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25 avril 2024

Convoy France: Paris assiégée mais Paris libérée?


Convoi de la liberté - Sputnik France, 1920, 10.02.2022
Le Convoi de la liberté roule en direction de la capitale. Les véhicules sont attendus ce samedi avant une ultime étape à Bruxelles. Entre pique-nique champêtre et siège de Paris, quel est le programme de ce week-end?
Le Convoi de la liberté roule vers Paris. Les premiers véhicules de ce mouvement –importé du Canada et originellement opposé au pass vaccinal– sont attendus dès vendredi soir. Avant une journée de mobilisation ce samedi et une ultime étape lundi 14 février dans la capitale européenne. Reste que le flou demeure quant au programme des manifestants ce samedi à Paris.
Sur le groupe Telegram officiel du mouvement français, l’idée de « bloquer » et d’ »assiéger » la capitale est ouvertement évoquée. D’autres composantes du mouvement, comme Convoy France, entendent quant à elles organiser un grand pique-nique citoyen dans un lieu encore secret de la petite couronne. Leur porte-parole, Maria Cloarec, invitée de Sputnik donne la parole, appelle à un élan pacifiste à notre micro.
« Ne pas entrer dans la capitale parisienne fait partie de cet élan. Si on reste cantonnés à l’Île-de-France, on montre qu’on n’est pas dans une logique d’affrontement, mais plutôt dans une stratégie de discussion », tempère cette ancienne Gilet jaune.
Les autorités parisiennes attendent dans tous les cas les manifestants de pied ferme. Ce jeudi, la préfecture de police annonçait dans un communiqué interdire ces convois « en raison des risques de troubles à l’ordre public« . « Un dispositif spécifique » est d’ailleurs prévu pour « empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction« .
À notre micro, la porte-parole de Convoy France lance un appel au calme en insistant sur la finalité du mouvement: se rendre à Bruxelles et entamer un dialogue avec « les hommes politiques, les élus et les parlementaires européens« .
« Il est clair que si nous sommes en très grand nombre, […] il sera de leur intérêt de venir discuter avec cette population qui, je le rappelle, est pacifiste et souhaite le plus rapidement possible poser un débat démocratique et revoir ensemble quel est le projet de société que nous voulons pour demain », insiste notre interlocutrice.
Face à une habitante d’Aubervilliers de 64 ans qui l’a accusé de « stigmatiser une population », Éric Zemmour a dénoncé mercredi « la société multiculturelle » et a mis en garde contre le « remplacement » du peuple français. Le candidat a en outre remarqué que la femme, dont le père est kabyle, porte un prénom qui n’est « pas dans le calendrier ».
Connu pour sa critique de l’immigration, Éric Zemmour a eu mercredi 9 février sur BFM TV un vif échange avec une retraitée de 64 ans qui habite à Aubervilliers. Défendant sa vision de la société française, le candidat a opposé « la société multiethnique » à « la société multiculturelle », qui selon lui est synonyme de « guerre de civilisation ».
« Ça veut dire que c’est le plus nombreux qui gagne, en l’occurrence l’islam », a-t-il expliqué.
Répondant à ces arguments, la sexagénaire, née d’un père kabyle et d’une mère bretonne, a appelé le polémiste à arrêter de « stigmatiser une population » et a déclaré connaître « des musulmans qui sont hyper tolérants ». Elle a également assuré ne pas avoir été victime d’agressions lorsqu’elle prend le métro « à 22 heures ou 23 heures ».

Sauver la France

Ses paroles n’ont pour autant pas convaincu Éric Zemmour, qui a réaffirmé son intention de « sauver » le pays.
« Je ne stigmatise personne. Je suis là pour sauver la France et le peuple français de l’islam et de son remplacement. Je dis ce que je veux et vous dites ce que vous voulez. Maintenant, ça suffit », a-t-il lancé.
Pour rappel, fin novembre, lorsqu’il a officialisé sa candidature, l’ancien polémiste avait alors dit se présenter pour « sauver » la France « en train de disparaître » et « pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis ».

Prénom hors la loi?

Le candidat, qui a promis en septembre dernier d’interdire, s’il était porté au pouvoir, les prénoms étrangers en France, n’a pas manqué l’occasion d’ironiser sur celui de sa contradictrice.
« Vos parents n’ont pas respecté la loi, parce que Zina n’était pas dans le calendrier et vous n’auriez pas dû vous appeler Zina », a jugé Éric Zemmour.
Suite à la diffusion de l’émission, Gilbert Collard, depuis janvier président d’honneur et porte-parole de Reconquête!, a attiré sur Twitter l’attention sur le fait que la femme en question était « une militante anti-Zemmour, pro-palestinienne, immigrationniste et communiste ».
Il a notamment posté une capture d’écran d’un compte d’une certaine Zaïna Terki qui qualifie dans un message Éric Zemmour d’ »infâme énergumène ».
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