Afrique: après l’enfumage, le début de la grande désillusion
10 novembre 2013
REVOLUTION ARABE. Afrique: après l’enfumage, le début de la grande désillusion
Publié le nov 10, 2013 @ 10:29
Allain Jules
Ils exhalent enfin le parfum nauséabond à eux proposé, ces effluves enivrantes qui portèrent au pouvoir, les Frères musulmans. De Tunisie en Égypte, en passant par la Libye, qui est un cas particulier avec la plus grande manipulation médiatique qui soit. Pas besoin de faire la radioscopie actuelle de ces sociétés, malgré les cochonneries des médias occidentaux, rien n’y fait. Comme le disait le sage Haoussa, « le mensonge peut courir cent ans mais la vérité le rattrape en un jour ».
Les déclarations sulfureuses des ennemis de la Tunisie, de l’Égypte et de la Libye, sont à chercher dans ceux qui ont hérité du pouvoir. Entre mensonges assumés et grande cavalcade, ces gens-là se sont alliés avec l’Occident pour assassiner leur propre pays, pourvu qu’ils soient au pouvoir. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Sans doute. Mais alors, aidés par les médias occidentaux, ils ont fait dans la pensée magique. Aujourd’hui, le retour de bâton est spectaculaire. La mise en place du népotisme qu’on reprochait aux autres, est entrain de tout chambouler. Les Égyptiens ont su réagir très rapidement. La Tunisie en prend le chemin. Quant à la Libye, même les plus optimistes savent que le pays ne se relèvera propablement plus jamais.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Les nouveaux roitelets avaient oublié que l’Occident a toujours cette petite haine contre l’arabe, mâtinée de paternalisme abscons. Aujourd’hui, le peuple de Tunisie vit sous le joug de la vraie dictature des islamo-conservateurs du parti Ennahda (Renaissance). Devrais-je dire renaissance de la dictature ? Sans doute. Le pouvoir tunisien d’aujourd’hui qui tolère des meurtriers, pour peu qu’ils soient musulmans, sont incapables de répondre pourtant, face au chômage, au terrorisme djihadiste triomphant, au sectarisme qu’il a mis en place et qui est entrain de le perdre…Même leurs propres électeurs ont compris le pot aux roses.
Le bilan des islamistes, au pouvoir en Égypte a aussi été catastrophique et, la population, dans sa grande majorité, a dit non, faisant appel aux militaires. Après la révolution donc, sorte de complot ourdi par des clowns sans envergure, d’où la victoire du parti des Frères musulmans, le pays est tombé en pleine crise politique. A la recherche effrenée du pouvoir et de l’argent, les islamistes avaient oublié qu’il fallait mettre en place une démocratie apaisée, et non une démocratie d’exclusion. D’autant plus que, leur victoire n’était pas aussi triomphale que ça. Ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer et leur début de terrorisme ne passera pas. Aujourd’hui, les médias occidentaux reviennent à la charge en parlant d’un début de dictature. Peut-on tolérer ici, des gens qui tuent gratuitement ? Que nenni.
Que dire de la Libye ? Après les mensonges, voici venu le tour de la bérézina, même pour les pays occidentaux qui ont fomenté, avec des vendus, ce complot pour la destruction de la Libye. Ce fut l’un des coups d’Etat les plus longs jamais commis. Plus de 8 mois de guerre, en violation du droit international, pour installer des hommes-liges au pouvoir. En Syrie, le coup d’Etat dure déjà plus de 2 ans et démi et ce sont les mêmes qui insistent à renverser le président Bachar al-Assad. Cherchez l’erreur. Mais, le retour de manivelle est inattendu. Ce sont les groupes armés qui dirigent la Libye aujourd’hui, devenu un état parcelaire avec des principautés indépendantes. Savez-vous que le gazoduc Green Stream, qui achemine du gaz libyen vers l’Italie à partir du terminal gazier de Millitah, dans l’ouest du pays est fermé, par une milice amazigh ? Il y a même pire. Mais, la Libye est devenue le seul pays au monde où un premier ministre se fait enlever…
Et, de voir en Afrique Subsaharienne, certains clowns dits « opposants » réclamer des « révolutions » à l’image des soi disant « révolutions arabes », qui n’ont jamais existé mais plutôt des révolutions islamistes, il y a de quoi se poser des questions sur leurs parchemins qu’ils aiment tant nous brandir. Après l’enfumage et le début de la grande désillusion en Tunisie, en Égypte et en Libye, ils feraient mieux de tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler, d’avancer des insanités…Où sont donc les instigateurs occidentaux de ces révolutions qui se mûrent dans un silence complice ? De Paris à Londres en passant par Washington, Doha ou Ryad, ils se cachent désormais dans leurs salons feutrés, à se réjouir des malheurs de l’Afrique…