Le Guide de la Jamarihiya, sa famille, ses fidèles, que sont-ils devenus ?
16 février 2012
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TRIPOLI, 16 fév 2012 (AFP)
Arrêtés, emprisonnés, exilés ou disparus, Mouammar Kadhafi, lui même tué, et sa famille, tout comme les anciens caciques du régime connaissent des fortunes diverses depuis la chute du régime.
– MOUAMMAR KADHAFI
Capturé vivant après plusieurs semaines de résistance dans sa ville natale de Syrte, il a été tué sauvagement par des renégats, le 20 octobre 2011. Il avait été capturé dans une zone industrielle de Syrte après que l’Otan eut bombardé son convoi qui tentait de fuir la ville. Les terribles images de son lynchage par les renégats ont fait le tour du monde.
Son corps sans vie a été amené par la suite à Misrata (ouest), avant d’être enterré quelques jours plus tard dans un lieu inconnu.
– SEIF AL-ISLAM KADHAFI
Longtemps présenté comme le successeur potentiel de son père, Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité non prouvés, a été arrêté en novembre dans le sud libyen.
Il a perdu trois doigts, dans un raid de l’Otan au sud de la ville de Bani Walid, selon lui. Il est actuellement détenu à Zenten (ouest).
– MOUATASSIM KADHAFI
Né en 1975, médecin et militaire de carrière, il avait dirigé le Conseil de sécurité natiole.
Capturé vivant comme son père, le 20 octobre à Syrte, il a également été sauvagement assassiné par les renégats. Son corps a également été enterré dans un lieu inconnu.
– SAADI KADHAFI
Footballeur à la réputation de playboy, né en mai 1973, il s’est réfugié depuis le 11 septembre au Niger, il est recherché par les nouvelles autorités libyennes. Il a promis récemment de retourner en Libye et conduire la résistance, dans des déclarations à une télévision arabe, provoquant l’ire de Tripoli. Le Niger l’a ensuite placé en résidence surveillée et l’a privé de moyens de communication.
– KHAMIS KADHAFI,
Khamis a joué un rôle important dans la répression de la révolte à Benghazi et commandait la dernière base militaire à être tombée à Tripoli.
Sa mort, annoncée fin août par le Conseil national de transition (CNT), a été confirmée mi-octobre.
– MOHAMED, HANNIBAL et AÏCHA KADHAFI
Mohamed Kadhafi, fils aîné qui présidait l’organisme des Télécommunications et le Comité national olympique, s’est réfugié en Algérie le 29 août, tout comme sa soeur Aïcha, son frère Hannibal et l’épouse de Kadhafi Safia Farkach.
– ABDALLAH SENOUSSI
Visé par un mandat de la CPI pour crimes contre l’humanité, l’ex-chef des renseignements serait toujours en cavale. Le CNT avait annoncé en novembre son arrestation dans le sud désertique, avant de se rétracter.
– BAGHDADI MAHMOUDI
L’ancien Premier ministre libyen a été arrêté en Tunisie le 21 septembre.
Il était poursuivi en Tunisie pour « franchissement illégal de la frontière » et a été acquitté le 14 février.
Il est sous le coup de deux demandes d’extradition de la part des autorités libyennes. Le président tunisien Moncef Marzouki a promis de remettre à Tripoli M. Mahmoudi dès que les conditions d’un procès équitable seront garanties.
– MANSOUR DAW et AHMED IBRAHIM
Mansour Daw, chef de sécurité intérieure, et Ahmed Ibrahim, cousin de Kadhafi et principal dirigeant des Comités révolutionnaires, épine dorsale de l’ancien régime, ont été arrêtés le 20 octobre. Ils faisaient partie du convoi de Kadhafi. Ils sont détenus à Misrata dans une prison contrôlée par les ex-rebelles.
– MOUSSA KOUSSA ET CHOKRI GHANEM
Chef des renseignements extérieurs, puis ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, tout comme le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, avaient fait défection, au cours de la révolution, contribuant à la chute du régime. Ils sont partis à l’étranger.
– MOUSSA IBRAHIM
Moussa Ibrahim était devenu pendant la révolution la personne la plus en vue du gouvernement apparaissant en tant que porte-parole régulièrement à l’écran pour défendre le régime.
Il avait pu s’échapper la veille de la « libération » de Tripoli par les rebelles et serait à l’étranger d’où il est toujours actif sur sa page Facebook, continuant à défendre la même cause.