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21 décembre 2024

Hommage à Hussein Triki, Tunisien et ancien représentant de la Ligue Arabe en Amérique latine


Hommage à Hussein Triki, Tunisien et ancien représentant de la Ligue Arabe en Amérique latine

Par La Plume et l’Enclume.com

25/05/2012

Hommage à Hussein Triki, mort à Buenos Aires le 12 mai 2012

Hussein Triki, né à Tunis en 1916, s’était engagé très jeune dans la lutte contre le colonialisme français, et avait été condamné à mort par l’occupant. Puis, à partir de 1956, une fois l’indépendance de la Tunisie acquise, il part pour l’Amérique latine, qui pour lui, du fait que la première vague de conquérants espagnols était principalement constituée par des Andalous, était très proche, culturellement, du monde arabe. Il est nommé en 1962 représentant de la Ligue Arabe pour l’Amérique latine, et basé à Buenos Aires.

Il avait publié en 1957 la brochure « Voici l’Algérie » en espagnol, pour la délégation latino-américaine du FLN. Puis il fut le délégué personnel du président Juan Domingo Perón auprès du monde arabe.

Il publie Voici la Palestine, le sionisme mis à nu en français, arabe et espagnol en 1976, ouvrage radical comportant des informations précieuses sur les menées sionistes en Argentine. Le livre a été réédité en 2010, avec une préface d’Adrián Salbuchi, et un chapitre supplémentaire, en particulier sur l’effroyable imposture que constitue le récit officiel sur le thème de « l’Holocauste », matrice des effoyables impostures postérieures, tel le récit officiel sur les attentats du 11 septembre.

Son combat sans concessions pour la Palestine lui valut une tentative d’assassinat, les sionistes locaux et le Mossad le considérant parmi les trois personnalités les plus dangereuses pour leur cause dans les années 1970. Les deux autres étaient un militaire et le prêtre et philosophe d’origine alsacienne Jules Minvielle (auteur entre autres de « Le juif dans le mystère de l’histoire », 1936), qui fut effectivement victime d’un accident de la route suspect en 1973.

Hussein Triki a également eu une influence au Brésil, où il a séjourné entre 1978 et 1998. Fervent musulman, il a contribué à l’essor de l’islam en Argentine.

En 2011, dans un état de santé remarquable, et avec une lucidité parfaite, rare à 95 ans, il était rentré en Tunisie pour participer à la révolution. Sa mort, dans un accident de la route à Buenos Aires, est interprétée par la rumeur locale comme un attentat.

Ci-dessous, mon témoignage

« J’ai rencontré Hussein Triki il y a une quinzaine d’années lorsqu’il était venu à Paris afin de présenter la version française de son livre ‘ Voici la Palestine » qui décrit la création controversée de l’Etat d’Israël suite au vote de la résolution 181, par l’ONU, sur la partition de la Palestine.

Il m’avait contactée car il lisait mes articles dans l' »Audace » le journal de l’opposition tunisienne.

Nous avons eu de longues discussions avec lui. Il avait une connaissance extraordinaire de la politique moyen-orientale et de l’idéologie sioniste qui plombe toutes les relations internationales et exclut le peuple palestinien de toute la communauté humaine
.
Il était le représentant et le correspondant de la Ligue des Etats Arabes en Amérique latine durant de nombreuses années et également un opposant à Ben Ali.

Il était aussi un ami et un lointain cousin des Skandrani

Qu’il repose en paix. »

Ginette Hess Skandrani

Paris, le 16 mai 2012.

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