une pandémie chaque jour un peu plus meurtrière. La polarisation, dans un contexte de sourd mécontentement populaire, se fait bien évidemment au détriment du régime de Macky Sall. On ne voit pas avec un si mauvais départ par quel miracle ses hommes de main pourraient convaincre qui que ce soit de la culpabilité de Sonko. De toute façon, quelles que soient leurs prétendues preuves, elles seront rejetées avec mépris par le tribunal de l’opinion, le seul qui vaille dans un pays démocratique. Il n’est pas non plus besoin d’être un partisan de Sonko pour deviner que le leader de Pastef sortira poliquement renforcé de cette épreuve. Les soutiens qui convergent de toutes parts vers lui ne vont pas peu contribuer à le légitimer comme figure politique majeure. Jusqu’ici son importance politique tenait surtout à l’élan d’une jeunesse qui en avait fait le dépositaire de ses espérances. Le voilà qui prend, peut-être plus tôt que prévu, l’épaisseur d’un acteur incontournable de la scène publique.

Mais en ces heures de forte tension sociale, ce qui se joue va bien au-delà du destin politique de telle ou telle individualité. Il s’agit ici de la dignité de la démocratie sénégalaise dont les valeurs sont si joyeusement foulées au pied. En vérité ceux qui auraient dû la protéger sont tout simplement en train de la souiller. Aucune obscénité ou bizarrerie ne manque à l’appel : il est question d’une femme violée, bien réelle mais devenue un fantôme aussitôt sa plainte déposée ; du sperme d’un honnête père de famille – oublions un instant l’homme politique – convoyé nuitamment, paraît-il, vers un laboratoire ; d’une propriétaire de salon de massage victime de torture morale et de tentative de corruption pour lui faire changer son témoignage ; d’un Procureur de la République, Bassirou Guèye, d’une docilité à toute épreuve vis-à-vis de l’autorité politique ; de la convocation parfaitement illégale du député Ousmane Sonko à la « Section de recherches », c’est-à-dire au mépris de son immunité parlementaire ; et, tout aussi illégalement, de l’encerclement de son domicile par des chars de combat.

Comme si tout cela ne suffisait pas, l’Assemblée nationale est convoquée ce jeudi 11 février 2021 pour le livrer à une justice que, chose aussi triste que terrible, les justiciables ne prennent plus au sérieux.

La totale emprise de l’Exécutif sur le Judiciaire et sur le Législatif montre que dans ce pays, tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme, le président de la République. Ces institutions sont censées constituer un triangle mais celui-ci est d’un genre bien particulier en ce sens qu’il n’a qu’un côté.

Le Sénégal n’est pas pour autant l’affreuse dictature que certains se plaignent à dépeindre et, de toute façon, ce présidentialisme envahissant n’est pas nouveau. Il n’a toutefois jamais été à la fois aussi dangereux et caricatural. Le sentiment que le président Macky Sall ne se fixe aucune limite est tout à fait inquiétant. En agissant d’une façon aussi cavalière, il montre le peu de cas qu’il fait non seulement du commun des Sénégalais mais aussi de ses alliés. Ce dernier point mérite que l’on s’y arrête un instant.

Certains compagnons de route de Macky Sall sont connus et respectés pour s’être battus leur vie durant pour le progrès et la souveraineté du Sénégal. Qu’ils aient décidé à un moment donné de soutenir Macky Sall importe finalement peu : la vie politique réelle est faite de ces allers-retours et chassés-croisés, ce n’est que le délicieux chaos de la politique politicienne sous les Tropiques. Rien de bien méchant. Ce qui reste plus difficile à accepter, c’est que des intellectuels aussi clairvoyants et d’une grande force de caractère donnent aujourd’hui – du dehors tout au moins – l’impression d’être littéralement tétanisés face au chef de l’Etat. Dans une situation normale, celui-ci devrait pouvoir se dire de temps à autre qu’il existe une ligne rouge que certains de ses alliés, indépendamment de leur poids électoral, ne lui permettraient pas de franchir. La situation ubuesque que nous vivons depuis quelques jours est typique d’un pays où personne n’ose murmurer la moindre réserve à l’oreille du boss.

Et ce n’est pas que personne n’en ait envie. Il se pourrait bien, en effet, que même dans son parti, des cadres et des militants, quelle que soit leur hostilité à Ousmane Sonko – on peut parfaitement la comprendre – soient embarrassés de voir leur leader se tirer si souvent une balle dans le pied.
Pour expliquer ses comportements erratiques, plusieurs précédents sont cités ces jours-ci, de Karim Wade à Aminata Touré, en passant par Khalifa Sall, tous soupçonnés de lorgner le fauteuil présidentiel, crime gravissime s’il en est. Quelqu’un aurait dû souffler au président que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. La maladroite tentative d’élimination de Sonko, vouée à l’échec, risque de le lui rappeler amèrement. Le leader de Pastef pourrait tirer profit du sentiment de plus en plus partagé que trop c’est trop.

Il est possible que les stratèges du pouvoir aient voulu, par cette provocation, tester les capacités de résistance de Pastef, s’assurer que, comme la propagande du régime le répète à l’envi, que ce n’est que « le parti des réseaux sociaux ». Le résultat a dû les décevoir : le Sénégal s’est retrouvé en très peu de temps dans une situation quasi insurrectionnelle non seulement dans certains quartiers dakarois mais aussi dans des villes comme Louga, Bignona, Mbour et Ziguinchor, cette liste étant fortement susceptible de s’allonger si l’on ne met pas fin au plus vite à cette pantalonnade. Last but not least, le début d’internationalisation à laquelle on assiste fait politiquement sens au vu de la côte d’amour de Pastef dans la diaspora.

En somme, cette expérience peu concluante devrait ramener Macky Sall à la raison. Elle lui donne surtout un désagréable avant-goût des sérieux obstacles qu’il lui faudra surmonter pour imposer une troisième candidature. Ce sera tout simplement mission impossible, même si les exemples de Ouattara et Condé pourraient l’inciter à s’entêter.

La seule chose que devrait faire Macky Sall, c’est de se résigner à l’idée que l’on ne peut pas mettre un pays à feu et à sang au prétexte de vouloir continuer à le diriger. Entre avril 1960 et cette année 2021, des dizaines de millions de fils du Sénégal y ont vécu et y vivent encore. Parmi eux, seuls quatre ont eu l’honneur d’en être le chef d’Etat. Des millions d’autres vivent très bien le fait de n’avoir jamais eu à présider un quelconque pays et beaucoup d’entre eux ne sont pas moins capables que Macky Sall. Bien au contraire…

 

Manifeste de 102 universitaires sur la crise de l’état de droit au Sénégal

 

23/02/2021 | 09

« La plus grande injustice peut être habillée d’une forme juridique parfaite (…). Tous les intellectuels, tous les patriotes doivent comprendre que le combat que nous menons en ce moment est le leur ; c’est le combat qu’il importe de mener avec ténacité pour que l’ère des menaces grotesques, de la crainte, de la peur sous ses formes variées, économique, physique, soit révolue. C’est le combat pour la vraie liberté individuelle, pour la dignité. Si des Bokassa et des Idi Amin Dada ont pu exister en Afrique, c’est parce que des intellectuels et des cadres africains ont abdiqué leur responsabilité, ont préféré ronger des os, au lieu de s’occuper de l’essentiel, c’est-à-dire de la sauvegarde des droits imprescriptibles du citoyen, pensant que cela présentait moins de risques. Les intellectuels, tous les citoyens lucides, doivent opposer une résistance morale à l’arbitraire. Ils doivent être disposés à payer de leur personne pour que les lois de circonstance cèdent la place à des lois justes». Cheikh Anta Diop, publié dans Taxaw n° 18, novembre-décembre, 1979.

Le présupposé d’une « nation mortelle » ne se limite pas à une vue de l’esprit philosophique qui ne s’appliquerait pas dans l’espace politique sénégalais. L’Etat de droit structure institutionnellement la fabrique d’une nation en ce qu’il renferme une ambition sociologique. Le discours sur l’Etat de droit n’est pas la propriété exclusive des juristes. En effet, la crise postulée, systémique par nature, a diverses expressions : l’incapacité de la normativité institutionnelle à essentialiser la démocratie, la remise en cause de la fondation unitaire de l’Etat par l’atomisation du pouvoir, la justice sélective, l’organisation judiciaire de la compétition politique, l’urgence de la conservation et de la patrimonialisation du pouvoir etc. Aussi, l’Etat de droit vise-t-il la réalisation du contrat social. En ce sens, la crise du droit se prolonge en une crise de société.

La soumission de l’Etat au droit organise le vivre-ensemble indispensable pour faire société. En somme, l’Etat de droit ne se résume pas à l’existence d’institutions. Les lois et les institutions, comme seuls outils de mesure de la démocratie, créent un Etat de droit abstrait, peu enclin à réconcilier le Peuple avec le Droit. Une architecture institutionnelle, puisse-t-elle être formellement séduisante, doit être questionnée à l’aune de sa pratique et de son degré d’intériorisation politique par les acteurs. L’Etat de droit abouti transcende les standards institutionnels. La séparation des pouvoirs est un poncif qui satisfait les contemplateurs fétichistes de la grammaire des textes. Les politiciens surtout ! Les consommateurs (particulièrement les juristes positivistes) repus de choses entendues aussi ! Bien souvent, par naïveté intellectuelle, la démocratie au Sénégal est exaltée, chantée et célébrée. Quelle démocratie ? Celle procédurale, matérialisée par des modes populaires globalement transparents de dévolution du pouvoir, ne satisfait pas pleinement les citoyens.

Au contraire, la démocratie substantielle (réelle) porte l’idée d’une constitution sociale qui est construite sur le fondement des droits fondamentaux subjectifs. Il est vrai que le pacte républicain nécessite l’existence d’une démocratie procédurale et d’une séparation des pouvoirs. Cependant il ne s’y réduit pas, sauf à exalter le formalisme d’un Etat de droit incantatoire qui neutraliserait les exigences d’une démocratie libérale.

La gouvernance politique au Sénégal est oublieuse de l’Etat de droit.

Au demeurant, l’antique théorie de la séparation des pouvoirs, déclamée dans les discours officiels, ne s’inscrit dans le temps long qu’à travers la rationalisation de l’interdépendance fonctionnelle des pouvoirs, caractéristique du fonctionnement des démocraties modernes. Cet idéal ne pourrait naturellement prospérer que si le serment d’allégeance des acteurs institutionnels (juges, parlementaires, autorités investies de l’ordre public – police, gendarmerie, armée –, dépositaires provisoires de l’autorité politique etc.) est désincarné. Incarné, il se transforme en féodalité. Le Sénégal n’échappe pas à cette personnalisation exacerbée du pouvoir. La construction de l’imaginaire du pouvoir, cristallisé par une autorité légitime, est un pré-requis de l’Etat surtout lorsqu’il promeut un paradigme unitaire comme au Sénégal. La dispersion du pouvoir dans des lobbies (politique, économique, colonialiste, confrérique, régionaliste, ethnique etc.), le renoncement de l’autorité légitime à incarner une autorité univoque, la toute-puissance du spirituel sur le temporel et la crise du Droit sur l’autel des compromissions de chapelles, questionnent la subsistance même de notre Etat. Qu’en restet-il qui puisse encore se soumettre au droit ?

Les contestations populaires récurrentes et multiformes, sont des manifestations de la crise de l’Etat de droit. En atteste l’actualité socio- politique ! La légalité formelle est contredite par la légitimité. Quel Etat de droit lorsque les contre-pouvoirs institutionnels (parlement et pouvoir judiciaire) se dépossèdent, par devoir de gratitude et de corruption intellectuelle, de leurs attributions ? La consolidation de l’Etat de droit suppose, à l’évidence, une justice plus indépendante. De fait, la transformation de l’Etat de justice en Etat politique donne libre cours à certaines pratiques : la docilité des juges, le suivisme alimentaire des sbires, l’entrisme et le clientélisme politique, le culte du chef etc. La paraphrase de Jean de la Fontaine raconte l’état de l’institution judiciaire au Sénégal : « selon que vous soyez « opposant » ou « avec le pouvoir », les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Or, l’Etat de droit ne s’accommode pas de la création de catégories de justiciables. Les instructions, non pas seulement générales mais individuelles, adressées aux chefs de parquet qui sont autant d’injonctions de faire, participent à l’établissement d’une doctrine politique des poursuites pénales. La domestication de la justice renforce la perspective marxiste d’un droit instrument de domination d’une classe sur une autre et valide le constat d’un Etat de droit purement déclaratoire.

Parallèlement, l’Etat de droit ajourne autant le « gouvernement des juges » que la figure fourvoyée de juges du gouvernement ! Le principe même d’une démocratie libérale tient dans l’impartialité de ce tiers investi d’une charge sacerdotale et vertueuse. Ni juges du gouvernement, ni droit de l’Etat, l’Etat de droit exige la soumission totale de l’Etat au droit. La gouvernance politique, dans l’absolu, sanctuarise les symbolismes du pouvoir. Le raffermissement des représentations sociales légitimes est un attribut de la fonction de diriger. La parole et le serment participent de ces valeurs transcendantes qui résonnent en contemplation de la hiérarchie des normes. Dans notre espace sociétal, construit sur une civilisation de l’oralité comme le suggère Mamoussé Diagne, le culte des valeurs n’est pas inférieur à celui des « lois écrites ». La sagesse africaine millénaire ne dit pas autre chose lorsque l’article 23 de la Charte du Mandé en 1236 affirmait ceci : «Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur ».

Dans une telle perspective, lorsque la norme fondamentale (article 27 de la Constitution qui dispose ceci : «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs») rencontre la valeur – la confession présidentielle de l’impossibilité d’un troisième mandat –, ce mutisme anxiogène, pourtant bruissant de calculs politiciens, réduit les derniers vestiges de l’Etat de droit à sa portion congrue. Entretenir la mystique du troisième mandat rétrograde notre avenir politique dans les abîmes de 2012. Cette histoire politique récente, à l’origine d’une alternance sans alternative, est pourtant promue à un avenir en perspective !

Le temps est suspendu à l’humeur opportuniste du Chef. L’interprétation d’un énoncé clair et sans ambages, fût-elle politique ou judiciaire, n’est pas un acte de volonté. C’est faire l’apologie de la volonté du Prince !

  1. Idrissa BA, Professeur assimilé en histoire, FLSH/UCAD – 2. Mame Penda BA, Professeure assimilée en sciences politiques, Agrégée des Facultés de droit, UFR SJP/UGB – 3. Tapsirou BA, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 4. Mor BAKHOUM, Maître de conférences assimilé en droit, UVS – 5. Oumar BARRY, Professeur assimilé en sociologie, FLSH/UCAD – 6. Jean Charles BIAGUI, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD – 7. Marie BOUARE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 8. Mouhamadou BOYE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 9. El Hadji Alioune CAMARA, Maître de conférences assimilé en économie, UFR SES/UIDTT 10. Aminata CISSE-NIANG, Professeure assimilée en droit, Agrégée des Facultés de droit, FSJP/UCAD – 11. Jean-Louis CORREA, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, UVS – 12. Patrice CORREA, Maître de conférences assimilé en sciences de l’information et de la communication, UFR CRAC/UGB – 13. Karamoko DEMBA, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
  2. Mamadou Hady DEME, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD 15. Abdoul Alpha DIA, Maître de conférences titulaire en économie, UVS – 16. Amadou Hamath DIA, Professeur assimilé en sociologie, SES/UASZ – 17. Hamidou DIA, socio-anthropologue, Directeur de recherche, IRD/France – 18. Mouhamadou Mansour DIA, Maître de conférences titulaire en sociologie, UVS – 19. Oumar DIA, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD – 20. Karounga DIAWARA, Professeur titulaire de droit, Université Laval, Québec – 21. Fatimata DIA-BIAYE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 22. Malick DIAGNE, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD – 23. Sidy Nar DIAGNE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 24. Babacar DIAKHATE, Professeur assimilé en mathématiques/informatique, FST/UCAD – 25. Abdoulaye DIALLO, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ – 26. Halima DIALLO, chercheure en psychologie, IFAN/UCAD

27. Mamadou Diouma DIALLO, Maître de conférences assimilé en sciences de l’information et de la communication, UFR CRAC/UGB – 28. Mamadou Aguibou DIALLO, Maitre de conférences assimilé en sociologie, SES/UASZ – 29. Thomas DIATTA, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ – 30. Paul DIEDHIOU, Maître de conférences titulaire en sociologie, SES/UASZ 31. Abou Adolf DIEME, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ 32. Ablaye DIEYE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 33. Adrien DIOH, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 34. Ibrahima Demba DIONE, Maître de conférences assimilé en sociologie, SES/UASZ – 35. Abdou Khadre DIOP, Maître de conférences assimilé en droit, UVS – 36. Babacar DIOP, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD – 37. Dame DIOP, Maître de conférences assimilé en lettres modernes, UFR LASHU/UASZ – 38. Abdoul Aziz DIOUF, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD 39. Christian Ousmane DIOUF, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 40. Gane DIOUF, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 41. Ibrahima Dally DIOUF, Professeur assimilé en sciences de gestion, Agrégé des Facultés de sciences économiques et de gestion, FASEG/UCAD – 42. Ismaïla DIOUF, Professeur assimilé en mathématiques et informatique, FST/UCAD – 43. Ousseynou Kolly Diène DIOUF, Maître de conférences titulaire en économie et gestion, UFR SES/UASZ – 44. Pape Alioune FALL, Professeur assimilé en informatique, UFR SAT/UGB – 45. Saliou FAYE, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD – 46. Souleymane GAYE, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 47. Souleymane GOMIS, Professeure titulaire en sociologie FLSH/ UCAD – 48. Jean Alain GOUDIABY, Maître de conférences titulaire en sociologie, UFR SES/UASZ – 49. Ababacar GUEYE, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 50. Cheikh Thiécoumba GUEYE, Professeur titulaire en mathématiques et informatique, FST/UCAD – 51. Doudou GUEYE, Maître de conférences titulaire, UFR SES/UASZ – 52. Abdoulaye GUISSE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SES/UASZ – 53. Fatoumata HANE, Professeure assimilée en sociologie, UFR SES/UASZ – 54. Abdou KA, Maître de conférences assimilé sociologie, UFR SES/ UASZ – 55. Amadou KA, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 56. Cheikh KASSE, Maître de conférences titulaire en lettres modernes, FASTEF/UCAD – 57. Ousmane KHOUMA, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 58. Diouma KOBOR, Professeur titulaire en physique, UFR ST/UASZ – 59. Mohamed Moro KOITA, Maître de conférences titulaire en gestion, ESP/UCAD – 60. Raphael LAMBAL, Maitre de conférences titulaire en lettres modernes, UFR LASHU/UASZ 61. Mouhamed Abdallah LY, Chargé de recherche en linguistique, IFAN/UCAD – 62. Mohamed Lamine MANGA, Maître de conférences assimilé en histoire, UFR LASHU/ UASZ 63. Ibou NDAO, Maitre de conférences assimilé en géographie, UFR SES/ UASZ – 64. Abdoul Aziz NDIAYE, Professeur assimilé en économie, Doyen de l’UFR SEG/UGB – 65. Amsata NDIAYE, Maître de conférences titulaire en physique, UFR SAT/UGB – 66. El Hadji Samba NDIAYE, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD – 67. Ndéye Astou NDIAYE, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD 68. Ndéye Coumba Madeleine NDIAYE, Professeure assimilée en droit, Agrégée des Facultés de droit, FSJP/UCAD -69. Serigne NDIAYE, Docteur en littérature comparée, Emory University/USA, ancien directeur du Council of International Externe Exchange (CIEE), Bureau Afrique – 70. Seydi Ababacar NDIAYE, Maître de conférences titulaire en chimie, ESP/UCAD – 71. Sidy Alpha NDIAYE, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD 72. Thierno Amadou NDIOGOU, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 73. Lucienne Kodou NDIONE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 74. Moussa NDIOR, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, UFR SES/UASZ – 75. Amary NDOUR, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 76. Abdoulaye NGOM, Maître de conférences assimilé en sociologie, UFR SES/UASZ – 77. Paul NGOM, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD – 78. Abdoul Aziz NIANG, Directeur de recherche, entomologiste, IFAN/UCAD – 79. Babacar NIANG, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD 80. Mouhamed Bachir NIANG, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD – 81. Yaya NIANG, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB – 82. Baye Massaer PAYE, Maitre de conférences assimilé en anglais, UFR LASHU/ UASZ – 83. Cheikh Sadibou SAKHO, Maitre de conférences titulaire en sociologie, UFR LSH/UGB – 84. Moussa SAMB, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD – 85. Yamar SAMB, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, UFR SJP/UGB 86. Aly SAMBOU, Maître de conférences assimilé en lettres étrangères appliquées, UFR LSH/UGB – 87. Mame Anna SENE-FALL, Maître de conférences titulaire en philosophie, FASTEF/UCAD 88. Marie-Pierre SARR-TRAORE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD – 89. Mamadou SEYE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR ECOMIJ/UADB – 90. Yankhoba SEYDI, Professeur assimilé en anglais, FSLH/UCAD – 91. Youssouf SEYDI, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 92. Adama SOUMARE, Maître de conférences titulaire en langues et civilisations romanes, FSLH/UCAD – 93. Fatoumata Bernadette SONKO, Maître de conférences assimilé, CESTI/UCAD – 94. Ndiémé SOW, Maître de conférences assimilé, UFR LASHU/ UASZ – 95. Oumar SY, Professeur titulaire en géographie, UFR ST/UASZ – 96. Ibrahima SYLLA, Maître de conférences titulaire en sciences politiques, UFR SJP/UGB – 97. Mouhamadou Moustapha TALL, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD – 98. Cheikh THIAM, Professeur d’études africaines, Doyen de la School for international training, USA – 99. Mballo THIAM, Maître de conférences titulaire en droit, UFR ECOMIJ/UADB – 100. Benoît TINE, Professeur assimilé en sociologie, UFR SES/UASZ – 101. Sadou WANE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR ECOMIJ

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