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16 avril 2024

Bachir Saleh : dans les méandres du non-journalisme et de la falsification.


 

Libye – Bachir Saleh : dans les méandres du non-journalisme et de la falsification.

Publié le5 mai 2012 par Allain Jules

 

Bachir SalehBachir Saleh

Lors de la guerre contre la Libye et le frère Guide Mouammar Kadhafi, le journalisme avait perdu toute crédibilité en n’appliquant aucune déontologie. Par racisme sans doute car, malgré le fait qu’un vrai journaliste doit être intègre, on peut comprendre que des opinions s’expriment. Mais, sur la Libye, c’était beaucoup plus par racisme anti-africain que certains journalistes ont soutenu honteusement une guerre illégitime. D’ailleurs, malgré les faits qui viennent d’éclater sur le financement par Kadhafi de la campagne de Nicolas Sarkozy, le leitmotiv incestueux se poursuit avec le sempiternel Kadhafi “dictateur” etc. Mais, toujours est-il que, personne ne parle de la Libye actuelle où le peuple souffre. Or, sous Kadhafi, on ne pouvait reprocher au Guide que le manque de liberté d’expression. Cela pouvait-il justifier une guerre ? Non.

Le journalisme, c’est le respect des faits et des évènements relatés. Malgré une ligne éditoriale stricte, l’honnêteté intellectuelle doit primer. Tous les journaux de la planète le savent, s’y tiennent plus ou moins, surfant entre la finesse et l’intelligence malgré certaines plumes, ici et là, incisives ou objectives. On l’aura compris, après certaines indiscrétions obtenues de la bouche même de ceux qui mènent la campagne de François Hollande, pour eux, l’”engagement en faveur de la Libye de Mouammar Kadhafi est une faute.” Vous avez bien lu, quand il s’agit de l’Afrique, il n’y a ni gauche ni droite. L’élection présidentielle n’est pas celle du choix d’un parti mais d’un homme face à la Nation et par conséquent, le choix de François Hollande ne saurait être celui du Parti socialiste…

L’ensemble de l’establishment politique français était donc pour cette guerre. Néanmoins, il faut restituer la vérité. Deux des quatre députés Verts au Parlement, Noël Mamère et François de Rugy, ont voté en faveur de la motion refusant la poursuite de la guerre et quelque 45 députés PS (Parti socialiste) se sont abstenus au motif que l’action n’était pas en conformité avec la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, résolution qui en soi était une violation flagrante de la souveraineté de la Libye. Le “No-fly-zone” a copieusement été violé avec les avions de l’OTAN, qui plus est, bombardaient des civils. Passons.

A cet effet, il n’y a eu que quelques élus de gauche qui étaient contre cette guerre scélérate en violation même de le règle établie, avec la trituration de la résolution (1973) onusienne. Jean-Luc Mélenchon, député européen, était pour cette guerre. Mais, aujourd’hui, les mêmes persistent et signent, validant l’assassinat d’un homme, pour rien. Enfin si.  Ce choix fort et lourd de conséquence, n’est que le reflet du racisme anti-africain des élites occidentales. On ne le dira jamais assez. Si quelques personnes se sont levées en Libye, ce sont ceux qui reprochaient au frère Guide d’être le protecteur des….noirs libyens. Bien sûr, vous ne lirez ça nulle part. Le CNT est incapable de rétablir la paix et la soi disant démocratie dont elle se réclamait. Aujourd’hui, après leur victoire par procuration, la chasse à Kadhafi se poursuit. Au lieu de travailler, ces derniers viennent de faire voter un loi criminalisant la glorification du dirigeant libyen défunt Mouammar Kadhafi, de ses fils ou de son régime. Donc, le frère Guide Mouammar Kadhafi, même mort, leur fait peur.

Le président Sarkozy patauge comme une mouche dans la bouse, depuis que de sérieux soupçons sur le financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi existent. C’est ainsi qu’il est très important de s’attarder sur le sort réservé à l’ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi, Bachir Saleh, actuellement en France. Il fait bien l’objet d’un mandat d’arrêt signalé par Interpol à la demande de Tripoli. Le fait qu’il soit noir n’arrange rien, quand on sait un tant soi peu le sort qui leur est réservé en Libye actuelle. Quel crédit peut-on accorder au CNT qui veut son extradition ? Ce serait même criminel qu’il soit livré à ces galopins et renégats.

Les nouvelles “autorités” libyennes, installées par Nicolas Sarkozy lui-même, ont, d’après Maître Ceccaldi, accepté de déclarer le document publié par Mediapart (sur le financement de la campagne électorale 2007 de Sarko par Kadhafi) comme un faux en échange de l’extradition de Bachir Saleh. Or, cet homme a obtenu, grâce à la France,  un passeport nigérien (rendu volontairement par Bachir Saleh) pour échapper aux tueurs du CNT vers qui, on veut le renvoyer. Cet écran de fumée du pouvoir français est simplement le fait que, considérant que cet homme était le directeur de cabinet et financier de Kadhafi, il fallait le protéger, en espérant faire main basse sur l’argent supposé de Mouammar Kadhafi.

Hélas, Bachir Saleh n’est pas la bonne personne et par conséquent, Paris n’aura pas de mal à le lâcher, d’autant plus qu’il est plus important de pactiser avec le diable CNT pour profiter du gaz et du pétrole libyens. Le pauvre Bachir Saleh quant à lui, n’a plus rien à offrir. Et pourtant, Paris aura du mal à livrer cet homme à Interpol, sans apporter les vraies raisons. Le nouveau régime libyen, illégitime, malgré le forcing des pays occidentaux, n’est ni viable ni fiable. Il n’y a ni éthique ni morale à livrer cet homme. Bachir Saleh, époux d’une française, qui n’a pas, contrairement à d’autres, trahi Mouammar Kadhafi, mérite protection. Et pendant ce temps-là, on apprend que les rapaces poursuivent leurs jouissances. Le petit télégraphiste de Botul, le pseudo philosophe, celui qui m’avait lynché dans le journal Le Monde au plus fort de la guerre, est invité avec son mentor au Festival de Cannes, pour présenter un film sur la leur soi disant “révolution libyenne”, intitulé «Le Serment de Tobrouk». Ces gens ont jeté la honte aux chiens…

Alors, quand les pseudo journalistes parlent de ce Bachir Saleh, qui est recherché par Interpol, ils oublient de préciser que c’est à la demande du CNT. C’est simplement inacceptable et inhumain. D’ailleurs, soutenir une guerre comme cette invasion barbare et criminelle contre un petit peuple, vous aurez compris qu’il ne s’agit que d’une affaire de gros sous. Paris sauve des mains des tueurs du CNT Bachir Saleh en espérant engranger les dividendes, et le CNT quant à lui, espère que, si on lui livre Bachir Saleh, il leur dira où se trouve l’argent que le Guide aurait caché on ne sait où. Tous des pourritures !


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