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24 novembre 2024

Le film de BHL sur la Libye fait un bide


C’était à prévoir. Ce philosophe de pacotille est également un cinéaste raté. Il veut tout faire, occuper tous les écrans. Plus crétin que lui tu meurs. Comme il a raté son film, il veut s’en prendre à la Syrie afin d’organiser les massacres des populations syriennes et se débarrasser de Bachar Al Azad qui résiste toujours au complot sioniste monté contre lui.

Ginette

Le film de BHL sur la Libye fait un bide

Par Hicham Hamza | le

Scandale. Samedi soir, l’avant-première parisienne du nouveau film de Bernard-Henri Lévy a connu un échec cinglant. Reportage-express sur le lieu du drame.


 

 

 

A propos de l’Auteur

 

Où sont passés les fans? Les 10444 abonnés à la page Facebook de BHL étaient-ils tous partis en weekend de Pentecôte ou demeuraient-ils absorbés par les prouesses vocales de l’Eurovision? Au lendemain de la projection de son documentaire -intitulé « Le serment de Tobrouk »- au festival de Cannes, l’écrivain Bernard-Henri Lévy a gagné la capitale pour venir le présenter,12 jours avant la sortie nationale, au public parisien. Une terrible déconvenue l’attendait : malgré l’annonce médiatisée de l’évènement, seule une vingtaine de personnes ont daigné se déplacer pour occuper les 584 sièges de la prestigieuse salle A du cinéma MK2 Bibliothèque.

Un tiers était composé d’amis comme en témoignaient les salutations affecteuses du philosophe à tel ou tel en remontant les marches de la salle. Parmi les personnalités figuraient Monique Canto-Sperber, l’ex-directrice de l’Ecole Normale Supérieure, Romain Goupil, cinéaste soixante-huitard et partisan de la guerre en Irak, Ofer Bronstein, pacifiste israélo-palestinien et Christophe Ono-Dit-Biot, directeur adjoint du Point.

Peut-être dépité par la faible affluence, BHL n’est pas resté à la suite du film pour répondre, comme c’est l’usage, aux éventuelles questions des spectateurs. Le co-réalisateur avait agi de même sur la Croisette en diffusant exceptionnellement son ovni cinématographique après -et non avant- la conférence de presse. Certains y ont vu une volonté de fuir les critiques portant sur les aspects artistiques de l’oeuvre tandis que d’autres ont insisté, au contraire, sur son désir de concentrer l’attention sur la portée politique de son engagement dans le conflit libyen.

Si certains journalistes, à l’instar de Pierre Assouline ou Bruno Roger-Petit, n’ont pas attendu de juger sur pièces pour fustiger avec ironie le film, la plupart des médias ont déjà commencé à le promouvoir, qu’il s’agisse de TF1, le Figaro ou, surtout, de la Règle du Jeu, journal dirigé…par BHL himself. Laurent Joffrin, patron du Nouvel Obs, prend déjà sa défense, contrairement à Pascal Mérigeau, journaliste du même hebdomadaire. Annette Lévy-Willard, grand reporter à Libération et ex-conseillère culturelle à l’ambassade de France à Tel Aviv, signe un papier subtilement favorable, repris par la Règle du Jeu, au va-t-en-guerre du café de Flore. Quant aux qualités cinématographiques du film, il faudra se référer au site de critique spécialisée, Ecranlarge.com, pour découvrir une condamnation, sur la forme comme sur le fond, du documentaire.

 

Oumma reviendra à l’occasion de sa sortie en salles sur les nombreux aspects problématiques du film parmi lesquels l’auto-célébration prévisible de son principal protagoniste, les raccourcis de l’Histoire imposés par le narrateur, l’hommage rendu à Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton, le tacle adressé à Alain Juppé ou Rony Brauman, le qualificatif de « salopards » à propos de ses détracteurs- dont il vient encore de déclarer qu’il les « emmerde », la connivence communautariste affichée avec Benyamin Netanyahu et Ehud Barak ou le silence éloquent sur le lynchage de Kadhafi.

Documenteur

Indécence et jubilation, tels sont les deux sentiments qui peuvent dominer à la sortie du film. Indécence de voir BHL surfer sur l’hécatombe libyenne pour cultiver son légendaire narcissisme. Une indécence que résume à lui seul le sous-titre officiel du film : « Lybie : le making-of d’une guerre ». Jubilation, enfin, de constater qu’en dépit de la fortune et des réseaux entretenus par l’écrivain-réalisateur depuis une quarantaine d’années, la grâce cinématographique n’est pas au rendez-vous.

Jubilation de découvrir que la sélection officielle à Cannes d’une co-production parrainée par Arte et Canal+ ne suffit pas pour donner à voir une belle oeuvre, politique et artistique. Qu’est-ce que « Le serment de Tobrouk », finalement ? Une vaine succession d’images et de commentaires en voix-off, sans âme, sans étincelle et sans génie. Acteur et témoin au plus près d’évènements exceptionnels, BHL n’a pas su traduire sur grand écran le souffle de l’Histoire. Pire, il a occulté des pans entiers de la réalité. Fim documenteur et coquille vide, la dernière oeuvre de BHL, harassée et harassante, est peut-être, tout simplement, le testament culturel d’un homme en bout de course.

 

 

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