Aller à…
RSS Feed

30 avril 2024

L’Espagne célèbrera encore ce 12 octobre le « Jour de la race »


Encore un jour de l’infamie!

Après que le Nouveau Monde ait célébré ce 9 octobre le Columbus Day, même si certains États font sécession et que les consciences s’éveillent comprenant qu’il n’y a rien à célébrer, comme cela a été inscrit l’an dernier en lettres rouges sur la statue de Cristobál Colón à Barcelone « Res a celebrar » et en Catalan !

Tous les pays hispaniques célèbrent le “Jour de Christophe Colomb”, aussi appelé “Jour de l’Hispanité” La Fête nationale espagnole, célébré le 12 octobre, a aussi été officiellement appelée Jour de l’Hispanité (Día de la Hispanidad) de 1958 à 1987 et le problème est que l’Espagne en a fait une Fête Nationale en gardant l’une de ses appellations les plus polémiques et provocatrices « Día de la Raza »…


En Espagne, la fête nationale du 12 octobre fait polémique – La journée célèbre l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique.

Thomas Durand du Point | 12/10/2016 | URL de l’article ► http://www.lepoint.fr/monde/en-espagne-la-fete-nationale-du-12-octobre-fait-polemique-12-10-2016-2075414_24.php

Dans la nuit du lundi au mardi 11 octobre, veille de la fête nationale espagnole, la statue de Christophe Colomb à Barcelone a été recouverte de tags. Sur les lettres, qui ressemblent à des taches de sang, on peut lire cette inscription en catalan : « Res a celebrar. » Traduction : « Rien à célébrer. » Ce n’est pas la première fois que cette statue est prise à partie. En septembre déjà, le groupe de la CUP, qui incarne la gauche catalane anticapitaliste à la mairie de Barcelone, demandait le retrait de la statue. Symbole de la ville, la statue de 60 mètres de haut trône sur le port depuis 1888 et la première Exposition universelle de Barcelone.

Au XIXe siècle, la découverte de l’Amérique restait encore une fierté espagnole. En témoigne le « traumatisme de 1898 », lorsque l’Espagne perdit ce qui lui restait de son empire colonial, notamment Cuba et les Philippines. Le jour de la fête nationale, s’il permet de célébrer le jour international de la langue espagnole dans le monde, est désormais mal perçu, car la conquête de l’Amérique est associée à la colonisation et aux pillages de l’or. Qu’il paraît loin, le temps du romantisme de l’écrivain José-Maria de Heredia qui désignait les conquistadors comme le « vol de gerfauts hors du charnier natal ». Les inscriptions et notamment les taches de sang retrouvées sur la statue de Colomb évoquent, au contraire, les massacres commis par les conquistadors.
Colomb catalan ?

Si la découverte de l’Amérique est particulièrement remise en cause en Catalogne, où les partis très indépendantistes refusent logiquement d’assister au défilé militaire à Madrid, elle l’est aussi dans le reste de l’Espagne : des partis nationaux comme Podemos n’y participent pas non plus. D’où ce rejet catalan vient-il ? Généralement, les indépendantistes voient « leur » Catalogne comme un État conquis lors de la guerre de succession entre Bourbon et Habsbourg en 1714. Pourtant, d’autres, comme le chercheur en sciences historiques Jordi Bilbeny, assurent au contraire que « Christophe Colomb était originaire de Catalogne » et que son expédition aurait été plus catalane qu’espagnole. Et si des historiens parvenaient un jour à le prouver ? La Catalogne oserait-elle choisir le 12 octobre comme fête nationale en cas d’indépendance ?

~~~~▲~~~~

Thomas Durand a la réponse à cette question puisque le président catalan Carles Puigdemont suite au référendum du 1er octobre pour ou contre l’indépendance de la Catalogne qui a bien eu lieu, a prononcé un discours très attendu par les parties en présence, car la Catalogne veut un nouvel État-nation. Source Le Monde.
Pourquoi pas une Société sans/contre l’État ?

Alors pour vous défaire de vos idées toutes faites sur la question de l’origine de la société européenne (et française) je ne saurais trop vous recommander de lire ce PDF N° 6 de 34 pages « Société Celtique, société Gauloise, Sociétés contre l’État » – Que Résistance71 pour répondre à cette question avait introduit à partir du livre de l’historien Alain Guillerm “Le défi celtique” de la façon suivante : cette préoccupation politico-anthropologique nous a été dictée par le cheminement de notre recherche sur les solutions potentielles au marasme ambiant de nos sociétés occidentales, viciées et perverties par la doctrine suprématiste forcenée dominante depuis le XVème siècle (certains diront depuis l’ère de la première croisade à la fin du XIème siècle…) et sa mise en application globale par le truchement du colonialisme fondé sur l’hégémonie culturelle judéo-chrétienne engloutissant le monde. Nous avons identifié l’État et ses institutions, quelle qu’en soit la forme adoptée, comme outil du maintien de la division politique de la société à des fins de contrôle oligarchique des sociétés et au travers de l’étude des recherches d’anthropologues, sociologues et d’historiens réputés comme (liste non exhaustive) : Pierre Clastres, Marshall Sahlins, Robert Jaulin, David Stannard, Charles Mann, Taiaiake Alfred, Russell Means, Pierre Kropotkine, Sam Mbah, I.E. Igariwey et maintenant Alain Guillerm, que la société humaine a vécu de fait des millénaires sans structures étatiques, sans division politique de la société et que contrairement au dogme enseigné dans les deux grands courants anthropologiques “classiques” du structuralisme évolutionniste et du marxisme, l’État n’est non seulement pas la finalité de l’histoire, le sommet de l’évolution de la société humaine, son stade ultime de “maturation”, mais qu’il en serait au contraire une entrave, une anomalie, une certaine perversion le rendant en rien inéluctable aux société humaines sur cette planète. […]

Le peuple espagnol a déjà démontré son envie de « Vivir la Utopia » selon la formule « de chacun selon ses forces et à chacun selon ses besoins » et comme nous avons pu le lire ;
Révolution sociale : Analyse sur les collectifs dans l’Espagne révolutionnaire et anarchiste des années 1930 (Gaston Leval)

« L’anarcho-communisme est l’organisation de la société sans État et sans relations capitalistes à la propriété. Il ne sera pas nécessaire d’inventer des formes artificielles d’organisation sociale pour établir le communisme anarchiste. La nouvelle société émergera « de la coquille de l’ancienne ». Les éléments de la société future sont déjà plantés dans leur ordre existentiel. Ce sont les syndicats et les communes libres, qui sont des institutions anciennes, profondément ancrées de manière populaire et non-étatiste ; spontanément organisées, incluant les villes et les villages à la fois en zone urbaine et en zone rurale. La commune libre est aussi le parfait outil pour gérer les problèmes socio-économiques dans les communautés anarchistes rurales. Au sein des communes libres, se trouve un espace pour les associations libres d’artisans, de cultivateurs, d’éleveurs et autres groupes voulant demeurer indépendants ou former leur propre association… » ~ Isaac Puente ~

Et comme je l’ai analysée moi-même par ce billet de blog du 20 septembre 2017, en appui de Gaston Leval ► Principes et enseignements dans les collectivisations de l’Espagne libertaire – Gastton Leval (1963) ► De chacun selon ses forces…

ICI & MAINTENANT, ce que nous pouvons affirmer est que célébrer la conquête du Nouveau Monde par Colomb et ses représentants, c’est célébrer les premiers meurtriers de masse de toute l’histoire de l’Espagne moderne, car on oublie de dire que 1492 fut déclarée l’Année Cruciale (año crucial) et considérée comme charnière dans le récit de l’Histoire de l’Espagne moderne.

Parce ce que ceux qui fêtent encore le « jour de Christophe Colomb » célèbre le génocide, meurtre et pillage en règle d’un continent qui commença sur ce que sont aujourd’hui les Bahamas (Guahani) et Haïti et la République Dominicaine (Ispañola) en 1492.

“Plus jamais de simples mortels ne pourront espérer revivre l’exaltation, l’émerveillement et la satisfaction de ces jours d’Octobre 1492, lorsque le nouveau monde donna gracieusement sa virginité aux conquérants castillans.”

~~ Samuel Eliot Morison ~~
Nous savons, aujourd’hui, qu’il n’y a rien de plus faux ;

Columbus Day : Les pires atrocités commises par Colomb et ses sbires ► https://archivesmillenairesmondiales.wordpress.com/2013/10/16/columbus-day-les-pires-atrocites-commises-par-christophe-colomb/

Une autre histoire américaine – Howard Zinn : Réflexions optimistes politiques et historiques, version PDF N° 34 de 63 pages ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/09/pdfhowardzinn092017.pdf

Nous savons aujourd’hui que Christophe Colomb en cette « Año Crucial » était muni des bulles papales Romanus Pontifex et Inter Caetera et qu’ordre (divin) lui avait été donné « …pour envahir, traquer, capturer, vaincre et subjuguer tous les Sarrasins, païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient et de réduire leur personnes en esclavage perpétuel… » ce qu’il fit : « Ils arrachaient les bébés qui tétaient leurs mères, les prenaient par les pieds et leur cognait la tête contre les rochers. »

« Ils faisaient de longues potences où les pieds touchaient presque terre et par groupe de treize…ils y mettaient le feu et les brûlaient vifs. »

Et c’est en lisant les traductions de R71 du livre de Steven Newcomb « Païens en Terre Promise, décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte » que j’ai réunifiées dans un PDF N° 4 de 45 pages ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/01/pdfsnewcombjanv2017.pdf que l’on comprend le mieux qu’il faut cesser de commémorer le Jour de la Race car aucun nouveau paradigme ne pourra être enclenché tant que des hommes proclameront que « l’homme qui n’est pas blanc est inférieur« …

Nous traduisons de larges extraits de ce livre phare de Newcomb pour comprendre les fondements mêmes du colonialisme, ses racines religieuses chrétiennes racistes, suprématistes, eugénistes et génocidaires et comment en comprenant bien les mécanismes il est possible de renverser la vapeur et de priver l’empire actuel anglo-américain de sa “terre promise”. N’oublions jamais qu’un empire sans terre est un empire à terre. Si nous voulons stopper l’empire actuel il suffit de lui retirer le tapis de sous les pieds : son territoire illégitime, volé aux peuple indigènes depuis le XVème siècle. L’avenir de l’humanité passe par les Amérindiens (et leur contrepartie moyen-orientale : les Palestiniens…). Pour une fois, soyons du bon côté de l’Histoire !
Source: Les 7 du Québec

Partager

Mots clés: ,

Plus d’histoires deEspagne