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23 avril 2024

Libye : ce qu’on cache aux Français …et aux Arabes par BD


Libye : ce qu’on cache aux Français …et aux Arabes

Mardi 7 février 2012

Ce qui est écrit ici, plus bas, sur les actes de tortures en Libye, est fort intéressant certes, …mais il faut d’abord savoir pour comprendre le contexte :

1/ que la désinformation touche désormais aussi les Arabes qui n’ont plus autant de moyens qu’auparavant avec le réalignement désormais visible de Al  Jazeera d’avoir accès à des informations contradictoires.

2/ que les auteurs de ces méfaits commis actuellement en Libye sont pour la plupart exactement les mêmes qui :

– soit, avaient noyauté les services de sécurité à l’époque de Kadhafi et se sont en finale retournés contre lui et les « congrès populaires »,
– soit, avaient mené après la « conclusion de ladite affaire Lockerbye » le rapprochement entre la Libye et les puissances de l’OTAN, et ont donc rompu avec  la « Jamahiriya » dès lors qu’il s’est avéré qu’ils ne parvenaient pas à infléchir totalement, tant sur le plan économique que social, diplomatique ou financier
(projet de monnaie africaine, de banque africaine, d’union africaine, etc…) la politique de Tripoli dans un sens non africain, non arabe, non musulman et  non oxydental,
– soit appartenaient à ces différentes mouvances de l’opposition libyenne, monarchiste ou « libérale » ou « islamiste », ayant des appuis et basés en Occident,  en général à Londres, ET dans les royautés du Golfe arabo-persique,
-soit étaient des anciens « islamistes » qui, bizarrement (! ?), après leur séjour dans les prisons et camps de la CIA, semblent s’être accordés avec leurs  anciens tortionnaires puisqu’ils ont coopéré avec eux lors des combats qui ont éclaté depuis février 2011.

Bref, il y a un continuité, certes « anarchique », entre certains éléments de l’avant dernière période kadhafi et la période actuelle …même si Kadhafi et une  partie de son entourage semblent avoir cherché à se dépatouiller (mal et trop tard), du piège dans lequel ils étaient tombés après « Lockerbye ».

…Cela ne doit pas nous empêcher de constater que beaucoup d’organisations occidentales des « droits de l’homme » qui nous communiquent désormais ces faits, en fait connus depuis le début de la guerre en Libye, le font dans l’ensemble très tardivement …sans doute avec l’aval donc des pouvoirs de plusieurs
cercles de l’OTAN qui, comme c’est leur coutume, veulent montrer aux « maîtres » actuels de Tripoli (et de Benghazi, Misratah, djebel Nefousa ou Zintan,  factions actuelles en lutte les unes avec les autres !), qu’ils ne sont là que dans la mesure où ils poursuivent la politique voulue à l’Ouest et ne pensent pas
qu’ils ont réellement « conquis » un pouvoir réel sur leur (?) pays.
Les USA et les Anglais ont une vieille tradition d’utiliser plusieurs cordes à leurs arcs et de laisser tomber leurs alliés d’hier comme un vieux noyau de datte,  ce que les exemples de Noriega, de Ngo dinh Diem, de Saddam Hussein, du cherif de la Mecque et des hachemites en 1918 puis 1923, de Ben Ali, de
Moubarrak, de Duvalier, de Nguyen van Thieu, de Singman Rhee, et de bien d’autres confirme.

Donc pleurons et solidarisons nous certes sur les victimes des tortures actuelles en Libye, mais soyons conscients du fait que cela n’est que la poursuite de  la même politique en vigueur depuis le début de la politique néo-colonialiste qui a suivi la colonisation « traditionnelle » tombée en désuétude.
BD

>Libye : ce qu’on cache aux Français(canempchepasnicolas)

Mardi 7 février 2012
Libye : ce qu’on cache aux Français

UNE REPRESSION DE MASSE AVEC LA MORT DE DETENUS DANS UN CONTEXTE DE TORTURE GENERALISEE

Des prisonniers sont morts après avoir été soumis à des actes de torture en Libye ces dernières semaines et ces derniers mois, alors que la torture et les mauvais traitements sont infligés de manière généralisée aux combattants pro-Kadhafi et aux loyalistes présumés.

Les délégués d’Amnesty International se sont entretenus en Libye avec des prisonniers incarcérés à Tripoli et aux alentours, à Misratah et à Gheryan. Ils présentaient des marques visibles indiquant qu’ils avaient subi des actes de torture au cours des derniers jours et des dernières semaines, notamment des
blessures ouvertes sur le crâne, les bras et les jambes, le dos et d’autres parties du corps.

Ces actes de torture sont infligés par des entités militaires et des services de sécurité officiellement reconnus, ainsi que par un grand nombre de milices  armées opérant en dehors de tout cadre légal.

«Après toutes les promesses faites de placer les centres de détention sous contrôle, il est affligeant de constater qu’il n’y a pas d’amélioration concernant le  recours à la torture, a déploré depuis la Libye Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.

«Nous n’avons connaissance d’aucune véritable enquête menée sur les cas de torture, et ni les victimes ni les familles des prisonniers morts en détention n’ont eu de recours en vue d’obtenir justice ou des réparations pour ce qu’elles ont subi.

«Si de nombreux détenus nous ont raconté les tortures qu’ils ont subies, certains étaient trop effrayés pour se confier, craignant des sévices encore plus  violents s’ils parlaient, et se sont contentés de nous montrer leurs blessures.»

Témoignages de Libyens et de ressortissants d’Afrique subsaharienne

Les prisonniers, des Libyens et des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, ont raconté à Amnesty International qu’ils avaient été suspendus dans  des positions contorsionnées, battus des heures durant avec des fouets, des câbles, des tubes en plastique, des bâtons, des chaînes et des barres
métalliques, et qu’ils avaient reçu des décharges électriques infligées à l’aide de câbles sous tension et de pistolets semblables à des Taser.

Les types de blessures observées corroborent leurs témoignages. Les rapports médicaux qu’a pu consulter Amnesty International confirment également le  recours à la torture contre plusieurs détenus, dont certains sont morts en détention.

La majorité des prisonniers pris pour cibles sont des Libyens qui seraient restés fidèles au colonel Mouammar Kadhafi au cours du récent conflit. Quant aux étrangers, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ils continuent d’être placés en détention de façon aléatoire, notamment en raison de leur
situation irrégulière, et sont parfois torturés.

Les détenus sont généralement torturés au moment de leur arrestation par des milices armées locales et plus tard lors des interrogatoires, y compris dans les centres de détention officiels. Jusqu’à présent, ils n’ont pas été autorisés à consulter un avocat. Plusieurs d’entre eux ont raconté à Amnesty
International qu’ils avaient «avoué» des crimes qu’ils n’avaient pas commis, uniquement pour qu’on cesse de les torturer.

À Misratah, les détenus sont torturés dans un centre d’interrogatoires géré par la sécurité militaire nationale (Amn al Jaysh al Watani), ainsi qu’aux sièges  des milices armées.

Le 23 janvier 2012, les délégués d’Amnesty International se sont entretenus avec des détenus à Misratah, torturés quelques heures auparavant. L’un  d’entre eux, toujours incarcéré, a expliqué:

«Ce matin, ils m’ont emmené en haut pour m’interroger. Cinq hommes en civil se sont relayés pour me rouer de coups et me fouetter. […] Ils m’ont suspendu par les poignets en haut d’une porte pendant environ une heure, tout en continuant à me frapper. Ils m’ont aussi donné des coups de pied.»

Un autre prisonnier a raconté qu’il avait été frappé sur les blessures qui lui avaient été infligées le mois précédent par des miliciens. Voici son témoignage:

«Hier, ils m’ont frappé avec un câble électrique, alors que j’avais les mains menottées derrière le dos et les pieds attachés. Ils ont menacé de me renvoyer  aux mains des miliciens qui m’avaient capturé, qui me tueraient.»

Morts en détention

Plusieurs détenus sont morts aux mains de milices armées à Tripoli et aux alentours, et à Misratah, dans des circonstances laissant à penser qu’ils ont été torturés.

Les proches d’un ancien policier, père de deux enfants, originaire de Tajura, à l’est de Tripoli, ont raconté à Amnesty International qu’il avait été arrêté par une milice armée locale en octobre 2011 et qu’ils n’avaient pas pu savoir où il se trouvait pendant près de trois semaines, jusqu’à ce qu’il puisse appeler sa
femme.

Quelques jours plus tard, sa famille a été informée par un hôpital de Tripoli que son corps y avait été transféré.

Amnesty International a vu des photos de sa dépouille, qui présentait de graves contusions sur tout le corps et les bras et les jambes, ainsi que des blessures ouvertes sur la plante des pieds, semble-t-il causées par la falaqa (coups assénés sur la plante des pieds), une méthode de torture fréquente en
Libye.

À la connaissance d’Amnesty International, la dernière personne morte en détention des suites de torture est Ezzeddine al Ghool, colonel de 43 ans et père de sept enfants, arrêté par une milice armée à Gheryan, à 100 kilomètres au sud de Tripoli, le 14 janvier 2012.

Son corps, couvert de bleus et de blessures, a été restitué à sa famille le lendemain. Les médecins ont confirmé qu’il avait succombé à ses blessures.
Plusieurs autres hommes détenus à la même période auraient eux aussi été torturés. Huit d’entre eux avaient des blessures graves, qui ont nécessité leur hospitalisation.

Amnesty International a reçu des informations concernant des cas similaires sur lesquels elle mène des recherches.

L’absence d’enquêtes

Malgré les demandes formulées à maintes reprises par Amnesty International depuis mai 2011, les autorités libyennes de transition, tant au niveau local que national, n’ont pas mené d’enquêtes dignes de ce nom sur les cas de torture et les morts en détention survenues dans des circonstances suspectes.

Dans tout le pays, la police et la justice demeurent défaillantes. Tandis que dans certaines régions, il semble que les tribunaux traitent des affaires civiles, les affaires dites «sensibles» en lien avec des enjeux politiques et de sécurité ne sont pas prises en compte.

Un éventail d’organes pour la plupart non officiels, n’ayant pas de statut légal, notamment les «comités judiciaires», mènent des interrogatoires dans divers centres de détention, en dehors de tout contrôle du système judiciaire.

«Jusqu’à présent, force est de constater que les personnes exerçant le pouvoir se sont montrées totalement incapables de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la torture et aux mauvais traitements infligés aux détenus et amener les responsables présumés de ces agissements à rendre des
comptes, a déclaré Donatella Rovera.

«Nous ne sous-estimons pas les défis que doivent relever les autorités libyennes de transition afin de rétablir le contrôle sur la multitude de milices armées opérant dans tout le pays, mais elles doivent agir de manière décisive pour mettre un terme à la torture. Afin d’édifier une nouvelle Libye fondée sur le
respect des droits humains, cette question ne saurait être reléguée au dernier rang des priorités.»

Amnesty International invite de toute urgence les autorités libyennes à:

♦ ordonner la fermeture de tous les centres de détention non officiels et instaurer des mécanismes chargés de placer tous les centres sous le contrôle des
autorités et de surveiller efficacement les procédures et les pratiques en matière de détention;

♦ veiller à ce que soient menées dans les meilleurs délais des enquêtes sur tous les cas recensés ou signalés de torture et de mauvais traitements, suspendre immédiatement les auteurs présumés de leurs fonctions en rapport avec la détention dans l’attente des conclusions de ces investigations, et
lorsque les éléments de preuve recevables sont suffisants, traduire en justice les suspects dans le cadre de procès équitables, sans recourir à la peine de
mort;

♦ garantir que tous les détenus puissent consulter un avocat; veiller à ce que les prisonniers bénéficient régulièrement d’examens médicaux et à ce que des certificats médicaux décrivant leurs blessures,  éventuellement causées par des actes de torture, soient délivrés aux détenus et aux autorités judiciaires.

Amnesty

Les effroyables crimes de l’OTAN en Libye (The Herald on Line)

Le rapport sur les crimes de guerre des Etats-Unis et de l’OTAN est aussi un réquisitoire accablant supplémentaire contre ces partis, intellectuels et universitaires de « gauche » qui ont repris comme des perroquets les arguments humanitaires de Washington et de l’OTAN et ont ainsi contribué à l’invasion
de la Libye.

Farirai Chubvu

Charles Ray -l’envoyé des Etats-Unis ici- se décrit comme le symbole du monde libre, un champion des droits de l’homme et de la démocratie, et se vante du rôle de son pays dans l’invasion de la Libye, mais en réalité, il semble que, tout comme la guerre du Vietnam et d’autres guerres illégales avant elle, la
guerre de Libye soit une énorme sujet d’embarras pour l’Oncle Sam.

Un rapport publié la semaine dernière par des organisations des droits de l’homme au Moyen-Orient prouve à l’envie que des crimes de guerre ont été perpétrés en Libye par les forces des Etats-Unis, de l’OTAN et de leurs alliés « rebelles » pendant l’invasion de l’année dernière, crimes qui ont culminé dans
le meurtre du Colonel Mouammar Kadhafi.

Le « Rapport de la Mission d’investigation de la Société Civile Indépendante en Libye » présente les conclusions d’une enquête menée conjointement en novembre dernier par l’Organisation Arabe des Droits de l’Homme, le Centre Palestinien des Droits de l’Homme et le Consortium International d’Assistance Légale.

Basé sur l’interview de victimes de crimes de guerre, de témoins et d’officiels libyens à Tripoli, Zawiya, Sibrata, Khoms, Zliten, Misrata, Tawergha et Syrtes, le rapport demande qu’il soit enquêté sur les preuves montrant que l’OTAN a ciblé des installations civiles faisant de nombreux morts et blessés.

Les installations civiles ciblées par les bombes et les missiles de l’OTAN comprennent des écoles, des bâtiments du gouvernement, au moins un entrepôt  de vivres et des maisons particulières.

Le rapport montre aussi que les personnes suspectées d’être loyales à Kadhafi ont été systématiquement assassinées, torturées, expulsées et maltraitées
par les forces « rebelles » du Conseil National de Transition soutenues par l’OTAN. Il décrit l’expulsion forcée de la plupart des habitants noirs de Tawergha
et la persécution actuelle des travailleurs émigrés du Sub-Sahara par les forces alliées à l’OTAN et son gouvernement transitoire.

Les enquêteurs mentionnent les passages à tabac sauvages et répétés que subissent les prisonniers détenus sans charges et sans procès, l’exécution sommaire des combattants pro-Kadhafi et les rapports des témoins sur « les meurtres de représailles tous azimut y compris ’le massacre’ (c’est à dire qu’on
leur tranche la gorge) d’anciens combattants. »

Le rapport met en lumière les prétextes humanitaires et démocratiques utilisés par les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et leurs complices de l’OTAN pour conduire en fait une guerre de conquête de style colonial. Il montre clairement que la Résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU pour imposer une  « zone d’exclusion aérienne » et un embargo sur la vente d’armes à la Libye, soi-disant pour protéger les civils de la répression de Kadhafi, a été en fait  utilisée pour mener une guerre aérienne sans merci en coordination avec les forces « rebelles » au sol. Le rapport suggère que l’OTAN et ses alliés arabes  ont commencé à entraîner les forces d’opposition et à leur donner des armes tout de suite après le début des manifestations contre Kadhafi. L’opposition  contre Kadhafi qui s’est manifestée en février dernier suite à la chute de Moubarak en Egypte a rapidement été prise en main par les Etats-Unis, la France,
l’Angleterre et leurs agents en Libye pour lancer une invasion impérialiste.

Le rapport dit : « D’après les informations de première main et de seconde main que la Mission a recueillies, il semble que l’OTAN ait participé à ce que l’on peut appeler des opérations offensives menées par les forces d’opposition, comme par exemple des attaques sur les villes et les villages tenus par les
forces de Kadhafi. De même, le choix de certaines cibles, comme un entrepôt régional de vivres soulève des questions évidentes sur le rôle de telles
attaques dans la protection des civils. »

Le rapport ne donne pourtant qu’un pâle aperçu de la violence d’une attaque dont le but était de ramener la Libye à la condition qui était la sienne il y a 43 ans à l’époque où la marionnette des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, le roi Idris, avait donné les réserves de pétrole aux multinationales étasuniennes
et anglaises et permis à ces deux puissances d’établir d’énormes bases militaires en Libye.

La destruction de masse et les meurtres qui ont culminé dans le nivellement de Syrtes et la lynchage de Kadhafi font paraître les affirmations cautionnées par l’ONU, selon lesquelles la guerre était une guerre pour « les Droits de l’Homme » et « la protection des civils », absurdes et obscènes.

Le viol de la Libye a été la réponse anglo-saxonne aux révolutions arabes qui ont chassé les régimes pro-occidentaux au pouvoir depuis longtemps en Tunisie et en Egypte, deux pays qui ont une frontière commune avec la Libye. Le but de l’invasion était de prendre le contrôle absolu des ressources en
pétrole du pays, de détourner et d’enrayer les progrès de la lutte des travailleurs en Afrique du nord et au Moyen-Orient et de porter un coup à la Chine et à la Russie qui avaient établi des liens économiques étroits ave le régime de Kadhafi. La guerre a détruit la Libye. Le CNT -une coalition instable d’anciens
officiels de Kadhafi, d’islamistes, dont certains sont liés à Al Qaeda, et d’agents des services secrets occidentaux- lui-même, estime que l’invasion a coûté la vie à 50 000 personnes et en a blessé 50 000 autres. Les conflits entre les différentes factions du CNT sont les prémices d’une guerre civile généralisée
entre les milices tribales régionales rivales.

Le week-end dernier, alors que le président du CNT s’inquiétait des signes d’une guerre civile imminente, une foule demandant le départ du CNT a fait irruption dans les bureaux du CNT à Benghazi. Abdel Hafiz Ghoga, le vice-président du CNT a donné tout de suite sa démission.

Le rapport sur les crimes de guerre des Etats-Unis et de l’OTAN est aussi un réquisitoire accablant supplémentaire contre ces partis, intellectuels et universitaires de « gauche » qui ont repris comme des perroquets les arguments humanitaires de Washington et de l’OTAN et ont ainsi contribué à l’invasion
de la Libye.

Et la Cour Pénale Internationale continue de se distinguer par son silence assourdissant.

Farirai Chubvu

Pour consulter l’original :
http://www.herald.co.zw/index.php?option=com_content&vie

Traduction : Dominique Muselet
Le Grand Soir
Cri du Peuple 1871 :

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